Je ne sais comment te remercier! (PV: Hope)

Je regardais Marcus travailler. Enfin, essayer de travailler, car il avait encore des mauvais reflex avec son bras, et je ne pouvais pas lui en vouloir. Mais j’avais vu son regard et aperçut son geste. Il venait de se faire mal. Mon coeur manqua un battement. J’avais tellement mal de le voir comme ça. A présent, j’étais donc devenue son bras droit pour la mission de la réparation de l’horloge, et je comptais bien la réussir haut la main. Je suivais donc toutes ses indications avec précisions. Je cessais de respirer pour que mon geste soit précis. Leopold s’éloigna afin de nous laisser travailler.

J’avais finalement réussi à retirer la partie cassée et j’en avais soupiré de soulagement. J’avais eu presque autant la pression que si j’avais dû réaliser une opération à coeur ouvert. « Merci beaucoup, il faut dire que j’ai un excellent professeur. » Et je lui faisais un joli sourire. Sous son ordre, j’allais jeter la pièce qui était fichue et j’attendais la suite des opérations. Marcus ouvrit un petit coffre pour prendre une nouvelle pièce. Il fallait bien le reconnaître, ce dernier avait vraiment l’oeil. La pièce était exactement la même que celle que je venais de jeter.

Avec un seul bras, Marcus réussit à replacer la pièce et je remettais un petit coup de tournevis pour bien la faire tenir. Je refermais le boîtier et je la redressais doucement, car ça restait une pièce de collection. J’espérais vraiment que cette dernière refonctionne, mais j’étais certaine que ça allait-être le cas. D’ailleurs, Léopold avait les oreilles qui traînaient non loin de là, car il arriva assez rapidement quand Marcus m’avait dit qu’on allait pouvoir l’essayer. Je me doutais que ce dernier devait-être aussi impatient que moi de voir ce que la réparation aller donner. Je me mordais la lèvre en regardant l’horloge.

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En tenant mon bras blessé, j'admirai l'adresse des gestes précis de la demoiselle et l'attention qu'elle portait aux moindres directives que je lui donnais. Je reconnais bien son sérieux et sa précision dans ces actions. C'était vraiment agréable à observer! Elle souffla enfin à la fin de la manipulation de l'ouvrage en bois sculpté. Je ne pus me retenir de la félicité en la complimentant! Encore une fois, son sourire m'éblouit et je ne pus retenir le mien de s'étirer davantage. Je venais même à oublier tout ce qui m'entourait un bref instant, elle était vraiment une très belle femme. Oui, je dus me resaisir en me raclant un peu la gorge pour continuer le processus de réparation... refermer le boitier pour réaliser les tests!

Bien sûr, ce ne fut pas moi qui m'occupai de remettre le fond de l'horloge en place, c'était Hope. Je m'occupai de replacer le coffret contenant les pièces de rechange en dégageant l'établi ainsi. Elle la redressa avec précaution et Léopold regarda par-dessus mon épaule pour assister à la mise en fonction. Je pris soin de placer les aiguilles à quelques minutes de la prochaine heure à passer. Elles fonctionnèrent sans accro. Lentement, je sentis derrière moi le vieil homme se morfondre avec les secondes qui s'écoulaient je me trompais ou... même Hope stressait? Doutait-elle de ses actions de peur d'empêcher la réparation? Je ne pus me retenir de trouver cela charmant venant d'elle.

Puis, le moment fatidique arriva, elles atteignirent l'heure suivante et la petite porte s'ouvrit sans encombre. L'oiseau, représentant un petit canari, daigna pointer enfin le bout de son bec avec un petit son à trois reprises avant de disparaître complètement se réfugier. J'entendis un soupir de soulagement venant de la gorge de l'humain et un petit rire avant de lâcher.

Léo: - Merci mon vieil ami et à vous aussi mademoiselle... Vous avez autant de talent que lui dans votre adresse! Il a pas à dire, vous avez tous deux des doigts de fée! Il sortit son portefeuille et me donna mon dû. Voilà, ce que nous avions conclu!

- Merci à toi... dis-je en prenant le paiement. N'hésita pas à revenir si elle refait des siennes, cette petite capricieuse! lui dis-je alors que mon client s'occupa de remballer son bien avec soin.

Léo: Oh je n'y manquerai pas Marcus... bonne journée à vous!

Il prit l'objet sous le bras et quitta l'atelier. Je me relevai de ma chaise en soupirant pour fermer derrière lui.

- Merci beaucoup, Hope, sans ton aide... je me doute que je n'y serai pas parvenue! Pour te remercier comme il se doit, je te laisse choisir de la suite de la journée, a-t-il quelque chose que tu souhaites faire!

Ma force réside dans mes gènes.

Jusqu’ici, je n’avais encore jamais participé à une réparation d’horloge. J’avais senti la pression au moment de changer la pièce. L’horloge était unique et je m’en serais vraiment voulu si je l’avais abîmée. Mais heureusement, l’histoire s’était bien terminée. Le propriétaire de l’horloge avait été ravi du service et il me fit un très joli compliment. Je lui donnais mon plus beau sourire en échange. « Merci monsieur pour ce très gentil compliment. » Léopold donna l’argent à Marcus et s’en alla avec le sourire. Marcus ferma la porte derrière lui et se tourna pour me faire face. Je me mordais la lèvre à sa question.

« Eh bien, clairement oui, mais tu n’es malheureusement pas en état pour l’idée qui est en train de me traverser l’esprit. » Si ce dernier n’avait pas été blessé, j’aurai vraiment apprécié l’idée qu’il me prenne dans son atelier. Mais je savais que son état ne le permettrait pas. J’allais donc devoir réfléchir à une activité plus sage qui ne mettrait pas Marcus à mal avec sa blessure. Je prenais quelques minutes pour réfléchir. « Ah si! J’ai une idée! Je sais que tu as reçu de nouvelles arbalètes que tu n’as pas encore testées. J’aimerai bien les essayer si tu es d’accord. »

Oui, en tant que chasseur, j’avais clairement une préférence pour ses armes et je savais que Marcus avait les moyens d’avoir les meilleures qui se faisaient sur le marché. J’étais comme une petite fille qui avait envie de posséder le tout dernier jouer qui venait de sortir. Une lueur passa devant mes yeux. Oh oui, j’avais hâte de les essayer en entraînement, mais j’étais encore plus excitée de le faire sur le terrain et de planter une des flèches dans la tête de la première créature qui oserait croiser mon chemin.

J’attendais que Marcus me réponde et en attendant, je gardais mes distances pour ne pas lui sauter dessus. Ce qui, en ce qui me concernait, était vraiment compliqué. Il était tellement bien foutu… J’avais vraiment du mal à détacher mon regard du sien. Je secouais la tête pour chasser ses pensées et pour reprendre une contenance. « Enfin, si mon idée te convient bien évidemment. Car à part ça, je dois bien avouer que je ne sais pas trop quoi te proposer. Le choix est un peu restreint à cause de ton état et je voudrais éviter de l’aggraver. »

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Je fis un simple petit sourire à l'échange qui se produit entre mon plus vieux client et la charmante Hope, mais je gardais par contre le silence. Une fois que nous nous retrouvions enfin seuls, je l'invitai à me demander ce qu'elle souhaitait faire pour la remercier et j'observai la moindre de ses réactions. Ainsi, évidemment, le petit mordillement sur sa lèvre inférieure qu'elle fit en preuve de l'existence de cette idée ne me manqua pas. J'avais mon idée sur la nature de cette pensée la travaillant de plus en plus. Je ne me trompai pas sur l'envie qui commençait à monter chez ma jolie interlocutrice avec ce que celle-ci venait d'avancer. Je laissai un petit rire en laissant une raillerie au passage.

- Fais vite ton choix, car je ne suis pas certain que ta lèvre inférieure résiste à une nouvelle attaque et il serait dommage de l'abimer.Mon regard se posa brièvement sur ses lèvres en conservant un petit sourire en coin.

Bon, je ne spéficiai pas que je compris pleinement cette envie naissante puisque cela en était de même pour moi. Oui, plus je l'admirai intensément et plus l'envie de regoûter à ses lèvres s'éveillait. Je respectai la distance qu'elle avait instaurée pour lui permettre de se reprendre. Cependant, je me surpris même à pousser un petit soupir en passant délicatement ma main intacte sur mon bras endolori. Je maudis ce long-dent de m'avoir tant amoché, mais je remerciai le ciel... il ne pouvait plus faire souffrir quiconque à présent!

Puis, son choix tomba et un sourire plus prononcé étira mes lèvres à cette option. Oui, j'avais passé un accord avec le fournisseur pour nous vendre un modèle d'arbalète plus facile à manier et plus léger sans que cela affecte sa performance. Nous l'avions reçu il y avait quelques jours alors, elle avait bel et bien remarqué le nouvel arrivage de matériel! " Curieux, mais ça ne m'étonne pas du tout qu'elle souhaite la mettre à l'épreuve! " Pensai-je aussitôt.

- Oui, c'est exact! Je n'ai pas encore pu les mettre à l'épreuve... mais je croyais avoir bien réussi à dissimuler leur arrivée, comment as-tu su? Je fis un petit signe de tête négatif à son second commentaire. Non, cette idée me plait et... je ne peux malheureusement pas accomplir cette tâche moi-même, donc ton aide me sera précieuse une fois de plus.

Je me dirigeai vers la porte donnant sur le couloir que nous avions emprunté pour atteindre le garage. Je la fis passer devant moi et fermai derrière nous. Nos pas nous conduisirent vers l'entrée de la maison et j'attrapai mes clefs de voiture et mon portefeuille. Je m'arrêtai un moment en réalisant que je ne pouvais toujours pas conduire dans mon état. Je fermai les yeux en pestant faiblement dans un profond soupir. Je les ouvris et les posai sur ma congénère en lui tendant le trousseau.

- Tiens... je ne peux toujours pas prendre le volant. Conduis-nous au Old Militia, le prototype nous attend dans l'armurerie de la salle d'entraînement. Je pris une petite pause en réalisant un fait qui me fit sourire. Elle allait être ravie! Je ne l'ai même pas encore déballer... tu auras même l'honneur d'ouvrir la boîte!

Ma force réside dans mes gènes.

Je relâchais ma lèvre sous la remarque de Marcus. Je n’avais même pas fait attention que j’étais en train de la mordre. C’était devenu un reflex qui ressortait lorsque je me sentais nerveuse. Je vis sur le visage de Marcus, que mon idée ne l’aurait pas déplu. Mais lui aussi avait pleinement conscience, que ce n’était pas la meilleure des idées pour le moment en tout cas.« Pardon, je ne remarque même pas que je le fait. » Un sourire se dessina sur mes lèvres. J’avais toujours eu un sixième sens pour les armes. Je lui fis un clin d’oeil. « Je ne vais pas te livrer tous mes secrets tout de suite. »

Je le suivais et je passais devant lui. Il était très galant. Je me retournais pour lui faire face, car je me doutais très bien qu’il allait me donner les clefs de sa voiture. Ça ne manqua pas. Je pris les clefs et j’ouvris la voiture. Je prenais place sur le siège conducteur et je bouclais ma ceinture. Je mettais ensuite le contact et j’attendais que Marcus vienne prendre la sienne. Je me sentais comme une petite fille le jour de Noël, je ne pouvais pas espérer avoir plus beau cadeau.
’il ouvre la marche.

« Je suis désolée, j’espère que je ne t’ai pas trop secoué. Je dois bien avouer que j’avais hâte d’arriver. Je me sens comme une petite fille le jour de Noël. J’ai vraiment hâte d’ouvrir le paquet de cette arme qui doit, très certainement, être à la pointe de la technologie te connaissant. » J’espérais pouvoir l’essayer un peu en salle d’entraînement, mais j’avais surtout hâte de l’essayer sur le terrain ! Je savais très bien que j’allais trouver rapidement des cibles pour la tester. Il y a des saloperies de créatures absolument dans tous les coins.

« Oh mon Dieu c’est vrai ??? Tu ne peux pas me rendre plus heureuse que maintenant ! » Une fois Marcus prêt, je me mettais en route et je faisais mon maximum pour ne pas rouler trop brutalement. J’avais vraiment l’impression que le trajet dura des heures alors que pas du tout. Mais j’étais bien trop impatiente. On finit par arriver à destination et je me garais. Je coupais le moteur et je débouclais ma ceinture. J’attendais que Marcus sorte avant de faire pareil car il était le patron, il était donc normal qu’il ouvre la marche.

Je l'observai toujours avec un oeil bienveillant et bien sûr avec une touche de douceur. Je me doute que si je n'avais pas été brimé par mes blessures, je me serais peut-être montré un peu plus cavalier avec elle. Je ne fis qu'étirer un petit sourire à ses excuses avant de prendre la parole.

- Ce n'est pas grave Hope, je me disais simplement qu'il serait triste d'abîmer de si jolies lèvres!

Un sourire s'afficha ensuite sur son doux visage à la suite de mes réactions. Bien sûr sa connaissance de l'existence de ce prototype qui m'attendait sagement dans la salle d'entraînement m'avait fortement surpris et je ne lui avais pas caché. Son clin d'oeil ainsi que son ajout sous le ton de la taquinerie ne firent qu'éterniser mon propre sourire. La situation devait un peu l'amuser tout comme moi d'ailleurs!

- Oui et c'est ce qui me pousse à m’en savoir toujours un peu plus.

Depuis que j'avais pris la tête de l'organisation, j'ai toujours été l'homme qui désirait avoir une avance sur les autres sphères surnaturelles grâce à l'information. L'information a toujours été une arme redoutable ayant le pouvoir de détrôner des rois au travers de l'histoire et aujourd'hui encore, elle pouvait être aussi pratique qu'une lame bien affutée. Parcontre, cette fois, mon désir d'en savoir plus sur elle était d'un tout autre ordre... je voulais simplement en savoir plus pour apprendre à la connaître. Oui, plus je la côtoyai et plus j'appréciai de découvrir qui elle était réellement derrière ce masque qu'elle affichait face aux autres.

Une fois que nous avons regagné mon entrée pour sortir de ma maison, je me vis obliger de lui laisser les clefs et le volant par la même occasion. Nous retrouvâmes ma voiture et je me retrouvai à prendre le siège passager lorsque Hope ouvrit le loquet des portières. Je m'installai sur le siège et bouclai ma ceinture et la jolie femme fit de même sur le siège conducteur. Ensuite, je lui révélai un détail qui semblait la rendre encore plus excitée par la découverte de l'arme de longue portée. Sa voix qui remplit l'habitacle du véhicule sous ce ton de joie me fit rire légèrement avant de continuer.

- Oui, c'est vrai... je ne sais même pas encore à quoi ressemble le produit monté. Nous avons convenu seulement des matériaux la composant. Alors, même pour moi, le résultat va être une surprise. Dis-je calmement avec, malgré tout, un petit sourire sur le coin des lèvres en prononçant mes explications.

Ma congénère mit le moteur en marche et elle prit la route. Je vis à ces gestes et à ses doigts serrant le volant que Hope avait une seule envie, arrivé au QG le plus vite possible. Malgré son attention à garder une conduite agréable, les petites secousses étaient loin d'être agréables. J'avais un inconfort dans le dos et mon bras blessé, je me contentai de faire un petit soupir expulsé par le nez aux plus gros coups. Le trajet fut terminé et la conductrice du moment gara la voiture devant l'immeuble avant de couper le moteur. Je débouclai ma ceinture à mon tour à sa suite. Je sortis de l'auto et je fermai la porte. Je fus vite rejoint par la chasseuse et celle-ci me questionna sur sa conduite en affirmant ce que j'avais pressenti. Je ne pus contenir un petit sourire en coin attendri à son affirmation... oui, elle avait vraiment l'air d'une enfant devant les paquets cadeaux sous le sapin qui attendait qu’on lui donne l'autorisation de les ouvrir!

- Oui, c'est ce que je voulais, que sa performance ne soit pas impactée malgré sa légèreté et la souplesse de la corde! Allons-y!

J'ouvris le pas et je nous fis entrer dans le bâtiment. Nous fûmes vite accueillis par Kyle qui avait pris la tête pendant mon absence. Son regard à ma vue le fit s'arrêter dans les paperasses et s'approcha de nous.

Kyle: - Marcus... comment tu te sens... et ton bras?

- Ça va Kyle... il n'est pas perdu et je vais m'en sortir! Hope s'est très bien occupé de moi.

Mon bras droit avait toujours eu un respect envers moi et m'était très fidèle. Je ne savais pas si je pouvais le compter comme un ami, mais je n'en appréciai pas moins l'avoir à mes côtés. Celui-ci fit un soupir de soulagement et il se tourna vers Hope avec un petit sourire dans un signe de tête de respect et de remerciement pour être venu à mon aide.

- Le prototype est toujours dans la salle d'entraînement.

Kyle: Oui, il est toujours là, mais Marcus... tu ne peux pas la tester dans ton état! Tu veux que je m'en occupe?

- Non, Hope se fera une joie de s'en charger. dis-je en me lançant un regard à la femme dans un petit sourire.

Kyle lâcha un rire et se retourna vers sa camarade.

Kyle: Alors, je ne te gâcherai pas le plaisir Hope! N'hésitez pas à m'appeler si vous avez besoin de quelque chose.

Il nous laissa seuls et nous pûmes rejoindre la salle d'entraînement. La grande boîte soigneusement emballée se tenait devant l'armoire des armes d'entraînement face à l'entrée de la pièce.

- À la voilà... à toi le plaisir! Les carreaux doivent être sous l'arbalète!

Ma force réside dans mes gènes.

Je souriais sans même m’en rendre compte. Je me sentais tellement bien avec lui. C’était la première fois que je me projetais avec un homme sur du long therme. Je riais à sa phrase. « Oh ne t’en fait pas, elles en n’ont vu d’autres. » Je me rendais compte que cette phrase pouvait largement avoir un double sens. Oh mon Dieu… Si j’avais pu être une petite souris à ce moment précis… Le bon côté, c’est que je me trouvais seule avec Marcus. J’aimais beaucoup nos échanges et je savais qu’il voulait en savoir un peu plus sur moi mais je ne voulais pas tout lui dire d’un coup.

« Tu m’en vois ravie. » On se mettait alors en route pour que je puisse aller essayer cette merveille. Je l’écoutais avec attention, chaques détails étaient important. Personne n’avait encore touché à cette arme. Pour le coup, je me sentais vraiment privilégiée. « Je te connais et je sais que tu aimes tout ce qui est parfait. Tu as du terrain à ton actif donc tu sais parfaitement de quoi tu parles. Car j’ai eu affaire à des personnes qui restaient assis derrière un bureau et qui prétendaient tout savoir. »

Je n’avais pas fait vraiment attention au confort de Marcus et je m’en étais rendue compte beaucoup trop tard… On finissait par arriver et on descendaient tous les deux de la voiture. Tout en continuant de parler, on s’introduisait dans le bâtiment. Marcus ouvrait la marche. « Bonjour Kyle. » Je souriais et je lui faisais un petit signe de tête. Je les laissais ensuite échangé quelques mots et je regardais autour de moi en attendant. Ce dernier nous demanda si on avait besoin d’aide, mais en ce qui me concernait, je savais monter une arbalette les yeux fermés.

« Merci Kyle, promis, mais je pense que je devrai m’en sortir. » On se rendait ensuite dans la salle d’entraînement. Je m’approchais de la boîte et je passais doucement ma main dessus. Je l’ouvrais avec délicatesse et je l’observais avant de la sortir. « Elle est superbe. » Je la sortais ensuite délicatement et je la chargeais. « Elle est incroyablement légère et j’adore son design. » Je m’avançais pour tirer sur cible. « Elle est bien équilibrée, mais je me demande si les flèches ne sont pas un peu trop légère. Il faudrait voir ce que ça donne sur une cible en mouvement. »

Sa réaction face à mon commentaire me fit hausser un sourcil sous la surprise en conservant mon léger sourire du moment. Elle réalisa un peu tardivement ce qu'elle venait de me lâcher, car son regard se détacha vite du mien en tentant de se faire toute petite. Peut-être vivait-elle un peu de honte, mais je ne pouvais m'empêcher d'en être amusé et je me laissai pour une des rares fois guidées par les émotions.

- À bon? dis-je en laissant un petit sourire en coin qui trahissait mon désir de la taquiner un peu. Alors, je veillerai à partir de maintenant à ce qu'elles se portent toujours à merveille... en douceur.

Notre conversation changea complètement vers un sujet qui ravit ma charmante interlocutrice... l'approche du test du prototype. Je laissai filer un petit sourire à ses mots me concernant. Oui, elle me décrivait très bien et je me souciais du moindre détail pouvant nous faciliter la tâche. J'avais à coeur notre mission que les êtres divins nous avaient donnée; protéger le monde des hommes. Je vouai ma vie à cette tâche et je ne le cesserai jamais, mais je tenais aussi à la vie des êtres sous mon commandement.

- Oui, je ne comprends pas ce genre de personne, car le seul moyen de voir ce que nos hommes risquent chaque jour est de faire du terrain en partageant leur fardeau. Donc, il est juste normal de désirer faire tout ce qui est en notre pouvoir pour leur faciliter la tâche... en commençant par des armes fiables et fonctionnelles. dis-je en regardant devant moi le regard perdu sur la route qui défilait devant nous.

Arrivé à destination et l'échange avec Kyle fait, mon bras droit se tourna vers Hope lorsqu'elle le salua. Il lui fit un petit salut dans un sourire avant de revenir vers moi pour poursuivre sur la raison de notre visite... l'arbalète qui nous attendait. Au commentaire de la femme, l'autre chasseur lâcha un petit rire.

Kyle: - Oui, si c'est toi c'est certain que tu t'en sortiras haut la main, mais ne gardes pas le plaisir que pour toi... moi aussi je veux tester le nouveau joujou!

Je fis un petit soupir avec une légère esquisse étirer mes lèvres dans le silence, avant de nous excuser pour gagner la salle d'entraînement. Je laissai le plaisir à ma congénère de la découvrir et de la sortir. Je regardai le résultat de son assemblage. L'objet était en tout point à ce que j'espérais. Elle semblait solide et son design était même esthétique.

- Oui, je vois bien la touche de l'artisan duquel je l'ai commandé.

Elle la chargea et commença à la tester dans le silence. J'admirai son adresse de son maniement. Il n'avait pas meilleur candidat pour déceler les points faibles de cette arme qu'elle. Elle atteignit avec facilité les cibles immobiles à toutes les distances et les projectiles avaient une mauvaise perforation dans le bois. Puis, Hope releva un point peut-être problématique, les carreaux étaient peut-être un peu trop légers. Je fronçai les sourcils en m'approchant pour en prendre un de ma main intacte pour l'analyser. Oui, les carreaux étaient mal balancés ce qui fragilisait le bois près de la pointe métallique.

- Hum... oui, le poids est mal réparti... elles perdent leur axe.

Je le déposai et allai à l'armoire pour en sortir un carquois qui avait des carreaux bien balancés et des disques d'argile avant de revenir vers elle pour lui donner.

- Tiens... essaie ceux-ci sur les disques d'argile.

Je m'installai à la machine, insérai un projectile et lui lâchai.

- Quand tu es prête.

J'attendis son signal.

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Mon Dieu, heureusement que j’étais en train de conduir… La remarque de Marcus sur mes lèvres me faisait rougir. Sans parler de ce qui était en train de se passer en moi. Je resserrais mes mains sur le volant et je me raclais la gorge. Bon sang, j’avais tellement hâte que son épaule soit complètement rétablie… Il était clait qu’on allait avoir du temps à ratrapper, et je ne parlais pas de séries télé… « Je n’en doute pas une seconde. » Nous changions de sujets pour parler des personnes que je ne portais vraiment pas dans mon coeur, celles qui pensaient tout savoir…

« Je suis entièrement d’accord avec toi ! Comment peut on rester derrière un bureau et penser que ces armes peuvent elles foncionnelles ? Il ne faut vraiment pas avoir la lumière à tous les étages… et ce n’est pas ça le pire… Le pire, c’est qu’il y a des abrutis qui les achètent… C’est ça que je trouve abérant... »

On finissait par arriver et je devais me retenir de ne pas courir dans les locaux pour aller le plus vite possible. Kyle arriva pour nous accueillir et je souris à sa remarque. « C’est gentil mais j’ai mes faiblesses comme tout le monde. Mais oui promis, je te laisserai l’essayer. » Je partais ensuite avec Marcus en direction de la salle d’entraînement. Une fois arrivé, je débalais le tout. En apparence, elle était absolument magnifique. Je la prenais et je fus surprise de sa légerté. Je tirais et je vis très rapidement les défauts.Les flèches étaient trop légères et je le dis tout de suite à Marcus en lui tendant l’arbalète. Lui aussi avait vu que les flèches n’allaient pas. Il me propoa d’en prendre d’autres et je ne me fit pas prier. Celles qui me donnaient avaient un meilleur poids.

Je la chargeais et je me retournais. « Vas-y! » Il tira et je tirais tout de suite dans le mille. « C’est vraiment mieux ! » Je ne pouvais pas lui proposer de l’essayer, car ce serait trop compliqué avec son épaule, mais c’était vraiment parfait comme ça. « Oui, je confirme que c’est vraiment parfait comme ça. C’était donc bien les flèches le souci. En tout cas, ton artisan a fait un magnifique travail, cette arbalète est vraiment magnifique. "

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Je laissai filer un regard vers la demoiselle à mon commentaire et je vis immédiatement le rouge lui coloré joliment les joues, mes yeux retournèrent sur la route pour éviter toute autre réaction de ma part. je voulais ainsi empêcher cette seconde réflexion taquine qui me brûlait la langue. Bon Dieu qu'elle était belle avec ce rose sur les pommettes!

Je repris la conversation sur un terrain qui occultait cet agréable "malaise" pour mettre en lumière l'exaspération que nous partagions. Je ne fis qu'acquiescer positivement à ses remarques.

- Oui, tu as bien raison là-dessus! C'est pourquoi je me fais un devoir de veiller sur ces inconscients qui pourraient se retrouver sous mon commandement.

Une que nous fûmes arrivés à notre destination, je laissai mes chasseurs à leur échange amical avant que l'on attaque la raison de notre venue au QG. Kyle lâcha un rire à ses affirmations et ne put s'empêcher de commenter à nouveau.

Kyle: - Aller pas besoin de modestie ici Hope, je sais que tu es la meilleure avec cette arme, mais... parfait, j'attends ça avec impatience!

Nous partîmes de ce pas faire les tests et les premiers essais n'étaient pas optimaux. Quelque chose clochait et Hope mit rapidement le doigt sur le problème; les carreaux étaient trop légers. Je rectifiai le tout avec des réserves des anciens modèles en notre possession et nous le testions sur une approche en mouvement. L'adresse de la tireuse et l'expertise rendit l'expérience concluante. Je repris le prototype de mon bras valide et analysai son poids, sa maniabilité comme je pus en la calant sur mon épaule. Je fis un petit sourire satisfait qui s'élargit en entendant les conclusions de ma charmante congénère.

- Bien... j'en prends note et j'enverrai la rectification à mon artisan pour la production de quelques modèles en plus avec leurs carreaux assortis. Garde-la... je te fais cadeau du prototype! Hope, je...

Un vacarme d'enfer m'interrompit et je tournai la tête vers la provenance du bruit. Ça venait du couloir et ce fut si bruyant que l'on pouvait l'entendre malgré que la porte de la salle d'entraînement fut fermée. Deux voix distinctes résonnèrent et rapidement leur tonalité grimpa. Je reconnus aisément les hommes derrière cette dispute dont la violence des propos escalada. C'était deux jeunes chasseurs qui venaient de recevoir leur bénédiction et faisaient leur début dans l'ordre. Malheureusement, ces deux-là avaient la bagarre facile! Je lâchai immédiatement un soupire agacé en forçant les sourcils en entendant le nouveau chahut qui retentit. Si mon imagination ne me jouait pas de tour, ils venaient d'en venir aux mains ces jeunes cons.

- Ah... putain, ils remettent ça! Pardonne-moi Hope.

Dis-je en la regardant pardessus mon épaule un moment avant de me diriger vers la porte pour l'ouvrir d'un coup sec. Les deux jeunes se figèrent, alors que l'un tenait le col de l'autre avec son poing levé, prêt à l'abattre.

- Gibson... Miles... Arrêtez ça tout de suite, sinon je vais vous faire dépenser ce trop-plein de testostérone pour de vrai!

Ma force réside dans mes gènes.

J’avais vraiment adoré aider Marcus avec cette nouvelle arbalète. Elle était magnifique et elle n’avait pas le moindre défaut. Elle se manipulait vraiment facilement et elle était légère, ce qui était vraiment un excellent point. Mais les flèches étaient bien trop lourdes, ce qui déstabilisait le tout quand on tirait. Je donnais donc mon ressenti à Marcus avec beaucoup de précisions. Ce dernier eut la bonne idée de changer les flèches et d’en prendre des plus légères. La différence fut vraiment flagrante. Une fois le test terminé, je m’avançais vers Marcus avec un sourire aux lèvres. J’avais vraiment adoré ce test.

Mon regard changea lorsque ce dernier me disait qu’il m’offrait le prototype. Je caressais le bois. Elle était tellement belle et en plus, elle était unique. Il s’agissais du premier model que l’artisan avait créé. Marcus venait de m’offrir un magnifique cadeau. Je levais mon regard vers lui. « Merci beaucoup, je suis très touchée par ce geste. Je vais quand même la laisser à Kyle avant pour que ce dernier puisse la tester. » Je m’avançais vers Marcus. J’avais envie de l’embrasser et je me doutais que lui aussi. Mais nous fîmes interrompus par un incroyable vacarme qui provenait du couloir. Ils remettent ça ? Mais de qui parlait il?

Marcus s’empressa de sortir et je le suivis. Deux chasseurs étaient à deux doigts de se mettre sur la figure et je secouais négativement la tête tout en croisant les bras. Ah les jeunes chasseurs, ils avaient toujours cette tendance à jouer à qui pisse le plus loin. C’est quelque chose que j’avais toujours eu du mal à comprendre. Marcus avait levé le ton et un frisson me parcouru. Je le trouvais incroyablement sexy quand il se mettait en colère. Je me mordais la lèvre tout en restant spectatrice.

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Si ces deux abrutis ne s'étaient pas "donnés en spectacle", je me serais permis un petit rapprochement auprès de la charmante Hope. Ce qui m'enrageait davantage était qu'elle semblait en avoir envie aussi et ces petits cons venaient de nous en priver. Alors, ma colère apparut sur mes traits et je les fusillai du regard en ressentant celui de ma jolie congénère dans mon dos en observatrice. Là, face à mes paroles et l'expression dure que j'affichais, la panique monta chez mes interlocuteurs. Ils se séparèrent enfin, car celui en mauvaise posture repoussa son assaillant avant de prendre la parole sur un ton d'apitoiement.

Gibson: Boss... C'est Miles qui a commencé cette fois. Je vous le jure!

Miles: Quoi!? Mais c'est toi du con qui allait me frapper juste pour une niaiserie! Boss, je...

Je fis un soupir très bruyant en serrant la mâchoire sous l'agacement de cette situation qui s'était déjà produite. Ils se turent immédiatement en cessant leur explication inutile et je pris la parole sur un ton sec.

- Je ne veux rien entendre... je me fiche de savoir qui a fait quoi les garçons. Il faut être deux pour déclencher une bagarre. Donc, vous êtes TOUS les deux coupables à mes yeux. Dis-je en les pointant à tour de rôle. Je vous veux à l'entraînement demain matin à 5H00 tapant. Vous me ferez trente tours de pistes à relais avant que les autres arrivent et je veux vous les entendre compter! Me suis-je bien fait comprendre?

Ils s'échangèrent un regard avec colère... oui, ils allaient travailler de paire pour cette punition. À cette découverte, les visages des deux nouvelles recrues se décomposèrent et ils poussèrent même leur mécontentement avec des râles. Mon regard s'assombrit devant leur réaction et cela leur suffit pour les dissuader de faire plus de vagues.

- Me suis-je bien fait comprendre? répétai-je avec froideur.

Les deux répondirent un simple signe de tête avec un; « Oui, boss! »

- Si vous me faites faux bond, croyez-moi que vos moments de quartier libre seront occupés à bon escient. Le ménage des réserves est dû pour ce mois-ci et l'immeuble à besoin d'un bon nettoyage!

Leurs yeux s'agrandirent en cessant de parler et ils me regardèrent comme deux enfants qui m'imploraient de les libérer d'une punition.

- Aller... déguerpissez de ma vue!

Ils fuirent avec hâte sans même un dernier coup d'oeil à l'arrière. Je refermai la porte aussitôt en soufflant pour moi-même.

- Ah, j'en ai marre de leur connerie. Je vais devoir continuer à garder un oeil sur ces jeunes idiots...

Je laissai un profond soupir en lâchant la pression qu'ils venaient d'occasionner. Puis, je me retournai enfin vers Hope une fois que nous fûmes à nouveau seuls. Je lui laissai un petit sourire filer sur mes lèvres.

- Je suis désolé de cet interlude agaçant. Dis-je en m'approchant d'elle. Ensuite, je pris délicatement sa main et je prononçai. Je vais reprendre ce dont j'avais envie avant que nous soyons interrompus.

Avec douceur, je lui donnai un baiser et l'approfondis cette fois-ci un peu plus guider par le désir du moment. Je ne voulais plus me poser de question et simplement profiter de cet instant de proximité avec elle. Il avait si longtemps que je n'avais pas ressenti ça!

Ma force réside dans mes gènes.

J’avais rarement envie de meurtre sur les être de mon espèces, mais là…. J’avais clairement envie de les étrangler. J’avais enfin un petit moment avec Marcus, petit moment où, tout comme lui, j’avais envie d’un rapprochement. Mais deux abrutis qui avaient eu envie de jouer à qui pisse le plus loin, n’étaient pas de cet avis. Je connaissais bien assez Marcus pour savoir que ces deux petits abrutis étaient mal barrés. J’assistais à la scène en croisant les bras et en esquissant un petit sourire sur mes lèvres tout en restant à bonne distance. Après tout, j’étais simple spectatrice sur ce coup-là.

Marcus avait le regard froid et il était très cassant quand il s’adressait à eux. Si ce dernier avait eu un fouet, l’effet aurait été exactement le même. Je savais que les deux jeunes ne faisaient pas les malins, même s’ils essayaient de montrer le contraire. Marcus ne les ménageait pas et la sentence tomba. Je trouvais qu’il avait été très juste sur la punition. Au moins, ils allaient apprendre de leur erreur et ne pas recommencer. Enfin, en théorie, car les garçons sont tout le temps comme ça. C’Était peut-être pour cette raison que mon père avait été aussi heureux d’avoir une fille.

Ils finirent par s’en aller et Marcus referma la porte. Je souriais en décroisant les bras et je m’approchais de lui. « Oh ils sont jeunes, et je suis certaine que tu es aussi passé par là à une période. Ne me fait pas croire que tu étais sage comme une image et que tu obéissais sans dire quoi que ce soit. Tu sais, moi aussi j’ai eu ma petite période de révolte. Mais heureusement pour mes parents, cette dernière n’a pas duré longtemps. » Marcus s’approcha de moi et je le laissais faire.

« Mais non, ce n’est rien et ce n’est pas ta faute. » Je lui fis mon plus beau sourire et il s’approcha encore. Mon cœur manqua un battement. Il se pencha pour m’embrasser et je lui rendais bien volontiers son baiser que je prenais le soin de prolonger. Bon sang, j’avais tellement envie de lui. Mais son bras n’était pas en état et si Marcus continuait sur cette lancée, je sentais que ça allait très rapidement dégénérer. Le souffle court, je reculais doucement en posant ma main sur son torse. « Marcus… Doucement… Si on continue sur cette lancée, je vais te sauter dessus et j’ai peur que tu ne sois pas encore en état. »

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It's time for the hunt.

In the heart of Los Angeles, where myths walk hidden, I hunt. My aim, true; my resolve, unbreakable. In the city's glow, I'm the shadow that protects

Je fis un petit sourire à son commentaire sur ma jeunesse et mes souvenirs de cette époque me revinrent. C'était l'exact opposé... mon père n'avait jamais été tendre avec moi, mais je lui obéissais. Bien évidemment, l'assiduité que je m'efforçais de garder en tout temps m'avait été terriblement éprouvant. Pourtant, aussi curieux que cela pouvait paraitre pour une personne hors de ma famille, jamais je n'avais cherché à m'extraire des rangs apportés par mon père en suivant ses directives sans broncher. À cette époque, je voulais qu'il soit fier sans doute. Je réalisais simplement aujourd'hui que c'était trop pour un enfant et je ne voulais pas répéter ces erreurs avec mon propre fils.

- Non... c'était tout le contraire. Je fis un petit sourire triste en repensant à tout ça. Je suivais peut-être un peu trop les ordres. Je suivais toujours aveuglément ses directives et je pris même sa place de leader pour lui enlever ce poids qu'il détestait davantage au fils des jours. Enfin...

Je mis fin à cette conversation, je n'avais pas envie de penser à ça, là tout de suite. Puis, son sourire radieux me fit fondre. Oui, je réalisai ce que mon esprit voulait en voyant Hope devant moi, j'avais envie... d'elle, et ce, malgré mon état assez lamentable. J'avais simplement le goût de vivre le moment présent auprès de cette femme que j'adorais découvrir sous tous ses angles de plus en plus à chaque expérience. Il avait si longtemps que je n'avais pas laissé ce genre de désir me diriger que j'y allais très doucement, mais avec coeur. Le désir avait été plus puissant que prévu, car le contacte de son corps qui se pressa contre le mien, de sa peau douce contre la mienne... je venais de flancher tant ce fut bon. Elle mit fin au baiser et l'on reprit notre respiration. Elle recula légèrement et sa main vint se poser sur mon torse qui fut animé par ma respiration légèrement accélérée.

- Et... si j'avais envie que l'on se laisse aller... mais en douceur, est-ce envisageable pour toi? Si tu acceptes, prends les clés et allons chez-moi. Si tu préfères attendre, reprenons l'entraînement... car je dois me changer les idées!

Je commençais à me sentir à l'étroit dans mes vêtements et j'avais envie d'arracher mon attelle en faisant fi de la douleur.

Ma force réside dans mes gènes.

Je constatais que s’en faire exprès, j’avais abordé un sujet sensible. J’avais vu le regard de Marcus changer et je m’en voulais. Je me mordais la lèvre s’en m’en rendre compte et je lui prenais doucement la main. « Je suis désolée, je ne voulais pas te faire remonter de mauvais souvenirs, bien au contraire » Il fallait que l’on change rapidement de sujet de conversations. Mais heureusement, Marcus prit les devants et il vint m’embrasser. J’aimais tellement quand il faisait ça, je me sentais en sécurité dans ses bras, j’étais dans ma bulle et rien ni personne ne pouvait m’atteindre.

A la fin de notre baiser, je gardais ma main autour de sa nuque. Son regard en disait long, je sentais que ce dernier avait envie de me demander quelque chose et j’attendais sans le lâcher des yeux. Puis, sa demande tomba. Il avait envie de plus que juste des baisers. Comme je le comprenais, j’étais dans le même état que lui et tout comme lui, je devais prendre sur moi. Son bras était encore blessé mais il prenait du mieux de jour en jour alors après tout, pourquoi pas. Je passais ma main de sa nuque à sa joue en souriant.

«Eh bien, je te répondrai que j’en ai très envie moi aussi et que oui, si on y va avec douceur c’est tout à fait envisageable. » Je lui détachais doucement son attelle, car avant de se lancer dans ce genre de folie, il fallait quand même que je vérifie si son bras pouvait tenir le coup. Bon, je ferai en sorte de me mettre au-dessus de lui afin que ce dernier ne fasse pas trop d’efforts non plus. C’était quand même important qu’il se ménage et je voulais éviter de recommencer sa rééducation depuis le début.

« Bouge doucement, je veux d’abord voire comment tu te sens dans tes mouvements. » Car si ça lui faisait trop mal, il était clair que ça allait attendre encore un peu. Bon, en ce qui me concernait, je trouvais moi aussi le temps long. Cette blessure était une véritable torture et j’espérais qu’il n’en aurait plus jamais de ce genre. Mais malheureusement, je ne pouvais pas voir l’avenir et m’en assurer.

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