Je ne sais comment te remercier! (PV: Hope)

Ses réactions me firent éterniser mon doux sourire sur les traits de mon visage et une petite vague de nostalgie m'arriva. J'ignorais bien pourquoi, mais cette situation me rappelait ma tendre et regrettée Mérédith. J'avais le souvenir qu'elle agissait souvent ainsi lorsque je rentrai à la maison avec une quelconque blessure. Immédiatement, elle me traînait de force pour ausculter elle-même pour découvrir l'étendue des dégâts. Peut-être était-ce là la raison de cette sensation de déjà vu; Hope semblait partager ce trait de caractère avec ma défunte épouse; ce besoin de materner les êtres qui leur sont chers. Je fis un petit soupir dans un sourire avant de lui répondre à son ressenti.

- Non... c'est pas grave, je t'assure. Je commence à comprendre que tu tiens simplement à t'assurer que rien n'entrave ma guérison.

Mon commentaire fut si naturel pour moi que cela ne me parut aucunement étrange. Cependant, ses petits gestes posés et ces questions qui suivirent me firent réaliser un peu tardivement mes propos. Évidemment, elle enchaîna en m'assurant de son désir à venir me prêter main-forte pour le petit contrat à venir. Je lui fis un petit hochement de tête pour la remercier et pour lui faire comprendre que j'acceptais son aide. Une remise en question me taraudait l'esprit; est-ce que j'avais été déplacé? Alors, je pris une légère inspiration avant de commencer à prendre la parole afin de lui répondre.

- Oui, tu as bien entendu. Je fis un petit sourire avant de poursuivre ma lancée. Pour être franc, je te trouve très jolie, Hope. Si ce genre de commentaire te met mal à l'aise, dis-le-moi et je ne recommencerai plus. J'imagine que tu le sais déjà, mais mon but n'est pas de t'offenser.

Ensuite, ce fut l'heure d'aller se reposer, mais ma nuit fut interrompue par ma douleur. J'appelai la chasseresse et elle vint à mon chevet pour voir mon état. Elle m'aida à me départir de mes vêtements et mes bandages pour analyser l'état de mes plaies depuis ce saignement. Au résultat de son inspection, je lâchai un soupir de soulagement; pas de cautérisation exigée. Je n'avais clairement pas envie à avoir à utiliser ce genre de pratique douloureuse hors de l'urgence d'un combat. Je n'étais pas une petite nature, mais je ne disais jamais non à des soins moins extrêmes.

- Ah... heureusement, tu m'en vois soulagé. J'écoutai ces nouvelles idées et ces directives. D'accord, je t'attends.

Je la suivis du regard lorsqu'elle quitta la pièce. Une fois seul, je regardai mon bras endommagé. Je poussai un soupir en voyant les plaies visibles. " Je devrais trouver une explication si mon client pose des questions demain... Je le couvrirai d'un important atèle s'il le faut! " Cette pensée me traversa l'esprit.

Les pas de la femme revinrent vers la chambre et je relevai les yeux vers l'entrée de la chambre en la revoyant passer le pas de la porte. Elle revint à mes côtés et m'expliqua les futures sensations apportées par ces soins. Comme énoncé, une chaleur non douloureuse envahit mon dos et, puis, mon bras. Je lui fis un sourire lorsqu'elle termina d'appliquer les soins.

- Oui, je crois que ça va aller maintenant. Merci, encore une fois, pour ton aide... c'est vraiment apprécier! soufflai-je avec un petit sourire reconnaissant.

Par réflexe, je jetai un oeil à mon petit réveil-matin posé sur ma table de nuit, il indiquait presque 4H00 du matin déjà.

- Nous avons encore un peu de temps avant la sonnerie du réveil. Donc, je crois que je vais tenter de me rendormir, je t'invite à en faire autant... je ne sais pas encore dans quel état sera l'horloge.

Ma force réside dans mes gènes.

« Oui, je ne veux surtout pas que tu aies des séquelles. Car ces dernières pourraient vraiment se montrer handicapantes quand tu referas du terrain ou si tu es sujet à des changements de températures. » Il confirma ensuite le compliment qu’il venait de me faire. Je me disais que rendue là, je pourrai lui dire ce que je ressentais pour lui. Il était tellement prévenant, je trouvais ça vraiment adorable. Un joli sourire se dessina sur mon visage. « Non, ce commentaire ne me met pas mal à l’aise. Pour te dire la vérité, je te trouve beau, charmant, cultivé, et j’adore passer du temps avec toi. »

Voilà, je l’avais dit. Ca avait été un peu comme un pansement que l’on arrachait d’un coup. Sur le coup, ça faisait mal, mais une fois fait, on se sentait soulagé. Je l’avais aussi rassuré sur ses plaies. Il n’y avait rien de grave, heureusement. Comme à mon habitude, je mettais montrée le plus délicate possible. « Mais je t’en prie. » Je rassemblais le tout une fois le soin terminé. « Non, je vais resté debout, je sais très bien que je ne vais pas me rendormir. Mais ne t’en fait pas, je ne ferai pas de bruit. »

J’allais lire où essayer de me trouver une activité silencieuse. « Je te dis à tout à l’heure. » Je refermais la porte derrière moi et j’allais nettoyer et ranger le tout. Une fois que cela fut fait, je m’attaquais à la préparation du petit déjeuner. Car préparer une pâte à pancake et battre des œufs avec une fourchette, étaient des activités silencieuse. Je pressais aussi des oranges et je mettais le café à chauffer. Si Marcus ne se réveillait pas avec son cadran, l’odeur l’aiderait peut-être et on notera que ce serait quand même plus agréable.

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Je ne m'étais pas mépris, car elle confirma évidemment le fond de ma pensée. Elle expliqua la raison de cette attention particulière qui fut accompagnée de ce côté bien méthodique. Bien sûr, ça ne fit qu'approfondir en moi ce sentiment d'aisance ressenti en sa présence, mais pas uniquement, car ce sourire ne me laissait pas indifférent, comme toujours. Alors, tout doucement, l'éveil de cette sensation se fit ressentir à nouveau; la naissance de l'amour. Je crus longtemps qu'il ne serait plus à ma portée avec l'âge qui avançaient, ni y avoir droit. Mais m'y voilà! La douceur de ces petits instants... c'était merveilleux et inquiétant à la fois. Cependant, ces mots ajoutèrent à la sincérité de l'émotion du moment; oui elle commençait importante pour moi... bien plus que devrait être une simple employée sous ma responsabilité.

- J'en suis heureux, vraiment, car c'est partagé Hope. Je fis un petit sourire moins contenu et lui laissai même la suite. Si je peux me le permettre; plus j'en apprends sur toi et plus je souhaite en savoir plus... Je pris un moment avant de continuer. Je suis de la vieille école... alors, je veux prendre cela doucement. Il y a longtemps que... je n'ai pas ressenti ça.

Une fois les plaies rouvertes par mon sommeil trop mouvementé furent de nouveau pansées, ma bonne samaritaine ramena ces effets médicaux près d'elle. Je m'empressai à l'inviter à retrouver le sommeil... car moi j'en avais besoin et il devait en être pareil pour elle. Cependant, la jolie chasseuse déclina l'offre et m'assura qu'elle préférait rester éveillée. Un peu surpris, je fis un petit froncement de sourcil avant que mon visage se radoucisse en lui disant.

- Comme tu le sens et je te fais confiance! Je sais que tu vas te montrer discrète. Un petit sourire se forma sur mes lèvres en laissant la suite des mots dans un léger soupire. Oui, à plus tard Hope.

Elle quitta la pièce et je pus me recoucher. Je pris garde cette fois à la position que je pris pour me rendormir. J'évitai de mettre mon poids sur mon bras blessé. Ensuite, le reste de la nuit se passa sans accroc et je pus profiter d'un sommeil un peu plus réparateur.

Le réveil-matin sonna. Je grommelai en étirant mon bras intact pour l'éteindre avant de me relever. Je passai une main sur mon visage dans un soupir. J'étais encore fatigué... j'avais l'impression de ne pas avoir assez dormir. Je m'extirpai de mes draps et une bonne odeur de pancake me titilla. Je fis un petit sourire en réalisant qu'elle avait fait le petit déjeuner. Je m'habillai non sans difficulté et quittai la chambre pour la rejoindre.

- Bon matin Hope...

Je vins à ces côtés et je vis qu'elle avait même fait un jus d'orange. Mon petit sourire resta sur mes lèvres.

- Je vois que tu t'es encore surpassé, merci beaucoup. Veux-tu que je t'aide à dresser la table?

Ma force réside dans mes gènes.

Marcus était en train de me faire comprendre qu’il ressentait des choses pour moi. Je ne pouvais pas être plus soulagée qu’en ce moment précis. Je ressentais moi aussi quelque chose pour lui, et si je n’avais rien dit, c’était parce que je me doutais qu’il avait dû se forger une carapace depuis la mort de son épouse. Il avait traversé une épreuve vraiment compliquée et je ne pouvais pas lui en vouloir, bien au contraire. C’était pour ça que je n’avais rien dit. Alors comme il venait de faire le premier pas, j’étais vraiment heureuse. Je lui faisais mon plus beau sourire.

« C’est réciproque tu sais… Moi aussi j’aime en apprendre toujours plus sur toi. Mais bien sûr, je comprends tout à fait Marcus. On ira à ton rythme de toute façon. Je ne veux pas te brusquer, ce n’est vraiment pas le but. »

Je lui embrassais le front avant de quitter la pièce. En tant que chasseur, j’avais vraiment l’habitude de dormir peu voir pas du tout durant certaines parties de traques. Je me montrai donc le plus discrète possible, car je savais très bien que ce dernier avait besoin de récupérer. J’espérais qu’il n’allait pas avoir trop mal une fois réveillé.

La voix de Marcus me tira de mes pensées. Je venais de déposer le dernier pancake sur une assiette et je mettais la poêle dans l’évier. Je me retournais ensuite vers lui. « Bon matin Marcus, est-ce que tu as réussi à récupérer un peu ? Oh c’est gentil, mais j’ai déjà tout fait, tu as juste à aller t’assoir. » J’avais aussi prit le soin de lui refaire une potion pour qu’il puisse tenir sa journée sans avoir trop mal. Car avoir mal tout le temps, c’est fatiguant pour le corps et pour le moral.

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Depuis la mort injuste et terrible de ma regrettée Mérédith, je n'aurais jamais cru possible que ce genre de situation m'arrive à nouveau. Pourtant, m'y voilà, une nouvelle histoire était entrain de s'écrire lentement devant moi et j'avais l'ultime conviction qu'elle serait plus douce. Peut-être c'était dû simplement à une espérance, mais j'avais envie d'y croire en écoutant plutôt ce besoin d'être heureux que cette logique pessimiste. Hope fit preuve d'un grand respect à l'égard de ma vie passée et je ne la remercierai jamais assez pour ça. Elle me fit comprendre son désir de suivre mon rythme dans cette nouvelle écriture en m'assurant que son but n'était pas de me rendre mal à l'aise.

- Merci Hope... c'est vraiment apprécié.

Suivant ma formulation de "bonne nuit", la jolie femme m'embrassa sur le front et elle sortit. Je ne savais pas pourquoi, mais un léger sentiment de déception se forma... j'avais eu envie de l'embrasser réellement. Lentement ce sentiment particulier s'effaça et je pus me rendormir en prenant garde à mes blessures.
À mon arrivée, Hope avait visiblement terminé le petit déjeuner en remettant la vaisselle sale dans l'évier. Les pancakes étaient au menu ce matin. " Pas étonnant que cette bonne odeur de pâte qui cuit s'étend dans la maison! " Pensai-je en me retournant vers elle lorsqu'elle me demanda comment je me sentais.

- Je pense quoi oui, mais je n'aurais pas dit non à une heure de plus de sommeil.

Je la questionnai sur un possible besoin d'aide dans les derniers préparatifs avant le repas. Bien sûr, elle avait déjà tout terminé et un seul coup d'oeil me permit de voir que même la table avait été dressée en conséquence. Je me retournai vers elle et je me remis à l'admirer. Lentement, le même désir qui m'avait surpris ce matin se raviva en la regardant.

- Est-ce que je serai trop brusque si je te demande l'autorisation pour t'embrasser?

Ma force réside dans mes gènes.

Pendant que j’étais en train de préparer le petit déjeuner, je ne cessais de me poser la question, quand est-ce que Marcus va faire le premier pas ? Oui, je sais, je lui ai dit que ce dernier pouvait prendre tout le temps dont il avait besoin et je le pensais. C’est juste que, je devenais un peu impatiente, un peu comme une petit fille qui se retrouve devant ne montage de cadeaux, mais elle est obligée d’attendre plusieurs jours avant de les ouvrir. Je n’avais jamais été aussi heureuse de préparer le repas à une autre personne que moi.

Ce dernier finit par sortir de sa chambre et je devais bien avouer que le timing était parfait. « Je veux bien te croire… J’espère que tu pourras te prendre un jour où tu pourrais dormir sans limite. Ton corps s’en remettrait mieux car il a besoin de repos. » Je servais deux tasses de café et j’en tendais une à Marcus. Pour moi, un café était primordial pour bien commencer la journée. Une fois les tasses posées, j’allais dresser les assiettes. J’aimais bien faire de jolies présentations. Je trouvais que ça rendait le repas bien plus appétissant. Car on mange toujours avec les yeux avant toute chose.

Sa question me fit arrêter mon geste. Je me tournais vers lui et je plongeais mon regard dans le sien. « Eh bien, très honnêtement, ça fait longtemps que je voulais que tu me poses cette question. » J’allais me mettre devant lui et j’attendais qu’il vienne vers moi. Je ne voulais pas lui sauter dessus ni lui faire mal. Donc, je préférais qu’il vienne lui vers moi. Après tout, ça allait être notre premier baiser et je ne voulais pas que la douleur de son bras vienne gâcher ce joli moment.

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Je regardai la jolie demoiselle affairée à mes fourneaux et je ne pouvais qu'en apprécier l'attention. J'en oubliais presque mon état agaçant du moment. Dire que cette situation était due à un mauvais coup du sort pendant une chasse périlleuse. En l'admirant ainsi, une question me vint immédiatement. Est-ce que j'avais droit d'espérer que ma vie allait réellement être plus douce et agréable? Puis, l'alléchante odeur du pancake flottant dans l'air et ce grondement de mon estomac me firent revenir au moment présent, donc je la questionnai. Évidemment, mon état me revint de plein fouet avec ce cruel manque de sommeil. Je relevai l'index dans une petit signe approbateur de cette idée qui me parut bien attrayante.

- Hum... je tenterai de m'autoriser un peu de répit. Bon au moins juste le temps qui me permettra de l'utiliser à sa pleine capacité. Dis-je en massant légèrement ce bras amoché dont je n'osais même pas bouger.

Je pris la tasse de café offerte et l'apportai machinalement à mes lèvres. Sans attendre, j'en prélevai une ou deux gorgées de son précieux contenu d'énergie liquide. Cette satisfaction de ce liquide chaleureux qui égaillait mes papilles en levant le poids de la fatigue qui m'alourdissait. Une fois fait, je me sentis étrangement plus serein et je pus revenir sur la demoiselle face à moi. Mon regard ne cessait de détailler son visage. Mes yeux s'attardèrent sur ces lèvres qui me semblaient si bien dessinées et très douces. Je n'avais qu'un désir, goûter à leur douceur. Alors, je ne pus retenir cette envie de lui être formulé par le biais d'une question. Alors que je m'attendais à être repoussé... il en fut autrement. Elle m'invitait à prendre les devants pour combler ce désir. Pour appuyer ses mots, elle se retourna complètement vers moi.

Mon corps se mit à bouger et je me retrouvai à quelque centimètre d'elle. Je déposai délicatement ma main sur sa joue et lui donnai un doux baiser. Je ne m'étais pas trompé, je prenais plaisir à découvrir cette nouvelle proximité avec elle dans la tendresse et l'excitation de premier baiser. Je me décollai pour nous laisser reprendre notre souffle. Je me sentis aussi exalté qu'un jeune adolescent découvrant cette expérience pour la première fois... c'était bizarre et agréable à la fois.

Ma force réside dans mes gènes.

« Oui, c’est un excellente décision. Quand ta blessure sera bien remise, on va commencer à faire de la rééducation afin que tu retrouves toute ta capacité. De ce que je sais de ta blessure, tu vas retrouver toute ta mobilité à cent pour cent. Bon, je vais être honnête, au début, ça ne va pas être une partie de plaisir. » Je préférais être franche avec lui. Mais après ça, on passait à autre chose de beaucoup plus intéressant et agréable. Il s’approcha de moi et m’embrassa. Je fermais les yeux et je prolongeais ce baiser. Il avait été délicieux.

Pour tout dire, je n’avais pas eu beaucoup d’hommes dans ma vie. Bon, d’accord, je n’en avais jamais eu en fait. J’avais déjà couché oui, il ne faut quand même pas exagérer, je ne suis pas une grenouille de bénitier non plus. Mais ça avait été sans lendemain et je mettais noyée dans le travail pour ne pas penser à ma vie sentimentale, et pour tout dire, je ne m’en portais pas plus mal. Mais avec Marcus, s’était vraiment différent. Je ne savais pas comment dire ça, mais j’avais envie d’être avec lui et d’essayer d’avoir une vie de couple normal.

J’étais tellement heureuse qu’il ressente la même chose que moi. Je me reculais et je le regardais en souriant. « Ce fut le baiser le plus délicieux que je n’ai jamais reçu. Tu sais, » Je posais ma main sur la sienne et je baissais les yeux. « Je n’ai jamais eu d’homme dans ma vie. Enfin, j’ai eu une histoire où deux, mais ça ne comptait pas, c’était juste pour passer le temps. » Pour tout dire, je me sentais un peu honteuse de la situation. Je n’en avais encore jamais parlé à personne, mais Marcus était unique et je sentais que je pouvais tout lui dire.

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Je la regardai lorsqu'elle m'expliquait la suite des "tâches" à accomplir pour assurer ma guérison dans les meilleures conditions et je fronçai les sourcils sous la surprise. " Euh... de la rééducation... même pour le degré de ma blessure? " Les suites des avertissements qu'elle prononçait me firent tilter. " Bon... je sens que je vais en baver pour un moment! "

- Hum... je vois, merci de m'en informer. soupirai-je vaincu.

Je me laissai apporter par le moment qui changea sous un aspect plus agréable. La femme approfondit notre baiser en prenant plaisir à le prolonger. J'en avais apprécié chaque instant ainsi que la douceur de sa peau contre la mienne même si cette étreinte fut courte. Je la laissai reculer en me redressant légèrement, mais je n'arrêtai pas de soutenir son regard avec toujours habiter par la même douceur du moment. Le sourire illuminant son visage produisit chez moi une agréable sensation qui fondit en moi. La douceur venant de cette sensation de chaleur s'éternisa et je ressentis même encore l'euphorie du "premier baiser". C'était tant agréable et je ne regrettai pas d'avoir oser de faire ce pas! Je lui souris à mon tour lorsqu'elle me complimenta sous l'apparence d'un fait et ma main sur sa joue ne l'avait pas quitté et mes doigts laissèrent une petite caresse au passage.

- Merci et, moi aussi, je l'ai aimé Hope. Comme je me l'étais imaginé!

Puis, elle détacha son regard du mien en posant sa main sur la mienne. Pourquoi n'était-elle pas capable de soutenir mon regard? Avais-je fait quelque chose qui la mette mal à l'aise? Puis, elle me révéla un fait qui semblait la peser. Je pris sa main pour la décoller de son visage et je tentai de l'apaiser.

- Tu n'as pas à te sentir honteuse là dessus Hope, car ce n'est pas grave de ne pas avoir vraiment d'expérience sentimentale. Si tu souhaites le découvrir avec moi, je te promets de te suivre en prenant toujours en compte de ce que tu veux. Je fis un petit soupir en réalisant les mots que je venais de lâcher. Je ne sais pas si ce que je raconte te semble compréhensible, mais je veux juste que tu saches que je ne veux que ton bonheur.

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Marcus semblait surpris de ce que j’étais en train de lui dire. Pourtant, ça semblait logique. La blessure avait quand même été profonde et les muscles de son épaule avaient prit un sacré coup mine de rien . Son soupire voulait tout dire. Je posais ma main sur la sienne. « Ca va aller Marcus, je veux juste m’assurer que ton épaule soit totalement rétablie. Ta blessure est quand même profonde et il faut que je m’assure que ton muscle ne soit pas touchée. » Puis, Marcus m’embrassa, j’étais tellement heureuse de ce moment, que j’ai cru que mon coeur allait exploser dans ma poitrine.
Il avait aimé sa femme et il l’aimerait toute sa vie. C’était quelque chose que je pouvais tout à fait comprendre. S’il voulait me parler d’elle, je n’avais aucun souci avec ça, bien au contraire. J’étais triste de ne pas l’avoir connue. Le baiser que Marcus me donna fut court, mais vu son état, ce n’était pas vraiment le bon moment de se sauter dessus comme deux adolescents. Il me rassura sur le fait qu’il ne trouvait pas ça gênant que je n’ai pas eu beaucoup de conquêtes dans ma vie. Je relevais les yeux vers lui en souriant.

« Oui, j’ai très bien compris ce que tu m’as dit et je te remercie d’être aussi compréhensif envers moi. » J’appréciais vraiment le respect qu’il avait envers moi. Mon regard dévia sur l’horloge qui se trouvait derrière Marcus et je me levais. « Nous allons devoir aller nous préparer si tu veux être à l’heure à ton rendez-vous. Je vais m’occuper de faire et de ranger la vaisselle et je te laisse aller te préparer. Si tu as besoin de moi, tu m’appelles d’accord ? » Je débarrassais les assiettes et j’allais les déposer dans l’évier.

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Vaincu par ma situation un peu compliquée, j'obtempérai d'un simple signe de tête en silence. Malheureusement, je ne pouvais m'empêcher de vivre de l'empréhension face aux soins dont j'avais besoin; la réadaptation. Je me doutais bien que cette "invalidité" momentanée mettrait mes nerfs à rude épreuve et que je risquais de vouloir brûler des étapes pour accélérer le processus. " Bon, j'allais avoir besoin de prendre sur moi. " pensai-je dans un petit soupir. À cet instant, Hope déposa délicatement sa main sur la mienne en m'assurant que tout se passera sans encombre. Je laissai filer un petit sourire étirer mes lèvres.

Ce baiser avait été si agréable et doux, que je ne l'oublierai pas de si tôt. Si mon corps n'avait pas été en si piteux état, je ne me serais probablement pas contenté d'un seul baiser. La jolie femme me révéla un fait qui semblait peser sur sa conscience, mais je lui fis vite comprendre que ce n'était pas un problème pour moi. Je ne désirai en aucun cas la rendre inconfortable dans notre relation naissante. Je désirai que son bonheur en lui faisant vivre d'agréables expériences de vie commune.

- C'est normal Hope!

Je la vis dévier son regard vers le mur derrière moi. Je fronçai le sourcil sous la surprise. Qu'y avait-il? Elle répondit rapidement à ma question.

- Quoi déjà? dis-je en regardant à mon tour l'heure. Merde, il ne restait qu'une trentaine de minutes. Mon regard revint sur elle et je lui répondis. Bon, je vais me préparer et d'accord je t'appelle si j'ai besoin d'aide.

Sous le désir d'un nouveau contact, je lui donnai un petit baiser sur la joue et quittai vers ma chambre. Je m'habillais tant bien que mal en choisissant des vêtements faciles à enfiler; soit un pantalon en lin beige assez foncé. Lorsque je fus rendu à choisir mon haut, j'optai pour une chemise à bouton-pression couleur terre et je pris soin de ne pas faire de faux mouvement en me couvrant. Je fis une halte dans la salle de bain pour attraper un atèle en tissu pour soutenir mon bras lors de la réparation. Une fois enfin prêt, je regagnai la cuisine où se trouvait Hope.

- Comme convenu, mon client va venir par le garage, mon atelier s’y retrouve. Allons-y. Dis-je en l'invitant à me suivre.

Nous prîmes un petit couloir qui donna sur une porte. Je l'ouvris et un assez grand garage se présenta à nous. À l'arrière se trouvait une table dressée de quelques petits outils avec une tablette tenant des boîtes d'engrenages neufs de plusieurs formes et grandeurs. C'était là que je faisais mes réparations.

Puis, l'on sonna à la porte menant à l'extérieur. C'était lui!

- Il doit être arrivé!

Je m'avançai vers l'entrée et l'ouvris. Un vieil homme tenant un paquet soigneusement emballé se trouvait de l'autre côté. Je fis un petit sourire en m'écartant du cadrage de la porte pour le laisser entrer. Il était un client assez régulier et venait parfois me demander des avis sur la marchandise qu'il se procurait.

- Bonjour Léopold.

L'homme remarqua mon bras et vit mes blessures. Ces yeux s'agrandirent sous la surprise et il releva vivement la tête vers moi en me coupant presque la parole sur le coup de la surprise.

Léo: Mon Dieu, Marcus... mais que vous est-il arrivé?

- Ah... une vilaine chute et c'est trop ridicule pour être expliqué! Dis-je rapidement en faignant le malaise. Je sortis la première idée que me passa par la tête et heureusement pour moi, il ne me posa pas plus de questions. Léopold je vous présente ma compagne Hope. Dis-je en faisant les présentations. Elle va m'assisté aujourd'hui, si ça ne te pose pas de problème... il a certains mouvements que je ne peux pas faire pour le moment. Hope voici Léopold.

Léo: Mais pas de problème mon brave... Enchanté mademoiselle.

- Alors... elle fait encore des siennes cette horloge-coucou? Dis-je en pointant le paquet sous son bras.

Il présenta le paquet et lâcha.

Léo: Oui, l'oiseau ne sort plus. Pouvez-vous y jeter un oeil?

- Hope... peux-tu l'apporter sur la table derrière et retirer la couche protectrice s'il te plaît? dis-je en me tournant vers elle.

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Je poussais un soupir. Le temps avait passé bien trop vite et on allait devoir se rendre au rendez-vous de Marcus. Ceci dit, ce n’était pas plus mal, dans le feu de l’action, j’aurai pu lui faire mal. J’avais vraiment hâte qu’il se remette pour que l’on puisse passer à la vitesse supérieur. Mais je savais que ça allait prendre du temps et que j’allais devoir m’armer de patience tout comme lui. Il se leva en me disant qu’il allait se préparer seul et qu’il m’appellerait en cas de besoin. J’hochais positivement la tête et je m’occupais de tout ranger correctement.

« D’accord, à tout de suite. » Il m’embrassa la joue et je sentais que je rougissais. Une fois le tout rangé, j’allais l’attendre dans le salon. Je n’avais pas entendu de gémissement de douleur et il ne m’avait pas appelé. Je considérais donc qu’il avait dû réussir à se débrouiller en prenant toutes les précautions qu’il fallait. Finalement, je décidais de repartir dans la cuisine afin de trouver une inspiration sur ce que j’allais pouvoir cuisiner pour le repas du midi. C’était important pour moi de manger saint et équilibré. Marcus ne tarda pas à me rejoindre et je souris en le voyant arrivé.

« Aucun problème, je te suis. » Marcus ouvrit la marche et je le suivais dans le petit couloir. Il ouvrit une porte qui donna sur un atelier. Je regardais un peu partout. Ce dernier était vraiment bien rangé et très bien organisé. Je reconnaissais bien la marque de Marcus. Je me retournais et j’allais lui faire un compliment sur ce que je voyais, mais la sonnette retentit avant que je ne puisse dire quoi que ce soit. Il alla ouvrir à son client et je souriais en voyant un vieux monsieur entrer avec un paquet emballé bien précieusement.

« Bonjour Monsieur, je suis enchantée de vous connaître. » Quand Marcus me présenta comme sa compagne, mon coeur manqua un battement de joie. « Mais oui, avec plaisir. » Je me rendais vers le client et je prenais le paquet avec grande précaution. Je le posais sur l’établit et je prenais soin de retirer la couche protectrice. Je laissais mes doigts courir sur le bois et je me retournais vers le propriétaire. « Elle est absolument magnifique ! Les détails sont vraiment incroyable ! » Je la trouvais vraiment superbe et j’espérais que Marcus pourrait faire quelque chose pour la réparer.

Je vis bien évidemment le regard de la femme qui entra pour la première fois dans mon garage qui me servait en même temps d'atelier. Je pouvais voir l'admiration de ce lieu qui était axé sur le côté pratique que l'esthétique, mais je n'en restais pas moins fière. Tout était aménagé pour faciliter les tâches réalisées entre ces murs. Je ne pus réellement me concentrer davantage sur elle, car mon client, toujours aussi ponctuel, sonna à la porte.

Je laissai la jolie Hope s'occuper d'ouvrir le paquet et elle put y découvrir une belle oeuvre finement sculptée dans du bois de tilleul. Elle était décorée d'une forêt bien détaillée. Je pris mes outils en m'approchant de l'autre chasseuse et Léopold prit le papier et le plia pour libérer le plan de travail.

Bien sûr, la remarque de la femme ne manqua pas de faire réagir le vieil homme avec un sourire fier tel le collectionneur qu'il était depuis un bon bout de temps. Je me décidai à entreprendre le travail, car elle venait de lui ouvrir la porte pour une longue discussion. Ce Léopold avait de la conversation à revendre et elle ne manquera pas de sujet avec lui une fois que celui-là était parti! Alors, il prit la parole alors que je commençai à ouvrir le boitier pour débuter l'inspection du coeur du mécanisme.

Léo: Oh je suis heureux que vous y voyez la beauté dans cet objet du quotidien. Vous ne le verrez peut-être pas, mais c'est une pièce unique en son genre fait par un véritable virtuose du ciseau à bois. Comment s'appelait-il déjà... hum... Il prit un moment en posant sa main sur son menton en relevant la tête sous ses questionnements. Bah... je m'en rappelle plus! Mais il en a fait seulement quelques-uns avant de disparaître mystérieusement et j'ai eu la chance dans en dénicher une dans la boutique d'antiquité du bas de la ville. Vous voyez... j'adore y entrer et trouver quelques petites trouvailles. C'est assez fou ce que l'on peut y trouver comme trésor.

Je ne me concentrai pas vraiment sur le flot de paroles qui sortit des lèvres de mon client, car j'inspectai le mécanisme. Je vais certainement la sauver de cette conversation, mais je m'éclaircis la gorge pour attirer leur attention sur moi. Lorsqu'ils se tournèrent, je lâchai.

- Désolé de vous interrompre Léopold, mais Hope... tu peux m'apporter la petite lampe de poche qui se trouve sur la deuxième tablette derrière toi? Et viens me donner un coup de main... je crois avoir trouvé ce qui cloche... l'un des engrenages a été déformé par l'usure.

Lorsqu'elle vint avec l'objet métallique, je la remerciai et le pris. Je l'actionnai et le pointai sur le mécanisme.

- Hope... tu vois l'engrenage là? Dis-je en pointant le faisceau lumineux sur l'engrenage problématique. Attrape le petit tournevis plat ici, et retire la vis... on va le changer.

Le commun des mortels vint plus près de nous et regarda pardessus l'épaule de la jolie femme.

Léo: - Alors... elle est réparable?

- Oui elle l'est... encore un peu de patience mon ami!

Ma force réside dans mes gènes.

Je trouvais vraiment que l’atelier de Marcus était très bien entretenu. Tout était parfaitement à sa place et tout était propre. Mais comme ce dernier avait un client, je n’avais pas vraiment le temps de tout admirer comme je l’aurai voulu. J’étais aussi frustrée que Marcus soit blessé, j’aurai bien voulu le voir à l’oeuvre. Mais pour l’heure, je n’aurai pas le choix que d’être son deuxième bras. Son client, qui répondait au prénom de Leopold, avait apporté une pièce unique qui était absolument magnifique. Son discours me fit réfléchir, était-il en train de parler du père de Marcus ?

« Oui, je vous comprends très bien. Elle est vraiment magnifique et je pense que si j’avais été à votre place, je l’aurai achetée aussi. » Marcus nous interrompit et je tournais ma tête vers lui. « Oui, bien sûr ! » J’allais où il me disait et je trouvais rapidement la petite lampe que je lui tendais. Je ne le montrai pas forcément, mais j’étais excitée comme une puce à l’idée de l’aider. C’était vraiment intéressant de voir comment le système fonctionnait. Je suivais absolument tout ce qu’il me disait. « Oui, je le vois. D’accord, pas de problème. »

Je prenais le petit tournevis et je dévissais le plus doucement possible. Car des fois, en tant que chasseur, certains reflex peuvent arriver au mauvais moment. Je me tournais vers Leopold et je lui faisais un joli sourire rassurant. « Oui, ne vous inquiétez pas, elle est entre de bonnes mains et si Marcus vous dit que cette dernière est réparable, vous pouvez lui faire confiance. » Je me tournais vers Marcus et je lui faisais un clin d’oeil. Leopold n’était vraiment pas méchant, mais je le trouvais quand même un peu envahissant. Je ne pouvais malheureusement pas lui demander de sortir étant donné que Marcus avait besoin de moi et ça ne se faisait pas.

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It's time for the hunt.

In the heart of Los Angeles, where myths walk hidden, I hunt. My aim, true; my resolve, unbreakable. In the city's glow, I'm the shadow that protects

Je perdis un peu le fils de la conversation entre mon client et la charmante Hope. Je ne pus pas vraiment m'y attarder, car j'analysai le mécanisme afin de trouver la problématique. Je finis par trouver en entendant les dernières paroles de la chasseuse. Elle avait aimé l'ouvrage, oui elle était magnifique. Je l'avais bien reconnue la première fois que Léopold l'avait déposé sur mon établi; c'était mon père qu'il l'avait conçu. Aujourd'hui, je me fais un devoir de faire perdurer ses oeuvres dans le temps... ainsi, j'avais un peu le sentiment qu'il continua à vivre au travers de ces objets. Inconsciemment, mon bras blessé bougea pour faciliter les tests et je m'arrêtai en le réalisant. Je soupirai en massant mon bras, il recommençait à me faire mal. " Merde... j'ai à peine bougé! " Que je détestai cette sensation d'impuissance apportée par mon handicap momentané. Je n'avais qu'une envie, arracher cet atèle et faire fi de ma douleur, mais je me doutais que Hope me gronderait en agissant ainsi.

Afin de faire un mauvais pas, je demandai de l'aide à ma conjointe et elle accepta. Hope vint à moi avec la lampe et sous mes indications, elle se mit à l'oeuvre. Elle faisait preuve de délicatesse et se débrouillait bien. Je souris à sa réaction face aux inquiétudes du propriétaire de l'horloge. Mon sourire s'élargit à son clin d'oeil porter à mon égard.

Léo: Bah... alors, je vous laisse travailler! Il s'éloigna de la table pour ne plus nous déranger en observant un peu les alentours.

Je la laissai retirer l'engrenage déformé et elle avait réussi haut la main. Je lui fis un petit sourire avant de prendre la parole.

- C'est parfait Hope, tu te débrouilles comme une cheffe! Tu peux le jeter, on va le remplacer maintenant.

Je m'étirai le bras intact pour prendre quelque chose de l'une des étagères devant moi. Je pris un petit coffret de bois, il contenait des pièces de rechange pour les mécanismes de différentes tailles et formes d'encoches. Je l'ouvris et y sortis une pièce de la bonne forme et bonne grandeur. Je sortis mes pinces et tentai de placer la pièce d'une seule main... j'y parvins non sans difficulté.

- Je crois que tu peux maintenant refermer le boîtier et la retourner. On va la tester!

Le regard de mon vieux camarade exprima le soulagement et avait hâte de voir le mécanisme en marche.

Ma force réside dans mes gènes.