Je ne sais comment te remercier! (PV: Hope)

Bien que la leader vampire en place tentait de tenir ces petits en laisse, il arrivait que des têtes "brûlées" dépassent les bornes. Alors, quelques morts pouvaient passer si la Leader replaçait ces connards, mais là, ils nous laissaient plusieurs cadavres sur les bras depuis un mois. La mort d'innocent à si grand nombre me mettait en rage à chaque fois. Ça ne pouvait plus durer et je devais intervenir.

Donc, moi et des chasseurs de confiance enquêtions sur ces parasites de société qu'étaient ces suceurs de sang depuis une semaine. Des pistes fraîches nous menaient sur des crimes récents, les victimes avaient dû être attaquées cette nuit même, puisque leurs corps étaient encore tièdes. Ils n'étaient plus très loin. Je regardai les marques de chaussure sur le sol et je pus voir trois types d'empreintes distinctes. Cela me révéla qu'il devait avoir au moins trois individus différents.

Puis, nous dénichions vite ces sangsues problématiques et les attaquions par surprise lorsqu'ils tentaient de chasser à nouveau.

Malheureusement, la finalité de cet affrontement me fut presque fatale, car ma vie fut mise en danger lors de ce combat. Deux de ces cadavres ambulants furent tués lors de la bataille, mais le dernier avait pris la fuite.

Par chance, l'une de mes chasseuses était intervenue au moment propice pour empêcher le drame. Malgré la rapidité de la réaction de Hope, je n'en sortis pas indemne. J'avais été touché dans le dos ainsi que mon bras gauche. Les plaies couvrant mon dos furent importantes. Je fus littéralement conduit de force à l'infirmerie contenant notre QG par mes hommes. Je ne voulais pas les laisser seuls alors que nous avions encore l'un de ces canines longues en fuite. Alors, je dus prendre sur moi pour les écouter et recevoir les soins adéquats.

C'était ainsi que je me retrouvai assis sur le banc de l'infirmerie auprès de la femme qui venait de me sauver la vie. Elle traita mes plaies en silence. Sous une sensation montante de redevance auprès de ma sauveuse, je coupai enfin le silence... si on oubliait les quelques petites expressions de douleur lâchées ici et là.

- Je... je tiens simplement à te remercier Hope. Je crois que sans ton intervention, je ne serais plus de ce monde. Je pris une pause en fermant brièvement les yeux. Instinctivement, je serrai les dents sous le passage du coton imbibé d'alcool contre mon dos blessé pour empêcher un gémissement fort. Je soufflai simplement entre mes lèvres un profond soupir avant de reprendre véritablement la parole. Hum... Alors, si je peux faire quelque chose pour toi... n'hésite pas.

C'était si déstabilisant que c'en était désagréable. Je me sentais redevable envers elle pour ce qui venait de se produire. Je souhaitais rectifier cela en lui remettant le coup.

Ma force réside dans mes gènes.

On peut dire que j’étais vraiment au bon endroit au bon moment. Je n’avais pas voulu intervenir tout de suite car je savais que les hommes avaient leur fierté. Mais j’avais fini par aller les aider et comme je le redoutais, Marcus avait été blessé par cette saloperie de suceur de sang. Nous avions dû l’évacuer assez rapidement car ses blessures étaient sérieuses. Heureusement, je n’y connaissais bien en plantes grâce à ma mère et j’allais pouvoir lui préparer deux remèdes. Un que j’allais mettre sur ses plaies pour l’aider à cicatriser et un qu’il allait boire pour gérer au mieux la douleur.

Quand ce dernier avait fini par retirer sa chemise, je n’avais pu que constaté qu’il était vraiment très bien foutu. Ceci dit, je devais me concentrer sur ce que je faisais alors je ne parlais pas beaucoup. C’est Marcus qui décida de briser le silence. Je savais que je lui faisais mal même si j’y allais le plus doucement possible, mais je n’avais pas vraiment le choix malheureusement pour lui. Je cessais mon geste et je levais les yeux vers lui avec un petit sourire tendre. « Je t’en prie. Oui, je dois bien reconnaître que ce n’est pas passé loin. Arrête Marcus, tu ne me dois rien. Tu crois vraiment que je suis intervenu juste pour que tu me sois redevable ? »

Je terminais ensuite de lui faire son pansement. « Voilà, ça devrait aller pour cette nuit mais je vais devoir te le refaire deux fois par jours. Tu n’arriveras pas à le refaire seul. Bois uniquement le remède avant d’aller te coucher. Comme tes blessures sont profondes, je l’ai un peu chargé pour que ça t’aide à dormir. Est-ce que tu as besoin d’autre chose ? »

Pour tout dire, j’hésitais à dormir sur place car j’avais envie de le surveiller. Il ne fallait pas qu’il fasse de fièvre, ce serait dangereux dans son état et si je n’étais pas là, j’avais peur de le regretter. Je ne savais pas vraiment comment le lui demander car je ne voulais pas qu’il pense que quelque chose d’indescent se cache derrière ma proposition.

Cette impression de feu vif léchant chaque centimètre de mon dos m'arracha de petites plaintes d'inconfort. La douleur localisée sur mon épaule élança atrocement. C'était surement dû à l'impact de ma chute qui en fut la cause. Je m'attendais à l'apparition à venir de grosses ecchymoses dans les prochains jours. Et puis, avec l'importance de mes plaies, mon organisme prendra un moment à remonter de ces dommages. " Je n'ai pas fini de souffrir pour la semaine à venir... Ah putain. " Pensai-je en me crispant légèrement sous la douleur des derniers traitements désinfectants.

Bien sûr, les gestes de la femme furent empreints de douceur et je pouvais le sentir sous sa minutie experte. J'appréciai grandement cette attention, je devais l'avouer. À mes profondes pensées énoncées à Hope, ses mains cessèrent tout mouvement et je relevai la tête vers elle. À cet instant, nos regards se croisèrent et je pus profiter de ce magnifique sourire qui illumina ce doux visage. Sous ce jour, il n’avait pas à dire, elle était jolie, très jolie même. Sa dernière question me fit sourire à mon tour en passant ma main légèrement sur ma barbiche.

- Oui, tu le vois peut-être comme ça, mais, moi, je suis de la vieille école. Je fis un petit soupir profond en penchant la tête avant de revenir sur elle. Mon expression devait démontrer la vérité de mes dires malgré mon petit sourire. Je ressens que j'ai une dette envers toi et je ne peux pas m'en empêcher. Donc, mon offre restera si tu souhaites l'utiliser à l'avenir.

Ensuite, je la laissai finir de couvrir mes plaies de gazes stériles. Du coin de l'oeil, je remarquai une matière épaisse posée sur les plaies visibles de mon bras. Je jetai un regard sur la pommade, mais cette mixture m'était complètement inconnue. Par réflexe, je tentai de sentir si ça dégageait une quelconque odeur, c'était peu floral. J'en déduis vite que ce fut fait à de base de plante.

- Est-ce que c'est bien... des plantes? dis-je en présentant la mixture par mon menton sans la déplacer.

Rapidement, la femme prit la parole sur les consignes des jours suivants. J'écoutai avec attention ses directives pour le bien de mon rétablissement. Plus vite je guérissais, et plus vite je pouvais reprendre mes activités sans contrainte. La dernière indication me surprit et je fis un froncement de sourcil à la mention de la fréquence du changement de pansement. J'allais devoir réellement suivre ça à ce rythme? Bon, ça pourrait poser problème si la situation se prolonge de plus d'une semaine.

Ensuite, je suivis son regard vers le gobelet posé sur la table d'appoint près du lit d'infirmerie où j'étais assis. Ce fut une concoction pour stimuler la capacité régénérative. Vraiment, Hope avait pensé à tout.

- Non, je crois que sera tout merci! Hum... peut-être une question, vu l'état de mes plaies, est-ce mieux que je reste dormir ici avec quelqu'un en observation? dis-je en revenant vers elle pour continuer ma lancé pour voir ses réactions. Je ne voudrais pas risquer que mes plaies s'ouvrent sans que je n'aie la possibilité de les repenser, puisque je ne peux pas m'en occuper moi-même.

Ma force réside dans mes gènes.

Je levais mon regard vers lui. Décidément, Marcus était têtu et ce trait de caractère ne risquait pas de changer avec le temps. « D’accord, on va donc considérer que tu as une dette envers moi. » Je lui disais ça pour lui faire plaisir, car en réalité, il était hors de question que je me ramène chez lui un jour en mode, tiens j’ai besoin d’un service et ça tombe bien, car tu as une dette envers moi. J’ai toujours été assez solitaire en ce qui concernait mes affaires. Mais je ne voulais pas le contrarier, encore moins vu son état.

Je voyais que ce dernier tentait de se contorsionner pour voir ce que je lui appliquais sur les plaies. Alors, je prenais le bol dans lequel se trouvait encore un peu de mixture et je le lui montrais. « Oui tout à fait regarde, ce sont des plantes que tu ne trouves pas forcément partout, il faut savoir où elles poussent. Quand on les mets ensembles, elles sont vraiment très efficace. Elle peuvent aussi être mortel, tout dépend de ce que tu veux en faire. Ma mère me disait toujours que les plantes sont comme les femmes, elles sont belles mais il faut s’en méfier. »

Je n’avais pas oser me proposer, je ne voulais pas qu’il se fasse des idées non plus mais j’étais la mieux placée pour l’aider. « Eh bien… Si tu n’y vois pas d’inconvénient, je pourrais rester. Je sais parfaitement ce que je dois faire et comment je dois le faire. Je sais que c’est handicapent de devoir le faire deux fois par jours, mais je peux te dire que ça te soignera beaucoup plus rapidement. » Je l’aidais doucement à remettre sa chemise. « Mais il faudrait que je passe rapidement chez moi pour prendre quelques affaires. »

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Bien malgré elle, je ne perdrais pas cette sensation de dette envers ma sauveuse de si tôt. Je tenais cela de l'éducation de mon père, car il m'avait toujours dit et redit de "payer" notre dû en respectant notre parole donnée. Encore aujourd'hui, je n'avais qu'une seule parole. Alors, c'était au-dessus de mes forces de ne pas en prendre compte. Elle m'avait sauvé la vie après tout! La chasseuse accepta de le prendre en considération et j'en fus soulagé. Peut-être cela restera sans développement, mais l'offre demeurait toujours et pour le vieil homme que j'étais, j'avais besoin d'entendre ces mots.

- Merci... soufflai-je à voix basse dans un léger soupir.

Lorsque cette curieuse substance couvrit l'entièreté de mes plaies, la curiosité prit le dessus en demandant sans attendre son origine. Je me doutais bien que ce n'était pas de l'ordre magie. Mon enseignement m'avait fourni une information précieuse, avec notre condition de chasseur, la magie bénéfique ne nous impactait jamais. La cause, leurs origines démoniaques. Donc, il s'agissait d'autre chose, mais qu'était-ce donc? Cette curiosité parut dans mon timbre de voix et l'attention que je posais sur l'étrange concoction lorsque je la questionnai. La femme prit automatiquement le bol qui servit de récipient pour le mélange et me le passa. Je le pris donc en observant son contenu avant de reporter mon regard sur la guérisseuse lorsqu'elle lâcha la réponse. Ainsi, j'avais visé juste. Le second commentaire me fit hausser un sourcil amusé dans un sourire en quoi. " Ne me dites pas qu'elle a un certain caractère comme sa mère, derrière cette douceur? "

- Oui je vois... et je reconnais bien là ta mère! Je fis un petit soufflement de nez en guise de rire en me remémorant les petites disputent qu'engendraient les divergences d'opinions entre elle et quelques-uns de mes hommes. Mais toi... qu'en penses-tu? Je pris un moment avant de poursuivre pour lui laisser répondre. Parcontre, je ne savais pas qu'elle t'avait formé à la pratique de l'herboristerie, je retiens l'info.

Puis, avec les précieuses connaissances acquises de la femme devant moi, elle se proposait à veiller sur moi durant la nuit à venir. Sans hésitation de ma part, j'acceptai son offre!

- Non, je n'y vois pas d'inconvénients... merci, une nouvelle fois, Hope. Je lâchai, sans que je puisse le retenir, un souffle d'inconfort quand elle m'aida à me revêtir convenablement. Ouch... prononçai-je lourdement pour remplacer une possible injure de fuiter, les yeux clos. Puis, je me repris en relevant les paupières pour la regarder directement. Entendu, je suivrai tes recommandations à la lettre.

Puis, une nouvelle indication franchit les lèvres de Hope. Elle avait besoin de se rendre chez elle.

- En d'autres temps, je me serai proposé pour t'y conduire en voiture, mais... je ne peux pas. Tu veux que j'appelle quelqu'un pour t'aider ou alors, tu peux emprunter ma voiture, si tu le souhaites?

Ma force réside dans mes gènes.

Je savais qu’il valait mieux que je lui dise ce qu’il voulait entendre. Je ne voulait pas le froisser. Je savais aussi que lorsqu’il avait une idée en tête, il ne l’avait pas ailleurs. Mais pour l’heure, le plus important pour moi et la priorité, s’était de m’occuper de soigner ses blessures. Pour le coup, j’étais vraiment soulagée d’avoir apprit les bienfait des plantes avec ma mère. Car sans ça, je ne sais pas comment j’aurai fait. Saloperie de vampire, ce dernier ne l’avait vraiment pas du tout manqué. Je ne supportais pas les vampires, je ferai tout pour les éradiquer.

« Je t’en prie. » Je lui rendais son sourire.

Après lui avoir donné le bol durant quelques minutes pour que ce dernier puisse voir de quoi il s’agissait, je le lui reprenais doucement pour continuer ce que j’étais en train de faire. Le pauvre, je me doutais que ça devait lui brûler, mais je savais que cette sensation allait finir par s’atténuer. « Eh bien, je pense que ma mère avait entièrement raison sur cette comparaison. » Je souriais avant de reprendre en chuchotant, mais suffisamment fort pour que ce dernier entende. « Comme tu vois, je suis une femme pleine de surprise. »

« Je suis désolée de te faire mal Marcus. Oui, tu as plutôt interêt à les suivre, car sans ça, tu risques des séquelles. » Comme je venais de terminer les pansements, j’allais me laver les mains ainsi que le matériel que j’avais utiliser pour les soins. « Non en effet, le plus sage serait que tu restes ici. Tu ne dois pas trop t’agiter. Je veux bien emprunter ta voiture en revanche, ce sera plus rapide et plus simple. Je ne vais vraiment pas en avoir pour longtemps. » Et je conduisais prudemment.

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La douleur ressentie diminua chaque minute depuis que Hope avait appliqué les pansements sur mes plaies. Sous une envie de déplacer mon attention pour oublier mon inconfort, je questionnai ma sauveuse sur la remarque de sa mère en utilisant l'humour. Comment percevait-elle ces pensées tranchées? Je fus surpris d'entendre que ma charmante interlocutrice était en accord avec la vision de sa mère. Donc, cette découverte prolongeait mon sourire déjà présent sur mon visage et ce chuchotement ajouté me fit même rire légèrement. Je découvris une nouvelle facette aujourd'hui de la femme et ce n'était pas pour me déplaire. Alors, je poursuivis ma lancée.

- Oui, je vois ça et c'est assez intrigant en fait. Prononçai-je en gardant toujours une fine esquisse d'un sourire étirant un tout petit peu mes lèvres.

Je redevins plus sérieux en revenant au moment présent en acceptant son offre de veiller sur mon état durant la nuit à venir. Sous ma douleur qui revint à moi lorsque je me recouvris avec son aide, je lâchai sous un souffle une petite plainte. Ensuite, je confirmai mon intention de suivre ses recommandations. La voix désolée de ma consoeur me poussa à ouvrir les yeux et je les posais sur elle. Elle se sentait mal, car j'avais passé un douloureux moment, ça pouvait se lire sur son visage. Je levai la main en secouant faiblement la tête pour dédramatiser la situation.

- Tu n'as pas à t'excuser pour ça, je sais bien que c'est dû à mon état, voyons!

L'avertissement me fit comprendre l'importance de la convalescence. Je fis un soupir en réalisant que la prochaine semaine me sera difficile. Vais-je pouvoir seulement fonctionner pour aider et supporter mes hommes? Ce questionnement me fit froncer les sourcils en présageant le pire; un arrêt total forcé! La femme revint vers moi pour m'informer de son besoin de rentrer chez elle avant d'être prête. De toutes mes options prononcées, il en avait un qui lui convenait, emprunter ma voiture.

- D'accord... hum, j'ai peut-être une meilleure idée. Je crois que j'aimerai mieux passer cette nuit chez-moi. Ici, les lits ne sont pas confortables.

Je sortis de mes poches de jeans mes clefs de voiture et lui donnai.

- Je te laisse conduire et t'attendrai dans l'auto le temps que tu prennes tes affaires avant de rejoindre à mon appartement.

Ma force réside dans mes gènes.

« Ah oui ? Pourquoi est-ce que c’est si intriguant ? » Je gardais mon sourire. J’aimais bien parler et passer du temps avec lui. Mais je ne réalisais pas encore que j’étais en train de tomber amoureuse de lui. Je savais que je ne le lui faisais pas mal volontairement et que je n’y étais pour rien, mais pour le coup, c’était plus fort que moi. « Oui je sais, tu as parfaitement raison. » Marcus préférait dormir chez lui et je pouvais tout à fait le comprendre. On est mieux chez soit et on se sent aussi plus confortable.

« Oui d’accord, faisons ça. » Je prenais ses clefs et je me dirigeais vers la porte, une fois arrivée à la voiture, j’ouvrais la portière pour lui. Je l’aidais à monter et je fermais doucement. J’allais ensuite me mettre au volant. Je bouclais ma ceinture et je mettais le contact. Je reconnaissais que Marcus avait une très jolie voiture. Je roulais doucement et j’essayais de le secouer le moins possible, ce qui n’était pas évident en vue de l’état de la route. « Ce serait bien qu’ils refassent la route.. Est-ce que ça va ? Je ne te secoue pas trop ? »

On arrivait devant chez moi. Je me garais et je prenais le soin de laisser le chauffage et la musique pour Marcus. Même si je savais que je ferai vite, je voulais qu’il soit confortable durant ce labs de temps. « Je me dépêche. » J’entrais chez moi et j’allais dans ma chambre. Je prenais un sac et je mettais quelques affaires dedans avec ma trousse de toilette. J’allais ensuite dans mon petit laboratoire prendre d’autres plantes pour m’occuper de Marcus. Une fois le tout prêt, je fermais derrière moi et j’allais mettre le sac dans le coffre. J’allais me remettre au volant et je me rendais chez Marcus. Une fois arrivé, je me garais devant chez lui. J’allais ouvrir la porte. « Ca va aller pour sortir ? »

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Je jouais un peu avec la situation sous l'humour et mon interlocutrice en ajouta une couche, mais je ne m'attendais pas à la suite. Ce mignon sourire toujours présent sur le joli visage d'Hope fit naître en moi une sensation chaleureuse qui étira doucement mon propre sourire. Je ne comprenais pas réellement le fondement de cette impression agréable. La voix de la chasseuse, peut-être un peu amusée, lâcha une autre question pour clarifier mon commentaire. Alors, je m'empressai de lui répondre en gardant l'étirement de mes lèvres dans un infime sourire.

- Je pense que comme je n'ai pas pris le temps de discuter avec toi, je découvre des facettes de toi que je n'aurais pas imaginé.

La douleur, malgré qu'elle était toujours présente, me fut moins handicapante. Je me sentais un peu plus maître de mes mouvements. " Est-ce dû à la mixture qui couvre mes plaies? Ces plantes avaient-elles simplement des vertus engourdissant ou était-ce plus que ça? " Pensai-je en boutonnant difficilement la boutonnière d'une seule main. La femme à mon chevet s'excusa, mais je dédramatisai rapidement la situation. Je me doutais qu'elle n'éprouvait pas de plaisir à m'infliger des douleurs supplémentaires... je le souhaitais en tout cas! Puis, je ne lui fis qu'un sourire en réponse à sa lancée.

La suite de cette nuit mouvementée avait été énoncée, nous la passerons dans ma maison. Je n'étais pas pantouflard, mais ces lits d'infirmerie me rebutaient et je ne voulais pas tenter l'expérience dans mon état. Je fus soulagé qu'elle accepta l'option mentionnée. Elle prit les clefs et je la suivis pour sortir du QG pour prendre la route. La courtoisie était toujours étrange à recevoir pour moi, puisque j'avais l'habitude de la donner plutôt que de la recevoir. Je ne le relevai pas lorsqu'elle m'aida à prendre place dans ma voiture, mais je devais admettre que ça m'avait facilité la tâche. Je bouclai ma ceinture et Hope prit place derrière le volant.

Ensuite, la chauffeuse mit le contact et avant que nous quittions le stationnement, je lâchai.

- Fais attention, ma voiture répond vite aux directives, surtout dans les courbes!

Sa tenue de route lors de notre ascension dans le quartier était calme et douce. Les petits accros sur la route qui en temps normal ne me laissait ni chaud ni froid, m'étaient assez désagréable cette nuit. Le moindre coup un peu trop prononcé me faisait revivre mes douleurs. Heureusement, Hope prenait garde à la route et tentait de me ménager.

- Non, ça va. Je sais que ce n'est pas de ton ressort. Je lâchai un petit soupir en tenant mon bras blessé contre moi. Puis, je repris en me retournant vers elle. Merci, encore une fois.

La dame se gara devant un édifice et ferma le contact. Toute fois, elle laissa l'électricité alimenter les dispositifs pour mon confort en m'assurant qu'elle fera vite.

- Pas de problème... je t'attends. dis-je avant qu'elle ne sorte de l'habitacle du véhicule.

Pendant ce court laps de temps en solitaire dans l'auto, j'appuyai ma tête sur le petit coussin à cet effet dans un soupir profond en fermant brièvement les yeux. Je commençai à sentir le contrecoup de cette attaque hasardeuse. Mon corps me criait son besoin de repos dans une fatigue douloureuse qui se répandait dans tous mes membres. Cette nuit de sommeil allait être soit réparatrice ou soit très compliquée.

Le bruit de la portière du coffre me fit revenir au moment présent et je me retournai vers le côté conducteur où réapparut Hope. Maintenant, nous pouvions regagner ma demeure dans l'objectif d'avoir une bonne nuit de sommeil ou plutôt essayer d'en avoir une.

Je lui donnai les indications pour arriver à bon port et elle gara une dernière fois. Ma sauveuse arrêta la voiture et sortit pour venir à mon aide. Je retirai ma ceinture et me retournai vers elle lorsqu'elle me questionna.

- Oui, je crois.

Je parvins non sans mal à quitter à mon tour l'auto et je refermai derrière moi. Je pris les devants et ouvris la porte d'entrée. Je la laissai entrer également et refermai derrière nous. Ma maison était assez sombre, mais confortable. J'avais quelques horloges présentes sur les murs et une horloge grand-père faite par mon père datant de l'époque où je commençais à me familiariser avec les engrenages. Elle avait du vécu... tout comme moi.

- Fait comme chez toi. Malheureusement, je n'ai pas de chambre d'ami... nous pouvons partager ma chambre ou je peux dormir dans le salon.

Ma force réside dans mes gènes.

Est-ce que Marcus était en train de flirter avec moi ? Possible. En tout cas, je devais bien reconnaître que ce dernier ne me laissait pas indifférente. J’avais terminé de le soigner pour ce soir, mais j’allais devoir surveiller ça de prêt car je sais comment sont les hommes, ils se croient tous invincibles. Je gardais mon sourire tout en achevant ma tâche. « J’espère que tu les apprécies dans ce cas. » Je connaissais bien assez les plantes que j’utilisais pour savoir que ces dernière allaient faire rapidement effet. Il était hors de question que je le laisse seul pour le moment.

Marcus me donnait ses clefs sans faire d’histoire et me mit tout de suite au parfum comme quoi sa voiture répondait bien à ce qu’on lui demandait. Dommage que ce dernier fut blessé, j’aurai bien voulu voir ce que cette dernière avait sous le capot. Mais bon, ce serait pour une autre fois. « D’accord, aucun problème. » Je roulais doucement pour ne pas lui réveiller d’avantage les douleurs. Je coupais alors le contact et je me tournais vers lui. « Mais de rien. C’est normal. » Je me dépêchais ensuite de prendre tout ce dont j’avais besoin.

En revenant à la voiture, je n’avais pas fait attention que ce dernier s’était assoupi. « Pardon, je ne voulais pas te réveiller. » Je suivais ensuite ses instructions pour me rendre chez lui. Je sortis en premier de la voiture et je le scrutais pour voir s’il allait arriver à sortir seul. Une fois que ce dernier ouvrit la porte, j’entrais dans son salon et je regardais un peu partout. Je posais mon sac sur le sol avant de me retournais vers lui. « Il est hors de question que tu dormes sur le canapé dans ton état. Je vais le prendre moi. Est-ce que tu veux de l’aide pour te laver au moins le haut du corps ? »

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Je n'arrivais simplement pas à comprendre pourquoi cette femme me laissait désormais ce genre de sentiment chaleureux, mais c'était indéniable. Je le ressentais en sa présence et ça semblait assez fort ce soir. Ce sourire ravissant qui illuminait toujours son visage à cet instant et mon regard refusait de décrocher son attention de ce doux spectacle. Évidemment, je n'arrivai pas à voir clair, mais appréciai simplement le moment en sa compagnie. Son commentaire ne fit qu'accentuer le mystère de la situation, mon propre sourire s'élargit légèrement dans un petit soupir amusé. Cependant, je n'arrivai pas à trouver les mots justes pour décrire ce que je ressentais. Donc, je me contentai de lui faire un signe affirmatif pour lui faire comprendre que j'appréciai en apprendre davantage sur elle ainsi.

Ensuite, le trajet en voiture fut pour le moins pénible vu mes blessures. Oh... que je n'étais pas prêt à remettre ça de si tôt! Quelle horreur d'être invalide comme ça, je me sentais complètement inutile. " Est-ce que je vais seulement pouvoir m'occuper convenablement de la Golden dans les semaines à venir? Ah... je devrai faire avec. " pensai-je en passant ma main opérationnelle sur mon bras meurtri lorsque je fus seul dans l'habitacle.

Je perdis progressivement le moment présent accoudé contre le siège les yeux clos. M'étais-je assoupi? C'était possible, car l'entrée abrupte d'Hope dans l'auto me ramena sur terre.

- Oh... ce n'est rien. C'est même mieux comme ça, car pour mes pauvres articulations dormir dans cette position, n'est pas recommandé. dis-je dans un fin soupir en massant mon cou de ma main valide.

Nous nous rendîmes à ma demeure sans arrêt supplémentaire et encore heureux, car mon corps n'aurait pas pu supporter plus. Nous entrâmes sans cérémonie et je m'empressai de retirer mes bottes en les laissant devant la porte d'entrée. Puis, je l'invitai à s'installer. La femme détailla un peu l'environnement, silencieuse, avant de reposer son attention sur moi. Sa voix se fit ferme et sans équivoque; elle refusait que je lui laisse la chambre. Son choix désignant mon état comme raison de sa décision me fit comprendre deux choses. La première, elle allait oeuvrer pour que mon rétablissement se fasse dans la meilleure condition et mes inquiétudes sur ma capacité à tenir mon rôle furent, hélas, fondées.

- Bien... je vais suivre tes recommandations.

Je commençais à m'éloigner pour sortir de l'entrée, mais sa question m'interrompit dans mon mouvement. Je me retournai vers elle avec les sourcils froncés sous la surprise qui me gagnait. " Elle... elle me proposait de m'aider dans ma toilette, là, ou je fabule? " S'écria mon esprit sous l'ahurissement du moment.

- Hein... m'aider à me laver? Je pris quelques secondes pour analyser sa question sous tous ces angles. Euh... non, je crois que ça ne sera pas nécessaire. Je devrai être en mesure de me débrouiller. Je lui fis un petit sourire malgré tout pour empêcher ma gêne de progresser avant de poursuivre. J'y vais... tu peux déposer ton bagage près du canapé et prendre les couvertures dans la penderie.

Je me rendis dans la salle de bain, ouvris le robinet d'eau chaude et tentai de me dévêtir d'une seule main. Je n'arrivai pas à défaire ces boutons de chemise de cette façon... c'était peine perdue.

- Ah... c'est pas vrai! dis-je à haute voix dans un soupir de frustration en fermant les yeux. Euh... Hope? lâchai-je plus fort en attente d'une réponse de sa part.

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Marcus était bien un homme, il avait sa fierté. Il voulait se débrouiller tout seul pour se laver. Ca ne me posait pas de problème, mais je me doutais qu’il allait quand même avoir besoin d’aide. Je lui faisais un joli sourire. « D’accord, comme tu veux. Je ne suis pas loin si jamais tu as besoin de moi. Très bien, merci. » J’allais poser mon sac à côté du canapé et j’allais ensuite dans la penderie et je sortais tout ce dont j’allais avoir besoin pour faire mon lit. Je mettais un draps, puis une couverture et je prenais un oreiller.

La voix de Marcus ne tarda pas à se faire entendre. Et oui, ça ne m’étonnait pas, comme je m’en doutais, il devait avoir besoin d’aide. Je me dirigeais alors vers la porte de la salle de bain, et je collais mon oreille contre cette dernière afin de l’entendre. Je ne voulais pas ouvrir la porte sans que ce soit lui qui me le demande. « Oui Marcus ? Tu as besoin d’aide finalement ? » Je ne pouvais pas m’empêcher d’avoir un petit sourire sur les lèvres. Je savais qu’il ne pouvait pas le voir de toute façon. Ce n’était pas du tout de la moquerie, ça voulait juste dire ; Tu vois, je te l’avais bien dit.

Je me doutais que pour lui ce ne serait pas facile durant les prochaines semaines. Il ne devait pas avoir l’habitude d’avoir quelqu’un qui s’occupe de lui autant souvent. Je savais qu’il était veuf, il avait donc du prendre de nouvelles habitudes. Mais ses blessures n’étaient vraiment pas belle et s’il en faisait qu’à sa tête, ça allait aggraver sa situation. Ceci dit, je me doutais qu’il était quand même réfléchit et qu’il m’écouterait, même si ça allait-être à contre coeur.

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Peut-être est-ce dû à ma formation et ce que j'en ai acquis grâce à mon père, mais j'avais vraiment du mal à m'appuyer sur quelqu'un. Ma défunte épouse me le reprochait assez souvent d'ailleurs, mais je n'arrivais pas à me départir de cette vilaine manie.

Alors, aujourd'hui, je ne pouvais pas accepter cette "mobilité réduite" qui m'impactait en menaçant de rester un certain temps pour mon plus grand malheur. Je pris sur moi et tentai de me débrouiller. Cependant, je n’y arrivai pas du tout. Je pestai allégrement contre ma main tremblante et non adroite qui était fonctionnelle. J'avais l'impression d'être empoté et je détestai ça! " Comment se fait-il que je n'arrive même pas à défaire ces saloperies de boutons à la con moi-même? Pourtant, c'est pas censé être compliqué putain! " Cette pensée venant d'un cri du coeur me frappa violemment.

Je fermai le débit de l'eau fumante... j'abdiquai! Alors, j'appelai Hope vaincu. Sa voix de l'autre côté de la porte m'arracha à ma frustration interne en me connectant à la réalité. Je pris un profond soupir en espérant évacuer la possible colère encore présente en massant doucement mon bras endolori. Puis, je lui répondis en prenant une voix assez forte pour qu'elle m'entende de l'autre côté.

- Oui, j'ai besoin d'aide... entre Hope.

Lorsqu'elle apparut sur le seuil de la salle de bain, une vague importante de malaise monta en moi. Je détestai ces situations où je me sentis aussi démuni. Je lui présentai ma main blessée en la soulevant légèrement en lui donnant la raison de mon appel.

- Je n'y arrive pas à une seule main. Tu peux m'aider à la déboutonner? Je pris atrocement sur moi pour prononcer la suite, mais je parvins à la souffler dans un soupir. Je ne sais pas si je vais parvenir à faire le reste seul, je vais peut-être avoir besoin de plus d'aide que je ne l'aurais cru finalement.

Ma force réside dans mes gènes.

Je restais encore un peu derrière la porte. Marcus avait besoin de son intimité et je ne voulais pas qu’il pense que je le traitais comme un infirme. Bon, ceci dit, un peu quand même, mais en vue de ses blessures, je n’avais pas vraiment le choix et lui non plus. Seulement, il fallait qu’il le comprenne. Alors, j’avais décidé de le laisser se débrouiller tout en restant à l’affut au cas où ce dernier aurait besoin de moi et son appel ne se fit pas attendre. Mais j’attendais quand même son feu vert avant d’entrer dans la salle de bain.

« D’accord, j’entre. »

Je poussais doucement la porte et j’entrais. Il n’arrivait pas à déboutonner sa chemise avec une seule main. Ce qui était logique, mais encore une fois, il fallait qu’il s’en rende compte tout seul. « Oui bien sûr ! Attends.» Je commençais à la lui déboutonner tout en me raclant la gorge. Je me sentais mal à l’aise car il était vraiment bien foutu et j’avais envie de lui, mais je devais me calmer. De un, il n’était pas en état et de deux, il ne ressentait peut-être pas ça pour moi après tout. J’espère que je ne rougissais pas.

« Oui, car tes blessures sont quand même grave Marcus… Elles vont prendre du temps à guérir et il va falloir que tu fasses attention à tes gestes. Il ne faut pas que tu forces trop ou que tu te tortilles dans tous les sens. » Je terminais de lui déboutonner sa chemise au complet et je l’aidais à la lui retirer en faisant vraiment attention de ne pas lui faire mal. « Voilà, est-ce que tu veux que je t’aide pour le haut du corps ? Si c’est trop fatiguant pour toi de rester debout, je peux aller te chercher un tabouret. »

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It's time for the hunt.

In the heart of Los Angeles, where myths walk hidden, I hunt. My aim, true; my resolve, unbreakable. In the city's glow, I'm the shadow that protects

Sous mon état handicapant, je n'eus d'autre choix que d'avoir recours à l'aide de ma chasseuse. Je devais me rendre à l'évidence, je ne pourrais pas garder mon rythme habituel pour les tâches qui m'encombraient dans les prochains jours. Après tout, elle me l'avait bien dit, mon corps ne le supporterait pas et pire, ça nuirait sans doute à ma convalescence.

Mon malaise bien présent face à une telle chose rendit l'entrée d'Hope assez étrange pour moi lorsqu'elle franchit cette porte. Je n'avais plus l'habitude de la proximité avec une femme, ni ressentir que je partageai mon intimité avec quelqu'un, bon même si dans cette situation le terme était un peu fort pour le qualifier d'intimité. Toute fois, oui, c'était bizarre, mais pas désagréable en fait.

Mon aidante accepta de me prêter main-forte et commença à déboutonner ma chemise. Lorsqu'elle initia le mouvement pour la retirer, je me retournai pour lui faciliter le travail. Ainsi, je me retrouvai dos à elle. Puis, un silence seulement coupé par un raclement de gorge me fit oublier mes élancements. Je ne comprenais pas ce qui lui arrivait et je fis volte-face pour la regarder dans les yeux. Dès que mon regard se posa sur la jolie dame, je remarquai son petit air ailleurs ainsi que son léger teint rosé lui montant aux joues. Cependant, je fis mine de ne pas m'en apercevoir, la situation devait lui être tout aussi loufoque qu'à moi.

Ne voyant d'autre moyen pour faire ma toilette qu'une aide... extérieure, je lui en fis part. Elle confirma le fond de ma pensée et l'attention particulière que je devrais apposer dans les jours à venir. Je fus soulagé qu'elle comprît ma demande sous-entendue d'il y a peu en me proposant de me venir en aide aussi de ce côté; à savoir me laver. Jamais au grand jamais, je n'aurais pensé que je lui demanderai ce genre de chose, mais c'était arriver... et je remerciais le ciel qu'elle avait accepté de m'aider à ce point.

- Oui, ce ne sera pas de refus et oui, je crois qu'un tabouret serait préférable. Mes jambes peinent à tenir mon poids ce soir!

J'attendis qu'elle revienne avec l'essentiel pour ce nettoyable et lorsqu'elle commença à faire ce lavage, je brisai ce silence pour empêcher le malaise de grimper.

- Oh, une question Hope... est-ce préférable de refaire le bandage ensuite? dis-je en la regardant dans les yeux.

Ma force réside dans mes gènes.