Bon... jetons-nous à l'eau ( PV: Leti)

Ce gémissement, ces frissons et ces petits ongles perçant ma peau... tout était divinement décadent dans la luxure. Cette étreinte délicieusement tortueuse fut si délectable à un point tel que je n'avais pas la possibilité de le cacher et loin de moi l'idée d'essayer de le dissimuler. Ô fichtre que oui, cet ébat m'avait diablement plu et si cela avait éveillé le courroux de mademoiselle Sanchez et bien soit, je l'affronterai sans regret!

Je me retournai à mon tour étendu au sol au côté de la charmante femme à reprendre mon souffle dans la béatitude. Je me surpris même à avoir un petit sourire comblé traînassant sur le visage les yeux clos. La voix de ma tendre me fit revenir au moment présent et je me retournai pour l'admirer. Ces dires me firent éclater d'un petit rire taquin.

- Oh allons! Je sais pertinemment que cela ne fonctionnera guère sur moi vilaine coquine... ne le nie pas, tu as apprécier également du moins... à un certain niveau cette douce torture à voir comment tu tortillais sous mon être. Prononçai-je avec sous un ton un tantinet joueur.

La suite de ses dires ne fit qu'accentuer mon sourire sous un air un peu plus enjôleur. Je suivis son déplacement lorsqu'elle vint à mon approche.

- Oh alors, je subirai le châtiment sans m'y opposer très chère... tu as ma parole. réussis-je à dire avant de me faire ravir mes lèvres dans un baiser que je pris plaisir à approfondir en caressant son épaule.

Sa question me surprit et je me décollai pour l'observer un instant. Je remarquai que la demoiselle se perdit dans ses pensées et... un vague de tristesse l'accueillit? Que pensait-elle à cet instant et pourquoi était-elle troublée à ce point? Je haussai un sourcil sous l'ahurissement passagère apportée par ces questions sans réponse. Puis, je pris sa main dans la mienne en revenant plus sérieux.

- Je crois que je n'ai rien pour lors... alors, oui je pourrais rester avec toi. Cependant, je le sens dans ta voix et ce regard un peu fuyant. Qu'y a-t-il? Que te tracasse-t-il? Si je peux faire quelque chose pour toi, n'hésite surtout pas et... dis-le-moi, je t'aiderai au mieux de mes capacités.

L'expression qui s'affichait sur le visage de ma tendre produit sur mes lèvres un petit sourire en coin. Le moins que je pouvais dire fut que j'adorai voir ce genre d'expression ravir ses traits. Elle était si belle ainsi! " Oh rêvais-je ou se perdait-elle dans ses pensées à cet instant? " Pensai-je sans cesser de l'admirer en silence afin de la laisser prendre la parole. Ces mots ne prirent que peu de temps avant d'être prononcés. Cela m'arracha un petit rire avant de lui répondre.

- Alors, ravi que cela t'ait plu!

Hélas, ce mal être qui se forma dans son esprit commença à paraître sur son visage en effaçant lentement l'amusement de la situation au prix d'une souffrance morale. Sa voix empreinte de douleur qui s'éleva en suite annonçait bien ce que je ressentis. Je ne pus rester de glace face à cela et je lâchai un petit soupir inquiet et je tentai de l'inviter à la partager avec moi. Elle garda ma main dans la sienne et son regard fuit le mien un moment. Patient, je continuai à caresser tendrement sa main de la mienne et lui laisser tout le temps dont elle avait besoin. Je pouvais bien lui donner ceci, après tout le temps ne fut plus un problème pour moi... enfin, jusqu'au moment où la Golden Rosary refera appel à moi.

Suivant une profonde respiration, elle osa enfin relever les yeux vers moi en s'ouvrant sur la raison de ce mal qui la rongeait. Le besoin de se sentir entouré par les êtres qui comptait à ses yeux devenait de plus en plus vivace et cela commençait à peser sur sa conscience. Sa voix tremblotante me fit comprendre que ses larmes menaçaient de couler. Bien sûr, je la laissai prendre l'espace dont son être avait besoin pour se reprendre. Je me redressai et m'adossai contre le meuble derrière moi.

- Leticia, hélas, je ne peux pas vraiment te conseiller comme je le voudrais à ce sujet. Je n'ai jamais ressenti ce besoin d'appartenance à une famille lors de ma vie humaine et j'ignore tout de ce manque. Ce que je peux simplement te dire est profite de ces instants même si tu ne peux être entièrement vrai avec eux, car leur vie est courte... très courte. Un jour, ceci sera relayé à tes souvenirs... alors, ne te torture pas l'esprit avec cela, mais chéris-le.

Une idée me vint, mais je ne savais pas si je devais garder le silence à ce sujet.

- Je sais qu'il existe un bijou ensorcelé par des sorciers qui nous donne la capacité de nous exposer au soleil sans être brûlés. Cependant, ce genre de sort est très mal vu et il est donc difficile de s'en procurer. Je pris un moment avant de poursuivre ma lancée. Je n'osai pas t'en parler tout de suite afin d'éviter de faux espoir, mais vu la souffrance que tu éprouves, je ne peux garder cela. Je me demande si... l'un de mes camarades sorciers serait prêt à le faire pour nous.

Je n'aimais guère voir ma tendre Leticia vivre ce genre de douleur, car je restais, qu'importe mes efforts fournis, complètement impuissant. Je tentais de conserver une approche calme en cherchant les mots justes pour apaiser ses tourments. Mon sourire léger se fit le plus compatissant possible en soutenant son regard.

En silence, j'observai ses réactions face à mes essais de la réconforter et j'écoutai ses mots avec attention qui ne se fit pas attendre. Néanmoins, sa question éleva en moi de la surprise dans un premier temps, puis une incompréhension des plus totale. Ma pauvre aimée était-elle si troublée à ce moment qu'elle avait incompris mes paroles. Je fis un petit soupir inquiet.

- Navré... ai-je mal prononcé le fond de ma pensée? Je voulais dire de profiter de leur présence pendant que tu le peux, malgré cette impossibilité d'être entièrement naturelle devant eux. Tu restes encore toi, malgré ta nouvelle condition. Je fis un sourire plus prononcé en ajoutant. Et puis, ton humanité est si forte, tu peux y parvenir!

Je ne pus retenir l'information, même si je savais à quel point obtenir l'objet en question pouvait être difficile. Sa réaction trop vive et son regard me mirent légèrement mal à l'aise, car je craignais qu'elle affronte la déception face à un possible échec. Avais-je fait une erreur à cet instant? La jeune vampire me questionna sur mes désirs et ressentis face à la connaissance de ce sort.  Elle réalisa sa question et réfléchit un bref instant avant de briser à nouveau le silence avec une nouvelle vague de détresse mentale qui du être insoutenable à en voir sa déchirante expression.    
 
- Non, tu as raison pas vraiment, je n'ai jamais ressenti le besoin de revoir la lumière du jour et mes amis connaissent déjà la vérité sur moi. Alors, je n'en voyais pas l'utilité. Puis, il est très difficile de se procurer ce genre de bijoux. Il faut trouver un sorcier qui accepte de réaliser un tel sort tabou... tu ne peux pas prendre le bijou appartenant à un autre, l'enchantement doit être lié au vampire qui le porte. Je me redressai en soufflant ne pouvant rester de marbre devant ces yeux humides qui menaçaient de couler à tout moment. Allez... viens-là.

Je me relevai et la pris dans mes bras en caressant tendrement son dos.  

- Je sais que ce genre de situation te fait atrocement souffrir, mais te priver d'eux sera encore plus éprouvant pour toi. Alors, si tu ne peux aller les voir de jours, fais fructifier les croisades imprévues la nuit autant que tu le peux. Je me répète surement, mais tu dois profiter de leur présence, avant... qu'il ne soit trop tard.

Mes propres mots étaient pesants de ressenti, car je vivais les mêmes angoisses avec mes charmants garnements humains qui ont changé ma vie... qui m'ont changé!

- Je peux tenter de te mettre en relation avec l'un d'eux pour voir, si c'est une possibilité de faire un tel sort pour toi... mais avant proposons-leur le repas.

Leticia Sanchez a écrit:

Je n’étais vraiment pas dans une bonne période et j’avais vraiment horreur de me sentir comme ça. Le côté positif, c’est que Rufus m’avait expliqué que ça ne durerait pas et franchement, tant mieux. C’était vraiment pénible de tout ressentir plus fort que quand j’étais humaine. Il me fit comprendre que j’avais mal compris ce qu’il venait de me dire et c’était tant mieux Il m’exposa alors son point de vue. Il m’encourageait du mieux qu’il pouvait. Je savais qu’il avait raison dans tout ce qu’il me disait. Mais ne pas pouvoir participer à l’anniversaire de ma mère, c’était vraiment trop dur.

« Oui, dans ce sens-là, je comprends tout à fait ce que tu veux dire. Mais ça me contrarie vraiment de manquer ça. Je vais donc lui dire que je dois travailler. Je peux au moins utiliser ce prétexte." Je me doutais que pour lui, ma demande devait être futile. Le soleil pour lui n’était pas quelque chose qu’il considérait comme indispensable. Il m’expliquait comment il fallait faire pour obtenir le bijou en question et je me souvins de quelque chose que j’avais lu. Ce sort était interdit et les sorciers qui acceptaient ne courraient vraiment pas les rues.


Clayton me tira doucement contre lui et je le laissais faire sans chercher à lui résister. Je me blottissais contre lui et je fermais les yeux tout en l’écoutant. « Oui tu as raison. Je vais dire à ma mère que je dois travailler la journée et que je ne pourrais être là que la nuit. Elle est tellement fière de ma profession qu’elle ne me fera pas de remarque à ce niveau.  Je sais que tu as raison. Et c’est ce que je vais faire.  Je t’aime et je te remercie de me soutenir comme tu le fais. » Je reculais un peu pour pouvoir le regarder dans les yeux.

« Non laisse faire… Je me souviens avoir lu que c’est un sort interdit qui peu leur attirer des ennuis. Il faudrait que je trouve un sorcier véreux et je n’ai pas vraiment envie de prendre de risque. Je vais donc faire au mieux pour accepter la situation comme elle est. Mais nous maintenons toujours le repas comme convenu. Je suis trop curieuse de voir à quoi ressemble ta meilleure amie. En plus, je suis certaine que c’est une très grande sorcière dans son domaine. Je ne veux pas lui faire mauvaise impression avec ce genre de demande."