Bon... jetons-nous à l'eau ( PV: Leti)

Ma dernière conversation partagée avec ma meilleure amie ne cessait de tourner en boucle dans mon esprit depuis que je franchis le seuil de la propriété Johnston. La réponse obtenue lors de ma visite me déstabilisait par son caractère inhabituel. Qui aurait cru possible que cette "pierre inactive" depuis près de deux siècles batte pour quelqu'un? Certainement pas moi! Mais je... je devais me mettre à l'évidence, ce que je ressentais pour la fougueuse Latine était bien de l'amour. Avant le dit échange, je ne pouvais réellement comprendre cela, ni même ce que ça représentait. Après tout, je n'avais jamais ressenti ce genre de sentiment aussi fort auparavant pour quelqu'un.

Alors, me voilà à ressasser sans me lasser les mots de mon amie en tentant d'analyser sous tous ses angles la question avec mes maigres connaissances en la matière. Cependant, cela n'avançait à rien, je ne trouvais d'autre conclusion. Puis, mes pensées volèrent sans arrêt vers elle. Je me surpris à m'inquiéter de son état. Je peinai à l'imaginer en danger et je refusai la possibilité qu'elle soit blessée. " Ah... Et me voilà qui me remets en question en réfléchissant beaucoup trop! Ce que j'ai horreur de ce genre de questionnement sans réponses! " Pensai-je en me forçant à m'endormir. Non, décidément, je ne me comprenais plus! La journée suivant ma rencontre avec Lily, mon esprit ne fut pas serein et mon sommeil en souffrit.

À mon éveil, l'émoi fut toujours présent en mon être et je ne parvins pas à l'extérioriser seul. Je pris une gorgée de sang synthétique pour combler un peu ma soif. Puis, une pensée m'envahit en avalant le liquide vermeil. Que devais-je faire de cette information maintenant, lui révéler? J'étais perdu... ce fut le moins que je pouvais affirmer. Je voulais... non, je devais impérativement la voir. Je vivais ce curieux besoin urgent de la voir ce soir et cela me fut très étrange et inhabituel! C'était décidé, je devancerai notre rencontre ce soir et toquerai à sa porte. Et puis, fichtre, je ne prendrai pas le temps de la contacter, car je savais qu'elle ne travaillait pas aujourd'hui.

En quittant mon lit, j'attrapai machinalement mes vêtements gisant sur mon unique chaise en bois de ma crypte. Avec une vive inspection, un fait me frappa. " Oh dis donc... ils sont dans un état pitoyable! " Pensai-je en passant mes doigts dans les déchirures causés par mes missions un peu trop mouvementées, les avaient rendus inutilisables. Je me rabattis sur ma penderie et en sortis l'une des chemises offertes par la sorcière blanche. J'optai pour la grise et la petite veste sans manche assortie. Je pris mon dernier jeans intact... un ajusté. " Oublions le confort pour ce soir, semble-t-il! " Puis, je l'enfilai.

Sous l'impulsion violente du moment, mes pas me conduisirent immédiatement à l'appartement de la douce Leticia. Un peu fébrile, je toquai à sa porte avant de m'y appuyer. Je voulais lui parler et la voir... maintenant. Allais-je lui révéler ce soir les sentiments que j'éprouvais à son égard? Je vins même à me mordiller l'intérieur des joues sous le stress... " Oh fichtre... je n'ai pas de flasque avec moi! On peut peut-être sortir prendre un verre et croquer un morceau? Mais... si elle ne voulait pas passer le cap, comment réagirais-je? " Mes pensées s'emmêlèrent et je ne pouvais rien y faire pour arrêter leur progression.

Puis, le mouvement de la porte m'arracha de mes pensées et je rabaissai mon bras toujours contre le bois. Je fis un petit sourire en coin en la voyant devant moi, ravi de la retrouver, malgré que nous avons été séparées que... depuis une journée!

- Bonsoir Leticia... puis-je te ravir pour la soirée?

Le destin fait bien les choses... rien n'est laissé au hasard!

Ma nuit de garde avait été relativement mouvementée. Heureusement que Clayton m’avait apprit à me contrôler, sans quoi, j’aurai fait un véritable carnage. Les gangs ne cessaient de se taper dessus et il n’y allait vraiment pas de mains morte. Avec ma collègue, nous nous étions même fait tiré dessus alors que nous voulions juste évacuer un blessé. Mais le gang d’en face ne l’entendait pas de cette oreille. En ce qui me concernait, je ne risquais pas de mourir, mais je ne pouvais pas en dire autant pour ma collègue. Heureusement, plus de peur que de mal au final.

Nous étions donc sortie boire un verre pour décompresser après avoir prit une douche bien méritée à l’hôpital. Une fois le verre terminé, je l’avais raccompagné chez elle avant de rentrer. Je m’étais ensuite mise en nuisette et je n’avais pas mis longtemps avant de plonger dans le sommeil. Je me réveillais la nuit venue, j’étais en repos et ce dernier était bien mérité. J’allais me préparer une tasse de sang synthétique après avoir enfilé une tenue confortable. Je n’avais pas envie de bouger de chez moi. J’avais envie de me faire une nuit canapé comme on dit. Mais Eva me manquait… Je faisais tout le temps ça avec elle avant.

Seulement, depuis que j’étais devenue vampire, je n’osais plus la voir en dehors du travail de peur de faire une gaffe. Le problème, c’est que je ne pourrais plus trouver d’excuse valable et j’allais devoir prendre sur moi. J’étais perdue dans mes pensées lorsque on sonna à la porte. Tiens ? De qui pouvait-il bien s’agir ? Je posais ma tasse et j’allais ouvrir la porte. Clayton se trouvait devant moi, plus sexy que jamais. Pour le coup, je le détaillais vraiment de la tête aux pieds en me mordant la lèvre. « Salut… Oui avec plaisir. »

Je me poussais pour le laisser entrer. « Entre je t’en prie. » Je refermais la porte derrière lui. « Je suis désolée pour ma tenue, je ne m’attendais pas à te voir. Tu veux aller où ? Que je sache ce que je dois mettre. Est-ce que tu veux boire en attendant ? Je me suis préparée une tasse de sang synthétique et il m’en reste encore si tu en veux. » J’adorai vraiment les vêtements qu’il portait, il était tellement sexy, j’allais devoir me retenir de ne pas lui sauter dessus.

La vie est courte.

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Je fus interrompu dans le fil de mes pensées qui, devais-je fort avouer, furent très décousues puisque la porte s'ouvrit. La douce Leticia apparut dans le seuil de l'entrée. Euh... un instant, rêvai-je ou elle me détaillait sans gêne de la tête au pied? Décidément, ce mordillement passager m'indiqua sans mal la véracité de cette pensée. Ce spectacle souleva une vague de désir en moi et je me doutais qu'une lueur lascive venait de passer sur mes prunelles. Elle est si attirante... Sa voix me ramena à l'instant et un soulagement me fit sourire, ravi, lorsque ma charmante protégée accepta mon offre de passer sa soirée en ma compagnie.

Puis, elle se retira de l'entrée en m'invitant à la rejoindre à l'intérieur. Je ne me fis pas prier et franchis aussitôt le seuil. La locataire referma immédiatement derrière moi en reprenant la parole. Cependant, la seconde affirmation me fit froncer les sourcils sous la surprise et je la détaillai uniquement maintenant. La jeune vampire était vêtue d'un pantalon large et d'un chandail avec un capuchon assez lousse. Visiblement, celle-ci avait opté pour le confort lors de cette soirée en solitaire. Bien sûr, elle devait être un tantinet embêtée d'être vue ainsi, mais pour moi la tenue ne comptait guère en faite. Je n'avais jamais été quelqu'un qui se souciait de ce genre de chose... même lors de ma vie d'antan. Donc, mon regard un peu taquin se posa sur son visage et je ne pus empêcher ce sourire de redresser le coin de mes lèvres.

- Oh tu sais... qu'importe ce que tu enfiles, tu seras toujours aussi magnifique à mes yeux.

Je réalisai une énième fois l'entendu de mes dires, car mes mots avaient sortis instinctivement preuve que je le pensais réellement. Je tentai de me reprendre en me raclant légèrement la gorge. Mouais, là, la gêne me salua d'un grand signe. La jolie femme me proposa un verre de sang synthétique pour qu'elle puisse se préparer en toute tranquillité.

- Oh... oui pourquoi pas, merci!

Je n'avais guère réfléchi avant de me présenter à sa porte. Alors, je poussai simplement comme réponse en haussant les épaules.

- J'avais pensé à prendre un verre un peu plus tard... car je voulais m'entretenir avec toi et avoir de tes nouvelles. Je fis un petit sourire tendre. Alors, enfile ce que tu souhaites, très chère.

Je la laissai s'excuser en prenant le verre offert. Une fois assis sur le canapé, seul, je me mordis un tantinet les lèvres tant la nervosité m'envahit. " Comment allais-je aborder le sujet avec elle? Peut-être, pourrai-je apporter la visite de ma meilleure amie pour débuter? " Je n'avais encore rien bu de mon verre. Mes pensées ne cessèrent de voler dans tous les sens et je ne parvins pas à retrouver un esprit clair. Je fis un rire léger en réalisant cela.

Le destin fait bien les choses... rien n'est laissé au hasard!

Je refermais la porte derrière Clayton. Je ne l’avais jamais vu aussi bien habillé. J’adorais son look en général, mais là, ça dépassait toutes mes espérances. Je n’avais qu’une envie, lui sauter dessus, et aussi me cacher… Car clairement, je ne ressemblais à rien à côté de lui. Je rougissais sur le compliment qu’il venait de me faire. « Tu sais qu’il y a une expression qui dit que l’amour rend aveugle ? Car clairement, je ne ressemble vraiment à rien. » Je lui faisais un petit sourire gêné. Je remarquais que nous n’avions jamais parlé de notre relation depuis que l’on s’était rencontré.

J’allais ensuite préparer une tasse pour Clayton et je la lui tendis. Elle était à température parfaite. « J’apprécie cette attention. Je vais te laisser le temps de boire et en profiter pour me changer dans ce cas. » J’allais prendre un Jean’s avec une chemise que je nouais au dessus de mon nombril. J’allais ensuite mettre des talons et je revenais dans le salon avec Clayton. « Et voilà. » Je croisais les jambes et je passais ma main dans mes cheveux. « Est-ce que tout va bien ? Tu as l’air pensif. » Je ne savais pas à quoi il pensait, mais il avait l’air un peu contrarier.

La vie est courte.

Mon sourire qui ne quitta pas mes lèvres lorsque je la complimentai se défit progressivement en comprenant les propos que la demoiselle prononça. " Un moment... que vient-elle de dire à l'instant? Ne me dites pas qu'elle le sait déjà! Je déraille là, non? " Cette envolée de questions défila si rapidement que je ne parvins pas à présumer la moindre répondre. Cependant, la gêne me disait que ce n'était peut-être pas le cas finalement! La demoiselle n'avait pas l'air sûre d'elle en ce moment. Point positif, je pus profiter de cette facette que je ne connaissais pas de la tendre Leticia... elle pouvait être sujet à la gêne finalement. Qu'elle était si mignonne, j'avais tant envie de la prendre dans mes bras et l'embrasser.

Elle me donna la tasse remplie du liquide dirigeant ma vie et je la remerciai avant qu'elle ne s'éclipse vers sa chambre. Le contenant en main en attente de la demoiselle qui se préparait, je me perdis une autre fois dans les abysses que représentait mon esprit en ce moment. Pourquoi étais-je aussi anxieux? Je ne voulais certes pas presser la jeune vampire, mais j'adorais sa présence contre moi et je ne souhaitais que son bien-être. Je poussai un soupir en voyant que j'étais incertain de l'approche à prendre.

Les mouvements venant de sa chambre s'approchèrent de ma position. Elle venait de terminer sa tenue visiblement. Je relevai la tête vers la nouvelle arrivante dans le salon et... Wow! Oh, bien sûr, peu importe ce qu'elle enfile, la vampire était magnifique, mais là, c'était sexy! La tenue mettait ces délicieuses courbes en valeur! Mon regard or brilla un instant avant de revenir à moi lorsqu'elle me questionna à son tour. " Bon, je ne peux plus me défiler... Jetons-nous à l'eau! "

- Oui, je... je dois simplement te dire quelque chose et je ne sais pas comme aborder le sujet. Tu te souviens, je devais revoir ma camarade sorcière la nuit dernière et... le sujet de notre improbable rencontre est venu dans notre échange. Je n'avais pas quitté du regard la demoiselle malgré l'inquiétude concernant sa réaction face à la suite à venir. Au fil de cette discussion, j'ai réalisé que... ce que j'éprouve à ton égard. C'est bien plus que de la simple sympathie d'un maître envers sa protégée. Je... je crois que je t'aime! Je suis conscient que c'est soudain et que cela n'est peut-être pas partagé, mais c'est ainsi. Dis-je avec un petit sourire. Je tenais simplement à te le dire.

Le destin fait bien les choses... rien n'est laissé au hasard!

Je n’avais jamais vu Clayton dans cet état. Il était contrarié par quelque chose, et je ne savais pas du tout de quoi il pouvait bien s’agir. Tout en me préparant, j’essayais de trouver. Peut-être allait-il m’annoncer qu’il allait devoir partir en mission pour cet enfoiré de Marcus durant quelques mois ? Ce n’était pas un sujet de dispute, mais je n’appréciais pas du tout cet homme et encore moins la manière dont il traitait Clayton. Je n’étais pas une vampire mauvaise, mon régime alimentaire en disant long d’ailleurs, mais Marcus pourrait largement être l’exception qui confirmerait la règle. Oui, je voulais le tuer.

Je revenais ensuite au salon et je prenais place en face de Clayton. Je compris bien vite que la tenue que je portais lui plaisais vraiment. La lueur qui venait de passer dans son regard me le confirmait. Je n’avais rien contre le fait qu’il me prenne dans mon salon, mais je voulais crever l’abcès avant. « Oui, je m’en souviens. J’ai toujours hâte de la rencontrer d’ailleurs. » Je n’en revenais pas, il venait de m’avouer qu’il m’aimait ? SI j’avais encore été en vie, mon coeur aurait sans le moindre doute, manqué un battement.

Un très joli sourire se dessina sur mes lèvres. C’est vrai que nous n’avions pas encore abordé le sujet. Même si pour moi, c’était une évidence, mais l’entendre de sa propre bouche, c’était vraiment quelque chose d’incroyable. Clayton était plus du genre à intérioriser ses sentiments. Je me relevais et j’allais me mettre à côté de lui. Je lui prenais doucement les mains. « Clayton, regarde moi s’il te plaît. » J’attendais que ce dernier tourne son regard vers moi. « Pourquoi ce ne serait pas réciproque ? Je t’aime aussi et ce depuis le premier jour où nous nous sommes rencontrés. »

Je réalisais vraiment la chance que j’avais eu d’être tombé sur lui. « Mais je n’ai jamais osé te le dire par peur que tu ne prennes la fuite. Je t’aime vraiment et je veux passer le reste de mon existence avec toi si tu es d’accord. » Il avait vraiment fait beaucoup de progrès et j’avais vraiment hâte de rencontrer sa meilleure amie. Cette femme avait vraiment l’air d’être une personne extraordinaire et j’étais rassurée de savoir que Clayton était aussi bien entouré.

La vie est courte.

Le stress de la révélation m'impactait atrocement ce soir. Avais-je déjà été dans cet état dans le passé? Oh, peut-être lors des premiers affrontements durant la guerre, mais dernièrement... fichtre NON! Je devais dégager une énergie complètement différente de ce qu'elle avait l'habitude de voir chez-moi. Hélas, je n'y pouvais rien et je ne me contrôlais plus. Je savais que la discussion suivante serait décisive sur la progression de notre relation... il avait un risque que tout ce briser par cette annonce. Mouais, cette éventualité me... terrifiait? C'était bien de la peur que je ressentais! " Ah... seigneur Dieu! "

Je commençai donc à ouvrir le pas en abordant la soirée passée en compagnie de ma meilleure amie pour placer tranquillement le sujet. Oui, je cherchai toujours comment m'exprimer à cet instant! Le commentaire de la charmante femme que je désirai tant me fit sourire.

- Je peux organiser cette rencontre quand il te plaira, elle également le souhaite. Alors, nous attendrons ton signe... très chère! dis-je avec un petit sourire en coin.

Et puis, je plongeai sans détour dans les eaux inquiétantes de l'inconnue. Je tâchai d'être le plus précis sans confusion sur mes ressentis et ce fut diablement déstabilisant m'ouvrir ainsi à mon interlocutrice. J'avais toujours été quelqu'un ne se préoccupant guère du lendemain en vivant pleinement le moment présent avec légèreté et j'avais gardé cette approche encore aujourd'hui. Bien que j'avais soutenu son regard durant mon monologue, là je ne pouvais plus. La peur et l'inquiétude m'envahirent et je fus vite submergé par le torrent de mes pensées anxieuses. La jeune vampire vint plus près de moi et ses mains quirent les miennes avant qu'elle ne les unisse. Mon regard passa de cette agréable attention à ce visage que je souhaitais voir à chaque réveil lorsqu'elle me demanda de la regarder à nouveau. Ah... ces mots furent salvateurs pour mon ouïe. L'affirmation qui suivit apaisa les possibles craintes subsistantes et mon anxiété s'envola.

- Je... je crois que je fus fichtrement aveugle, car je n'ai absolument rien remarqué. Je fis un petit soupir désolé avant de poursuivre. Navré, si je t'ai fait vivre des déceptions à ce sujet. La dernière information créa chez-moi une curieuse sensation d'aisance nouvelle. Je fis un sourire heureux en lâchant. Oh, mais je le suis Leticia... et ce, jusqu'à ce que tu te lasses de moi!

Puis, sous une nouvelle pulsion, je l'approchai doucement de moi et l'embrassai avec passion, mais en sentant un petit quelque chose de plus... fort naître en moi, était-ce dû à l'amour que j'éprouve pour elle? Enfin, je ne serai répondre, mais diantre que ce fut agréable!

Le destin fait bien les choses... rien n'est laissé au hasard!

J’avais vraiment hâte de rencontrer la meilleure amie de Clayton. Il lui arrivait de m’en parler et je sentais à quel point cette dernière avait de l’importance pour lui. C’était pour moi un honneur de rencontrer cette femme. « Oui, je vais regarder mon emploi du temps afin que l’on puisse organiser cette rencontre sur un de mes jours de repos. Est-ce que tu veux qu’on la reçoive ici ? » Mon appartement était idéal car à cause de notre régime alimentaire, il serait compliqué pour nous de nous rencontrer dans un restaurant autour d’une bonne table. Alors, autant le faire ici.

Je secouais négativement la tête à ce qu’il me disait. « Mais non, ne soit pas désolé Clayton, pour tout te dire, je me sentais un peu perdue car je ne savais pas si tu partageais les mêmes sentiments que moi où si tu voulais juste que l’on s’éclate au lit. Le problème, c’est que les sentiments ça ne se contrôle pas et tu sais à quel point ils sont forts quand tu deviens vampire. Tu n’as donc rien à te reprocher à ce niveau. » Je lui faisais un joli sourire qui s’accentua lorsqu’il me confirmait ce que je lui avais dit.

Il m’attira doucement contre lui et je le laissais faire sans opposer la moindre résistance car j’avais envie de lui. Pour tout dire, j’avais toujours envie de lui… Je retirai une de mes mains pour lui caresser la nuque et prolonger le baiser qu’il me donna. Je reculais ensuite en souriant. « Est-ce que tu veux rester avec moi ? Ou étais-tu juste venu me parler ? » Car je savais qu’il était occupé parfois. Même si au fond, je ne savais pas exactement ce qu’il faisait. Tout ce que je savais, c’était que s’il ne me disait rien, s’était dans le seul et unique but de me protéger.

La vie est courte.

La seule éventualité que cette rencontre se produise réellement me fit sourire en ressentant de la joie. Aussitôt, un sourire ravi se forma sur mon visage sous l'émotion du moment. Je pressentis qu'elles s'entendraient à merveille... enfin, je l'espérais tout au moins! Je souhaitais tant que les deux femmes les plus importantes pour moi dans la vie développeraient une bonne relation. L'idée qu'elle apporta pour notre lieu de rencontre me plut immédiatement... car franchement, je n'y avais guère réfléchi.

- Oh, je n'y avais pas pensé, mais oui, je crois que c'est la meilleure option!

Le déballage de mes sentiments m'avait fortement ébranlé, mais cela en valait la peine. Je commençai à sentir une douce chaleur m'enserrer cette glace qui avait cessé de battre depuis bientôt deux siècles. Cependant, je vis étrangement de la culpabilité en repensant à tous ces moments passés ensemble où je n'avais guère fait attention à ce qu'elle ressentait. Bon, je n'étais pas du genre à me questionner avant d'agir, mais là, je n'arrivais plus à contenir cette flopée de pensées troublantes. Ma tendre moitié s'empressa de désarmer la situation en m'assurant que ce sentiment coupable n'avait pas lieu d'être.

- Je comprends oui. Cela est parfois même étouffant... même si l'on ne respire plus.

J'eus l'agréable surprise que ma douce partenaire approfondit le baiser. L'une de ses mains se perdit dans les mèches couvrant ma nuque. Je sentis tout mon corps se tendre de désirs sous les caresses. Sa question me fit sourire en coin en prenant un air séducteur.

- Je vois que mes baisers te déstabilisent toujours autant... soufflai-je avec un ton taquin avant de poursuivre. Je désirai te consacrer ma soirée en t'amenant boire un verre avec moi. Néanmoins... je vois d'autres possibilités pour la terminer! Dis-je en laissant apparaître mes attraits bestiaux sous mes pulsions débordantes.

Je glissai mes mains sur le bas de son dos en passant mes doigts sous le tissu de sa courte chemise dans une petite caresse. Ah... j'avais envie de lui déchirer ce tissu couvrant ce corps de rêve que je désirai ardemment. Mon jeans qui étaient déjà serrés m'était, maintenant, plus qu'inconfortable!

Le destin fait bien les choses... rien n'est laissé au hasard!

« Oui, je pense aussi, comme ça nous serons juste nous trois et nous pourrons aborder tous les sujets sans risquer que des humains nous entendent. Je pourrais aussi passer chez le traiteur pour lui prendre un repas. Est-ce que tu sais ce qu’elle aime manger ? » Je voulais vraiment faire bonne figure et je voulais que la soirée se passe sans le moindre accro. Cette soirée était importante pour Clayton et pour moi aussi. Cette femme était sa meilleure amie et je voulais lui faire bonne impression. « Je suis contente que tu approuves l’idée. » Bon, le lieu, c’était réglé.

Je riais à sa remarque. « Oui, c’est vraiment très bien dit. D’ailleurs, y’a un truc qui me fait peur, je commence à oublier certaines choses d’humain comme les saveurs par exemple. » Je me taisais pour prendre le temps de la réflexion durant quelques secondes. « Quoi que, c’est plus facile pour faire le deuil quand on y réfléchit bien. » Au tout début, je trouvais le fait de boire que du sang durant toute mon existence serait triste, mais pas tant que ça en fait. Car les groupes sanguins, c’est un peu comme les vins. Les goûts et les sortes sont différentes.

« Arrêtes de jouer les surpris Clayton, tu ais très bien que ton sourire et tes baisers me désarment tout le temps. » Quand son visage changea, je comprenais bien vite ce qu’il avait dans la tête. Je me levais et je lui faisais face. « Alors viens. » Je reculais lentement en retirant mes vêtements sans le quitter des yeux. J’adorais l’amour bestial, mais mine de rien, ça commençait à me coûter cher en vêtement. Je savais que le Jean’s de Clayton commençais à être trop serré pour lui. Pour le coup, j’étais triste de ne pas avoir de menottes histoire de pimenter notre histoire.

La vie est courte.

Je tentai de penser à sa question sur le repas préféré de ma meilleure amie, mais honnêtement je n'en avais strictement aucune idée. Un fait m'apparut comme une évidence, tel l'accro survenu lors de braquage, je devrai enquêter pour élucider ce mystère et trouver le plat idéal.

- Oh euh oui bonne idée, mais euh... j'ignore ce qu'elle préfère en terme gastronomique, mais je tenterai de le découvrir avant le moment venu très chère Leticia. dis-je avec un petit sourire.

Néanmoins, ma concentration se détourna vite du sujet ce que lui avait apporté sa violente transformation, car nos taquineries et nos embrassades relayèrent toute discussion comme second plan voir. À cet instant, même les mots me semblèrent superflus tant mon esprit fut complètement subjugué par la douce Leticia me fit face en me toisant. Oh la coquine, elle attisait même mon désir déjà grandissant, car s'effeuillait entièrement devant mon regard avide de se repaître d'un tel délectable spectacle. Mon corps s'éveilla brutalement sous une pression au bas de la ceinture et cela devenait un tantinet douloureux. Pour le moins, j'avais apprécié cette alléchante prestation et l'invitation ne fit qu'accroître le désir. Oh oui, heureusement que la demoiselle venait de retirer ces vêtements, puisqu'ils n'auraient guère supporté mes assauts!

Je me jetai sur elle pour ravir ces lèvres dans un baiser un peu brutal, en caressant son corps qu'elle m'avait offert si délicieusement. Mes mains s'amusèrent à découvrir et redécouvrir chacune de ses formes dans de tendres gestes passant sur ses seins à ses hanches. Clairement, cela ne fut pas uniquement porter par le désir d'assouvir une pulsion de luxure pure... je ressentais bien plus. Je désirai partager ce moment uniquement avec elle et j'en éprouvais une joie jusque là insoupçonnée de savoir que je ne fus guère le seul à partager cela. Était-ce cela l'amour... ce sentiment curieusement chaleureux qui nous enivre par la simple présence de l'autre à nos côtés? Ah... mais ce fut complètement exaltant pour l'inexpérimenté que je fus.

Je l'attrapai dans mes bras et la conduisis dans sa chambre sans que mes baisers en souffrent. Je la posai sur le lit avec l'intention de continuer cet ébat qui promettait. Je me relevai et retirai mes vêtements qui devenaient trop suffocants. J'ignorai si cela fut aussi agréable du point de la spectatrice qu'il en avait été pour moi, mais je devais faire vite. Je fus si à l'étroit dans ces morceaux de tissu que je n'avais qu'une envie... non un besoin, de les retirer du jeu. Je lâchai un soupir de soulagement lorsque je libérai mon membre déjà bien au garde-à-vous.

- Ah fichtre... que c'est libérateur, je n'en pouvais plus! dis-je tout bas dans un souffle.

Une fois en tenue d'Adam, je pus reprendre là où je m'étais arrêté. Je me penchai sur elle pour continuer à la couvrir de mes caresses et mes lèvres virent quémander les siennes dans un baiser bestialement passionné.

Le destin fait bien les choses... rien n'est laissé au hasard!

« Eh bien pourquoi tu ne lui poses tout simplement pas la question ? Ce n’est pas grave si tu ne le sais pas. Tu ne manges plus, c’est légitime que la cuisine ne soit pas un sujet de conversation récurant avec elle. » Je trouvais que Clayton avait parfois trop tendance à se mettre la pression pour des petits détails qui n’avaient pas trop grande importance. Je lui rendais son sourire. Qu’est-ce que je l’aimais cet homme là. Je n’avais jamais rencontré un homme comme lui. A mon époque, les hommes qui respectaient les femmes ne courraient pas les rues.

J’adorais la lueur que je voyais dans le regard de Clayton. Je savais que ce dernier n’allait pas mettre très longtemps avant de me rejoindre. Me débarrasser de mes vêtements dans un premier temps était un excellent gagne temps. Clayton se jeta sur moi et je prolongeais son baiser brutal. Je passais mes mains sous son haut. J’adorais sentir sa peau. En plus, il était très bien fait. Il finit par me soulever pour me déposer sur le lit et n’interrompit nos baisers à aucun moment. Je me laissais complètement faire. Il pouvait me faire tout ce qu’il voulait, j’avais une totale confiance en lui.

Clayton était en train de retirer ses vêtements et je savourais le spectacle qui était en train de s’offrir à moi. Je n’en manquais pas une miette et je me mordais les lèvres. Mes yeux avaient clairement changer de couleurs, le désir était clairement en train de prendre le dessus sur le reste. Je voyais qu’il était déjà au garde à vous. « Tiens, on dirait qu’il y en a un qui est heureux de me voir. » Clayton se mit au dessus de moi. Je prolongeais le baiser qu’il me donnait tout en lui caressant le dos.

Mais cette fois, j’avais envie de changement, je me retournais pour me mettre sur lui. Je remettais une mèche de cheveux derrière mon oreille. « Dis-moi ce que tu veux que je te fasse Clayton. Je suis certaine que tu dois avoir des fantasmes. » Tout le monde en avait et je supposais qu’il ne devait pas échapper à la règle. Je voulais que mon homme soit heureux et comblé. Il ne s’agissait pas que du sexe, mais des sentiments que j’avais pour lui. Depuis que je savais qu’il m’aimait, je trouvais que nos ébats étaient plus fort que d’habitude.

La vie est courte.

Malgré la situation qui fut rapidement axée sur le désir, mon cerveau parvint à formuler ces prochaines pensées. " Hum... pas faux! Je lui poserai la question lorsque je la croiserai à nouveau. " Bien sûr, cette pensée s'envola en assistant aux actes délectables de ma magnifique partenaire. Aussi faible que je fus face à mes désirs, je me jetai sur elle pour donner un fougueux baiser. Je pouvais ressentir le plaisir que lui procura ma sauvagerie simplement dans ses soupirs et ses caresses couvrant mon bas-ventre. Immédiatement, mes muscles réagirent sous ces agréables sillons en produisant de petits frissons et je souris légèrement contre ses lèvres. Je pressai le pas en la prenant dans mes bras pour rejoindre le lit afin de laisser libre cours à nos pulsions partagées.

Aussitôt que je retirai mes vêtements du jeu, je remarquai l'attention qu'elle avait posée sur moi pendant tout mon entier effeuillage. Je pus comprendre qu'elle en avait apprécié le moindre instant, car ces yeux revêtirent leur lueur rubis sous le désir. Je ne fus guère mieux qu'elle à cet instant, car mon corps me hurla le besoin de nous satisfaire et mon envie fut plus que... palpable! Son commentaire me fit rire sous un ton suave.

- Oh... il n'est pas le seul très chère à savourer ta présence auprès de moi! Dis-je en me penchant sur elle pour goûter à nouveau ses lèvres dans un baiser passionné sous de nouvelles caresses couvrant mon dos.

Elle me fit basculer afin de prendre les devants de... cet ébat? Visiblement, oui. Je me délectai de cette vue en tentant d'immortaliser ce doux moment. Elle était si belle! Sa voix me poussa à porter attention sur la suite des événements.

- Mes fantasmes? Et bien... je n'y ai guère réfléchi pour être franc. Cependant, j'éprouve un plaisir puissant sous un peu de brutalité, mais... je me doute que tu l'as déjà remarqué! Dis-je en passant mes mains sur ses hanches et ses cuisses avant de continuer. Alors, je te laisse complètement les rênes de ce futur ébat. Surprends-moi avec autant de nouveauté qu'il te le souhaite et je sais sur que cela me plaira Amour!

Après tout, je ne dirais jamais non à une petite surprise, et ce même si cela me sort de mes zones de confort.

Le destin fait bien les choses... rien n'est laissé au hasard!

Je fis des yeux ronds sous l’effet de la surprise. « Attends vraiment ? Tu n’as pas de fantasmes du tout ? » Je lui faisais un joli sourire et j’en profitais pour mettre une de mes mèches de cheveux derrière mon oreille. « Alors nous allons les découvrir ensemble. Oui, je sais que tu aimes l’amour un peu brutal et je t’avoue que moi aussi, même avant de devenir vampire. » Je lui embrassais le menton et je commençais à le caresser sans le quitter du regard. J’adorais voir ses réactions et puis, j’aimais y aller par palier au début.

Il passait ses mains sur mes hanches et sur mes cuisses. Mon corps réagissait automatiquement. Pour ça, Clayton était incroyable, il n’avait pratiquement rien besoin de faire pour que je veuille de lui tout le temps. C’était sans doute ça l’amour ? Je pesais à lui tout le temps et j’avais toujours hâte de le retrouver. Pour moi, le plus dur c’était d’être séparée de lui quand il partait faire je ne sais quoi. Je n’avais jamais posé de questions sur ses activités, mais j’espérais qu’il allait quand même finir par m’en parler un jour. Après tout, il pouvait me faire confiance.

D’ailleurs, j’étais en train de me dire que moi aussi je pourrais lui présenter ma meilleure amie. La pauvre, elle s’était tellement inquiétée pour moi quand j’avais du suivre Clayton pour apprendre à me contrôler. Je m’en étais vraiment voulue de ne pas lu avoir donné des nouvelles, mais je n’étais clairement pas en état de le faire. Maintenant, c’était différent, j’avais reprit le dessus sur mon existence et j’avais retrouvé une routine normal. Certes, je ne pouvais pas lui dire que Clayton était un vampire, mais je pouvais le présenter en lui disant le minimum vital.

Maintenant, je me consacrais entièrement à lui, j’avais le dessus et je pouvais faire de lui ce que je voulais. Je devais bien avouer que cette idée avait vraiment quelque chose d’existant quand j’y pensais. Clayton me faisait confiance tout comme je lui faisais confiance. Je décidais d’accentuer mes caresses et d’aller lui mordiller gentiment le coup pour commencer. Je déciderai quand je passerai à la vitesse supérieur. Mais je trouvais drôle et un peu machiavélique de le faire attendre un peu. J’avais moi aussi un petit côté sadique quand il s’agissait de sexe. Je le reconnaissais, j’aimais vraiment ça.

La vie est courte.

Le désir ardent et l'excitation de l'inconnu m'accueillirent. Je n'avais que trop rarement échanger les positions avec mes partenaires, hommes comme femme, par le passé. Donc, je n'étais guère habitué à me retrouver dans cette position et j'ignorai à quoi m'attendre. J'avais toujours été celui qui tenait les rênes de mes ébats, mais pas cette fois et j'étais bien curieux de voir ce qu'elle avait en tête. Bien sûr, je lui faisais entièrement confiance et je ne voyais aucune raison de ne pas jouer le jeu! Alors, peu importe ce qu'elle choisira, je lui obéirai... Enfin, je tenterai tout au moins!

Ma réponse concernant mes fantasmes toujours insoupçonnés jusqu'à présent sembla la surprendre dans un premier temps. Limite, si elle n'en croyait pas un seul mot en le révélant par son expression qui venait de se former sur le doux visage de ma tendre moitié ainsi que sa question. Lentement, elle trancha sur une idée qui me plut également. Mais... ce regard et ces légères caresses!! " Ah fichtre... comment voulez-vous que mon faible esprit face au plaisir puisse lui donner une réponse convenable dans une telle situation? " pensai-je en sentant ces doigts m'échauffer les sangs comme une traînée de poudre menant au brasier sous ces caresses contre mon torse frissonnant plus ils descendaient. Je fermai les yeux sous un soupir d'aisance en savourant le moindre de ses gestes avant de lâcher.

- Je veux bien te laisser me faire découvrir toutes ces choses à ton bon vouloir. Je suis sous tes... ordres cette nuit!

En soufflant les trois derniers mots, mes paupières se relevèrent pour révéler des prunelles rubis luisant de luxure et mes crocs à leur pleine expansion. Ouais... euh... n'avais-je simplement jamais repris forme humaine tant le désir était accablant? Oh c'était plus que possible!

Puis, ces mains délicieusement baladeuses se concentrèrent sur une partie plus douloureuse de désir de mon anatomie. À cet instant, mon corps me hurlait de la faire chavirer et de presser le pas, mais je tins bon... pour le moment. Oh non, ces attentions étaient encore trop douces à mon humble avis. Je repris la parole et lâchai.

- Alors... que désires-tu faire Amour?

Le destin fait bien les choses... rien n'est laissé au hasard!