Qui êtes-vous... pourquoi n'arrive-je pas à prononcer cette question? Pv Elizabeth

Suivant mon arrivée à Los Angeles, j'errai dans les rues sans réel but ou même sans être visité par le désir de la chasse dès le crépuscule. Je tentai toujours de trouver un lieu pour combler ce vide qui devenait de plus en plus lourd aux fils des siècles. Alors, pour je ne sais quelle raison, je suivis mon instinct et j'entrai dans l'une des boîtes de nuit qui composait cette partie de la ville ne dormant jamais. Comme si les dieux veillaient toujours mon chemin, je fus au bon endroit pour aider le personnel de l'établissement afin de protéger sa clientèle de trouble-fête. Ce fut ainsi que l'on me proposa un travail et étrangement il me fut impossible de décliner leur offre.

Alors, me voilà posté à ma place cette nuit encore. Je commençai à prendre mes aises dans ce nouveau métier. En retrait, je veillai sur les fêtards qui se déhanchaient sur ces pistes de danse au gré d'une musique techno qui ferait rougir de honte Bragi; dieu de la musique. Même Kvasir; Dieu de la poésie serait retourné par la médiocrité de ces paroles. L'alcool et autre produit illicites coulaient à flots sous mon regard observateur. Je me vis sourire à maintes reprises en observant cela de loin. Évidemment, je ne pus m'empêcher d'y voir des ressemblances avec les fêtes d'autrefois. J'admirai ceci comme si ces images surgissaient des tréfonds de mes souvenirs, ces moments où l'on festoyait sans lendemain en profitant sans retenue des petits plaisirs qu'offrait la vie. Oui, cette ambiance était parfaite pour me permettre de m'alimenter sans que j'attire inutilement l'attention.

Je ne prêtai guère attention aux femmes qui se donnaient en spectacle pour attirer le regard des hommes en quête de compagnie. Puis, une odeur douce et agréable se démarqua dans ce cocktail de fragrance étouffant. Étrangement, il se révéla à être légèrement fleuris. D'où cela provenait-il? Je repérai la trace d'une très jolie femme brune être la source de cette piste olfactive. Un homme ivre et un peu trop entreprenant semblait embarrasser la belle inconnue. Alors, qu'elle tenta de s'éloigner, il lui attrapa le bras un peu brusquement. Je m'approchai d'eux et vins attraper le poignet de l'homme pour le forcer à la lâcher.

- Je crois... qu'il est préférable de lâcher prise!

Avec le regard dissuasif que je lui portais, l'enivré pesta, recula en la relâchant et s'éloigna avec un nouveau verre en main. " Je ne le quitterai pas des yeux celui-là." Me dis-je mentalement en le regardant s'éloigner. Je laissai m'échapper un faible soupir avant de revenir sur la femme à mes côtés.

- Vous n'avez rien?

Curieusement, en l'admirant de plus près, je ressentis un si troublant et fort sentiment. J'avais l'intuition que sa présence m'était familière et même agréable, comme si je revis une âme qui avait déjà partagé ma route autrefois. " Par tous les dieux, pourquoi suis-je si certain de la connaître? " Non, je n'arrivai pas à me l'expliquer, mais je tentai de garder cela au silence.

Pour une fois, j’avais décidé d’écouter Snow et de sortir me changer les idées. Elle trouvait que j’étais devenue beaucoup trop routinière. Je travaillais, je rentrais chez moi, je me promenais en forêt parfois avec elle pour admirer les fleurs sauvages, j’allais voir Lyanna de temps en temps, et ça s’arrêtais là. Je n’étais pas du genre à sortir et encore moins toute seule. Mais ce soir-là, j’avais décidé de céder à mon familier. J’avais donc enfilé une robe rouge, mais cette dernière n’était pas décolletée ni trop courte. Car je sais très bien comment réagisse les hommes face à ça.

Il y avait un endroit qui était assez branché en ville et ce soir-là, l’entrée et les boissons étaient gratuites pour la gente féminine. Je m’y rendais donc. A peine arrivée devant le bâtiment, je pouvais déjà entendre la musique qui était bien trop forte à mon goût. Mais je n’allais pas reculer et rentrer chez moi, je prenais la décision d’entrer. Il y avait déjà pas mal de filles qui étaient en train de se déhancher relativement vulgairement sur la piste. Je levais les yeux au ciel. C’était franchement pathétique. Les hommes n’avaient pas l’air mieux. Je me rendais au bar pour prendre un premier verre.

Je regardais autour de moi en me demandant vraiment ce que je faisais ici. Je serais tellement mieux chez moi avec une bonne tasse de thé et un livre. Oui, j’ai des cotés un peu veux mais je les assume complètement. Je regardais les hommes bouger sur la piste. Ils étaient clairement en chasse. C’était donc ca ? Nous étions juste des morceaux de viande que l’on jette? Non, ce genre d’ambiance ne me convenait pas et je ne voyais pas comment je pourrai rencontrer une personne respectable dans ce genre d’endroit.

Je posais mon verre que j’avais quand même prit le temps de terminer. J’allais me lever mais un homme me barra le chemin. Il me proposa de danser avec lui, mais je n’en avais pas du tout envie. En plus, il puait l’alcool à des kilomètres. Il se fichait que je le repousse et il me saisit par le bras. J’allais lui en mettre une lorsqu’une voix se fit entendre. Je levais les yeux et je vis un homme absolument magnifique, mais bien trop jeune pour moi, arrivé à mon secours. Il dégageait quelque chose que je n’expliquais pas. Je n’avais jamais ressenti ça avant. C’était étrange et très agréable en même temps.

« Non, je vais bien, je vous remercie pour cette intervention. »

J’avais l’impression de le connaître depuis toujours, un peu comme si on avait été ensemble dans une autre vie. C’était vraiment un sentiment très fort. Plus rien ne comptait, je ne voyais et je n’entendais que lui. Je n’allais pas le draguer, il était bien trop jeune, mais j’étais vraiment intriguée et je sentais qu’il n’était pas humain non plus. Il était certainement vampire, Clayton dégageait la même chose.

« Je m’appelle Élisabeth et vous? »

Mais un jour, il murmura, en riant de plaisir: «Quand une sorcière est belle, eh bien, ça s'appelle une fée!

Je fis mon travail en gardant un oeil toujours sur l'enivré qui clopinait maladroitement en quête d'une gente demoiselle vers la piste de danse en d'importunant d'autres clientes. " Ah... je dois intervenir! " Pensai-je dans un nouveau soupir agacé. Avant d'intervenir pour lui ordonner de quitter les lieux ou l'escorter vers la sortie, je désirai m'assurer que sa "première victime" n'ait rien et se porte bien. Cependant, j'ignorai ce que le destin me réservait cette fois, car cette femme m'était terriblement familière. Un peu trop, car à ce niveau, j'avais l'impression de retrouver un être que j'avais perdu de vue. Pourtant j'étais certain de ne pas l'avoir croisé dans cette vie, sinon il fut clair que je l'aurais remarqué bien avant. " Impossible que ce sentiment si fort ne soit que le fruit de mon imagination! Mais à quoi jouaient les dieux... qui étaient à l'origine de ce fait étrange? "

Sa voix me fit émerger de ce flot de questionnements sans réponse pour m'encrer dans le moment présent. Elle me remercia pour mon intervention dans l'attention de la préserver de tout tracas avec le fêtard éméché. Le son de sa voix me semblait bien plus mélodieux que ce son craché douloureusement par les systèmes électriques diffusant la musique moderne. Je fis un petit sourire et je me penchai vers elle pour qu'elle puisse comprendre la suite en levant un peu le ton.

- C'est normal et je le referai sans hésiter, si cela se reproduit! Je la regardai et me demandai. Sommes-nous déjà croisés avant... je ne sais pas pourquoi, mais votre visage m'est familier?

Puis, la jeune demoiselle me donna son prénom, Élisabeth. " Comme c'est élégant! " Me fis-je comme commentaire mentalement. Je fis un petit sourire avant de lui répondre toujours dans la position pour qu'elle m'entende.

- Moi, c'est Liam... Une idée me traversa l'esprit. Pour vous dédommager de cet incident malheureux, votre prochaine consommation est à mes frais. Alors, n'hésitez pas! Je fis un signe au barman. Celui-ci tourna la tête vers moi et lui fit comprendre de mettre la prochaine tournée sur mon ardoise.

Un mouvement de recul prit les danseurs et je pouvais entendre les gens mécontents exclamés dans la foule. Je compris vite, ce qu'il venait de se dérouler. Le malotru faisait à nouveau des siennes avec la gent féminine. Je fis un énième soupir irrité cette fois en serrant un peu la mâchoire. Je lâchai une pensée à Odin qu'il puisse m'accorder la sagesse de trouver les bons mots et le faire quitter sans histoire...

- Il ne peut pas rester tranquille lui... Soufflai-je plus à moi-même. Puis, mon expression s'adoucit en revenant sur l'humaine avant de reprendre à son attention. Je suis désolé, je dois y retourner. Au plaisir d'avoir pu vous être utile et d'avoir fait votre rencontre, par la même occasion Élizabeth.

Je m'engouffrai parmi les jeunes gens défoulant leur jeunesse sur la piste de danse. Avec une expression qui ne laissait place à aucune tergiversation de la part de l'enquiquineur, je me pressai pour l'empoigner alors qu'il approchait dangereusement une autre femme pas intéressée. Avec une "chaude" recommandation, je le priai de quitter les lieux en l'escortant vers la sortie. Non, je ne lui laissais aucune chance!

Bar: - On remercie notre videur! Alors... on se laisse tenter par quelque chose d'autre mademoiselle? Dit-il en se penchant vers elle prêt à la servir.

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Fenrir's Fang

“Ne jamais croire que notre destin est uniquement dû aux bassesses du fourbe! ”

Je ne savais pas comment l’expliquer, mais tout mon corps était réactif à la voix de cet homme que je ne connaissais pas du tout, mais que j’avais l’impression de connaître depuis toujours. C’était vraiment étrange comme sentiment. Ceci dit, j’étais vraiment contente qu’il intervienne, car l’autre était vraiment collant et il est clair que je n’aurai jamais pu m’en débarrasser sans son aide. Le seul côté négatif de cette rencontre, c’est que l’on devait vraiment parler fort pour pouvoir se comprendre. Voilà pourquoi j’avais horreur des bars de ce genre à la base. La musique était vraiment trop forte.

« Merci, c’est vraiment rassurant de le savoir. Je vais pouvoir passer une meilleure soirée grâce à vous! » Je secouais négativement la tête. « Non, c’est la première fois que je vous vois. En même temps, je ne viens pas souvent. A moins que vous soyez déjà venu à ma boutique de botanique ? Elle se trouve juste au coin de la rue. » Mais clairement, si ce dernier était déjà venu,il est clair que je m’en serai vraiment souvenue. Il ne me laissait vraiment pas indifférente. J’avais vraiment envie d’apprendre à le connaître d’avantage. Mais il était trop jeune pour moi.

Il me donna son prénom, Liam. J’aimais bien. Je ressentais qu’il était vampire, mais comme j’étais troublée, je ne savais pas si je tapais juste ou non. « Oh c’est adorable, mais vous n’avez pas besoin de me dédommager, ce genre de rencontre désagréable fait partie du charme de ce genre d’endroit. »
J’aurai voulu le garder un peu plus avec moi, mais ce dernier s’en alla pour sortir une bonne fois pour toute l’homme qui m’avait importuné quelques minutes plus tôt. Je ne le quittais pas du regard tout en marchant en direction du bar.

La voix du videur me sortit de toutes les questions que je me posais. Je m’asseyais sur le tabouret et je me penchais vers lui pour pouvoir lui parler sans devoir trop hurler. « Oui en effet, il est efficace. Non c’est gentil, un verre c’est suffisant, je n’ai pas vraiment l’habitude de boire. » Je tournais ma tête en direction de la piste pour voir ce que faisait Liam. Je voulais lui parler avant de partir. Oui, j’avais vraiment l’intention de le revoir. J’étais vraiment intriguée et attirée par lui et je savais que ce n’était pas uniquement à cause de son côté vampire, il y avait autre chose.

Mais un jour, il murmura, en riant de plaisir: «Quand une sorcière est belle, eh bien, ça s'appelle une fée!

Malgré ce son que les gens de cette ère qualifiaient de musique, je pus converser avec la femme. La demoiselle répondit à ma question; nous ne nous étions jamais croisés auparavant! Encore une fois le destin à bien fait les choses, l'action de l'enivré m'avait permis d'aider la femme et la rencontrer par la même occasion. Je n'avais aucune idée de qui était derrière cette curieuse impression pourtant si forte d'être certain que je connaissais presque par coeur cette âme. J'espérais seulement que ce n'était pas un coup funeste de Loki pour me tourmenter à nouveau, car n'avais-je pas droit à un peu de paix et de bonheur?

Je me penchai un peu pour entendre la suite de ses explications. Ainsi, elle avait un commerce de fleur. Je souris légèrement à cette information. Une pensée me traversa: c'était de là d'où venait ce doux parfum fleuri que je perçois sur elle. Je lui répondis donc à mon tour.

- Non, je ne pense pas y être entré encore, car il n'y a pas longtemps que je suis arrivé en ville, mais je retiens l'info.

Elle déclina mon offre d'un second verre en dédommagement. La suite de ses paroles me fit soupirer dans un petit sourire et je lui laissai simplement assez fort pour me faire comprendre.

- Personnellement, c'est ce que je déplore le plus, chacun a le droit de profiter d'une soirée sans être dérangé.

Je m'arrêtai en voyant l'autre humain refaire des siennes sur la piste de danse.

- Et je comprends parfaitement l'importance d'un poste comme le mien dans ce genre d'établissement. Dis-je avant de m'excuser pour m'occuper du saoul.

Je "naviguai" dans ce flot de danseurs déchaînés afin d'attraper par le bras l'homme sous l'effet de l'alcool. Je dus doser cette force qui pouvait rivaliser avec Thor afin de ne pas blesser le trouble-fête pendant l'intégralité de mes manoeuvres pour le pousser à m'obéir. Puis, je le priai de sortir de la boîte de nuit. Récalcitrant, l'homme se débattit pour se déprendre de ma poigne en m'insultant sur tout ce qu'il pouvait. Sans surprise, il s'attaqua à mon "âge" physique en me traitant de jeune blanc-bec et... d'autre joyeuseté. " Quelle ironie, cela avait bien changer au fil des siècles! " Pensai-je en me souvenant de la surprise vécue à la découverte de l'âge du passage adulte à présent... 21 ans! Revenant au moment présent, je ne l'écoutai plus s'acharner sur mon cas et je l'escortai jusqu'à la sortie afin d'éviter qu'il se dérobe. Il grommelait et tentait vainement de protester, mais bien sûr je n'en fis pas attention en le jetant dehors. Je retournai vers l'intérieur de la piste de danse et je m'assurais que sa victime n'avait rien. Elle semblait bien, mais seulement un peu secouer. La malheureuse me remercia et le cours de sa soirée reprit.

Pour je ne sais quelle raison, mon regard se posa sur la jolie brune assise au comptoir qui m'observait. Elle était vraiment belle et cette aura! Oui, elle semblait porter un voile si dense de mystère que Hoenir, Dieu du Mystère, l'avait sans doute tissé de ses propres mains. Je vins à ses côtés et poussées par une envie de proximité qui me semblait naturelle avec Élisabeth, je me penchai pour lui susurrer à l'oreille mes prochains mots.

- Je termine dans environ une heure, si vous avez envie on pourrait aller prendre un café pour discuter un peu. soufflai-je suffisamment fort pour qu'elle comprenne.

" Oh par Odin... " Le doux arôme que dégageait sa peau fut bien plus fort à cette distance. C'était divin! Je dus déglutir un peu pour contrôler mon désir de m'imprégner de ce doux parfum en le humant. Elle ne devait pas être une simple humaine... l'énergie qui émanait d'elle était bien trop perceptible! Je pouvais presque sentir mes crocs pulser sous ma gencive... clairement cette femme avait un petit quelque chose qui mit mon contrôle à l'épreuve. Je m'éloignai pour voir sa réponse.

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Fenrir's Fang

“Ne jamais croire que notre destin est uniquement dû aux bassesses du fourbe! ”

Tiens, c’était intéressant, à première vue, ce dernier était arrivé en ville depuis peu. Voilà pourquoi je ne l’avais pas encore croisé. A présent, je lui avais dit dans quoi je travaillais. Je n’avais pas encore eu l’occasion de lui donner ma carte de visite. Quand il s’était rapproché de moi pour que je puisse l’entendre, un délicieux frisson me parcourut. C’était un peu comme si mon corps le connaissait déjà. En tant que sorcière, j’étais bien placée pour croire aux vies intérieurs. Si ça se trouvait, nous nous étions déjà rencontrés, mais nous n’en avions plus le souvenir. J’avais hâte de creuser la question.

« Ah je comprends, je vais vous donner ma carte de visite. Comme ça vous aurez toutes les informations pour venir me trouver quand vous aurez envie de visiter un peu la ville. » J’ouvrais mon sac et je sortais une carte que je lui donnais en souriant. Je ne savais pas vraiment pourquoi, mais j’avais vraiment hâte de le revoir en dehors de tous ce bruits et de toutes ces personnes. Car hurler pour se faire entendre, il y a plus sympa pour une première rencontre. Il voulu me dédommager avec un verre mais je refusais gentiment.

« Oh ça oui, je suis entièrement d’accord avec vous. Je suis juste triste de constater que nous n’avons pas tous le même avis sur la question. » Mais l’homme en question n’avait pas envie de nous laisser tranquille et Liam fut dans l’obligation d’intervenir. Sauf que cette fois, il n’eut d’autre choix que d’y aller par la force. Car l’homme ivre n’avait pas du tout envie de coopérer. Pauvre Liam, cet homme était bien décidé de lui donner du fil à retordre. Je le regardais faire, je ne pouvais pas détacher les yeux de cet homme.

Ce dernier le mit enfin dehors et il revint vers moi. Je l’écoutais avec attention car le volume de la musique allait vraiment en empirant. « Oui, avec plaisir ! Si ça ne vous dérange pas, vous pourriez venir chez moi ? Ce sera plus facile pour pouvoir s’entendre et on ne sera pas dérangé par qui que ce soit. Est-ce que ça vous va ? » Non car clairement, attendre une heure dans cet endroit, je ne tiendrais jamais. Et puis, je savais qu’il ne me ferait pas de mal, je pouvais très bien le sentir. Mon instinct ne me trompait pas.

Mais un jour, il murmura, en riant de plaisir: «Quand une sorcière est belle, eh bien, ça s'appelle une fée!

Avec la courte distance qui me séparait d'elle, je pus percevoir, malgré le bruit ambiant dans le club, le battement régulier de son sang contre ses veines. C'était une divine musique à mes oreilles bien plus que ce tintamarre que composait ce son moderne. L'arôme que je pouvais ressentir sur sa peau ainsi que cette note fleurie... oui tout était délectable! Je devais même garder le contrôle sur mes actions. Il avait longtemps que le sang d'une humaine n'avait pas éveillé ainsi les crocs de cette façon. Je dus mettre suffisamment d'espace entre nous afin de revenir à moi.

La femme séduisante me donna sa carte de visite qui y recélait l'adresse et le nom de son commerce. Définitivement, ce sourire... ne me laissait pas indifférent. C'était si chaleureux! Je lui fis un petit sourire en retour et je la consultai pour en prendre conscience.

- Merci, je retiendrai l'invitation, mais... c'est gentil de votre part. Dis-je en glissant la précieuse carte dans la poche de mon jeans.

Notre conversation prit rapidement fin avec l'agissement du trouble-fête qui récidivait sur la piste de danse avec une nouvelle "proie". J'acquiesçai las dans un soupir à sa réponse sur mon commentaire. " Ah... malgré toutes les civilisations qui se sont enchaînées, l'homme détient toujours ce désir de soumission sur autrui aujourd'hui. C'est si regrettable à observer! " Pensai-je en m'excusant auprès de la jolie demoiselle.

Je m'occupai personnellement de mettre l'homme problématique hors de l'établissement, avant de la rejoindre pour lui proposer de se retrouver après ma nuit de travail. Je me mentirai si je disais que la surprise me possédait à la formulation de l'invitation d'Élizabeth. Je ne m'y attendais guère, mais je ne pus contenir l'irrépressible désir de former ce sourire ravi sur mes lèvres. J'avais envie de la connaître et de découvrir le moindre de ses secrets.

- Bien sûr, oui, ce serait avec joie! Puis-je avoir votre adresse et dois-je vous y rejoindre directement?

Elle me l'indiqua et je lui laissai un simple : « À plus tard alors! » Le reste de la soirée se passa dans le calme, rien à signaler de déplorable! Oh, si ce n'était que l'heure s'écoulant bien trop cruellement lent pour moi. Mon attention lorgna douloureusement ces aiguilles qui défilaient dans un soupir de hâte presque toutes les dix minutes. Je fus enfin libéré de mes "engagements" pour le reste de la soirée, je pus même échapper à la fermeture de l'endroit. Je me rendis immédiatement à l'emplacement indiqué de l'appartement. Je fus déconcerté d'y découvrir la boutique qu'elle possédait. M'étais-je trompé? Non, c'était bien l'adresse donnée. Devais-je entrer dans la boutique pour accéder à l'entrée de son logis? Puis, un fait agaçant me revint à l'esprit... j'allais devoir me faire inviter! Que je haïssais cet effet de la malédiction qui m'encombrait!

Je mettais vraiment dépêchée de rentrer chez moi après ma rencontre avec Liam. Sur le trajet, je ne cessais de me poser tout un tas de questions. J’avais l’impression de le connaître depuis toujours et c’était vraiment perturbant. Une fois arrivée, je me dépêchais de monter dans mon appartement. Je me prenais une douche rapide car j’avais vraiment l’impression de sentir la transpiration à des kilomètres. Une fois sortie de ma douche, je me faisais un maquillage léger et j’enfilais une robe confortable et pas trop décolletée non plus. Le temps passa et toujours pas la moindre manifestation de Liam.

Puis, je sentis sa présence. Je ne comprenais pas pourquoi il ne venait pas. Puis, je me tapais le front avec la paume de ma main. Mais que je suis idiote, c’est un vampire, il lui faut obligatoirement une invitation. Enfin, pas pour entrer dans ma boutique, mais pour venir dans mon appartement. Et comme cette dernière est fermée, il n’a aucun moyen d’entrer. Je me dirige donc vers ma porte et je descends les escaliers. Sa présence se fait de plus en plus forte, je peux très bien le sentir. Je prends mes clefs et je déverrouille la porte de mon établissement.

« Mon Dieu Liam, je suis vraiment désolée de vous avoir laissé derrière la porte. Je n’avais plus pensé qu’il vous fallait une invitation. J’espère que vous n’attendez pas depuis trop longtemps. Venez, vous pouvez entrer et me suivre. » Je lui avais fait mon plus beau sourire. Mon cœur battait plus fort quand ce dernier était près de moi. Non, ce n’était pas de la peur ni de l’appréhension, c’était clairement du désir et de l’excitation. Une fois ce dernier à l’intérieur, je refermais la porte à clef et je passais devant lui pour qu’il me suive.

J’avais l’impression que le parcourt dura une éternité. Une fois arrivé à mon appartement, je me retournais pour lui faire face. Je ne disais rien, je me contentais de le dévorer du regard. J’avais clairement envie de lui, j’avais envie qu’il m’embrasse, qu’il pose ses mains sur moi, je voulais sentir sa peau contre la mienne. Clairement, je ne contrôlais plus rien du toutes des envies qui étaient en train de passer dans ma tête. Je savais très bien que ce dernier pouvait lire dans mes pensées et je rougissais rien qu’à cette idée. Il allait connaître et certainement réaliser, mes envies les plus folles.

Mais un jour, il murmura, en riant de plaisir: «Quand une sorcière est belle, eh bien, ça s'appelle une fée!

Mon esprit souvent enseveli sous ces innombrables remises en question pesantes au fil de ces siècles d'existence fut bien plus éprouvé à la vue de cette simple porte close que tout autre questionnement. Cette lourde impression d'absence d'âme qui vive créa chez moi une lassitude presque trop connue. Mes lèvres échappèrent même un léger soupir... déçu. Puis, une question précise émergea de ce flot d'interrogations distordues. " M'étais-je mépris sur son désir de converser avec moi? " Celle-ci mena évidemment à la formation d'une toute nouvelle question morose. " Devrais-je, à présent, rebrousser chemin et... peut-être, tenter ma chance une seconde fois? "

J'ignorais pourquoi, mais je ne pouvais pas accepter l'idée d'abandonner. J'avais la curieuse impression qu'une force hors de mon contrôle me poussait à persévérer. Oui, je devais m'essayer une autre fois et repasser! Je conclus cela et mon corps entama le mouvement pour faire demi-tour, mais une piste sonar arrêta mon allée. Des pas à l'intérieur du bâtiment retentirent accompagnés par un battement de coeur assez rythmé. À ce son, je me retournai vers l'édifice pour voir qui allait apparaître. Suivant ce bruissement métallique typique d'un loquet qui s'ouvre, la femme apparut dans l'entrée de son commerce. L'arôme qui m'accueillit dès l'ouverture de la porte d'entrée fut doucereux et délicatement parfumé. Cet agréable bouquet venait autant de sa personne que celui de ses fleurs présente autour d'elle. " Tiens... elle avait fait un brin de toilette avant notre rencontre! " Mon sourire s'afficha immédiatement lorsqu'elle s'adressa à moi. Malgré mon sourire toujours présent sur mon visage, je fronçai vite les sourcils de surprise en entendant l'un de ses commentaires concernant mon besoin de l'invitation pour la rejoindre. Avait-elle remarqué la malédiction m'affectant? Mon malheureux état ne devait pas l'alarmer plus qu'il fallait, car la jolie brune m'invita avec calme à la suivre pour entrer.

- Oh euh... non, je n'attends pas depuis longtemps rassurez-vous! Dis-je en empruntant les escaliers dissimulés à l'intérieur de son commerce à sa suite afin d'atteindre son appartement. Tiens, ça devait lui être assez pratique d'avoir son lieu de travail en dessous de son lieu de vie. Puis, je poursuivis ma lancée en ne cachant pas ma surprise de sa clairvoyance à mon égard. Mais... je crois comprendre qu'il est complètement inutile de vous cacher la vérité afin de vous y préserver! Comment l'avez-vous su?

Aussitôt que je franchis le seuil de l'entrée de son logis, une vague d'excitation et d'envie provenant de la locataire m'envahit. Je fus complètement ébahi par la force de ce désir à tel point que cela m'affecta de bien des manières... je pus sentir mes crocs pulsés vivement sous mes gencives. Je dus prier Thor pour me fournir la force de le supporter et Odin pour avoir la sagesse d'y résister! Je fermai les yeux un moment en prenant une profonde respiration dans un petit sourire presque amusé de ce mignon malaise chez mon interlocutrice. Oui, je compris vite ses sentiments contradictoires qu'elle vivait à l'instant et la gêne qui en découlait. Tout doucement, je relevai les yeux vers elle avec la même expression douce formant mon visage d'origine.

- Bien que j'admets le souhaiter aussi, est-ce vraiment ce que vous désirez? dis-je en m'approchant d'elle pour lui laisser entièrement le choix.

Je ne voulais pas la forcer à quoi que ce soit et puis, même si je ressens cet étrange sentiment de proximité naturel à son égard, cela restait notre première rencontre.

Je pouvais sentir sa présence, mon corps tout entier le sentait lui aussi. Je n’avais jamais connu cette sensation, elle était aussi agréable qu’effrayante. Car quand on y réfléchissait bien, je ne le connaissais pas après tout. Mais ce que je ressentais me faisais clairement comprendre le contraire. Pour moi, il était clair que nous nous soyons connus dans une autre vie. En tant que sorcière, je n’avais aucune difficulté à le croire. Je me dépêchais donc de descendre les étages en prenant soin de ne pas tomber dans les escaliers. Je me tenais quand même à la barrière, car j’avais l’impression que mes jambes étaient en coton.

Une fois arrivée en bas, je me précipitais d’aller ouvrir la porte de ma boutique. Liam était-là et il avait l’air un peu nerveux. Il avait sans doute eu peur que je ne vienne pas lui ouvrir. Ce dernier ne m’avait pas dit qu’il était un vampire, mais il n’en avait pas besoin. En tant que sorcière, je l’avais senti tout de suite. Il me disait qu’il ne m’attendait pas depuis longtemps, ce qui me rassura. Je lui faisais un joli sourire tout en remettant une mèche rebelle derrière mon oreille. « Vous m’en voyez rassurée. »

Je l’entraînais ensuite avec moi dans les escaliers. Nous étions enfin seul dans mon appartement, sans musique trop forte, sans personne pour venir m’ennuyer et encore moins nous interrompre. « Eh bien, pour vous dire la vérité, je suis une sorcière blanche. J’ai donc tout de suite senti que vous étiez un vampire. Mais un vampire avec de bonnes intentions. Ce qui est plutôt rare à notre époque. J’en connais un autre, mais je dois bien avouer que vous êtes rare. Je n’ai donc aucun mérite. C’est juste un sixième sens que je possède on va dire. »

Il se mit ensuite à s’approcher de moi. Je ne reculais pas, mais mon cœur battait beaucoup plus rapidement bien malgré moi. Non, je n’avais pas peur, bien au contraire, j’avais juste terriblement envie de lui. Tout comme je le pensais, ce dernier avait bien lu dans mes pensées et je sentais le rouge me monter aux joues. « Oui… C’est vraiment ce que je désire… Je sais que l’on ne se connait pas, mais j’ai une sensation étrange de déjà-vu. Un peu comme si nous avions déjà passé une autre vie ensemble. Est-ce que vous ressentez aussi la même chose ? »

Mais un jour, il murmura, en riant de plaisir: «Quand une sorcière est belle, eh bien, ça s'appelle une fée!

L'inquiétude s'envola aussitôt que ce doux battement de coeur et cet arôme m'accueillirent. Je ne m'étais pas mépris sur son désir de faire plus ample connaissance, enfin... même si cela me semblait étrangement superflu avec cette femme. Pourquoi avais-je l'ultime conviction que sa présence à mes côtés était toute naturelle, voire même inévitable? Serait-ce fou de croire que ceci est dû à une force extérieure? Néanmoins, j'avais un peu peur de découvrir qui était à l'origine de cela. Je souhaitais simplement que ce ne fût pas un vil jeu émis par le fourbe Loki, mais je m'efforçai d'espérer le contraire. Je voulais y croire! N'avais-je pas droit à un peu de bonheur?

La demoiselle me fit un chaleureux sourire en replaçant sa mèche dans un murmure soulagé. Je laissai un sourire en l'admirant. Elle était vraiment belle. Je la suivis sans hésitation et je finis par la questionner sur sa facilité à trouver ma véritable nature. Je compris rapidement la raison de cette clairvoyance et également la forte énergie qui accompagnait chacun de ses pas; elle était une sorcière! J'écoutai attentivement le reste de ses explications. Je relevai mentalement un détail concernant une connaissance à elle; il était l'un des miens. Il avait sans doute un moment qu'ils ne s'étaient pas croisés, car je notais aucune odeur d'un congénère sur elle.

- Ah, je comprends un peu mieux maintenant comme vous comptez parmi vos bonnes connaissances l'un des miens, mais j'en prends note de ce sixième sens vous appartenant.

La suite de cette rencontre prit une tournure qui me surprit par la nature de ceci, l'envie... le désir. Je pouvais presque y dénicher le goût roulant sur le bout de ma langue tant cela fut dense et puissant. "Ah... Aide-moi Odin... je ne tiendrai pas longtemps à ce rythme." Pour ajouter à la tentation du moment, le rythme cardiaque de la sorcière s'accéléra et je pus ressentir tout... absolument tout ce qu'elle imaginait. Elle le remarqua sans mal, car le rouge vint colorer délicatement ses joues bien avant que je lui pose mes questions sur ce qu'elle présageait pour le reste de cette soirée passée en sa compagnie.

Ma magnifique interlocutrice ne semblait pas prendre peur en me voyant m'avancer plus près vers elle. Non, cela sembla même attiser ce désir naissant qui fusait par chaque pore de peau à présent et elle en rajouta une fois de plus avec ce simple mot; « Oui..» Mon corps entier appela fortement le sien et mon esprit tentait désespérément à garder le contrôle sur mes actions. Je me concentrai sur ce que je pouvais afin de ne pas flancher... à présent ce fut sa voix. Cependant, mon regard détailla ses lèvres avec désir et admiration. J'avais envie de goûter à ces lèvres et de la sentir contre moi... c'était presque insupportable tant ce fut fort.

- Oui, je le reconnais, je ressens la même chose. Je vais vous embrasser... je le désire tant.

Cette fois, j'étais devant elle et posai délicatement mes mains sur ses hanches en me penchant et lui donnai un baiser. Comme si cette approche de nos corps entrelacés fut naturelle, mon baiser fut doux et passionné. Mes mains remontèrent à son dos dans une douce caresse dans le creux de ses reins. Je me décollai pour la laisser reprendre son souffle en lui soufflant doucement contre ses lèvres.

- Si vous... changez d'avis... dites-le-moi maintenant... après, il sera trop tard! Je ne pourrais pas m'arrêter. Ma voix fut plus suave que prévue.

Je lui avais dit la vérité tout de suite. Je n’allais pas lui cacher ma véritable nature, je n’en voyais pas l’interêt de toute façon. Heureusement que c’était un vampire. Je ne sais pas si j’avais pu être autant à l’aise avec un démon. Mais bon, je n’avais pas besoin de penser à ça. Ce qui m’intriguais pour le moment, c’était mon attirance pour lui. Je ne le connaissais pas et pourtant, j’avais l’impression d’avoir vécu plusieurs vie avec cet homme. Bon, en apparence, j’étais plus vieille que lui et si on partait sur une relation, je me doutais qu’on me poserait des questions.

Mais pour le moment, je n’avais pas envie de me poser toutes ces questions. Non, pour le moment, j’avais envie d’assouvir autre chose. On parlait ensuite du fait que je connaissais un autre vampire. Ah ce cher Clayton, j’avais vraiment de la chance que le destin ait décidé de le mettre sur ma route. « Oui, on peut dire que j’ai des amis de natures diverses et variées. » Je lui faisais un petit sourire en coin. Mon coeur battait tellement fort, je n’avais jamais ressenti ça avant et pourtant, des hommes qui m’avaient fait tourner la tête, j’en avais éjà croisé quelqu’uns.

Liam était très galant. En même temps , ce dernier était d’une autre époque et je devais bien avouer que j’aimais bien ça. De nos jours, les hommes n’étaient pas aussi galant et franchemet, ils devraient en prendre de la graine. Je le laissais donc s’approcher de moi et quand il précisa qu’il allait m’embrasser, je lui faisais un oui de la tête. Il m’embrassa et je lui caressais la nuque en prolongeant le baiser qu’il me donnait. Il était absolument délicieux. Heureusement, il finit par reculer un peu pour me laisser reprendre mon souffle.

Il me demanda encore une fois si j’étais prête à aller jusqu’au bout avec lui. Tout mon corps tremblait et le réclamait. J’avais tellement envie de lui, que j’avais des douleurs dans mon bas ventre. Je n’avais jamais ressenti ça. « Non, c’est ça que je veux... » Il était absolument hors de question que je revienne sur cette décision. Je le voulais lui, ici et maintenant. Bon sang, quand j’allais raconter ça à Lyanna, elle n’allait jamais me croire. Mais pour l’heure, j’avais vraiment mieux à faire. Je me doutais parfaitement que Snow ne devait pas être loin en train de sourire intérieurement. Elle qui voulait que je me mette en couple.

Mais un jour, il murmura, en riant de plaisir: «Quand une sorcière est belle, eh bien, ça s'appelle une fée!

La conversation passa vite au second plan, car ma conscience flancha face à tout ce désir latent dans l'atmosphère par le biais d'un baiser. Les délicieuses attentions que Elizabeth m'apportait furent si plaisantes que je sentis l'envie d'accélérer le pas. Avais-je déjà sincèrement désiré une femme autant quelle... à cette force? Non, bien sûr que non! Alors, ma propre respiration accéléra en m'enivrant de sa douce odeur et mon corps accepta cette envie puissante. Je le savourai sans le moindre ménagement ou réticence. À cet instant, il était peut-être inutile de résister. Cependant, je ne pus m'empêcher de m'acquérir de son réel désir... car je n'aurai pas la force de m'arrêter. Ensuite, mon attention fut complètement attirée par ces lèvres finement dessinées qui prononça ce que je ressentais... elle le voulait de tout son être. Je celai la suite de la soirée par ce deuxième tendre baiser que je pris plaisir approfondir.

Je me perdis dans la tendresse de ce moment partagé avec elle et je pris plaisir à caresser sa peau chaude qui se dissimula sous sa robe fraîchement retirée. Une envie de confort partagé par un simple regard nous poussa à nous arrêter et à nous décoller. Elle m'entraîna vers sa chambre en me tenant la main pour me diriger dans sa demeure. Arrivé sur le seuil de sa chambre, je la pris dans mes bras en l'embrassant et la déposai délicatement sur son matelas. Je vins sur elle et caressai tendrement ses joues en admirant son visage avant de venir l'embrasser avec... passion et tendresse. Mes mains découvrir chacune de ses courbes avec finesse et attention. Comme si elles connaissaient déjà les endroits qui la faisaient fondre de plaisir, mes doigts trouvèrent sans mal leur chemin. Mon ouïe et mon odorat captèrent tout, par tous les dieux... absolument tout! De coeur faisant pulser ce sang qui battait dans ses veines et les mille et un effluve de sa peau qui se mélangeaient. C'était purement divin! Sous l'impulsion, ma tête vint se nicher dans son cou et je humai son parfum en fermant les yeux. Ce fut si enivrant que mes crocs battirent sous ma gencive et parvinrent à percer. Je relevai la tête en gardant un axe qui empêchait l'entière exposition de mes attraits de vampire. Comme j'ignorai si cela pouvait la mettre inconfortable, je lui lâchai.

- Ah... ils m'ont échappés... désolé si cela vous rend malaise.

Il fut probable que mes crocs pointèrent entre mes lèvres en prononçant mes mots, mais je repris vite le contrôle de mon être avant de lui faire à nouveau face dans un petit sourire. Je lui laissai un baiser pour reprendre le cours de la délicieuse action.

J’avais clairement l’impression de vivre un rêve éveillé. Je n’avais jamais ressenti ça pour un homme et encore moins ressenti autant de désir. Liam était très doux dans mes gestes et très respectueux. Son baiser avait été absolument délicieux. J’avais juste eu besoin de reprendre ma respiration, mais Liam avait dû le sentir, car il s’était arrêté à temps. Puis, sur la continuité de notre élan, je le guidais vers ma chambre en lui prenant la main. Pour le moment, je me sentais bien, Liam me mettait à l’aise et j’étais dans le feu de l’action. J’avais toujours eu du mal à assumer ma nudité sans vraiment savoir pourquoi.

Un peu avant d’arriver vers ma chambre, Liam me prit dans ses bras et alla doucement me poser sur le matelas. Il reprit ses baisers. Je prolongeais ce dernier. Je sentais ses mains sur mon corps et je frissonnais de plaisir. C’était comme si ces dernières me connaissaient par cœur. Il nicha son visage dans mon cou et un frisson me parcouru. Je passais ma main dans ses cheveux et je ne bougeais pas. Je jetais un œil dans sa direction et je constatais que ce dernier avait ses crocs de sorti.

Pour tout dire, je n’étais pas surprise. Je secouais négativement la tête en souriant. « Non, ça ne me pose pas le moindre problème. Je ne suis pas effrayée bien au contraire. Je trouve que ça te donne un petit côté sexy. Et tu sais, au vue de ce que l’on s’apprête à faire, tu peux me tutoyer Liam. » Je me doutais qu’il était peut-être encore un peu coincé dans son époque et je pouvais très bien le comprendre. Clayton était aussi un peu comme ça. A la différence que Liam s’était déjà adapté en ce qui concernait les tenues vestimentaires.

« Tu peux même me mordre si tu le souhaite. » Je n’avais encore jamais connu la morsure d’un vampire, mais j’avais lu beaucoup de choses sur le sujet. A ce qu’il paraît, elle était vraiment aphrodisiaque et pour tout dire, j’étais curieuse de tester. Je me doutais que Liam connaissait ses limites et ne chercherait jamais à me faire du mal. Je me sentais bien avec lui, je ressentais un sentiment de sécurité que je n’avais encore jamais connu jusqu’ici. « Je suis tout à toi pour la nuit et pour toutes les autres nuits à venir. »

Mais un jour, il murmura, en riant de plaisir: «Quand une sorcière est belle, eh bien, ça s'appelle une fée!

Mon ouïe fut si délicieusement sollicitée par cette mélodie produite par ces lèvres douces entrouvertes que je m'en enivrai sans retenue. Oui, le terme me paraissait si faible pour le qualifier! Mes doigts se régalèrent des frissons qui parcouraient ce corps si désirable à chaque passage et elles tentèrent sans arrêt de répéter l'effet. Hélas, mon corps fut immédiatement attiré par un autre stimulus... l'odorat. Je ne pus contenir le besoin de me repaître de cet arôme invitant. Je le réalisai un peu tardivement, car ma nature fut suffisamment titillée pour répondre présente à cet appel. Ma petite faiblesse face au désir de m'imprégner de son doux parfum ne semblait pas être un problème pour la femme, au contraire... cela éveilla une certaine curiosité chez elle. Avait-elle déjà goûté au plaisir de la morsure?

Je n'eus guère le temps de me pencher davantage sur la question, car elle prit la parole. Je m'octroyai le droit de lui faire enfin face uniquement lorsque mes traits originaux revinrent. Le sourire avec ce petit signe de négation ainsi que ces mots me firent bien vite comprendre que ma différence exposée ne l'importunait aucunement. Son dernier commentaire concernant l'usage de politesse me fit sourire un peu plus en soupirant doucement. Je trouvais toujours cela cocasse de voir l'aversion vécue par des mortels de ce siècle à l'usage de ce signe de respect qui fut tant important à une époque.

- Oui... tu as bien raison Elizabeth!

La deuxième invitation me surprit un peu sur le coup. Immédiatement, mes crocs percèrent à nouveau et je lui soufflai.

- Je veux bien en prendre un peu. Est-ce ta première expérience? Je la consultai du regard et j'y décelai de la curiosité face à l'inconnu. Je lui fis un petit sourire rassurant qui dévoila mes crocs. Si oui, ne t'inquiète pas, je me montrerai doux à ce niveau également.

Tout en douceur, je me penchai et la mordis à l'épaule et mes crocs transpercèrent délicatement sa peau. Son sang fut si délicieux. Je pouvais même déceler un petit goût fruité qui me rappelait les baies sauvages gorgées du soleil d'été. Il avait même cette petite note florale. Était-ce l'essence de sa magie détenue dans son sang qui en fut la cause? Je l'ignorais, mais c'était exquis. Je pris deux bonnes gorgées tant la surprise fut agréable.

La voix de la jolie sorcière me fit revenir au moment présent et sa dernière invitation me fit sourire doucement en reprenant forme humaine. Je lui répondis par un doux baiser qui détenait tout l'insaisissable sentiment que je portais à son égard. Je vins reprendre l'action du moment en m'attaquant à son intimité de nouvelles tendresses. Je pris un réel plaisir à refaire jaillir cette tendre flemme qui nous consumait de plus en plus au gré des frissons de désirs. Lorsque ses mains se posèrent sur mon t-shirt qui me couvrait, je posai l'une de mes mains sur les siennes.

- Il se peut que cette vue te surprenne au premier abord. Je pris un moment avant de continuer. La vie à mon époque laisse des... traces indélébiles.

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Fenrir's Fang

“Ne jamais croire que notre destin est uniquement dû aux bassesses du fourbe! ”