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EVIL WAYS
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 It's been a long time without you my friend

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Humain
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Message# Sujet: It's been a long time without you my friend   It's been a long time without you my friend EmptyLun 14 Mar - 14:32

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La vie jouait de drôles de tours parfois. Moi qui étais devenue réfractaire à de nouveau fréquenter quelqu’un de manière suivie et sérieuse, une relation de couple quoi… Voilà que ma rencontre avec James me faisait réviser mon avis. Cet homme était un gentleman, avec qui je passais néanmoins du bon temps, et qui au final se révélait être une véritable addiction. Je m’étonnais à ne plus vouloir faire mes sorties habituelles nocturnes à la recherche de rencontres éphémères, au contraire, je désirais seulement revoir mon beau britannique, et seulement lui, ce qui s’apparentait finalement à une relation de couple. Ce terme me faisait peur, et les sentiments qui l’accompagnaient aussi, mais pour une raison que j’ignorais, quand j’étais avec James, j’oubliais mes appréhensions.

Une chose venait de me frapper en me préparant ce soir après ma garde de nuit et mon sommeil diurne : il me semblait que je n’avais pas vu James depuis une éternité. Facilement deux ou trois semaines. Comment cela se faisait-il ? J’étais pourtant sure de lui avoir proposé une sortie cinéma, et même avoir eu le souvenir de m’être préparée pour cette soirée, et pourtant, il me semblait que je ne l’avais plus vu depuis avant cette date. Pourquoi ? Pourquoi n’avais-je aucune nouvelle et pourquoi n’en avais-je pas pris avant ? Un sentiment d’angoisse me prit en imaginant que peut-être il ne voulait plus me voir. Quelle ironie, moi qui, avant de tomber sur lui, ne voulait pas entendre parler d’un mec ou d’une nana dans ma vie. Soufflant bruyamment, j’attrapais mon téléphone portable pour lui envoyer un SMS. En effet, dans notre conversation, le dernier échange commençait à remonter.

Salut bel Anglais ! Ça fait un moment dis donc… Est-ce que tu aimerais qu’on se voit ? Si tu veux passer chez moi, j'y serai. J’ai aussi des choses à te dire. Je vais devoir m’absenter, j’aurais bien aimé te voir avant. Xoxo. Eva.

En effet, j’avais eu la chance d’avoir une invitation à une conférence de chirurgie à Londres. Un sacré voyage mais qui me permettrait d’adopter de nouvelles méthodes qui m’assureraient d’être encore plus performante pour mes patients. Et moi qui visait un meilleur hôpital, cela ne pouvait que m’aider. En attendant une réponse de mon Lord, j’achevais de me préparer. Coiffure, maquillage et habillage.
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James Lovell
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Message# Sujet: Re: It's been a long time without you my friend   It's been a long time without you my friend EmptyMar 15 Mar - 12:11

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Voyager m’avait fait le plus grand bien, je devais le reconnaître, tout comme je devais remercier Alessandro d’avoir pris le temps d’organiser tout cela. Finalement, bien qu’hostile de prime abord, la modernité avait du bon sur certains aspects, à commencer par la fuite. Ce qui m’amenait à penser que malgré les découvertes, le voyage, et cet ensemble de choses qu’on l’on peut aisément qualifier de bonnes, je ne pouvais m’empêcher de laisser à la culpabilité une place trop importante pour l’ignorer. J’avais comme qui dirait abandonné Eva sans un mot, sans une explication, me terrant dans un insignifiant silence radio. J’avais beau me dire que c’était mieux ainsi, que j’agissais de la sorte pour la protéger, rien n’y faisait, je me sentais mal d’avoir disparu aussi lâchement et toutes les drogues du monde ne pouvaient combler le manque que je ressentais à présent.

Me revoilà à Los Angeles, sans emphase, mais avec précaution, car nul doute qu’en ces temps troublés, les chasseurs rôdent ; et puisque je suis recherché, je me devais de ne pas trop attirer l’attention sur moi ; d’où le fait d’opter pour une tenue passe-partout et ma foi peu exubérante. Cependant, je devais bien reconnaître à ce pantalon type « jean » une flexibilité qui rendait le port de cet habit étrangement confortable, bien que pas très affriolant tout comme les baskets que je portais. Mais au moins, je pouvais plus aisément me fondre dans la masse. Une bien faible consolation sans la possibilité de voir Eva, qui me manquait assez pour rendre ce retour sans saveur. Je décidais donc de quitter l’aéroport et ce petit avion privé affrété par mon frère vampirique. Puis je rejoignis sans surprise, le seul endroit capable de m’apaiser malgré bon nombre de paradoxes ; la plage.

Il faisait nuit noire et même les étoiles avaient choisi de déserter, les vagues quant à elles semblaient d’une humeur massacrante et venaient claquer contre le ponteau qui se trouvait un peu plus loin. Il faisait sûrement froid, mais je ne ressentais rien et alors que je m’apprêtais à partir lassé de ma solitude, cette petite chose que l’on nomme cellulaire, se mit à vibrer. Je n’en maitrisais pas encore tous les usages, mais je savais m’en servir pour écrire, surtout à Eva. D’ailleurs, c’est bien elle qui venait de m’envoyer un message qui semblait long de prime abord. Je me sentis aussitôt soulagé, car elle ne m’avait pas oublié ni rayé de sa vie ; sa mémoire n’avait donc été que très peu altérée. Ne résistant que trop peu à la tentation, j’entrepris sans attendre de lui répondre en prenant le temps de choisir les bons mots pour qu’elle comprenne à quel point elle m’avait manqué, sans que cela soit trop évident.

Bien le bonsoir, belle Américaine !
J’ai effectivement laissé le temps fuir sans te donner la moindre nouvelle,
ce qui est, me semblerait-il, indigne d’un gentleman..
.

Malheureusement pour moi, bien que l’envie soit au rendez-vous, l’inspiration demeurait absente et je peinais à trouver les bons mots avant de me raviser et d’ajouter…

J
e serais là d’ici quelques minutes
Bien à toi
J
.

Je sais que cette conduite était déplacée, voire dangereuse, mais je ne pouvais me résoudre à être loin d’elle, surtout en sachant qu’elle devait s’absenter et qu’elle avait des choses à me dire. J’entrepris donc de quitter la plage et profitant de mes facultés, je pus rejoindre rapidement l’immeuble où vivait mon Eva qui ne s’attendait sûrement pas à me voir arriver aussi vite et dès lors taper à sa porte, appréhendant malgré tout, des retrouvailles qui n’en étaient pas.



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Message# Sujet: Re: It's been a long time without you my friend   It's been a long time without you my friend EmptyMer 16 Mar - 0:42

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Je devais le reconnaître, James me manquait. D’ordinaire, quand un homme me manquait, c’était surtout son corps et son « savoir-faire ». Mais avec mon beau Britannique, ça allait au-delà, bien au-delà du simple plan-cul dont j’aurais pu finir par me lasser, comme les précédents. Cela m’effrayait de le reconnaître, mais je commençais à m’attacher à lui, à ses manières de gentleman, le mystère qui l’entourait naturellement. J’aimais tout simplement être en sa présence. Aussi, quand je m’étais aperçue que cela faisait un moment que je ne l’avais vu, j’avais ressenti comme une crainte, celle qu’il m’oublie, qu’il ait tiré un trait sur nos rencontres, sur… « nous ». Pouvais-je décemment parler de « nous »? Entretenions-nous un semblant de réelle relation à deux, une relation de… « couple »? Moi qui ne voulais plus prendre le risque de souffrir après le chagrin inconsolable que j’avais vécu avec Ambrosia… Ambrosia que j’avais d’ailleurs revue dans des circonstances que je n’aurais jamais imaginées. Elle était devenue ma patiente. Cela aussi, il fallait que je le raconte à James.

Un échange de textos plus tard, il m’assura qu’il allait passer. Je n’avais pu m’empêcher de sourire en voyant la mise en page de son message, à croire qu’il n’avait jamais utilisé de téléphone portable dans sa jeunesse. Je m’empressai de terminer de me préparer, telle une adolescente voulant faire bonne impression à son dernier copain en date. N’importe quoi. Cette pensée me fit secouer la tête avec un sourire en coin. Je sursautai en entendant toquer à la porte. Caractéristique de James, allez savoir pourquoi, il n’utilisait jamais la sonnette.

- Déjà?

Je refermai en vitesse les tiroirs de ma salle de bain, rangeai ma brosse à cheveux, passai une dernière fois mes mains dans mes cheveux pour leur donner du volume, ajustant mon collier en lapis lazuli sur ma robe et sortis en éteignant la lumière à la volée. Il faisait déjà nuit dehors, j’avais dormi toute la journée pour me reposer de ma semaine de dingue, et je comptais bien profiter de ma soirée… avec James puisqu’il avait accepté de venir.
J’ouvris la porte, ne pouvant m’empêcher de sourire en le voyant.

- James ! Bonsoir, entre je t’en prie.

Je me décalai pour le laisser passer avant de refermer la porte derrière lui.

- Quand tu disais quelques minutes, tu blaguais pas ! Tu campais dans le hall ou quoi ? demandai-je en riant.  Tu veux boire quelque chose ?

J’avais très envie d’aller l’embrasser, mais j’étais comme troublée, ne sachant pas où nous en étions, et s’il avait pris ses distances exprès ou pas.

- Est-ce que tu vas bien? J’ai l’impression que ça fait une éternité, comme je te le disais dans mon message… J’espère que j’ai pas dit ou fait quelque chose qui t’aurait offensé ? Ou… j’espère que tu n’as pas des ennuis...

C’était malheureusement une chose assez fréquente dans cette ville… Los Angeles n’était pas que la ville des strass et des paillettes comme pour ma chère Ambrosia, non, il y avait toutes sortes de gangs, de violence et j’en passe. J’espérais sincèrement que le Lord Lovell n’était pas embarqué dans ce genre d’ennuis.

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Message# Sujet: Re: It's been a long time without you my friend   It's been a long time without you my friend EmptyMer 16 Mar - 21:39

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J’aurais dû réfléchir autant que faire ce peu, avant de me précipiter à corps perdu vers la demeure d’Eva. Cette démarche était irraisonnable autant qu’elle demeurait dangereuse et pour m’en souvenir, je n’avais qu’à songer, non sans aigreur, à cette soirée au cinéma. La mise en scène était soignée et impressionnante pour le commun des mortels. Mais je savais non pas par prétention, mais par expérience que les chasseurs pouvaient se montrer menaçants, voire cruels. À partir d’un tel postulat, étais-je en droit de juger ? Toujours est-il que ma présence avait causé bien des tourments lors de cette soirée. Par chance, bien que je trouve discutable d’évoquer la félicité en de telles circonstances, Eva, tout comme les autres mortels présents, avait oublié tout de cette infâme soirée. Sauf que pour nous autres, créatures surnaturelles, chaque souvenir demeurait gravé dans le marbre, nous privant d’une défaillance dont j’aurais préféré me pourvoir.

Toujours est-il que j’étais là, non loin d’Eva, bien que séparé par cette imposante tour d’acier et par un semblant d’hésitation. Et si, d’infortune, les personnes supposées me traquer, étaient ici, tapis dans l’ombre à étudier le moindre de mes faits et gestes. Je ne pus, dès lors, m’empêcher d’observer furtivement les lieux pour faire taire ma suspicion. Excepté quelques badauds, rien n’était à signaler, la rue demeurait calme, peut-être trop à mon goût. Mais n’étais-je donc pas en train de me trouver des excuses pour mettre à mal ces retrouvailles que paradoxalement je désirais plus que tout ? Ou n’était-ce pas la peur qu’il arrive quelque chose à Eva qui m’empêchait d’être rationnel ? Car oui, je ne pouvais nier l’appréhension qui m’envahissait à mesure que je songeais à ce qui aurait pu se passer lors de cette maudite soirée cinéma, si je n’avais pas cédé aux demandes de ces raclures de chasseurs. Le pire était une des alternatives que je ne pouvais éluder, et à n’en pas douter, jamais ô grand jamais je ne me serais pardonné qu’il arrive malheur à Eva.

J’étais épris de cette femme, bien au-delà de la raison. Bien sûr, la similitude plus que flagrante avec Rosalyn ne pouvait être ignorée, cependant leur caractère différait de trop pour que cela ne soit qu’une question de ressemblance. Elle savait me faire rire comme personne et malgré mes nombreuses maladresses, elle se montrait patiente et tolérante à mon égard. En sa présence, je me surprenais encore à trouver une certaine appétence pour la vie, alors que biologiquement parlant je suis mort depuis tellement longtemps qu’il m’ait impossible de compter. Mais elle, elle parvenait aisément à me faire oublier ce fait et n’était-ce pas suffisant pour m’en convaincre ? Dans le fond, Eva n’avait peut-être pas besoin de tout savoir. Ce sont sur ces pensées que je regagnais à présent l’ascenseur comblant presque instantanément la distance qui nous séparait l’un de l’autre.

Le « ding » fut aussi bref que mon attente lorsque les portes de l’ascenseur s’ouvrirent. Et me voilà face à la porte d’Eva, appréhendant légèrement la suite des évènements. Je me demandais surtout comment la jeune femme allait réagir, avec ce qui apparaissait comme un long silence radio. Mais nous y voilà, je ne pouvais battre en retraite, plus encore, je me languissais de poser à nouveau mon regard sur cette femme incroyable. J’apposais dès lors mon doigt sur le petit boitier près de la porte. De toute évidence et au vu de ce que je venais d’entendre, elle ne s’attendait pas à ce que j’arrive aussi rapidement ; chose que j’aurai dû anticiper. Déjà, je me maudissais d’avoir omis que je me déplaçais plus vite qu’un mortel. N’allait-elle pas croire que je l’épiais ? Et le simple fait d’être à proximité de son quartier n’était certainement pas le meilleur des prétextes pour justifier ma rapidité. Qu’allais-je donc trouver comme excuse ?

Le verrou de la porte se fit entendre et voilà que paru Eva, le sourire aux lèvres. De prime abord, elle semblait ravie de me voir et ne faisait montre d’aucune animosité à mon égard. Je constatais malgré tout qu’elle portait toujours son collier, ce qui m’empêchait d’avoir accès à ses pensées et de savoir ce qu’elle ressentait véritablement à mon attention. Je devais m’en accommoder, les choses étant ainsi faites. — Bonsoir Eva, je te remercie pour l’invitation , tentais-je en entrant alors que déjà, elle refermait la porte sur mon passage avant d’ironiser (je crois) sur la rapidité de mon arrivée. — Je suis un peu excessif sur la ponctualité  tentais-je avant d’incliner la tête pour accepter son invitation à me « désaltérer. »

— Avec grand plaisir. Quelque chose de fort ne serait pas de refus.  C’était ce que je tolérais le mieux pour ainsi dire. J’esquissais un léger sourire, je la sentais malgré tout légèrement mal à l’aise, presque sur la réserve ; elle peinait très clairement à adopter la bonne conduite à mon égard. — Je…  commençais-je avant qu’elle ne me damne le pas et pose les premiers jalons d’une conversation que je ne pouvais ignorer ni contourner.

— Avant toute chose, sache que tu n’as rien à te reprocher. Donc n’aie crainte, tu n’as rien fait d’offensant. J’avais juste quelques affaires à régler et je me suis bien malgré moi, laissais prendre par le temps. Mais tu n’as pas à t’en faire, tout va bien.  Si j’étais réputé pour être jadis le plus sanguinaire des lords de tout Londres, j’étais aussi un bon menteur. Je ne m’en réjouissais plus cependant.  — Je suis sincèrement désolé Eva, tu méritais plus d’égard de ma part. Si quelqu’un à des reproches à se faire dans cette pièce, c’est bien moi. Ne suis-je pas censé être un gentleman ?  Je sentais malgré tout un semblant de distance qui, je l’avoue, me faisait mal bien que cela soit mérité. Alors, me souciant peu des convenances et parce que j’en avais terriblement envie, je comblais la distance entre nous pour venir capturer ses lèvres et ainsi lui faire comprendre à quel point elle m’a manqué. C’était aussi une façon pour moi de jauger où nous en étions à présent.



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Message# Sujet: Re: It's been a long time without you my friend   It's been a long time without you my friend EmptyJeu 17 Mar - 1:30

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Je n'avais pas eu le temps de me poser des centaines de questions, James était arrivé quasiment en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire. Surprise, je l'étais, mais j'étais contente aussi, car cela me conférait plus de temps avec lui. Moi qui avais eu si peur d'avoir commis un impair, me voilà rassurée, il semblait content de me voir. J'étais rassurée, d'autant qu'il s'excusant. Le sourire inondait mes lèvres tandis que j'accedais à sa requête en sortant une bouteille de whisky et deux verres.

- Des glaçons ?

J'étais rassurée. J'avais eu peur d'être à l'origine de cette distance entre nous, après tout, il était Lord et anglais, il était habitué à des codes qui m'étaient inconnus.

Je fus surprise n'ayant rien le temps de lui répondre, que sa bouche retrouva la mienne. Je l'avais rarement connu aussi spontané et cela me plut. Je sentis mon cœur faire un bond. Le contact de ses lèvres me plaisait tant... Tout chez lui me plaisait. Quand nos bouches se détachèrent, je le regardai, le regard brillant.

- Eh bien... commençai-je avec un petit rire. Avec un tel baiser, je suis prête à tout te pardonner.

Je lui te dis finalement le verre que j'avais sorti pour lui avant d'y verser du whisky, faisant ensuite pareil pour moi. J'avais plusieurs choses à lui faire part, dont mon départ pour Londres pour une bonne semaine.

- Viens, on va s'asseoir.

Ce canapé qui avait été le témoin de nos premiers ébats. J'avais mon verre en main moi aussi.

- J'ai plusieurs choses à te dire. Déjà, je vais assister à une conférence de chirurgie, ça va se passer à Londres. Donc je vais m'absenter sans doute j'en semaine ou deux le mois prochain. Je voulais que tu le saches.

Devais-je lui parler du courtier ? De la somme dont j'avais hérité, de cet argent placé par mes parents voilà des années et qui avait fructifié. Lui avait sans doute l'habitude d'être face à plusieurs milliers de dollars, mais pas moi. J'avais toujours été dans un milieu très moyen et nous avions à peine assez pour les traitements de ma maman quand elle était souffrante. Je voulais parler à James de cette colère que j'avais ressentie face à ce timing de merde. Mais finalement, à quoi bon ? Je m'étais calmée maintenant. Je cherchais quoi faire avec tout ça.

- Et toi ? Qu'est-ce que tu as fait depuis tout ce temps ? As-tu envie de m'en parler ?

J'espérais que oui, j'étais si curieuse. J'espérais aussi qu'il me demanderait de venir avec moi à Londres. Après tout c'était près de chez lui. J'ignorais alors que pour le moment les voyages de ce genre lui étaient compliqués.



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Message# Sujet: Re: It's been a long time without you my friend   It's been a long time without you my friend EmptyVen 18 Mar - 0:18

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Réfléchir ? Diantre, c’était la moindre de mes préoccupations présentement. Et même si l’hésitation avait entravé, l’espace d’un furtif instant, mon arrivée, dorénavant, je ne voulais plus me laisser piéger par cet excès de prudence. Être auprès d’Eva demeurait ma seule priorité et je me refusais à perdre du temps inutilement ; un temps qui n’était pas notre allié.

La porte s’ouvrit sur la plus belle des créatures qu’il m’eut été donné de voir. J’aurais même pu en avoir le souffle coupé si l’humanité ne me faisait plus défaut. Elle souriait avec sincérité, preuve qu’elle ne m’en voulait peut-être pas. Mais ne pouvant lire ses pensées, je demeurais dans l’incertitude. Cependant, n’était-ce pas là ce qui rendait notre lien si saisissant ? Quelque part et aussi naïf soit le raisonnement, je me sentais presque humain l’espace d’un instant. Et je dois bien reconnaître que malgré l’étrangeté de la situation, cela n’avait rien de désagréable.

Je la sentais un tantinet mal à l’aise après avoir prononcé les premières formules de politesse. N’y tenant plus et pour lui faire savoir que tout allait bien, je me ruais sur ses lèvres pour y livrer un baiser que j’espérais évocateur, assez pour lui faire comprendre qu’elle n’avait rien à se reprocher. Je sentis alors son cœur cogné un peu plus lorsque mes lèvres se collèrent avidement contre les siennes. Le mien (de cœur) aurait pu lui aussi tambouriner ardemment si la vie ne m’avait pas quitté, malgré tout il battait encore et rien que pour elle. Le baiser s’achevant, nos regards purent à nouveau se croiser à ma grande joie. — Si je peux me faire tout pardonner de la sorte, je n’hésiterai pas à recommencer à l’occasion.  Je pris quelques secondes pour la regarder, comme si je la découvrais pour la toute première fois. Ma main gauche s’approcha alors de sa joue chaude que je pris plaisir à frôler pour me repaitre par procuration de son humanité. — Tu m’as manqué Eva , laissais-je finalement entendre sans filtre avant que nous passions à autre chose.

— Pour en revenir au whisky et pour éviter le moindre sacrilège, je le prendrais sans glaçons.  Ayant fréquenté bon nombre d’Irlandais par le passé, je ne pouvais me résoudre à le boire autrement. Je la vis s’éloigner aussitôt pour récupérer des verres et laisser y couler le précieux liquide ambré. Elle m’invita ensuite à m’asseoir sur le canapé que je ne connaissais que trop bien présentement. D’ailleurs, en repensant à cette charmante nuit d’ivresse et de passion, je ne pus m’empêcher d’esquisser un léger sourire, sans pour autant me défaire de mon sérieux. Eva semblait accaparée et jouer le clown demeurait, à n’en pas douter, la plus mauvaise des alternatives. — Je t’écoute !  commençais-je pour l’encourager. Cependant, je ne pouvais omettre l’appréhension qui m’envahissait. Allait-elle m’annoncer quelque chose de désagréable ? Et si c’était le cas, comment devais-je réagir ? Mille et un scénarii se bousculaient dans ma tête alors que déjà la belle chirurgienne se lançait, captant presque instantanément toute mon attention et me faisait oublier les pires scénarii jusqu’alors imaginés dans un coin reclus de ma tête.

— Ah oui effectivement , commençais-je presque soulagé. — Dans ton message, tu évoquais une absence à venir. Tu t’en vas donc à Londres ?  La nostalgie pouvait aisément se lire et dans mon regard et dans l’expression de mon visage. Depuis mon retour dans le monde des vivants, je ne m’étais pas encore octroyé le temps nécessaire pour me rendre sur ma terre natale et je le regrettais, puis encore après avoir voyagé avec Aless. — C’est un bien beau voyage qui t’attend. À n’en pas douter cette conférence sera ô combien enrichissante pour toi ! Mais tu n’étais pas obligé de me prévenir, pas après cet odieux silence radio.  J’étais impardonnable, et ce malgré la patience dont elle m’affublait. — Tu… C’est tout ? Tu disais avoir des choses à me dire ?  Je devinais sans mal qu’elle voulait m’en dire plus, mais que finalement elle préférait sans tenir au basique me demandant ensuite ce que j’avais fait et si toutefois j’avais envie de lui en parler. La maladresse dans la démarche de curiosité était charmante, trop pour que, contrairement à mes habitudes, je m’offusque et me ferme.

— Eh bien j’ai retrouvé un très vieil ami qui m’a embarqué dans un voyage surpris à La Nouvelle-Orléans que je n’avais jusqu’alors jamais visitée. C’était très agréable ; toutes ces couleurs, ses saveurs, c’est un autre monde surtout pour le grand voyageur que je ne suis pas.  J’étais à peu près certain qu’elle espérait m’entendre lui demander de pouvoir la suivre jusqu’à Londres et si le voyage n’avait pas été aussi long et incertain, ma réponse aurait été positive. Malheureusement pour moi, je ne pouvais m’y résoudre sans risquer de faire paraître ma véritable nature au grand jour.

— Pour l’instant, je ne peux me résoudre à voyager, mais si j’avais pu le faire, j’aurais aimé t’accompagner.  Ma main glissa vers la sienne pour la saisir en retour alors que l’autre plus en liberté portait le verre jusqu’à mes lèvres pour me délecter de l’alcool fort trônant à l’intérieur du récipient. Ce n’était pas mauvais, mais rien comparé à ma réserve personnelle. Je songeais dès lors à ma cave londonienne et aux quelques trésors qui s’y était trouvait à l’époque. J’avais appris par cet internet que Londres avait été bombardé et qu’il ne restait plus que des ruines du domaine familial. Mais alors que je me lamentais intérieurement de cette perte, je fus frappé presque instantanément par une révélation.

— Dis-moi, serait-ce déplacé de ma part de te demander un petit service ? J’attendais d’être sûr de capter toute son attention avant d’enfin me lancer ; à mes risques et périls.  — Pourrais-tu, lorsque tu seras à Londres, récupérer quelque chose pour moi ? Il s’agit de quelques babioles que ma famille a cachées. Je te donnerai toutes les indications nécessaires, ne t’en fais pas.  Ais-je délibérément oublié de préciser qu’à l’intérieur de ce petit coffre, se trouvait une somme d’argent susceptible de m’aider à démarrer un semblant de nouvelle vie ici ? Pour dire vrai, j’étais loin de me douter que ces quelques possessions qu’il me restait allaient me rapporter beaucoup d’argent, mais plus encore, j’étais loin de me douter que mon passé allait me rattraper et troubler davantage ma belle Eva et notre relation en devenir.

— Cependant sache que tu n’es pas obligé de me dire oui 






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Message# Sujet: Re: It's been a long time without you my friend   It's been a long time without you my friend EmptyVen 18 Mar - 1:56

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A présent qu’il était là, et que ses lèvres avaient retrouvé les miennes, je me sentais idiote d’avoir douté, d’avoir eu peur qu’il ne veuille plus me voir. C’était comme si nous nous étions quittés la veille. Je n’aurais su expliquer ce sentiment, mais quand James était là, j’étais bien. Cette impression me faisait peur parce que j’avais ressenti la même chose avec Ambrosia à l’époque où nous étions ensemble. Les vieilles blessures avaient la vie dure. Mais je voulais laisser une chance à James, après tout, il le méritait. Et si je me trompai, si je finissais par souffrir par sa faute, cette fois, je ne me laisserais plus berner par l’affection que je pouvais ressentir parfois pour certaines conquêtes, je ne laisserais pas le « jamais deux sans trois » se réaliser. En attendant, James était pour l’heure le parfait gentleman, s’excusant de son silence-radio. Je n’aurais su lui garder rancune. Sa remarque me fit sourire.

- Je préfère que tu n’aies rien à te faire pardonner et que tu m’embrasses seulement parce que tu en as envie.

L’entendre me dire que je lui avais manqué acheva de me rassurer, et le sourire était de retour sur mon visage.
Je ne pouvais décemment l’accueillir sans lui proposer un verre. Je m’apprêtai à prendre des glaçons quand j’entendis sa réponse qui me surprit. Me tournant vers lui avec hésitation et lui tendant son verre, je haussai un sourcil.

- Glaçon et whisky, c’est un sacrilège?

Je me sentais bête si c’était le cas, j’avais bu des tas de whisky toujours avec des glaçons. Je décidai de faire pareil que lui et de le boire sans. Nous allâmes donc au salon et je pus lui parler de ma conférence à Londres. Je sentis une sorte de soulagement dans sa voix, sans trop comprendre pourquoi.

- Oui, Londres. Il y a une grosse conférence de chirurgien qui se tient tous les deux ans, et je rêve d’y aller depuis que j’ai commencé mes études. J’en ai enfin l’opportunité. Et euh… si, je voulais que tu le saches, je ne voulais pas que tu penses que je te zappes ou quoi que ce soit. Je… j’avais l’impression que c’était mieux de t’en parler et euh… aussi, vu que c’est ton pays, je pensais que tu aurais voulu venir.

Pourquoi j’avais dit ça? Pourquoi j’avais dit ça comme ça? J’avais l’air d’une cruche… Je ne savais plus où me mettre tant j’avais l’impression d’avoir dit une connerie plus grosse que moi. Je ne trouvai rien de mieux que de vider mon verre. Heureusement, il me parla de ce qu’il avait fait durant son absence, sa rencontre avec un vieil ami et son voyage à la Nouvelle-Orléans.

- Oh, comme ça devait être intéressant.

Moi qui n’avais vu que Los Angeles et San Francisco, j’étais fascinée par la diversité culturelle de notre grand pays selon ses Etats. Je haussai néanmoins un sourcil me posant mon verre vide sur la table basse.

- Mais tu viens de me dire que tu as été à la Nouvelle-Orléans ? La Louisiane, c’est pas non plus la porte à côté…

Ma trop grande curiosité m’avait rattrapée, mais je me rendis compte que c’était très impoli de ma part d’insister comme ça, et puéril aussi.

- Pardon, je comprends, ne t’inquiète pas, tentai-je pour me rattraper.

Je vis alors sa main glisser vers la mienne, ce contact me toucha plus que je ne l’aurais cru. Puis soudain, il voulut me demander un service. J’opinai du chef, ne me sentant pas prête à lui refuser quoi que ce soit.

- Bien sûr, dis-moi ?

Je l’entendis alors me demander de faire une petite « course » pour lui, des objets familiaux cachés. Que de mystère encore une fois entourant mon Lord.

- Oui, bien sûr, je pense que ce sera dans mes cordes. Pas de souci. Ça me fera plaisir de t’aider.

Je brûlais cependant de curiosité, pourquoi ne pouvait-il pas venir à Londres alors que c’était chez lui ? Etait-il interdit de territoire ? Mille et un scenarii se bousculaient dans ma tête, mais je n’y tenais plus, je me levai pour venir me mettre contre lui et lui voler un baiser empli de fougue.


- J'essaie de me faire pardonner ma trop grande curiosité
, soufflai-je avant de retrouver ses lèvres à nouveau.




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Message# Sujet: Re: It's been a long time without you my friend   It's been a long time without you my friend EmptyVen 18 Mar - 18:24

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Avec elle, j’en arrivais à tout oublier ; de l’affaire la plus anecdotique à ce qu’il y a de plus sombre en moi. Je dois bien reconnaître que cette sensation était grisante, mais n’en demeurait pas moins effrayante à bien des égards. Cela voulait dire bien des choses à commencer par le fait qu’il soit fort probable que ce que je ressens pour Eva aille bien au-delà de la simple affection. D’ailleurs, comment diable quelqu’un de mon engeance pouvait-il se targuer d’éprouver de l’attachement ? À n’en pas douter, l’on m’aurait regardé comme une bête curieuse si par le passé, je m’étais laissé aller à de telles fadaises. Rien, je ne ressentais rien et laissais ainsi parler toute ma fureur sans aucun filtre. Mais que restait-il donc de cet être capable du pire sans retenue ? Un regard sur Eva suffisait à me faire comprendre que quelque chose en moi était en proie au changement, mais plus encore aux questionnements.

Nos lèvres se retrouvèrent comme si nous nous étions quittés la veille. Que j’aime ce contact, autant que la quotidienneté que pourrait revêtir ce geste si d’aventure je me risquais à imaginer l’avenir en compagnie de la charmante médecin qui hantait chacune de mes pensées et parvenait si aisément à me faire perdre mes moyens. Et que dire de ce sourire pour lequel je serais prêt à me damner ? Mais un sourire qui me laissait croire qu’elle me pardonnait mon silence radio et les quelques maladresses qui allaient avec. Mais était-elle prête à tout me pardonner ? Chassant le doute de mon esprit, je préférais dès lors me focaliser sur l’instant présent et sur ce moment délicieux que nous étions amenés à vivre.

— Alors laisse-moi t’embrasser, car j’en ai très envie.  Ma bouche trouva à nouveau la sienne pour la délivrer d’une impatience que nous partagions. Je sentis son souffle se couper, son cœur cogner ardemment contre sa poitrine et cet infime frisson parcourir tout son corps. Je lui faisais de l’effet sans l’ombre d’une manipulation mentale. Ce qui m’amenait à penser que puisque ni l’un ni l’autre ne trichait, nous pouvions prétendre à un véritable lien ; ce qui ne m’était plus arrivé depuis… Rosalyn. Le sujet était éminemment propice à bien des troubles, qui avaient gagné en intensité depuis que je ressentais à nouveau pleinement les choses et plus encore les émotions. Mais je préférais botter en touche et me focaliser sur le présent. Cela m’éviterait de torturer le semblant d’âme qu’il me reste ; si tenté qu’il m’en reste une, aussi fractionnée soit-elle.

 — Sacrilège ? Ai-je dit sacrilège ?  Son sourcil venait de tressaillir et l’hésitation pouvait aisément se lire dans son regard. Je la vis alors se raviser pour faire comme moi. Elle voulait bien faire de toute évidence ; c’était adorable. — J’avais des camarades irlandais qui se refusaient à boire le précieux breuvage avec des glaçons. C’est pour eux que c’était un sacrilège et à force de mimétisme, cela en est devenu un pour moi aussi sans que je ne sache pourquoi. Alors, si tu veux le boire avec des glaçons ne te gêne pas. D’ailleurs, je serais ravi de mettre à mal mes habitudes. Donc s’il te reste un ou deux glaçons je suis preneur.  Le sourire enjôleur, je me surprenais à accepter de voir un glaçon tremper dans mon verre de whisky. Une fois encore, la demoiselle faisait vaciller mes certitudes sans que je m’en offusque le moins du monde.

Nous regagnâmes le salon, verre à la main. Je sentais bien que quelque chose la travaillait et incapable de lire le tréfonds de ses pensées, je me laissais gagner par l’appréhension. Par chance, ce qu’elle avait à m’annoncer n’avait aucune connotation dramatique. Il était question d’un voyage à Londres et je me réjouissais d’avance, car je percevais à quel point c’était important pour elle. — J’aime voir paraître cette petite étincelle dans tes yeux lorsque tu évoques un sujet qui te tient à cœur , commençais-je en lui souriant sans la quitter des yeux. Je me risquais ensuite à tremper mes lèvres dans le verre, tentant de savourer ce whisky agrémenté de glaçons. Eva quant à elle continua à développer son argumentaire. Je la sentais de plus en plus mal à l’aise, laissant trainer ses phrases et trahir une hésitation qui s’acheva sur ce qui me semblait une demande. Elle pensait que je voulais venir ; ce qui était vrai en un sens, mais je ne pouvais m’y résoudre ; autant que je ne pouvais me résoudre à développer sans me trahir. Par chance, car elle subsiste, je pus aisément rebondir sur mon voyage et les retrouvailles avec un « vieil » ami. Mon regard s’illumina aussi, lorsque je me mis à lui narrer mon aventure et toutes ces nouveautés que je découvrais pas à pas.

— C’était incroyable ! J’ai l’impression de découvrir le monde d’un œil nouveau, comme si jadis un voile m’empêchait de voir toutes ces couleurs, toutes ces choses précieuses, cette vie. Tu dois me prendre pour un fou !  tentais-je avant de reprendre une gorgée de whisky glacé incapable de savoir si oui ou non j'appréciais cela. Malheureusement pour moi, la curiosité de cette magnifique et divine créature fut plus forte que sa raison ; et même si je prisais cette candeur, je redoutais qu’elle se fasse plus insistante. — Je…  commençais-je incertain en voyant qu’elle semblait mal à l’aise ; autant que moi d’ailleurs. — Ne crois pas que je n’ai pas envie de venir avec toi, au contraire. Disons que pour l’instant, il m’ait difficile de retrouver Londres.  Je sentis le contact chaud de sa main venue se glisser dans la mienne. Dès lors, je profitais de cet instant de douceur pour formuler ma demande, que je trouvais un tantinet maladroite après coup. Mais de toute évidence, il en fallait plus pour ébranler Eva.

— Tu me rendrais un grand service et je t’en remercie d’avance.  Mais je voyais bien que la curiosité revenait au triple galop suite à cette demande ô combien mystérieuse. L’espace d’un instant, aussi infime soit-il, je me laissais aller à la confession, avant de me rappeler à quel point il était dangereux pour moi, autant que pour elle, de lui avouer la vérité. Je dois lui dire…  Je demeurais incapable d’aller plus loin dans mon raisonnement. Serais-je seulement capable de trouver le bon moment ? Et alors que mon esprit torturé vagabondait de ci de là, celle qui m’insufflait un semblant d’humanité, vint se blottir contre moi avant de m’offrir en un baiser, un regain de passion salvateur.

— Non…  commençais-je en fermant les yeux pour graver cet instant hors du temps. — Ne cherche pas à te faire pardonner ta curiosité.  Mon front se colla à son front, alors que le bout de mon nez frôlait le sien. — Un jour, je te dirais tout parce que je pourrais me résoudre à cultiver le mystère. Mais aussi parce que je veux que tu saches que j’ai pour toi un attachement plus que certain. J’ai comme l’impression que c’est toi qui as levé ce voile qui m’obstruait la vue. Et j’ai très certainement fait preuve d’un peu trop de lyrisme présentement. 





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Message# Sujet: Re: It's been a long time without you my friend   It's been a long time without you my friend EmptySam 19 Mar - 1:03

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Je me sentais bizarre quand je pensais à James, comme s’il avait eu un trou béant nous séparant, comme si j’avais dû le revoir plus tôt mais que ça ne s ’était pas fait… Une sensation flottante que je ne saurais décrire. Mais à présent qu’il était là, j’en avais oublié tous mes questionnements, uniquement focalisée sur lui. Et subjuguée aussi. Cet homme dégageait une telle aura, chaque fois qu’il était en ma présence, je me sentais comme un papillon attiré par la lumière. Chaque fois que j’étais en sa présence, je ne voulais plus être nulle part ailleurs et je redoutais déjà le moment où il partirait. Ce sentiment était de plus en plus présent et oppressant à chacune de nos rencontres.

Retrouver ses lèvres et savourer son baiser était une réelle délivrance pour moi, j’étais rassurée, et je me sentais enfin bien, ravie d’entendre que m’embrasser était ce dont il avait envie. La soirée pouvait commencer, mais avant cela, j’avais voulu lui parler des choses qui m’arrivaient, notamment ce petit voyage à Londres.

Verres de whisky en main, nous voilà donc au salon. J’avais été étonnée d’apprendre que les Irlandais le savouraient sans glace, du moins les amies de mon charmant Lord Lovell, mais il voulut quand même en prendre finalement. Pour ma part, je décidai de m’essayai à un whisky sans glaçon cette fois. Après tout, ce n’était pas si important.

- Que tu es étonnant, dis-je en souriant tout en prenant place.

J’étais si heureuse de ce voyage à Londres que j’avais donc immédiatement mis le sujet sur le tapis. Il avait sans doute compris que j’espérais qu’il viendrait, vu que c’était son pays, mais, après m’avoir dit qu’il avait voyagé en Louisiane, il déclara que ce voyage en Europe lui était impossible. Je l’écoutais me parler de son séjour avec son ami. Etais-je un peu jalouse? Carrément. Je me sentais bête d’ailleurs de l’être, la jalousie n’était un beau sentiment, mais c’était plus fort que moi… Il avait passé du temps avec cette personne et même voyagé avec elle, chose qu’il ne faisait pas avoir moi. Mais le sentir heureux de ses découvertes me fit plaisir et me rendit le sourire.

- Non, tu n’es pas fou, seulement exalté par ce beau voyage que tu as fait. Ça donne envie d’y aller en tout cas.

M’expliquant qu’il ne pouvait venir à Londres avec moi, il me demanda ce service que j’acceptai. Comment aurais-je pu refusé? Même si je l’avais voulu, même si la plus infime parcelle de moi avait voulu se soustraire à cette demande, c’était comme si mon esprit et mon corps tout entiers étaient dévoués à James Lovell, je n’aurais su répondre par la négative.

- C’est OK, tu me feras un plan détaillé ou je ne sais quoi, et je serais ton émissaire. Ça a l’air cool comme mission ça, émissaire de Lord Lovell, dis-je en riant.

Puis, je voulus me faire pardonner d’avoir été curieuse et intrusive en lui offrant à mon tour un baiser, mais mon magnifique britannique sembla d’humeur au pardon, ce qui me fit sourire.

- Tu es si gentil, déclarai-je en caressant ses cheveux.

Je haussai néanmoins un sourcil en l’entendant me dire qu’un jour, il me dirait tout… Ce qui signifiait qu’il me cachait des choses. Mais de quoi parlait-il à la fin? Quel était ce secret qui semblait lui brûler les lèvres? Lèvres si désirables d’ailleurs que je ne résistai pas à les capturer avec avidité, avant de le regarder dans les yeux, les iris pétillantes.

- Alors, James Lovell, ne dis rien si tu n’es pas prêt.

Je savais me montrer patiente. Dans mon imagination, rien ne pouvait de toute façon être grave. J’étais si loin d’imaginer ce qu’il était, ce qu’il avait fait…

Au cours du mois qui suivit, voulant rattraper le temps perdu et prendre de l’avance sur mon absence à venir, j’essayai de voir James un maximum. Comme d’habitude, il n’était disponible que le soir. Je me demandais ce qu’il faisait de ses journées. Les miennes étant bien remplies, je n’avais que peu de temps pour me poser trop de questions. Je travaillais dur pour ne pas prendre de retard, avancer les opérations qui pouvaient l’être et ne prenais plus de cas jusqu’à mon retour de voyage.

Le jour du départ sonna. Le séminaire durait sur toute une semaine et j’avais donc pris une dizaine de jours, histoire d’arriver avant et avoir une journée pour me remettre du décalage horaire, puis aller tous les jours aux conférences qui m’intéressaient, et garder les deux derniers jours pour tâcher de m’acquitter de ma mission. Je restai concentrée la première semaine sur tout ce que j’avais à voir, écouter, apprendre, et le moins que l’on puisse dire, c’était que ce séminaire avait été très intéressant. J’étais repartie avec des tonnes de documents à lire qui m’aideraient dans mon travail à être meilleure et plus efficace pour mes patients.

Je dus prendre un taxi pour me rendre sur les lieux de la demeure des ancêtres de James. C’était un peu excentré par rapport à la capitale anglaise. Les murs étaient toujours là, une grille ancienne faisait le tour de la propriété qui avait l’air immense. Mon vol était le lendemain, je devais donc réussir à trouver ce qu’il me demandait assez rapidement. Une fois le taxi reparti, je fouillai dans mon sac pour retrouver la petite boite contenant la clé que mon beau Lord m’avait confiée. Une grosse clé ancienne qui ouvrit à la perfection le portail rouillé et grinçant. J’étais fascinée par ce que je voyais. La nature avait repris ses droits sur ces lieux ancestraux, l’allée était couverte de pousses et mauvaises herbes. J’avançais prudemment, j’avais prévu le coup en portant des baskets et une jeans. Je contournai une belle fontaine inactive avant de rejoindre la grande et lourde double porte de bois. Je n’avais aucun mal à imaginer, à une certaine époque, des domestiques les ouvrant pour laisser passer les maîtres des lieux. Je cherchai une autre clé dans ma boite. J’avais accroché des numéros dessus avec un petite ficelle et des étiquettes en carton. Je déverrouillai la porte et entrai. C’était très sombre, quelques fenêtres étaient brisée et l’air entrait, mais la chaleur de l’été me préservait d’un certain froid. Pour m’aider, j’enclenchai la lampe de mon téléphone. A l’époque, ce lieu devait être féerique, à n’en pas douter. Les rayons de l’astre caressaient la rampe de l’escalier. Je m’approchai d’une console sur laquelle de dépliai le plan des lieux que m’avait faire James. Il voulait que je me rende à l’étage dans une certaine chambre. Observant autour de moi et prenant quelques photos telle une touriste au musée, je montai prudemment les marches, espérant ne pas passer au travers. Mais l’architecture semblait solide malgré les grincements qui se faisaient entendre à chacun de mes pas. Quand je raconterai ça à mon Leticia !

Me voilà arrivée au premier étage, j’en éclairai le couloir dont les murs étaient ornés de différents portraits, sans doute les anciens habitants. Je m’amusais à en regarder quelques uns. Je comptais également les portes. Cinquième porte à droite. Comme mentionné sur le plan. Les descriptions de James étaient d’une exactitude désarmante. Je voulus l’appeler pour lui dire que j’étais bien arrivée et que je touchais au but, mais le réseau était plutôt incertain, et je ne voulais pas user toute ma batterie. Il me fallait la lumière sans parler du faire devoir rappeler un taxi pour repartir à l’hôtel.

Troisième clé utilisée, elle déverrouilla parfaitement la porte qui s’ouvrit non sans un grincement. Il faisait très sombre et poussiéreux là-dedans. Je m’approchai de la fenêtre pour tirer le rideau et laisser passer la lumière, une action qui me fit tousser à plusieurs reprises à cause de toute la poussière sur l’épais velours. Quand je me retournai pour observer la pièce, une étrange sensation m’assaillit. Il y avait un grand lit de bois à baldaquin qui semblait attendre son occupant, un bureau en bois franc mais finement ciselé, différent bougeoirs, des miroirs, des portraits de… James? Fronçant les sourcils pour mieux voir, je m’approchai. Le jeune homme sur le tableau ressemblait à s’y méprendre à James. Le coeur serré par cette vision, j’en restai bouche bée quelques secondes. Les ancêtres Lovell avaient-ils des traits si similaires? C’était rare non? On aurait dit son parfait sosie, un peu plus jeune. Je pris une photo… non, plusieurs. Puis, je me focalisai de nouveau sur ma mission. Au pied du lit, une grande malle de transport. Je l’ouvris avec une quatrième clé, beaucoup plus petite que les précédentes. Il y avait des tas de tissus, sûrement des vêtements et des couvertures. Je les retirai avec précaution et délicatesse, ne voulant pas abîmer ces trésors. Je les posai sur le lit et observait le fond de la malle. Normalement, j’aurais dû y trouver un petit coffre de bois. Je me mordillai la lèvre, songeant à la déception de James si je ne trouvais pas ce qu’il voulait. Et je ne voulais pas qu’il soit déçu. Puis, comme une intuition, je me mis à cogner doucement de mon index replié le fond en bois.

- Bingo !

Il y avait un double fond. Je retirai les objets qui restaient au fond, à savoir un petit bougeoir, une paire de chaussures, quelques bougies, et parvint à faire bouger la planche qui cachait le double-fond. Là, se trouvait effectivement le coffret que James recherchait, ainsi que plusieurs sortes de carnets. Je pris tout ce qui se trouvait là et le mit dans un sac en tissu que j’avais emporté pour cela. Les carnet, le coffret et un objets plat et ovale emballé dans du tissu.

Durant tout le vol du retour, ces objets retrouvés m’avaient obsédée, mais je n’avais pas eu le temps, avant le départ, d’y regarder de plus près. Je m’étais contentée de téléphoner à James pour lui dire que j’avais tout trouvé, remis à sa place chaque chose que j’avais déplacée et reverrouillée chacune des portes.

Il restait trois heures avant l’atterrissage, et le sac de tissu était dans e compartiment au-dessus de ma tête. Je n’avais pas voulu me séparer de ces objets précieux pour James, de peur qu’ils ne soient abîmés si je les mettais dans ma valise en soute. Cédant à la curiosité, je me levai pour prendre le sac. J’attrapai un premier journal que j’ouvris. C’était écrit à la plume, évidemment, un anglais ancien, que j’avais du mal à déchiffrer. Je le reposai le journal dans le sac et pris l’objet ovale. Délicatement, je dépliai les bandes de coton qui le protégeaient, avant que mon sourire ne se fige en une expression de stupeur. Il s’agissait d’un portrait d’une jeune femme qui… qui me… ressemblait trait pour trait! Au bas du portrait était écrit « Rosalyn ». Rosa ? La fameuse Rosa que James appelait quand il avait été retrouvé sur la plage ? Je ne comprenais rien et j’étais soudain stressée par toute cette histoire. Je remis le tissu autour du petit portrait, tel que je l’avais trouvé et replaçai le sac dans son compartiment, attendant patiemment, ou plus impatiemment, l’atterrissage J’ai mille et une questions à poser à James sur ses ancêtres et ces étranges ressemblances.

Je m’étais finalement assoupie quand le bruit familier annonçant qu’il fallait attacher sa ceinture retentit. Je me redressai, bouclai ma ceinture, redressai le dossier de mon siège comme demande. Atterrissage sans encombre, puis attendre à l’aéroport pour récupérer ma valise, mon sac à main d’un côté, celui contenant les trésors de James de l’autre. Puis, je pus enfin sortir de la zone réservée aux arrivées. Il faisait nuit à Los Angeles. Je me demandais si James viendrait me chercher.



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Message# Sujet: Re: It's been a long time without you my friend   It's been a long time without you my friend EmptyDim 20 Mar - 1:05

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De plus en plus, j’aimais me sentir près d’elle, même si je savais qu’il était probable qu’une telle proximité soit scrutée de loin. Mais c’était plus fort que moi, je ne résistais que très mal à l’envie de la sentir à mes côtés, de contempler ce doux sourire tout en me laissant apaiser par le timbre de sa voix. Tout, absolument tout chez elle, était sujet à la fascination. Oserais-je parler d’addiction ? C’est fort probable. Était-ce préjudiciable, autant que peuvent l’être les réelles accoutumances ? Je n’étais pas encore au fait de tout ça, mais je me refusais à éprouver le moindre mal à savourer la présence d’Eva et le temps que nous étions amenés à partager ; une durée plus relative pour elle que pour moi, d’où mon empressement à être à ses côtés tant que cela demeurait possible. Hélas, le temps n’était pas notre seul adversaire. Et me voilà à songer aux dangers que j’étais parvenu à tenir à bonne distance. « Cesse de te morfondre James ! Rien ne se passera tant que l’on ne te considéra point comme une réelle menace. » Était-ce une certitude ou une tentative maladroite pour me rassurer ?

Ses lèvres contre les miennes engendraient en moi bien des passions sujettes à me faire perdre la raison. Cependant, je ne pouvais omettre le danger de mes prévisions. A contrario, je ne pouvais me résoudre à nier le simple fait que j’étais désormais incapable de me passer d’elle. Aussi naïve soit la comparaison, Eva m’était devenue aussi indispensable que l’oxygène pour un mortel ; et la perdre reviendrait à me condamner à nouveau à une souffrance sans fin, ce que je déplorais d’avance.

Voilà que tout se bousculait dans ma tête alors que nous aurions dû célébrer nos retrouvailles. Cependant, par souci de préservation, je jouais de mon masque pour ne pas inquiéter mon humaine. — J’aime tant te voir sourire ! Je sais c’est idiot, mais c’est comme si plus rien n’avait d’importance, pas même le temps , laissais-je entendre dans un murmure après le baiser. J’aimais bien des choses chez Eva, mais son sourire chaleureux remportait de loin tous les suffrages.

Des verres de whisky, des glaçons, pas de glaçons. Ce sont les choses les plus simples qui demeurent les plus précieuses. Je dois reconnaître que jusqu’alors, je n’avais pas saisi la pleine mesure de ces petits riens qui donne au quotidien une normalité à laquelle j’aurais tant aimé pouvoir souscrire. C’était bien là le problème, ma nature mettait à mal ce semblant de vie qui me faisait défaut, au point de ne pas pouvoir accompagner cet être exceptionnel. Bien sûr, Eva demeurait compréhensive comme toujours, mais je m’en voulais de ne pas l’escorter lors de ce déplacement si important pour elle. Je m’en voulais encore plus de lui demander un service somme tout anodin, mais qui pour moi constituait la prémisse d’une nouvelle vie ici à Los Angeles.

— Je te donnerais les coordonnées exactes et tout ce qu’il faudra. Sache que je te serais éternellement reconnaissant d’accepter ce rôle d’émissaire.  Elle riait de bon cœur, preuve qu’elle ne se sentait contraire de rien et que cela lui faisait réellement plaisir que de me rendre ce service.  Grand dieu, que cette femme est parfaite !  Elle ne se posait aucune question malgré le mystère que j’entretenais. Pire, elle voyait en moi, ce que je n’étais pas et même sa douceur, par le biais de cette caresse qu’elle venait de m’offrir dans les cheveux, ne parvint à m’ôter cette idée de la tête ; à savoir que je n’étais pas digne d’elle. Je lui mentais depuis le début, aussi bien sur ma vie que sur ma nature. Et voilà qu’à présent, elle s’imaginait que j’étais « gentil. » Je lui devais la vérité, mais je me réfrénais à nouveau en lui promettant qu’un jour prochain je lui dirais tout. Ne venais-je pas de me trahir ? S’exprimer de la sorte mettait en exergue le fait que j’avais bien quelque chose à cacher. Que m’arrive-t-il ? Jadis, je ne me serais point formalisé de tout ça. Je me fichais que l’on découvre ma véritable nature, seul mon désir de vengeance comptait et je ne « vivais » que pour ça. Désormais, j’avais l’impression de me sentir vide, bien que délester d’un poids considérable. Mais en plongeant mon regard dans celui d’Eva, je me sentais habité par une aspiration nouvelle, indéfinissable de surcroît, mais certainement moins obscur que celui qui m’habitait jusqu’alors.

— Tu sais, je n’ai pas toujours été ainsi. C’est important que tu en aies conscience, au risque d’être déçue , laissais-je échapper malgré moi tandis qu’elle m’arrêtait dans mon élan. — Je loue ta patience et ta sagesse. Alors d’accord, j’attendrais d’être prêt.  Mais pouvait-elle se targuer d’avoir le temps d’attendre ? Telle était la question.

Par la suite, nous passâmes une nuit formidable, assez pour me faire oublier, l’espace d’un instant, chacun de mes tourments. Avec elle, c’était si simple que je parvenais à me départir de mes grands airs et à me « lâcher » comme ils disent ici. Avec elle, je découvrais le monde d’un jour nouveau et me plaisais à assister à cela même si le temps passé ensemble était moindre comparé à celui que les êtres diurnes peuvent passer ensemble. J’en voulais plus, mais je devais me contenter de si peu que cela laissait place à un désir nouveau, celui de « vivre » le jour pour que le temps ne nous fasse plus défaut dès lors. Une envie qui n’eut de cesse de s’accroître à mesure de tous ces instants passés ensemble avant le grand départ pour Londres. Nous en étions presque à avoir la quotidienneté d’un couple tant nous nous voyons, tout en prenant quelques habitudes qui me manquaient depuis qu’elle s’était envolée pour le vieux continent.

Je lui avais confié tout un tas d’informations pour trouver le domaine, que je savais plus excentrer que par le passé. Elle disposait également d’un jeu de plusieurs clés, de tailles différentes ; mes dernières possessions avant l’oubli. Le coffre que je lui avais demandé de récupérer contenait des carnets, quelques clichés, mais plus encore des bijoux et des pièces de grande valeur qui pourraient me permettre de m’installer plus confortablement à Los Angeles. C’était suffisant et sans danger pour Eva, car je doutais, qu’après tout ce temps, des chasseurs rôdent encore dans les parages. Je n’en demeurais pas moins inquiet, assez pour garder un œil attentif sur mon téléphone portable, que je peinais à maitriser malgré la pratique certaine. Je me devais toutefois de faire acte de présence, car j’avais plusieurs audiences à honorer, tandis qu’Eva, à en juger par ses récents écrits, se trouvait aux abords du domaine des Lovell.

Comme toujours j’errais de nuit. J’avais rendez-vous avec un agent immobilier ayant accepté de me faire visiter quelques biens. Les consultations de ce genre n’étant pas un engagement, je pouvais prétendre être riche sans que mon interlocuteur cherche à vérifier. J’arborais mon flegme britannique, mais il fallait bien reconnaître à ces entrevues, un ennui certain. Tout n’était que modernité clinquante et dénuée du charme de l’ancien et de son authenticité. Allais-je donc devoir me contenter de cela ? L’homme semblait investi, mais n’avait point anticipé le fait que « ces belles trouvailles » ne trouvent aucun écho en moi. En parallèle, je ne pouvais me défaire de mon téléphone, dans l’attente de quelques nouvelles. Par chance, après la seconde visite, ma magnifique Eva se fendit d’un appel et me rassura, car elle n’avait connu aucune entrave et qu’elle était parvenue à récupérer le fameux coffre. Toutefois, il me fallut mettre un terme aux visites pour retrouver l’hôtel où j’étais gracieusement logé. Malgré tout (sûrement par politesse), j’avais conservé le numéro de l’agent immobilier dans l’attente d’un jour meilleur et d’une habitation moins moderne et plus atypique. Pour l’heure, je devais me contenter de ce que j’avais.

Ce soir, je ne portais pas la fameuse bague, le sommeil commençait donc à poindre m’incitant à me retirer aussitôt dans mes appartements. Je n’avais pas encore l’habitude de vivre sous un jour nouveau. À quoi bon, si ce n’est pas pour en profiter avec la bonne personne ? Je rejoignais donc mon lit, conscient que des changements allaient survenir sous peu. Pour l’heure, je devais laisser les choses suivre leur cours. Mon corps commença à se raidir, m’incitant à m’allonger après avoir refermé et la porte et les volets automatiques pour me plonger dans le noir complet. Mes yeux se fermèrent, m’immergeant aussitôt dans un sommeil sans rêves du moins, c’est ce que je pensais.

L’écho des pas martelant le marbre lui revint peu à peu tout comme la musique et les rires qu’elle couvre. La lumière irradiait de toute sa puissance la salle de bal qui demeurait vide. James observait les lieux, spectateur d’une scène qu’il ne connaissait que trop bien. Les silhouettes d’abord brumeuses firent progressivement leur apparition, si bien que le lord n’était plus seul à présent. Il vit sa famille au loin, tandis que les conspirateurs échangeaient des regards complices. Réveille-toi !  n’avait-il de cesse de répéter avant que la scène funeste ne survienne et lui rappelle à quel point l’homme pouvait se montrer cruel avec ses semblables. La musique s’emballa presque aussitôt, tandis que les cris résonnaient au loin. Tous disparurent à nouveau, sauf Rosalyn qui, couverte de sang, faisait face à James. — Que t’ont-ils fait ?  Il savait qu’il n’obtiendrait aucune réponse, mais c’était plus fort que lui. La lumière immaculée était désormais vacillante. Les cris résonnèrent, puis très rapidement le vampire se retrouva cerné de toute part. Il s’agissait là de chacune de ses victimes. Son prénom résonna à nouveau avant qu’il ne comprenne, malgré lui, qu’il s’agissait cette fois d’Eva qui, elle aussi, était couverte de sang et subissait la fureur des victimes de son bien aimé lord. — Non, laissez -là !  Impuissant, il la vit se faire lyncher avant d’enfin de réveiller.

Étais-je éveillé ? Mon regard se posa frénétiquement sur la table de chevet puis sur les volets toujours clos. Une légère lueur transparait, me laissant croire que le soleil était en train de décliner. Peu à peu, mon corps se faisait moins raide pour enfin me rendre toute ma mobilité. Cependant, il me fallait encore un petit instant pour me remettre de mes émotions. Moi qui pensais naïvement être débarrassé de ce genre de visions cauchemardesques ; je me trompais. De toute évidence, il me faudrait bien plus que quelques bonnes actions pour me laver de mes péchés. Passé les lamentations, je pris en main mon portable pour m’informer de la moindre bribe de conversation d’Eva. Mais rien, la boîte de dialogue demeurait vide depuis notre dernier échange. Devais-je lui envoyer un message pour m’enquérir de la situation ? Était-ce ainsi que l’on devait procéder ? Puis mon regard se posa sur le petit écrin noir disposé près de la lampe de chevet. À l’intérieur se trouvait un « présent » très spécial que je ne devais plus quitter. Hésitant entre l’index et le majeur, je pris l’initiative de me laisser tenter par la seconde option. Et c’est donc paré de ma nouvelle bague, que j’eusse quitté les lieux pour rejoindre l’aéroport où ma belle devait normalement atterrir.

N’ayant pas encore mon propre moyen de locomotion, je dus me résoudre à faire appel à un taxi. J’étais frustré par cela, mais il m’en fallait désormais bien plus pour mettre à mal la joie qui m’assaillait en pensant au retour d’Eva qui, bien au-delà de son rôle d’émissaire, m’avait terriblement manqué ; un manque que j’allais sous peu combler sans que cette fois, le temps soit une entrave et il me suffisait d’observer mon index droit pour en avoir pleinement conscience.

Je quittais donc le taxi, en prenant soin de régler la note, pour regagner les lieux. J’étais, je l’avoue, un peu perdu d’où le fait que je préfère ne pas trop m’éloigner des écriteaux tout en prenant grand soin de ne pas trop me mélanger à la foule, moi qui détestais cela. Et alors que je m’avançais vers un horizon incertain, je la vis, trainant sa valise et autre effet personnels. — Eva !  m’entendis-je hurler pour capter son attention avant d’agiter le bras. N’y tenant pas, je pris sur moi pour braver la foule et la rejoindre sans attendre. Une fois à sa hauteur, je résistais mal à l’envie de saisir son visage pour l’embrasser sans aucune modération avant de m’écarter légèrement et de plonger mon regard dans le sien. — Tu m’as manqué !  lâchais-je sans filtre, incapable de taire ma joie de la retrouver.







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Message# Sujet: Re: It's been a long time without you my friend   It's been a long time without you my friend EmptySam 26 Mar - 15:57

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Ce séjour en Angleterre, je l’attendais depuis si longtemps. Ce congrès était réellement important pour moi. Et quand la demande d’aide de James avait été formulée, je n’avais pas eu le coeur de la lui refuser, comment l’aurais-je pu? Il émanait de lui quelque chose de spécial qui faisait en sorte que je voulais lui plaire. Être avec lui était si différent des autres hommes que j’avais fréquenté, sur de plus ou moins courtes périodes. Cela faisait quatre mois que je fréquentais James, autant dire un record depuis ma rupture avec Ambrosia, et je ne me sentais pas effrayée. Du moins, pas comme je l’aurais cru. Au contraire, j’éprouvais ce besoin de revoir sans cesse mon beau britannique.

Mais après le super congrès, le petit passage au château des ancêtres Lovell m’avait laissé une drôle d’impression en faisant la rétrospective depuis l’avion qui me ramenait chez moi. Je m’étais acquittée de ma mission, bien entendu, mais j’avais découvert de bien étranges choses, comme des portraits de James, ou plutôt de ses ancêtres… ou alors de James grimé comme ses ancêtres? Je n’en savais rien… Et celui d’une femme qui me ressemblait trait pour trait. C’était extrêmement troublant et je me posais tout un tas de questions, notamment est-ce que James était finalement sain d’esprit? Qui était cette femme? Cette Rosalyn… Je me souvenais qu’il n’avait de cesse d’appeler une Rosa quand on l’avait retrouvé sur la plage… J’avais si peur que pour une fois que je m’attachais à quelqu’un, ce ne soit finalement qu’un psychopathe comme on en voyait beaucoup trop aux Etats-Unis.

Je n’avais pas pu fermer l’oeil malgré la fatigue d’un tel voyage, ou du moins je ne m’étais assoupie que quelques minutes par vagues, tellement mon esprit fourmillait de questions. Je redoutais presque de sortir de l’avion. Mais il le fallait, et une fois ma valise récupérée, et après avoir quitté l’espace réservé aux arrivées, j’entendis la voix de James. Mon coeur se serra, tandis que lui, visiblement heureux de me voir, se précipitait vers moi pour m’embrasser. J’aurais dû être heureuse aussi, mais j’étais totalement sur la réserve.

- Salut. Toi aussi tu m’as manqué. Désolée… je suis un peu fatiguée.

Cela devait se voir, j’avais sûrement les traits tirés par un vol d’une dizaine d’heures.

- Tiens, j’ai récupéré tes affaires, je les ai gardées avec moi pour être sure qu'elles ne s'abîment pas.

Je décrochai le sac en toile de mon épaule pour le lui tendre. J’espérais qu’il ne remarquerait pas que j’avais jeté un œil à ces objets, ces journaux et surtout ce portrait. Il y avait aussi une boîte en bois précieux. Je culpabilisais un peu, parce que je n’avais pas demandé la permission et finalement, peut-être que j’interprétais mal tout ça? Tout s’embrouillait dans mon esprit à cause de la fatigue.

- J’aimerais rentrer.

Munie du trolley sur lequel j’avais posé ma valise, je le poussai jusqu’à l’extérieur où se trouvaient les taxis.




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Message# Sujet: Re: It's been a long time without you my friend   It's been a long time without you my friend EmptyMer 6 Avr - 0:09

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La vie à Los Angeles était comme qui dirait plus agréable depuis ma rencontre (fortuite) avec Eva. Et même si mes défaillances demeuraient, je me sentais chaque jour, un peu plus à l’aise en terres américaines. Mais cela au prix de quelques efforts pour mieux m’intégrer. Et pour ce faire, je pouvais m’appuyer sur mes capacités surnaturelles qui me permettaient d’engranger moult informations dans un laps de temps. L’adaptation était de ce fait, la clé de ma survie et plus encore, ma seule chance pour échapper aux chasseurs et quelques autres malotrus au fait de mon passif sanglant. Je devais faire profil bas, une expression dont je ne comprenais pas vraiment la nature, mais que je savais adéquate sur l’instant.

Mais bien au-delà de l’assimilation, c’est pour Eva que j’entreprenais toutes ces démarches. Si de prime abord, je m’étais éhontément refusé à reconnaître que c’était aussi pour elle que je faisais tout ça, la distance et le manque avaient de toute évidence eu raison de mes considérations. Oui, je ne pouvais plus me résoudre à me voiler la face, cette humaine éveille en moi des sentiments que je pensais inexistants. Oserais-je me risquer à dire qu’elle avait bien, malgré elle, ravivé mon humanité ? Indubitablement. Et aussi fou que cela puisse être, en sa délicieuse compagnie, mes maux semblaient se taire, assez pour que je me risque à croire que ma malédiction pouvait être brisée. Mais le pouvait-elle ?

Mais j’avais d’autres considérations que celle de me répandre en réflexion. Dès lors, je m’en allais retrouver celle pour qui j’étais près à bien des choses. Un peu perdu de prime abord, je préférais rester à bonne distance de l’aéroport. Il y avait trop de monde en ces lieux et je ne supportais que trop mal la foule et toutes les pensées vagabondes qui s’échappent sans que l’on ne puisse rien contrôler. Et que dire de toutes ces odeurs ? Rien que d’y penser j’en frisonne. Mais me voilà à fixer impatiemment ma montre avant d’enfin l’entrapercevoir au loin. J’étais rassuré et incapable de réprimer ma joie. Peut-être aurais-je dû ? Non, j’en étais tout bonnement incapable, tout comme j’étais incapable de résister à cette attraction qui me poussait irrésistiblement vers elle. Je venais donc de saisir son visage pour déposer sur ses fines lèvres un baiser et lorsque mon regard croisa le sien, je me rendis compte que quelque chose avait changé. Outre les traits tirés sur sa figure, Eva avait une curieuse expression dans le regard.

— As-tu fait bon voyage ?  tentais-je pour faire taire la petite voix dans ma tête. La jeune femme me tendit alors un sac dans lequel se trouvaient mes effets personnels ; ce pour quoi je l’avais mandaté pour une mission spéciale. — Merci !  Incapable de mieux, je récupérais le sac en toile qu’elle venait de me tendre. J’étais à peu près certain qu’elle avait cédé à la curiosité et prit connaissance de contenu de la boite dans laquelle se trouvaient mes « modestes » possessions. Et je voyais bien dès lors qu’elle peinait à accrocher mon regard. — Tu m’as l’air harassée. Je… Oui, nous devrions rentrer. Veux-tu que je prenne ta valise ?  Je me sentais mal à présent, tellement que j’en arrivais à maudire le bijou qu’elle portait à son cou ; un bijou qui m’empêchait de lire chacune de ses pensées. Peut-être cela aurait-il été plus simple si j’avais pu le faire. J’étais déçu, voilà tout…





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Message# Sujet: Re: It's been a long time without you my friend   It's been a long time without you my friend EmptyMar 12 Avr - 2:07

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J’étais épuisée, et au-delà de tout, j’étais angoissée par ce que j’avais découvert, cédant à mon insatiable curiosité dans l’avion. Je n’avais de cesse de me dire que je n’aurais pas dû, mais d’un autre côté, ma méfiance me disait que j’avais eu raison, parce que peut-être James était-il dangereux. Malgré ma bienveillance naturelle et ma tendance à laisser des chances aux gens, je ne pouvais nier que l’être humain avait fait montre depuis longtemps des pires atrocités et que j’avais été le témoin, travaillant aux urgences depuis longtemps, de tout ce qu’un psychopathe pouvait faire. Sans parler des faits divers, bien entendu. James avait, dans ses affaires personnelles, le portrait d’une femme habillée en époque, qui me ressemblait d’une façon déstabilisante. Il y avait des portraits de lui également dans des vêtements d’époque. Est-ce qu’il se tapait un délire se prenant pour l’un de ses ancêtres? Faisait-il une fixation sur les brunes, ou pire, sur moi, en ayant fait peindre un portrait? Quel était le but de tout cela? Rien que l’idée que j’aie pu me tromper à ce point sur lui me retournait le coeur et les tripes. Je songeais à combien j’avais souffert de ma séparation avec Ambrosia que j’avais eu le tort d’aimer, et voilà que je me rendais compte que des sentiments pour le Lord Lovell étaient nés et que je m’apprêtais sans doute à souffrir tout autant.

- C’était long, me contentai-je de répondre quand il me demanda si j’avais fait bon voyage.

Je lui avais donné le sac de tissu que j’avais rempli des choses trouvées dans la malle de sa chambre. Il sembla content, et malgré mon appréhension, j’esquissai un sourire. Je n’avais pas pu m’en empêcher, je voir heureux me faisait plaisir. J’étais comme envoûtée, comme si malgré ma crainte, je voulais encore et toujours lui plaire.

- Harassée… Ouais, carrément K.O.

Il venait encore de dire un mot sorti tout droit d’un dico du dix-huitième siècle… Plus je repensais à son attitude et plus je me disais que cela collait avec ce que j’imaginais : un type un peu fêlé et un peu trop passionné par l’histoire ancienne de sa famille. Je ne pus m’empêcher de m’écarter de lui quand il me proposa de prendre ma valise.

- Non merci, c’est bon, je peux encore pousser un chariot.

Je me mordillai la lèvre en regardant devant moi pour éviter son regard. Je n’aimais pas être distante, mais j’avais peur, et la fatigue ne m’aidait pas à avoir un jugement cohérent.

- Je suis vraiment crevée, James, on se rappelle d’ici quelques jours, OK ?

A la vérité, maintenant que je m’étais fait tout un film dans ma tête, j’avais un peu la trouille de le laisser venir chez moi. Je me disais que peut-être qu’on devrait avoir une conversation dans un lieu public, histoire de voir ce qu’il me dirait, sans prendre de risque. Malgré tout, e séparer de lui ce soir me faisait un pincement au coeur. Je me tournai vers lui tandis que le chauffeur du taxi vers lequel je m’étais arrêtée prenait ma valise pour la mettre dans son coffre.

- Je te dépose si tu veux.

Je ne savais même pas où il vivait, il ne me l’avait jamais dit… Encore une chose étrange. Peut-être que s’il acceptait de monter avec moi dans ce taxi, je le saurais.




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Message# Sujet: Re: It's been a long time without you my friend   It's been a long time without you my friend EmptyDim 17 Avr - 0:26

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Quelque chose avait changé et je peinais à croire que la fatigue soit seule coupable. Alors que se passait-il ? Si de prime abord je ne souscrivais à aucune évidence quant à l’attitude d’Eva, dans ma tête mille et un scénarii prenaient vie. Je ne pouvais ignorer que celle pour qui mon cœur consentait à emmètre quelques battements supplémentaires, était de nature curieuse et peinait quelquefois à réfréner son goût pour l’investigation. Ainsi, il n’était pas délirant d’imaginer qu’elle se soit laissée tenter par cette maladive curiosité. C’était donc ça ? Comment diable quelques possessions auraient pu mettre à mal ce lien si fort qui nous unissait jusqu’alors ? Si seulement je pouvais me targuer d’en connaître la réponse, j’aurais certainement pu arranger ce qui pouvait l’être. Mon regard s’attarda sur ce fichu collier qui mettait à mal mes capacités. Si seulement elle pouvait le retirer, au moins je saurais à quoi m’en tenir. Mais ai-je vraiment envie de savoir ? Ai-je envie de me confronter à sa déception ; pire à la peur dans un regard qui jusqu’alors m’avait offert la tendresse dont j’ai tant manqué jusqu’ici. Non ! Je ne pouvais me résoudre à accepter de voir Eva s’éloigner de moi, pourtant à mesure que les minutes s’égrainaient, je la sentais de plus en plus distante et dans ses mots et son attitude.

— Oui j’imagine à quel point cela peut être long. Je tombais dans l’écueil de la banalité et me haïssais de faire preuve de tant de médiocrité. J’avais beau être ravi de récupérer mes affaires, je n’en demeurais pas moins ébranlé par la perspective de perdre Eva. Que devais-je faire pour inverser la vapeur ? Comment devais-je m’y prendre pour lui faire comprendre (sans contrainte) que ce qu’elle avait découvert appartenait à un passé révolu ? Devais-je me risquer à lui dire la vérité ? Non, contente-toi de prendre sa valise et d’être un gentleman. Je m’apprêtais donc à la délivrer de cette entrave, mais de toute évidence, Eva gardait ses distances et me sembla plus sèche que jamais dans ses paroles. Je me sentais mal, tellement que j’en arrivais à me dire que j’étais indigne, assez pour mériter de subir pareille attitude. Mon cœur quant à lui se serrer jusqu’à me faire regretter de ne pas pouvoir m’en débarrasser. Voilà si longtemps que je n’avais ressenti semblable sentiment.

— Excuse-moi si je t’ai offensé. Moi, d’ordinaire moins avare en mots, je demeurais incapable de faire mieux et me contentais de phrases aussi courtes que les siennes. Elle fuyait à nouveau mon regard, même lorsqu’elle m’annonça qu’elle était « crevée » et qu’il semblait préférable que l’on se rappelle d’ici quelques jours. Que pouvais-je lui répondre si ce n’est un imperceptible hochement de tête ? Et voilà que la voiture conduite par un taxi fit son apparition ; actant presque aussitôt notre séparation. Cependant, prise d’une ultime fulgurance, Eva me proposa de me ramener.

— Je crois que je vais marcher. Je tâchais de rester aimable en masquant ma déception et cette douleur lancinante qui me rappelait soudainement à quel point les sentiments humains étaient aussi complexes que cruels. — Rentre bien ! J’esquissais un faible sourire avant de tourner les talons et de partir dans le sens contraire, le cœur lourd. Était-ce la fin de notre histoire ? Je continuais à avancer, prenant sur moi pour ne point me retourner ; force est de constater que c’était difficile, autant que le fait de me dire que tout était terminé.






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