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EVIL WAYS
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EVIL WAYS :: ☽ Los Angeles :: ☽ South L. A :: ☽ Red House
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Pain doesn't make people, it's love that makes people. The pain is inconsequential. It's love that saves them

Sujet: Pain doesn't make people, it's love that makes people. The pain is inconsequential. It's love that saves them   Jeu 29 Déc - 19:31
Caleb T. Putnam
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La pièce était sombre, éclairée seulement par quelques bougies de cire noire. Des gens en robes de cérémonie m’entouraient, me regardaient avec attention, dans l’expectative. J’étais au milieu d’une foule dense, mais je ne distinguais aucun visage, ne reconnaissais personne. Un morceau de violon sinistre résonnait dans la pièce sombre et me glaçait le sang : je reconnaissais le coup d’archet de ma mère. Samhain n’était pas là, j’étais seul au milieu de ces gens sans visage, je ne pouvais ni bouger, ni crier, mon cœur battait la chamade et je sentais le sang couler de mon nez. Je voulais partir, je voulais sortir, je voulais bouger, mais rien n’y faisait.

Finalement, la foule s’écarta pour laisser passer le monstre de mon enfance : Silas Putnam, mon père et chef du coven Putnam. Son visage était en partie dissimulé par une grande capuche noire, mais je l’aurais reconnu entre mille. D’une main, il tenait le fer à marquer qu’il utilisait pour le rituel d’entrée dans le coven ; de l’autre, une dague effilée. Il s’avançait vers moi d’un pas lent, mais implacable. Je tremblais, je sentais des larmes de peur couler sur mes joues.

« - Pathétique… faible…si tu n’étais pas mon fils, je n’hésiterais pas à débarrasser le monde d’un tel gâchis d’ADN… mais vivant ou mort, tu peux servir le clan… »

Les gens autour se mirent à répéter en chœur « vivant ou mort, tu peux servir le clan », comme une litanie infernale, comme rythmée par les accords stridents du violon de ma mère. « Vivant ou mort, tu peux servir le clan. Vivant ou mort, tu peux servir le clan… »

Je me réveillai en sursaut dans mon lit, me débattant comme un dément, couvert de sueur. En me redressant, je finis par me rendre compte que j’étais en sécurité chez moi, dans mon propre lit, que je pouvais bouger sans aucun problème et que Samhain était là et me suppliait télépathiquement de me calmer, me rassurant du mieux qu’il pouvait. Après une ou deux minutes de grandes inspirations et expirations pour me calmer, je me passai une main dans les cheveux et regardai l’heure : il était encore très tôt.

Après une bonne douche pour me remette les idées en place et un gros mug de thé chaud pour me détendre un peu, je revins dans ma chambre, me plantant dos à mon miroir pour regarder ma marque. Son apparence ne semblait pas avoir changé et en la touchant, elle ne chauffait pas. Mon rêve me perturbait et je ne pouvais m’enlever de la tête que la marque apposée sur chaque nouveau membre du coven Putnam avait quelque chose à voir avec une possibilité de sacrifice. Hélas, je n’y connaissais rien en magie noire et je n’étais pas resté assez longtemps auprès des miens pour en apprendre plus sur les rituels du coven. Je savais que mon père et ma mère portaient tous deux la même marque, donc il n’y avait pas d’exception pour les chefs du coven, c’était déjà ça.

Je ne pouvais rester sans réponse, mais il était absolument hors de question que j’interroge les principaux concernés : j’avais passé près de vingt ans à les fuir, je n’allais pas volontairement me jeter dans la gueule du loup. Je me rappelais que lors de mon passage au SLAPD, j’avais entendu que le régent de Red House avait jadis trempé dans la magie noire. Peut-être que lui pourrait me renseigner, voire me rassurer. J’avais infiniment de respect pour Arthur et pour la manière dont il avait pris ma défense face à la révélation de mon implication dans la mort de Damien Parris. Je pouvais lui faire confiance.

Vers le milieu de la matinée, après avoir tenté maintes fois de me rendormir, j’attrapai mon manteau et mes bottes et me rendis à la Red House, Samhain me suivant de loin.

Les quelques sorciers du coven déjà là ou qui vivaient sur place me saluèrent ou me sourirent. Je leur rendis leurs saluts et leurs sourires et me mis en quête du régent.




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Trauma is personal. It does not disappear if it is not validated. When it is ignored or invalidated the silent screams continue internally heard only by the one held captive. When someone enters the pain and hears the screams healing can begin
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Sujet: Re: Pain doesn't make people, it's love that makes people. The pain is inconsequential. It's love that saves them   Jeu 5 Jan - 14:27
Arthur Fitzgerald
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Les jours se suivirent mais ne se ressemblaient décidément pas, surtout ses derniers temps. Je ne comptais pas le nombre d’heures que je passais à Red House auprès des miens. Lorsqu’un de mes frères ou de mes sœurs sorciers avaient besoin de moi je restais pour l’écouter et lui procurais du soutien jusqu’à ce que ce dernier me disait de lui-même qu’il voulait s’en aller ou que nous avions trouvé une solution à ses problèmes. Parfois, seule une oreille attentive suffisait. Je ne me considérais pas du tout comme le psychologue de Red House, mais en tant que régent, je considérais qu’il était de mon devoir d’aider au mieux mes sorciers de mon coven.

J’arrivais à conjuguer avec ma vie de ma famille bien remplie. J’avais à mes côté une perle, une jeune sorcière qui était mon bras droit et qui était incontestablement très efficace et très (trop) aux petits soins depuis ma crise cardiaque. J’avais certains jours l’impression d’être parfois pris pour une personne âgée fragile. C’était « pour mon intérêt et celui de tout le monde » qu’elle me disait chaque fois. Entre cette jeune sorcière et mon épouse, la vie m’avait offert les plus merveilleuse personne à mes côtés.

Depuis l’entretien à la SLAPD, je ne cessais de ressasser ce qu’il s’était passé. Réuni avec Caleb et Karl, l’interrogatoire s’était plutôt bien déroulé contrairement à nos voisins, mais ce que je retenais était la finalité. Des sacrifices aux intentions démoniaques, l’avenir n’allait pas être rose étant donné l’invocation d’une telle ampleur qui se préparait. Heureusement, les divers leaders se soutenaient entres eux, même les chasseurs étaient nos alliés.

Ce matin, l’heure avait défilé, entre entretiens et diverses préoccupations de régent. Il était temps de prendre un autre air que celui du bureau. Rien de tel que sortir, marcher dans leq couloirs du coven pour rencontrer ceux qui n’osaient pas franchir la porte de mon bureau. C’était important pour moi de montrer aux sorciers de Red House que j’étais disponible pour tous, même pour un simple bonjour et que je n’étais pas un être froid cloitrer dans mon bureau me reposant sur mon trône.

Justement, je vins un visage qui m’était familier plus loin dans le couloir. Étant de grande taille, j’avais une bonne visibilité et tout le monde pouvait me reconnaître facilement. L’expression du visage de cette personne changea lorsqu’elle m’aperçut. C’était Caleb, il semblait me chercher. Il continua sa marche jusqu’à moi.

« - Alors Caleb ? Comment vas-tu ? » demandais-je simplement. Je me doutais que s’il était au coven c’est qu’il avait une bonne raison.
« - Je peux t’aider en quoique ce soit ? »






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Sujet: Re: Pain doesn't make people, it's love that makes people. The pain is inconsequential. It's love that saves them   Jeu 5 Jan - 15:12
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Je ne venais pas très souvent à la Red House. J’étais souvent très occupé au Red Raven ou chez mon psy, et de plus, j’avais encore quelques problèmes à me retrouver avec d’autres sorciers de sang. Aucun membre du coven ne m’avait jamais fait de mal, mais je savais de quoi étaient capables les mages comme moi. Je ne demandais qu’à faire confiance, mais cela prenait du temps.

Mais je savais que je pouvais faire confiance à mon régent. Il m’avait témoigné sa confiance au SLAPD et m’avait assuré de son soutien si les autorités surnaturelles venaient me demander des comptes sur la mort de Parris. Il était temps de lui montrer que la confiance n’allait pas que dans un sens. Et puis, il pouvait très certainement m’aider, me tranquilliser ou, au contraire, confirmer mes craintes. J’avais besoin de réponses et si quelqu’un de confiance pouvait me les apporter, c’était Arthur.

Je m’approchai de lui, Samhain toujours son épaule, et lui sourit chaleureusement.


« - Bonjour, Arthur. C’est un plaisir de vous voir. » lui répondis-je quand je fus à sa hauteur. « Je vais bien, merci. Et vous-même ? »

Ma détermination à lui parler flancha un court instant. Je me dis qu’il avait sûrement mieux à faire avec tout ce qui se tramait dans l’ombre, avec la naissance de Charlie, avec le coven de mages noirs. Je m’inquiétais pour des rêves et des douleurs, ce n’était sûrement pas primordial et je ne voulais pas lui faire perdre son temps pour des broutilles.

Un petit coup de bec sur la tête me sortit de mes pensées invasives et je tournai la tête vers mon familier.

« - Parle-lui, tête de piaf ! » m’ordonna télépathiquement l’oiseau avec mauvaise humeur.

Je hochai la tête et pris une grande inspiration avant de déclarer.


« - Navré de vous déranger, mais j’aurais besoin de vous poser des questions et peut-être de conseils. Sur ce qui a été dit au SLAPD. Pouvons-nous en parler en privé ? »




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Sujet: Re: Pain doesn't make people, it's love that makes people. The pain is inconsequential. It's love that saves them   Ven 3 Fév - 14:22
Arthur Fitzgerald
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Red House était plus qu’un coven à mes yeux. J’entretenais un lien profond avec mes sorciers et mes sorcières du coven comme si chacun était un fils, une fille, ou bien un frère ou une sœur selon l’âge ou le degré du rapport que j’avais avec chacun. Je savais les noms de chacun d’eux, encore une fois c’était important de connaître tout le monde. J’aimais être proche d’eux et pouvoir leur être utile. En tant que régent j’avais le devoir de faire régner ordre et respect, chose qui semblait bien rouler depuis des années. Modeste, je ne me vantais pas de ce type de réussite, j’étais simplement satisfait, comme un travail accompli, et je savais que du jour au lendemain une bavure pouvait arriver. Des jeunes sorciers à réprimander usant de la magie jusqu’aux limites de l’interdit, des conflits avec d’autres clans ou coven, des farces tournant au drame, j’avais une liste d’exemple longue comme le bras.

Alors, ici, dans les bureaux de Red House, l’impartialité régnait pour que l’ordre puisse être rétablie, qu’importe les problèmes. Je pouvais montrer un visage moins placide sur le terrain devant une scène d’horreur ou difficile, mais dans mes locaux je restais stoïque. Cela me permettait d’être moins sensible aux émotions et de moi-même me laisser emporter, ainsi je demeurer objectif et intègre qu’importe la situation.

Caleb était l’un de mes fils, du moins je le considérais ainsi. Il avait une histoire particulière liée à sa famille et pour rien au monde cela n’affectait ma vision envers lui. Son visage s’illuminait un peu plus dès lors que notre conversation débuta.

« - Je vais bien, merci. Un peu secoué de savoir Crawford de plus en plus proche, la vigilance est de mise. Prend garde à toi d’ailleurs. Ne sait-on jamais. »

Je vis le sorcier agité, il était tourmenté par ses pensées. Pas besoin de télépathie pour comprendre qu’il avait quelque chose sur le bout de la langue. Je voyais le jeune homme n’osant pas se lancer mais son familier n’était pas de cet avis.

« - Jamais tu ne me dérangeras Caleb. Tu es toujours le bienvenu. » posant une main sur son épaule, le regard doux. « - Allez viens, dirigeons-nous vers mon bureau, nous y serons mieux. »

Outre l’intimité de la pièce, il y avait tout un petit confort auquel je tenais particulièrement. Ici, pas de cheminée de marbre comme à White House, mais plusieurs espaces selon l’entretien et la personne que je recevais. Un espace plus lounge avec canapés en cuir brun foncé et une table basse en bois brut ornée de métal aux coins. Il y avait évidement l’espace bureau avec des chaises dont l’assise était en cuir de la même couleur que les canapés. De grandes bibliothèques remplies de livres tous aussi mystiques les uns que les autres couvraient une bonne partie les murs des deux côtés de la pièce.

« - Installe toi ici Caleb. » lui montrant un des canapés. « - Tu désires quelque chose avant de commencer ? J’ai différents alcools, mais comme beaucoup le savent je suis un féru de thé… »






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Sujet: Re: Pain doesn't make people, it's love that makes people. The pain is inconsequential. It's love that saves them   Mer 15 Fév - 11:27
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« Prends garde à toi, d’ailleurs. » Ces mots me redonnèrent un peu plus de courage. Cette mise en garde n’était pas une menace comme j’en avais tellement reçues quand j’étais plus jeune, mais une sincère marque d’inquiétude. Arthur se faisait du souci pour les sorciers dont il avait la charge et j’étais fier d’en faire partie.

Je lui rendis son sourire et le suivis dans son bureau, Samhain sur l’épaule, faisant quelques signes de tête aux gens que nous croisâmes.

Une fois dans la pièce, je laissai mon regard parcourir les lieux un moment. Tout avait l’air confortable, accueillant et voir une bibliothèque aussi remplie était plaisant. Je me rappelai le bureau de mon père, à Salem : une grande pièce dans le style de celle-ci, mais beaucoup plus intimidante. Chez le régent Putnam, on n’entrait pas chez un père aimant, mais chez un roi en son domaine et tout y était fait pour rappeler sa place au visiteur. Je revoyais encore le grand fauteuil semblable à un trône derrière le bureau et la grande fresque représentant le blason des Putnam sur le mur.

Me sortant de mes réminiscences, je pris place sur le canapé que me désignait mon régent après avoir retiré mon manteau. Mon familier vint se poser sur l’accoudoir, la tête tournée vers moi. Je lui grattai le crâne un instant, puis répondit :


« - Je prendrai volontiers un thé, merci Arthur. »

J’essayai de mettre de l’ordre dans ce que j’allais dire. Devais-je d’abord lui parler de mon rêve ? De ma marque ? Fallait-il que je reparle de Damien Parris ? Devais-je m’excuser d’avoir mis mon régent dans une position délicate vis-à-vis de la SLAPD ? Devais-je attendre qu’il me pose des questions précises ? Je ne savais pas très bien comment aborder le sujet qui me tracassait. Il serait sans doute indélicat de mentionner le sombre passé d’Arthur, mais comment lui poser les questions qui me brûlaient les lèvres ?

Je décidai donc d’attendre qu’il m’invite à parler. Je verrais bien ce qui viendrait en premier.





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Sujet: Re: Pain doesn't make people, it's love that makes people. The pain is inconsequential. It's love that saves them   Dim 2 Avr - 18:23
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Comme convenu avec Caleb, je lui préparai un thé de ma sélection personnelle. J’avais un petit coin derrière mon bureau avec une bouilloire électrique très élégante noire offerte par mon cher fils Karl. Il savait la dureté des heures passées dans ce bureau, et une boisson qui faisait plaisir aidait toujours à retrouver de la motivation. Je laissais l’eau chauffer et préparais une tasse pour Caleb de thé blanc russe très délicat et doux et me laissa tenter par le même. En attendant que le thé fut prêt, je commença la conversation d’un régent à son « fils » en difficulté.

« - Bien, comment vas tu sincèrement ? Caleb. »

Je ne le regardais pas de face tout de suite. Je ne voulais pas avoir de posture intimidante. Je faisais mine d’être occupé à préparer le thé, ce qui était d’ailleurs le cas. L’eau du thé prête j’en fis couler dans de grandes tasses noires mat. Un autre cadeau qui m’avait ravi pour boire mes délicieux thés que j’affectionnais.

« - Tiens voici ta tasse. » lui tendant le récipient lentement en la tenant sur bords pour éviter de me brûler. Je m’installa ensuite en face de lui, bien au fond de mon fauteuil.

Je sentais le sorcier à fleur de peau et tiraillé intérieurement. Il fallait crever l’abcès, je voulais lui parler avec franchise pour qu’il puisse en faire de même s’il en trouvait le courage.

« - Pour être sincère, je t’ai trouvé brave Caleb lors de l’interrogatoire. Tu as déballé tout de suite de lourds secrets, pensant à juste titre que cette affaire avait peut être un lien avec notre convocation au commissariat. Je n’avais jamais entendu ton histoire mais de ce que j’en ai compris dans les grandes lignes tu n’es pas en tort. »

Je me redressais tout en restant sur mon fauteuil et posa ma tasse sur la table basse. Je me pencha vers Caleb et posa une main chaude et compatissante sur celle du sorcier.

« - Ecoute, sens toi libre de parler de ce que tu veux dans ce bureau. Tout reste entre nous. Je reste sous secret professionnel dans tous les cas, rien ne s’ébruitera si de cela dont tu es inquiet. Et tu le commences à savoir, je suis prêt à tout entendre sans prendre de jugement hâtif. Autrement je ne serais pas un bon régent à mon sens si je ne peux pas écouter mes sorciers sans être impartial.»

Je m’affaissais de nouveau sur mon fauteuil avec ma tasse à la main. J’espérais que Caleb trouverait les mots et le courage pour s’exprimer. Autrement je ne le laisserais pas sortir de cette pièce et se ronger les sangs.






KoalaVolant
Sujet: Re: Pain doesn't make people, it's love that makes people. The pain is inconsequential. It's love that saves them   Mer 5 Avr - 12:42
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Arthur n’avait rien à voir avec mon père, c’eut été l’insulter de même le comparer au monstre qui hantait encore mes cauchemars. Sa demande de savoir comment je me sentais sincèrement en était la preuve irréfutable : il s’inquiétait vraiment pour moi, il en avait vraiment quelque chose à faire de mon état.

« - Physiquement, je n’ai pas à me plaindre. Mais je fais des cauchemars et ils m’inquiètent. C’est pour cela que je suis venu vous voir. »

Je le remerciai d’un signe de tête en prenant la tasse qu’il me tendait. La chaleur du thé avait un côté rassurant et je souris doucement en savourant la première gorgée.

Quand il me confia m’avoir trouvé brave lors de notre interrogatoire, je baissai les yeux et tapotai ma tasse avec mes doigts. Je n’avais fait que dire la vérité, affronter enfin ce que j’avais fait et admettre mes fautes. J’aurais dû le faire bien avant cela.


« - C’était un accident. Je ne voulais pas tuer Parris. Et je ne voulais pas vous mettre dans une position délicate vis-à-vis du SLAPD, monsieur. Je suis désolé. »

Les mots rassurants de mon régent me firent sourire doucement, mais une partie de moi avait toujours peur. Je craignais que mes inquiétudes ne soient que des chimères et que je ne fasse que faire perdre du temps à cet homme, sans nul doute fort occupé. Je n’avais pas peur de lui, comme j’avais pu avoir peur de Silas et de sa colère, je craignais simplement de le déranger pour des broutilles.

Sans le vouloir, je me tendis un peu en sentant la main d’Arthur sur mon bras et levai les yeux vers lui. Samhain poussa un croassement en regardant la main, mais, voyant que je restais plus ou moins calme, il ne bougea pas. J’écoutai le vieil homme avec attention et acquiesçai pour lui signifier que je comprenais ce qu’il me disait. Je pris une grande inspiration et bus une gorgée de thé pour me donner du courage.


« - Je ne sais pas vraiment par où commencer, à vrai dire. J’ai beaucoup de choses à dire, beaucoup d’interrogations… »

Samhain me donna un petit coup de tête dans la joue pour m’enourager.

« - Je fais très souvent des cauchemars. À propos de mes parents et de leur clan. Et j’en ai refait un, cette nuit. J’étais au milieu d’une foule de gens dont je ne distinguais pas le visage. Je ne pouvais pas bouger, pas parler, pas crier. Samhain n’était pas là, j’étais seul au milieu de cette foule… puis mon père est arrivé et m’a dit que vivant ou mort, je pouvais servir le clan Putnam… »

Je portai la main à l’endroit de ma marque et continuai.

« - Quand j’ai fini mes études à l’Académie – quand n’importe quel enfant du coven finit ses études à l’Académie – il y a eu une cérémonie pour mon intronisation dans le coven. Au cours de cette cérémonie, on baptise les nouveaux entrants d’eau, de terre, d’air, de sang et de feu. Pour le feu… on nous applique une marque au fer rouge sur la peau… »

Respire, Caleb. fit la voix de mon corbeau dans ma tête. Tu t’en sors très bien…

« - Et cette marque me brûle parfois. Je crois que c’est une manière pour le régent Putnam de convoquer les membres du coven… mais récemment, les « appels » sont de plus en plus réguliers et je n’arrive pas à m’ôter de la tête qu’ils préparent quelque chose… peut-être en rapport avec les troubles qui nous ont été signalés, je n’en sais rien… mais j’ai peur d’autre chose également : dans mon rêve, mon père et la foule répétait sans cesse « même mort tu peux servir le clan »… j’ai peur que cette marque ne serve à des fins de sacrifices de magie noire… »

Je posai ma tasse car je m’étais mis à trembler fortement.



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Sujet: Re: Pain doesn't make people, it's love that makes people. The pain is inconsequential. It's love that saves them   Dim 28 Mai - 16:55
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Je percevais la profonde inquiétude de Caleb. Il n’était pas anodin de me retrouver face à divers petits soucis à gérer des sorciers de Red House, mais là, le problème de Caleb était bien plus complexe. J’avais une affection particulière pour cet homme qui avait toujours eu un bon cœur et un bon fond. Il était né dans un contexte familial et un clan très particulier, ce n’était pas sa faute et il n’avait jamais été à sa place parmi eux. Je n’avais rien personnellement contre le clan de la famille Putnam, mais dire que je les appréciais était faux.

Ce que me décrivait Caleb ne me laissa pas de marbre intérieurement. Les cauchemars à répétitions étaient symptomatiques et révélaient que l’âme était tourmentée. Ayant vu Penny le vivre pendant des mois après sa libération, je connaissais l’ampleur que cela pouvait prendre. Je craignais surtout que ses cauchemars soient plus que des mauvais rêves.

« - Je comprend ce que tu vis. Mon épouse a eu une très longue période, après que son âme eut été libérée, de cauchemars liés à son enfermement et de Matthew Crawford… C’était dû à l’enchantement de la bague, elle était en quelque sorte encore sous son emprise. Un revers vicieux d’un sortilège de magie noire. Tu dois être éprouvé et stressé constamment, je ne veux pas que tu sortes de ce bureau avant d’avoir une piste pour une solution à tes cauchemars. »

Caleb pouvait très bien avoir des cauchemars à cause de trop de stress. Mais je craignais que la source de ces derniers viennent d’ailleurs.

« - Lorsque tu fais ces cauchemars, celui de cette nuit par exemple, quel âge avais-tu ? C’était toi d’aujourd’hui ou plutôt un toi plus jeune ? plus âgé ? » je pris quelques gorgées de ma boisson et la redéposa devant moi. « - Cela pourrait être des prémonitions si tu te vois un peu plus âgé. Dans le cas où tu te vois tel que tu es quand tu te lèves de ton sommeil, par là je veux dire la même barbe, la même coupe de cheveux, les mêmes marques ou que sais-je encore, là cela sort du cadre du simple rêve… »

Je croisais les doigts attendant la réponse de Caleb. J’espérai que cela n’allait pas confirmer ma deuxième théorie, à savoir l’appel de son clan. Les propos de Caleb m’inquiétais davantage et ne faisait que pencher la balance pour ma deuxième supposition. Dans tous les cas ce n'était pas bon signe du tout.

« - Montre moi ta marque que je l’observe de plus près, si tu veux bien. Il se passe quelque chose de grave et je ne vais pas laisser quelqu’un te faire quoique ce soit. »






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Sujet: Re: Pain doesn't make people, it's love that makes people. The pain is inconsequential. It's love that saves them   Mer 31 Mai - 16:23
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Arthur allait m’aider, il me le disait. Ilne voulait pas que je parte avant que nous ayons tiré cette affaire au clair. Ces paroles étaient rassurantes, douces, il se souciait vraiment de mon bien-être. Bon sang, pourquoi avais-je eu si peur de venir le trouver ?

Respirant aussi calmement que possible, je réfléchis à la question de mon régent. Je n’aimais pas essayer de me souvenir de mes cauchemars, mais si je voulais des réponses, il fallait bien faire un effort. Je fermai les yeux et essayai de me replonger dans mon rêve, toujours rassuré par la voix de Samhain qui me rappelait que je n’étais pas seul, qu’il était là et qu’il ne pouvait rien m’arriver.

Je revoyais les silhouettes sans visage, j’entendais à nouveau cet air sinistre de violon, puis les mots cruels de mon père me revinrent en tête. Je finis par me rendre compte que, dans mon rêve, je regardais mon père droit dans les yeux, je n’avais pas besoin de lever la tête. Je devais donc faire la même taille qu’aujourd’hui. Quant à savoir si j’avais la même barbe qu’aujourd’hui, je n’aurais su le dire. Il n’y avait pas de miroir dans mon songe. Pourtant, il me semblait me rappeler que j’avais baissé les yeux et que j’avais vu que j’étais torse nu.


« - Je ne saurais le dire. Je n’ai pas vu mon reflet et le rêve était en vue subjective… je me rappelle juste que j’étais torse nu, comme je dors souvent sans haut… mais en même temps, la seule cérémonie Putnam à laquelle j’ai participée, c’était celle de mon baptême et on m’a enlevé mon haut pour m’appliquer le fer… je ne sais pas si ça veut dire grand’chose. »

Quand Arthur me demanda de lui montrer ma marque, j’acquiesçai en tremblant, inquiet de ce qu’il allait en dire. La marque au fer rouge n’était pas la seule trace laissée sur mon dos par Silas : je portais aussi les restes de coups de ceinture ou de coups de fouet, les punitions que j’avais reçues, enfant, quand je désobéissais ou déplaisais au régent Putnam. J’avais essayé de cacher certaines de ces cicatrices sous les tatouages, mais il suffisait de passer la main dessus pour les sentir. Et aucune encre n’était jamais restée très longtemps sur les armoiries Putnam gravées dans ma chair.

Sous les encouragements télépathiques de mon familier, j’enlevai mon manteau et ma chemise, et me tournai pour montrer la marque à Arthur. Il m’avait dit qu’il ne laisserait personne me faire du mal et je le croyais. J’avais confiance en lui. Il ne me ferait pas de mal, il n’était pas mon père.

Malgré tout, je ne pouvais m’empêcher de trembler.




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Sujet: Re: Pain doesn't make people, it's love that makes people. The pain is inconsequential. It's love that saves them   Dim 4 Juin - 15:49
Arthur Fitzgerald
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Demander à Caleb de se remémorer son cauchemar n’était pas chose aisé, j’en étais conscient. Cependant, il me fallait quelques éléments dans ce qu’il avait vu ces dernières nuits pour affiner mes suppositions. Je savais que je mettais mal à l’aise le pauvre garçon, mais c’était nécessaire pour avancer dans notre recherche de solution. Les descriptions qu’il me donnait étaient alors capitales.

« - Souvent lorsque l’on rêve, nous nous voyons à la troisième personne. Notre cerveau crée un scénario avec une vision qu’on se donnes de soi, c’est purement un rêve. Si tu te voyais à la première personne c’est sans doute tout autre chose, vu tout ce que tu me rapportes comme signes. Maintenant, à savoir si ce sont des appels de ton âme par un rituel qu’effectue le clan ou bien un souvenir de ton baptême, c’est plus difficile à dire. Mais qu’importe, cela ne change rien au fait qu’il faut que cela cesse. »

Je laissais ensuite le sorcier se dévêtir pour me montrer sa marque. Il était tremblant de peur comme si j’allais lui faire du mal. En même temps, lorsque je vis son dos, cela n’avait rien d’étonnant. Il était marqué très profondément dans la chair.

« - Toutes ces marques… elles sont profondes. C’est ton père qui t’a fait ça? »

C’était une question dont j’avais déjà la réponse, mais je préférais qu’il me confirme de lui même. J’avais subi moi même ce traitement a mon début d’adolescence lorsque que mon père s’était rendu compte que j’étais un sorcier. Heureusement pour moi, je m’étais enfui assez vite du foyer pour ne pas avoir de marques à vie à porter. Je m’étais juré de ne jamais avoir ce type de geste envers mes propres enfants et j’avais tenu parole. C’était simplement inhumain.

« - Je n’ai pas besoin de te toucher. Je vais capter ta marque pour savoir s’il y a bien un flux un magique actif. Tu ne vas rien sentir. »

Je passa l’une de mes mains au dessus de sa marque que le clan lui avait apposé sans avoir de contact physique.

« - Elle te fait mal c’est bien ça ? Je sens bien que le ce lien avec le clan Putnam n’est pas dormant, la magie est active. Tu peux te rhabiller mon garçon. »

Je m’asseyais de nouveau sur le canapé, un petit grimoire rouge dans les mains, pendant que Caleb se rhabillait. Je le feuilletais en cherchant une page précise. Après quelques secondes je trouva enfin ce que je cherchais.

« - Bien, j’ai deux propositions à te faire Caleb. Tout d’abord je peux te créer un talisman protecteur avec une pierre précieuse. Cela empêchera le clan à pouvoir communiquer avec toi, même avec ta marque. Cela peut prendre la forme d’un bijou. C’est quelque chose qu’il faudra toujours porter pour que cela puisse fonctionner. Il faut savoir que plus la pierre est précieuse plus le talisman sera puissant. »

Je lui tendis ensuite le petit grimoire avec la page ouverte que j’avais sélectionnée. Cela décrivait un rituel de magie de sang.

« - Une autre solution, plus sûre encore est celle ci dans ce grimoire. Je peux t’apposer moi même une marque du coven. » je marqua une légère pause puis repris. « - La où une pierre peut se briser en éclat, une marque ne peut pas disparaître aussi facilement. Si ton clan est déterminé à t’appeler il peut par la magie noire détruire le talisman par l’usure et avec un puissant sortilège. » je me racla la gorge et regarda son attitude face à ma proposition. « - Tu ne serais pas marqué au fer, rassure toi. La nouvelle marque te protègerai définitivement des appels du clan puisque ça serait un équivalent d’une débaptisation. »

Je laissais Caleb entendre et surtout comprendre ma dernière proposition. Je savais qu’il allait avoir quelques questions à me poser.






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Sujet: Re: Pain doesn't make people, it's love that makes people. The pain is inconsequential. It's love that saves them   Dim 4 Juin - 17:29
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Après ma fuite, j’avais mis énormément de temps à supporter le moindre contact physique. Même ma cousine avait à peine pu m’approcher, sans même parler de me toucher. La douleur du marquage m’avait poursuivi plusieurs jours durant et le souvenir d’avoir été incapable de bouger ou de faire quoi que ce soit quand ma mère m’avait immobilisé avec un sort m’avait rendu toute sorte de contact ou d’entrave insupportable. Pendant mes voyages en Europe, j’avais fini par perdre cette peur et j’avais même commencé à fréquenter des hommes, de nombreux hommes. Autant des humains que des surnaturels, avec un gros penchant pour les Vampires et leurs morsures.

Puis il y avait eu Damien Parris et mon aversion du contact physique était revenue. Moins forte qu’avant, mais même après deux ans et deux séances de thérapie par semaine, j’avais encore parfois du mal à me laisser toucher.

La question d’Arthur sur mon père me fit me tendre un peu, car cela me fit remonter quelques flashs désagréables.


« - Mon père ne supporte pas qu’on lui désobéisse ou qu’on lui déplaise. Qu’on aie trente ans, dix-huit ans ou dix. Et être son fils ne constitue pas un passe-droit, bien au contraire. Un Putnam assume ses fautes et en accepte les conséquences, avait-il l’habitude de dire après me l’avoir bien fait comprendre. »

Ton père est un monstre, Caleb, et il ne mérite pas la moindre indulgence de ta part ! fit la voix de Samhain dans ma tête alors qu’il se frottait contre ma joue pour me réconforter. Et ta mère ne vaut pas beaucoup mieux.

Je poussai un soupir de soulagement quand le régent me dit qu’il n’avait pas besoin de me toucher pour analyser ma marque. Je le laissai faire en faisant de mon mieux pour rester aussi calme que possible. Comme il me l’avait promis, je ne sentis rien et je pus bientôt cacher à nouveau la marque et les cicatrices, ce que je fis vivement, peut-être même un peu trop vivement car je manquai de faire tomber ma tasse.

Je laissai Arthur feuilleter son grimoire sans l’interrompre, buvant une gorgée de thé en caressant mon corbeau pour m’apaiser. Je ne savais pas ce que je serais devenu sans Samhain. J’avais fait le vœu de ne plus être seul quand j’avais fait mon invocation et j’avais été exaucé. Mon familier était protecteur et veillait sur moi avec grand soin.

J’écoutai les propositions de mon régent sur les solutions possibles avec attention, ma tasse cramponnée dans mes mains. Les deux étaient intéressantes, mais le talisman posait le problème d’être facile à briser ou à voler ou même à perdre. Je ne voulais pas passer mon temps à m’inquiéter de savoir où était le talisman.

Cependant l’idée d’être encore marqué me rappelait trop mon baptême et tout ce qui s’était passé après. Le régent de Red House m’assura qu’il n’y aurait pas de fer rouge, cette fois-ci, et je le regardai avec surprise et un peu d’amertume. Des larmes me montèrent aux yeux sans que je puisse rien y faire.


« - Pour marquer, il n’y a pas besoin de fer ? C’est donc que le clan Putnam tient vraiment à faire souffrir ses membres ? Comment ce coven a encore des membres et des alliés, ça me dépasse. »

Je me remis à trembler un peu et mon nez se mit à saigner doucement. Jurant un peu, je sortis un mouchoir et l’appliquai sous mon nez pour éviter de tacher les meubles ou le tapis.

« - Je suis désolé, ça arrive sous le coup d’émotions fortes. Ca date de mon fameux « baptême ». Comme je m’étais ravisé et que je ne voulais pas aller jusqu’au bout, on m’a… on m’a immobilisé… par magie… pour m’appliquer le fer rouge… je ne pouvais rien faire, j’avais peur… et la douleur… la douleur m’a fait relâcher une immense vague télékinétique… »

Je n’aurais pas dû commencer à parler de tout cela, car des flashs me revinrent et ma respiration se fit plus difficile.




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Sujet: Re: Pain doesn't make people, it's love that makes people. The pain is inconsequential. It's love that saves them   Mar 18 Juil - 20:56
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Je ressentais l’émotion de Caleb qui était particulièrement émue lorsqu’il me raconta ce que son père lui avait fait. Subir de telles horreurs pour rentrer dans un coven n’avait pour moi aucun sens. Je savais en toute connaissance de cause que certains d’entres eux avaient des pratiquent très particulières, dont les Putnams. C’était quelque chose que je n’approuvais pas à Red House. Pour avoir personnellement connu deux covens différents, je concevais que chacun avaient ses propres méthodes.

Je ne voulais pas rester sans voix face au courage de Caleb à me montrer ses cicatrices. Elles étaient les témoignages de sa vie de sorcier et jeune homme torturé injustement.

« - Ni toi et ni tes marques ne sont des abominations. Ce sont tes parents qui le sont Caleb. Garde cela toujours en tête. Tu as fait preuve de bien plus de courage que tu ne le penses d’avoir subi tout cela sans devenir fou ou quelqu’un de malsain. Et sache que je suis heureux de t’avoir avec moi à Red House. Je ne suis pas idiot, je sais que de telles épreuves t’ont fragilisées au fond de toi, mais sache que ma porte sera toujours ouverte si tu as besoin de quelque chose, même simplement de discuter. »

Il restait tourné dos à moi le temps qu’il se rhabille après mon analyse tandis que moi j’étais parti chercher des solutions dans mes grimoires pour le sortir de calvaire. J’étais de nature tactile habituellement mais je me retenais, ne voulant pas troubler Caleb qui venait de me montrer ses cicatrices. Après lui avoir exposé deux propositions je lui devais le laisser un temps de reflexion avant d’être sûr de son choix. Mais tout d’abord le jeune sorcier avait bien évidement des questionnements sur mes méthodes.

« - Le fer est en effet une méthode pour marquer, mais ce n’est pas ma façon de faire. Et pour user le feu en tant que tel il est nécessaire d’être très bon en magie elementaire de feu, ce qui n’est pas mon cas, mais évidement ce n’est pas la raison pour laquelle je ne marque pas au fer rouge. Je trouve que c’est une méthode barbare et bestiale, et à mon sens sadique au vu des différentes options qui s’offrent à nous. Je suis désolé que tu aies eu à endurer cela encore à notre époque. Bref, quoiqu’il en soit, j’utilise la magie de sang pour marquer. »

Je me levais et mis le petit grimoire rouge ouvert sur la table basse. Caleb pouvait consulter s’il le voulait.

« - Ce n’est pas totalement indolore, la douleur d’une coupure pour avoir quelques goutes de ton sang. »

Puis soudainement, je vis Caleb se sentir mal, très mal. Avoir cette discussion était éprouvant pour lui, à raison. Il m’avoua comment son baptême avait eu lieu. Je lui soutint le bras en l’incitant à s’assoir. Je senti les flux sanguins dans son coeur s’accélérer tout comme les battements de son coeur.

« - Bon sang ! Mon garçon, assied toi ! »

Je vis sa tasse vide et hésita à lui servir un de mes toniques pour lui calmer les nerfs. Le genre de concoction que j’utilisais lorsque j’avais perdu Penny durant ma très grande dépression. A cette époque, j’en consommais de façon beaucoup trop abusive à m’en rendre malade, alors en proposer me troublait. Mais tant pis, je ne pouvais pas laisser mon jeune sorcier dans cet état.

« - J’ai un tonique pour te soulager de ton état de stress Caleb, j’en ai dans l’armoire… » allant chercher la fiole. « - Ne t’en fais pas Caleb, je ne vais pas te laisser tomber. »






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Sujet: Re: Pain doesn't make people, it's love that makes people. The pain is inconsequential. It's love that saves them   Mer 19 Juil - 22:35
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Les mots d’Arthur, son ton et sa douceur étaient plus que je ne l’avais espéré. Jamais mon père ne m’avait parlé comme ça, même dans ses moments les plus… tendres ?... non, tendre n’était pas le bon mot. Dans ses moments les moins sévères, dirons-nous. Toutes les choses positives que Silas m’ait jamais dit portaient sur mon obéissance, ma discipline ou même simplement le fait que je sois devenu un sorcier rouge. Je ne savais pas ce qu’il aurait fait si je m’étais avéré être un élémentaliste, je n’osais pas l’imaginer. Il y en avait dans le Coven Putnam, bien sûr, des enfants qui découvraient une affinité avec l’eau, la terre, le feu ou l’air, plutôt qu’avec le sang, et ils étaient acceptés. Mais le fils du Régent, son unique héritier ? Qu’en auraient dit les gens ? Qu’aurait fait mon père ? Je tremblais rien qu’à imaginer sa réaction et le châtiment qui en aurait résulté. J’avais reçu des coups pour des mauvaises notes, qu’est-ce que ça aurait été si j’avais été sorcier blanc ?

Heureusement pour moi, j’étais sorcier de sang et donc mon père en avait éprouvé une grande fierté. Une main sur l’épaule et un sourire avaient été sa façon de me le montrer quand je l’avais vu après le rituel. J’avais à la fois eu l’impression de respirer mieux et à la fois senti ma cage se rétrécir encore. Il était fier de moi, je ne devais pas le décevoir.

Arthur, lui, m’avait complimenté sur mon courage, s’était inquiété de ma santé, de mes cauchemars, il m’avait rassuré et ne m’avait pas blâmé de l’avoir dérangé pour une affaire ne concernant pas le coven. Il voulait sincèrement m’aider, défaire le reste d’emprise que les Putnam pouvaient encore avoir sur moi au niveau magique.

J’eus un petit rire ironique quand il me dit que le baptême ne serait pas indolore et que je devrais me faire entailler pour faire couler du sang.


« - Vous avez vu mon dos, monsieur. Une coupure, ce n’est rien, comparé au fer. J’aurais préféré subir mille fois une de ses punitions que de subir une fois cette torture. »

Il m’encouragea à m’asseoir en voyant mon sang couler et je m’exécutai sans discuter. Ce n’était rien, juste un petit saignement de nez comme j’en avais régulièrement depuis ma fuite, près de vingt ans auparavant.

« - Tout va bien. Ca va passer, merci de vous inquiéter. Ce n’est rien de grave. »

Je le regardai avec un sourire, mais une question me brûlait les lèvres et même si je pensais connaître la réponse, je me devais de la poser.

« - Je suis désolé de vous poser cette question, c’est sûrement mon traumatisme qui parle, en aucun cas je ne me permettrais de vous comparer à eux, mais il faut que je vous demande : si jamais je voulais partir, si je voulais quitter le Coven – ce n’est pas le cas, je vous rassure – vous me laisseriez faire ? »



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Sujet: Re: Pain doesn't make people, it's love that makes people. The pain is inconsequential. It's love that saves them   Ven 25 Aoû - 23:30
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Fallait-il que j’en arrive à marquer un jeune homme pour le sauver de sa propre famille ? Je le craignais. De toute ma carrière de régent de Red House je ne l’avais jamais fait. J’avais toutefois assisté à ce type d’usage de la magie durant mes années de mage noir, quand le leader avait besoin de sous fifres avec un gage de loyauté. J’avais échappé au marquage de ce coven de cette époque. Et si je l’avais été, que serais-je devenu ensuite… ? Sûrement pas l'homme que j’étais aujourd’hui. Probablement mort présumais-je. Je ne m’étais jamais posé la question jusqu’à maintenant, l’histoire de Caleb avait sans doute fait écho quelque part pour que je me pose la question.
Soit, je connaissais parfaitement la théorie et la pratique ne m’inquiétais pas. Ce qui me préoccupait plus était de canaliser autant d’énergie, car depuis mon petit accident cardiaque il m’était nécessaire de faire attention. Je devais me préparer très sérieusement.

Pour l’heure, je m’inquiétais du petit incident qui venait de se produire. Je pris le tonique du placard et revins près de Caleb. Je me mis face à lui, me tenant debout et arquant mon dos légèrement vers le sol, mon visage à la hauteur du sien pour mieux l’examiner.

« - Regarde-moi… »

Je voulais sentir ses flux sanguins, savoir d’où venait une telle réaction. J'observais la lueur dans son regard afin de m'assurer qu'il n'était en train de faire une chute de tension. Cela pouvait être très naturel de saigner du nez tout comme cela pouvait être de cause surnaturelle. Mais dans le deuxième cas c’était souvent dû à l’utilisation de la magie assez puissante parfois au-delà même de notre propre capacité.

« - Cela t’arrive souvent ? Tu en connais la raison ? »

Je m’asseyais, ne percevant rien d’alarmant dans ses signes vitaux. Une tension un peu haute, mais rien qui ne m’inquiétais vraiment. Le tonique ne serait pas nécessaire, je le posa sur la table basse. Et m’asseyais à côté de Caleb. Je réfléchissais à mes paroles pour rassurer Caleb quant à sa dernière réflexion.

« - Ton inquiétude est légitime Caleb. Tu sais qu’un marquage est un contrat qui t’oblige à demeurer lié et loyal envers celui qui t’a marqué. Je n’aurai jamais l’intention d’utiliser la marque pour te contraindre de quoique ce soit. C’est au contraire pour te protéger et te délivrer de l’emprise de ta famille. Et si un jour tu souhaites quitter Red House pour de nouveaux horizons, je te laisserai partir. »

J’ignorais si Caleb avait un projet en tête en posant la question, quand bien même il m’avait assuré le contraire. Il devait savoir mes intentions après le marquage, sa vie future en dépendait.

« - Un marquage est bien plus fort qu’un mariage. Tous les deux sont un contrat qui nous lie avec une personne à vie. L’un est un lien magique alors que l’autre un lien d’amour. Mais là où je veux en venir dans mon explication c’est que le marqué doit avoir une confiance en son marqueur. Là où un mariage se dissout plutôt aisément, un marquage est une autre histoire… Mais si ce lien, qui n’appartiendra qu’à nous deux te gêne, il ne faudra pas hésiter à venir me parler. Je ne prend pas cette décision à la légère de te marquer, je sais ce qu'il t'en coûte. Devoir me faire confiance est un pari, pas que je sois considéré comme un lunatique ou à caractère changeant... » souriant « ... mais je suis conscient que c'est une décision difficile à prendre pour toi. Mais tout ce que je souhaite, c'est ta protection.»






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Sujet: Re: Pain doesn't make people, it's love that makes people. The pain is inconsequential. It's love that saves them   Sam 26 Aoû - 10:24
Caleb T. Putnam
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Je m’efforçai de prendre de longues et profondes inspirations pour me calmer. C’était ni la première, ni la dernière fois que je saignais du nez sous le coup d’une émotion forte.

« - Ca m’arrive assez fréquemment, oui. Souvent sous le coup d’une émotion forte. Je n’en suis pas sûr à cent pourcents, mais ça a commencé peu de temps après mon « baptême », si on peut appeler ça comme ça. Quand ma mère m’a immobilisé par magie pour que mon père puisse me marquer au fer et que j’ai lâché la vague télékinétique qui m’a permis de m’enfuir, je crois que la puissance du sort a été un peu trop grande pour ce que je pouvais supporter à ce moment-là et depuis, sous le coup du stress, quand j’ai peur, quand je suis en colère ou très triste, j’ai tendance à saigner du nez. »

J’avais beau l’avoir déjà raconté de nombreuses fois, cette histoire avait toujours autant de pouvoir sur moi. La réalisation que quoi que je fasse, mon père ne me verrait jamais autrement que comme un outil, la trahison de ma mère, la peur de n’être plus capable de bouger ou de me défendre, la douleur atroce quand mon père m’avait marqué comme un animal. Tous ces souvenirs étaient encore bien présents, même après plus d’une vingtaine d’années.

Alors qu’Arthur m’examinait, Samhain faisait de son mieux pour m’aider à me calmer. L’oiseau avait longtemps été mon réconfort, mon protecteur, l’un de mes seuls amis. Je souris doucement à mon familier et lui caressai la tête en écoutant le sorcier répondre à mon inquiétude et m’expliquer les implications d’être marqué dans son coven.

Je sentis des larmes couler sur mes joues de soulagement quand il me dit qu’il n’utiliserait pas la marque pour me contraindre à quoi que ce soit, qu’il me laisserait partir si je le souhaitais, qu’il désirait simplement me protéger et me libérer du joug de mes monstres de parents. Il me laisserait partir, il ne me pourchasserait pas à travers toute l’Europe pour me ramener dans le troupeau, il n’enverrait pas des gens me traquer, il ne m’obligerait pas à vivre en fugitif. Je pourrais toujours venir le trouver et parler de mes problèmes.

Je m’essuyai les yeux en souriant avec reconnaissance.


« - Pardonnez-moi… »

Je ne savais pas vraiment pourquoi je demandais pardon alors que mes larmes recommençaient à me monter aux yeux.


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Sujet: Re: Pain doesn't make people, it's love that makes people. The pain is inconsequential. It's love that saves them   
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