Il est temps de se rencontrer! (Pv: Leticia et Clayton)

Je fus bien surpris de la lenteur de la réaction de mon "chien de chasse" sur l'une de ses traques qui mena à une disparition inexpliquée durant trois longs mois entiers. À son retour, ses explications furent assez évasives et j'avais un très étrange présentement. Je sentais qu'il me cachait quelque chose et il ne put me mentir bien longtemps, car je le forçai à me le révéler. Ainsi, il m'avait caché l'existence d'une victime collatérale ayant survécu à la transformation et il s'était refusé à l'éliminer. Mon inconscient de cabot renifleur l'avait pris sous son aile pour la former. Ce qui me parut assez ironique sachant qu'il n'était pas le mieux placer pour endosser ce rôle de maître. Non, clairement ça ne lui allait pas et je n'aimais pas ça. Traitez-moi de paranoïaque, mais je devais mettre mon nez dans tout ça en m'assurant qu'il ne préparait pas un mauvais coup avec une telle carte sous sa manche!

Dans le dos de Rufus, je demandai à quelques hommes de découvrir l'identité de cette mystérieuse victime collatérale sans faire de mouvement stupide. J'avais besoin d'information et rien de plus pour le moment. Je n'attendis pas longtemps avant d'obtenir la réponse désirée. Alors, ce fut une ambulancière des plus vertueuse portant le nom de Leticia Sanchez. Sa nature d'être de la nuit ne semblait même pas dicter ses actions ni l'impacter outre mesure. Je vis là un potentiel atout pour notre cause. Je devais la rencontrer sans que son "sir" n'intervienne. Je demandai de la suivre afin de découvrir son emploi du temps. Je désirai savoir sur les lieux publics où elle attendait ses possibles appels d'urgence ou ces arrêts de travail et les endroits où elles se rendaient pour les passer en toute tranquillité. Je devais trouver le moment idéal où je pourrais l'approcher en service, car je ne voulais prendre aucun risque en l'approchant dans son "intimité". Je tenais à la vie!

Avec ces informations en main, je sélectionnai le meilleur moment soit, où elle et sa collègue avaient leur pause déjeuner. Elles allaient souvent faire cet arrêt dans un petit diner dans leur secteur de garde. Une fois que l'heure fatidique sonna, je me rendis dans le stationnement et j'attendis leur arrivée.

Comme si elles furent minutées comme les aiguilles d'une montre, elles arrivèrent. L'humaine quitta le véhicule en premier et s'élança vers la porte d'entrée du restaurant sans regarder à l'arrière. Voyant le moment parfait pour agir, je sortis de ma voiture. J'allais devoir faire preuve d'ingéniosité pour la retenir alors, j'optai pour le rôle d'un simple aîné en difficulté. Innocemment, je m'interposai entre les deux femmes et ceci coupa l'avancée de Leticia. Je feignis un malaise devant elle pour qu'elle se désintéresse complètement de sa camarade ambulancière qui fut une mortelle lambda. Je poussai le jeu en interprétant un manque d'air et je posai ma main sur ma poitrine.

Ma force réside dans mes gènes.

C’était une nuit comme une autre pour moi, enfin non, pas exactement. J’avais la chance d’avoir Clayton chez nous pour une durée indéterminée. J’avais donc dû me faire violence pour partir travailler. Si je m’écoutais, je serais restée au lit toute la nuit avec lui. Mais les personnes inconscientes dans leurs actes la plupart du temps, avaient besoin de moi et de ma collègue. C’est donc vêtu de ma tenue d’ambulancière que je montais dans ma voiture pour me mettre en route. Après être arrivée sur place et avoir chargé notre ambulance, on se mit en route et on faisait notre petit tour habituel.

Pour une fois, tout était calme. Nous étions surtout intervenues auprès des personnes sans domicile fixe. On soignait des petits bobos, on leur apportait de quoi manger avec l’aide de la croix rouge. Le temps passait bien trop lentement à mon goût. Notre pause repas finit par arriver et on se mettait en route. On allait toujours au même. Il fallait dire que cet établissement était relativement bien placé. Ma collègue avait vraiment hâte que l’on arrive car elle ressentait un besoin pressent. En ce qui me concernait, je ne me souvenais même plus à quoi ça ressemblait.

J’eu à peine le temps de me garer que cette dernière sauta de l’ambulance et partit en courant en direction de la porte d’entrée. Je la suivais mais un homme qui semblait en difficulté attira mon attention. Il faisait mine d’avoir un malaise cardiaque. À la vue de ce que j’entendais, c’étais absolument impossible que ce soit ça. Car oui, en tant que vampire, je pouvais entendre battre son cœur et ce dernier allait très bien. Je m’avançais donc vers lui dans le calme. Arrivée à sa hauteur je m’adressais à lui. « Bonjour monsieur, avez-vous un problème? Je suis ambulancière et je peux vous aider au besoin. »

Je ne comprenais vraiment pas pourquoi cet homme simulait une attaque. Il avait peut-être juste besoin d’attention. Je savais que la plupart du temps, les personnes plus âgées se sentaient seul la plupart du temps. Mais après l’avoir bien observé, il ne semblait pas si vieux que ça. Je me posais donc tout un tas de questions. Mais quelque chose me disait que je n’allais pas tarder à obtenir des réponses. Ma collègue ne revenait pas. Cette dernière devait probablement pensé que je devais suivre et pour le coup elle avait tort.

La vie est courte.

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Ma grotesque simulation d'un malaise cardiaque laissa visiblement l'ambulancière perplexe. Ses yeux se rivèrent malgré tout sur moi en analysant mon état. Puis, une expression assez subtile sembla traverser son visage sous le "résultat obtenu". Bien que ça ne resta qu'une fraction de seconde, je pus en être témoin en relevant la tête vers elle lorsque celle-ci s'approcha. Néanmoins, la femme fit preuve d'un professionnalisme à souligner en restant à mes côtés pour m'assurer de mon état dans une question. Ceci fit naître une idée dans mon esprit à son sujet qui méritait que je m'y penche. Je réalisai subitement un fait.

" Ah... je viens de rater ce coup-là, c'est une vampire! Et puis merde... il est inutile de continuer cette comédie avec elle." En conclus-je mentalement dans un profond soupir sans la moindre trace physique de ce faux malaise. La créature de la nuit dut évidemment voir ce changement d'un oeil curieux, mais qu'importe, ça ne pouvait pas être pire. Heureusement, je n'avais pas tout perdu, car j'avais réussi à attirer son attention et ce fut suffisant pour la retenir auprès de moi. Donc, dans une voix calme et claire, je brisai le silence sans plus attendre.

- Bon... arrêtons de jouer ce petit jeu puisque c'est complètement inutile vu ta nature que je sais différente du commun des mortels.

Je pris une pause pour lui laisser assimiler la situation. Je soutins son regard avec un sérieux avant de reprendre sur le même ton que je pris avant l'arrêt.

- Tu n'as pas à me le cacher, car je sais bien des choses à ton sujet et sans oublier sur ton "Maître" ce cher Rufus Clayton. Je me nomme Marcus, je me doute qu'il ne t'a pas parlé de moi. Nous devons discuter de votre avenir, à toi et à ton charmant sir, si tu veux qu'il perdure dans la quiétude. Alors... tu as du temps à m'accorder?

Ma force réside dans mes gènes.

Je ne savais pas qui était cet homme ni encore moins ce que ce dernier me voulait. En revanche, je savais une chose, je ne l’aimais pas du tout… Non, je ne le connaissais pas et c’était la première fois que je le voyais. Mais, je ne savais pas comment l’expliquer, il dégageait quelque chose qui ne me plaisait pas du tout. Il finit par s’adresser à moi et je compris bien vite qu’il savait que j’étais un vampire. Mais bon sang, qui était-il et qu’attendait-t ’il de moi? Je me doutais que je n’allais pas tarder à avoir la réponse.

Ce dernier connaissait Clayton et commença à me parler de lui. Je n’aimais pas du tout la tournure que prenait cette conversation. Je n’avais jamais demandé à Clayton ce qu’il faisait exactement comme ¨travail¨. S’il ne me le disait pas, c’était qu’il devait avoir ses raisons. Je sais qu’il passait la plupart de son temps à me protéger. Je regardais cet homme avec un regard noir. J’avais une sainte horreur du chantage et c’est exactement ce que ce dernier était en train de me faire pourtant. « Je n’aime pas du tout la façon dont vous parlez de nous… Je peux savoir quel est votre problème exactement? Nous n’avons jamais tué d’être humain et nous buvons toujours le strict minimum. » En plus, je passais mon temps à sauver des vies donc je ne comprenais vraiment pas quel était le problème. Non, je n’avais pas spécialement de temps à lui accorder mais il m’avait bien fait comprendre que je n’avais pas le choix… « Eh bien en théorie non mais je suppose que je n’ai pas le choix. Donc faîtes vite car je dois reprendre mon travail avec ma collègue. Nous n’avons pas deux heures de pauses comme vous pouvez vous en doutez. »

La vie est courte.

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Mes "présentation" ne manquèrent pas d'attirer l'attention que je cherchais auprès de ma future interlocutrice et la suite la poussa à rester à mes côtés. Malgré ce regard meurtrier qui me fut adressé, la vampire me lâcha ses frustrations dans des questionnements. Je fis un petit sourire froid en coin à cette dernière remarque.

- Mon problème est que je dois garder un oeil sur mes "effectifs" aussi bancals peut-il se présenter pour nous. Ton sir ne tue plus et se contente de peu, car il est sous les ordres des chasseurs et qu'il ne peut plus désobéir à cette close. Son contrat le lie à nous jusqu'à la fin des temps.

Peut-être qu'à cet instant précis la femme immortelle n'avait pas son éternité à me consacrer, mais mes menaces non sous-entendues la poussa à continuer cette conversation. Ma petite machination pouvait commencer en plaçant le piège adéquat pour attraper ma proie désirée. Alors, d'une voix claire et autoritaire j'attaquai avec la suite pour tout mettre en place.

- Très bien, je n'irais pas par quatre chemins! Je veux que tu collabores avec moi, soit mes yeux et mes oreilles au sein de l'hôpital des hommes. Je veux être informé du moindre détail sur les incidents curieux des patients que tu rencontres. Je veux également que tu nous fournisses en médicament si l'on en a besoin.

Je laissai le temps à l'être de la nuit d'assimiler mes exigences escomptées avant de poursuivre en espérant lui donner le coup de grâce qui la fera tomber dans mon filet.

- Bien sûr, ça ne se fera pas sans contre-parti qui vous arrangera tous les deux. Si tu travailles pour moi en acceptant le contrat, Rufus sera libéré de ses obligations de traqueur lorsque les Knight ne seront plus au pouvoir de la Golden Rosery... à toi de décider!

Ma force réside dans mes gènes.

J'avais une nouvelle proie en filature, ce fut un possible croque-mitaine se montrant problématique. Grâce à mon amitié avec leur monarque, je pus amasser les informations nécessaires de ce sujet. Certes, il n'avait rien commis de majeur pour lors, mais son cas demeurait à surveiller avec attention. Depuis que la violence éclatait aux quatre vents de Los Angeles, il semblait plus enclin à laisser ses sombres instincts lui dicter ses actions. Alors, je pus faire mon rapport assez aisément et rapidement.

Une fois ce nouveau dossier clos et livré à mes supérieurs, j'avais quartier libre pour le reste de la nuit. Je consultai l'écran de mon cellulaire et l'heure de la pause de ma tendre aimée arrivait. L'envie de lui rendre visite s'installa et ce fut plus fort que moi... j'y succombai. " Que puis-je y faire si ma volonté reste faible face à ce genre de pulsions... rien, absolument rien! " pensai-je en souriant, amusé par cette pensée. Donc, je ne réfléchis guère longtemps sur la nature de mes occupations des heures à venir et j'entamai la progression vers le restaurant fétiche qui était souvent théâtre de leur pause dîner.

En moins d'une dizaine de minutes, j'atteignis le lieu escompté. Une silhouette que je reconnaitrais entre toutes se tint seule non loin et simplement la voir me fit sourire bêtement. Ce sourire s'évanouit aussi vite qu'il s'était manifesté et cette vision coupa mon élan. Non mes yeux devaient se méprendre, car Marcus se tenait devant elle!? " DIANTRE... Mais que fiche-t-il ici et AUPRÈS D'ELLE!!!?? " Cette mauvaise surprise me fit grogner et mes crocs surgirent. Cependant, ces paroles accentuèrent ma contrariété et une colère sourde naquit en comprenant ce qu'il tentait de faire... l'enfermer dans un serment régi par l'artéfact angélique qui était impossible de rompre. Et CELA... il en était hors de question! Pas temps que je serai là!

J’usai de ma vitesse surhumaine pour m'interposer entre eux et ensuite, je fis face à ma tendre moitié.

- Leticia n'accepte pas ça... il a une contrepartie très lourde à supporter qu'il ne te dit pas! ma voix fut inquiète et presque suppliante.

Marcus me regarda avec un air moqueur et je me doutais qu'il jouissait de me voir ainsi. Mon regard s'assombrit en se retournant vers lui et je poursuivis.

- Vous feriez mieux de partir, Monsieur Knight...

Le destin fait bien les choses... rien n'est laissé au hasard!