You're a part of my madness - Eva

Des appels, des courriers et messages de  plus en plus insistant sur la nécessiter pour la jeune femme de venir à l'hôpital afin de recevoir des soins complémentaire suite à ses blessures. Pourtant, elle ne faisait que repousser l'inévitable encore et encore. D'une elle ne pouvait se déplacer à sa guise et de deux pour plus d'une raison personne ne devait les voir ensemble. Il en valait de la sécurité de celle qui fut une bonne amie, un océan de bonté et de compréhension. Oui, Eva était une amie en or, de celle que l'on ne rencontre qu'une fois. Mais il serait plus qu'égoïste de sa part de bousculer sa vie sans raison.

Trainant des pieds elle est repartit avec Aphélios qui en général était plus discret que sa petite sœur. Enveloppé de la tête au pieds elle avait profiter des couches de tissus pour se faufiler l'air de rien. Marchant comme un couple pour faire passer les soupçons elle finit par obtenir ce qu'elle souhaitait...ou pas. Lui attendait à l'extérieur montant la garde, tandis qu'elle se devait d'attendre le docteur Cortez qui venait d'être bipper pour lui signifier son arriver. Bien sûr elle n'avait pas donné son nom, juste indiqué qu'au vue de la quantité de message son cas était une urgence.

La croquemitaine tira les rideaux, éteignit une partit des lumières également, puis finalement ôta le surplus de vêtements, bonnet, gant et tout le tralala. Adosser contre une colonne, elle se demandait si son ancienne amie allait la laisser s'en tirer à si bon compte ? Sans compter que malgré de nombreux effort il n'y avait presque plus rien de sa blessure mis à part une douleur sourde. Ambrosia avait beau s'en vouloir, elle avait tout laisser derrière elle pour protéger ceux qui comptait. Qui plus est ce n'est pas comme si elle était au courant pour leur monde et même en sachant cela elle voudrait savoir ce qu'est  la blonde.

Inutile de réfléchir pour savoir ce qui risquerait d'arriver, mais surtout elle ne voulait pas voir le regard de la brune perdre foi en elle complètement. Car quoiqu'elle en dise elle avait compter pour elle et aujourd'hui encore elle lui offrirait le monde sur un plateau si cela pouvait l'aider. Tirer de sa rêverie par l'intéresser elle la salua simplement et sobrement avant de lui lancer une pique malgré elle. Inutile de quémander ma présence à ce point docteur. Vous n'êtes pas la seule en ville et je vais plus que bien je vous assure. Une fois de plus elle repoussait sans doute l'une des amies les plus fidèle qui soit pour son propre bien.  

La croquemitaine ne pouvait s'empêcher de ruminer et de maugréer dans son coin. Déjà qu'elle aurait souhaiter ne jamais revoir ce visage d'ange plein de sollicitude, mais en plus cela lui demandait de perdre des heures entières si elle s'en tirait à bon compte. Elle n'avait déjà quasiment pas de temps pour souffler, alors pour de tels enfantillage ? Malgré tout si elle sait quelque chose, c'est que la brune est pire qu'un chien accrocher à un os quand elle décide de ne pas lâcher prise.

Ainsi, afin que toute les partie puissent espérer une paix durable elle à prit sur son précieux temps pour faire acte de présence. Les émotions contradictoire se battaient en duel dans son esprit embrumé ne laissant qu'une certitude à la surface. Cette rencontre devait être la dernière si Eva s'accrochait un temps soit peu à elle et même sans cela, il fallait qu'elle trouve un moyen de se débarrasser d'elle sans briser sa détermination, puisque malgré tout, elle a atteint son rêve si elle en est là.

Comment lui expliquer qu'elle n'avait jamais cesser de veiller sur elle de loin ? Bien sûr, la blonde était loin de tout savoir à son égard, mais dans les grandes lignes elle avait fait en sorte de savoir qu'elle allait bien. La doctoresse n'avait même pas relevé la pique lancé à son encontre, pire encore elle complimentait la croquemitaine. Serrant les dents, elle fit mine d'ignorer son amie ou que cela lui importait peu. Froide, distante, égoïste, elle se devait de montrer cela à son interlocutrice pour la faire lâcher prise.

Cela lui ferais d'ailleurs sans doute plus mal qu'à l'autre qui avec un peu de chance avait laisser le temps passé ensemble de côté depuis longtemps. Je ne sais pas à quel jeu vous jouez docteur Cortez, mais mon temps est sans doute plus précieux que le votre si vous le gaspillez en bavardage inutile. Vous avez plus qu'insistez pour me voir et j'ai céder afin que nous puissions toute deux reprendre le cours de notre vie au plus tôt. Si vous voulez que je vous signe une décharge c'est avec plaisir, sinon ausculter moi que je reparte vaqué à mes occupations.

Ambrosia ne lui avait pas accordé un seul regard depuis qu'elle l'eut entre aperçu passant la porte. Elle n'avait pas relevé ou répondu à ce qui aurait pu entamé une discussion ou elle ne ferait que mentir une fois de plus. Si vous aviez lu mon dossier, vous auriez par ailleurs vu que j'ai juste eut un accident de voiture après un tournage et une blessure superficiel au flan. J'ai repris le travail à peine deux jours après donc vous voyez que ce n'est rien nécessitant une pseudo expertise médicale. Oui, elle allait trop loin dans ces mots, dans son attitude, mais la jolie brune lâcherait elle prise pour si peu ? Surtout, que si elle n'avait pas menti, elle n'avait pas non plus dit l'entière vérité.

Ambrosia soupira, avant de reprendre la parole coupant l'autre dans son élan. Je ne crains que vous n'ayez pas optimiser votre façon de travailler depuis la sortie de la fac alors. Tout ce dont vous avez besoin est un nom, ainsi que les grandes ligne du dossier du patient. Imaginez un instant que je sois une mythomane notoire et que je vous dise être venue pour une appendicite ? Le sourire tout comme l'expression de la croquemitaine semblait empli de désolation et en même temps se moquer de la naïveté de la brune.

Quand à votre dossier vous y croyez réellement ? L'hôpital y à noter ce que j'ai demander sans ciller, mais j'ai comme l'impression que je n'aurais pas cette chance avec vous. Ce n'étais pas entièrement vrai, mais cela montrait qu'elle pouvait avoir ce qu'elle souhaite sans effort comme le fait que l'arme blanche n'ait pas été mentionné. Peut être même qu'un autre médecin se serait fait virer pour son bon plaisir ou plus simplement muter. La blonde jouait les starlettes de pacotille pour dissuader l'autre de trop chercher. Le personnage présenté était son opposé, tout ce qu'elle détestait chez certaine célébrités.

Après tout, elle avait beau être sous les projecteurs elle demeurait une femme simple, avec des travers certes, mais qui aimait la simplicité et la bienveillance au quotidien. Retirant la chemise qu'elle portait elle la laissa tomber sur le sol avant de s'installer pour laisser celle dont c'était la profession faire un semblant de travail. A l'œil nu aucune marque ne semblait visible, rien se sortait de l'ordinaire. Pourtant, malgré son calme, la patiente redoutait une chose. Si Eva posait les mains sur elle, si elle appuyait au mauvais endroit, la dissuader n'en serait que plus dur.

La seule chose qui parait anormale docteur, c'est votre acharnement à vouloir me rencontrer. J'ai conscience que beaucoup de personne souhaite un entretien, une photo ou même un autographe, mais vous dépasser les standards. C'est bien la première fois qu'on me force à choisir un médecin contre mon gré. Savez vous combien de médecin il y a dans cette ville ? Combien de vos collègues pourrait faire sans doute mieux que vous et sauver d'innombrable vie pendant que vous bavassez avec moi ? Vous ne m'apportez rien d'autre qu'une perte de temps incommensurable à n'en pas douter.

Alors pourquoi avoir insister...Chaque mots la déchirait de l'intérieure, elle voulait se lever et fuir peut importe le temps ou sa tenue. La contenance dont elle faisait preuve n'avait d'égal que la tristesse la submergeant tel un flot violent. Eva et Shayne était deux des rares personne au monde à l'avoir vu au naturel, sans artifice. Leur trio bien que partie sur un départ déchirant pour la blonde avait finit par être son oasis de paix. Elle avait beau vouloir la serrer dans ses bras et que tout redevienne comme avant, c'était tout simplement impossible à bien des égards.

Si physiquement elle se laisser faire, elle continuait d'être la plus odieuse possible avec l'humaine. Peut être que si vous travaillez un peu plus dur vos parents aurait une chance d'être fier de vous pour une fois. La phrase de trop, la phrase qui tant de fois l'avait flageller personnellement. Si les rôles avait été échanger, elle ne sait pas si elle aurait encaisser sans rien dire. Si elle serait encore là à se soucier de l'autre.

L'une comme l'autre jouait dans leur mots et leurs attitudes respective. D'une certaine manière c'était à celle qui craquerait la première. Celle qui renoncerait soit à s'approcher, soit à garder ses distances. Le fait est était que contrairement à la brune, Ambrosia avait trop à perdre. Elle était parvenue à cacher à Eva et Shayne ce qu'elle était une fois, mais rien ne disait qu'elle parviendrait à un tel exploit une seconde fois. Sans compter que si la blessure de leur séparation était encore présente chez l'une comme l'autre une seconde séparation laisserait cette fois ci des marques bien trop visible.

Soyons honnête trente secondes, vous pensez réellement que ce dossier contient uniquement des faits et observations ? Votre établissement n'a pas reçu de généreuses donations peu après ma sortie ? Quand comprendrait elle que parfois l'argent pouvait tout acheter ? Tout offrir ou presque. Mais avec quelqu'un  comme elle les choses étaient différentes, tant par le lien qui les unissaient bien que fragile à cet instant ou sa droiture de manière générale. Tant que je ne suis pas à l'article de la mort cela devrait suffire, non ? La douleur n'a jamais tuer personne, cela prouve même que l'on est en vie et que chaque jour n'est pas un rêve.

La blonde soupira s'installant finalement sur la table d'auscultation en soutien gorge et pantalon. Pas une marque à première vue, pas une imperfection ou trace hormis peut être le bout d'un tatouage plus ou moins récent sous le sein qui dépassait légèrement. L'on douterait même de la véracité d'un quelconque accident si il n'y avait pas de dossier. Sil elle continuerait à jouer ? Sans doute, tant qu'Eva ne lâcherait pas prise complètement. Aucune réponse de la blonde aux dernières suppliques de la doctoresse. Son visage figée ne démontrait aucune émotions d'ailleurs.

Les parents de la jolie brune avait toujours été un sujet sensible, un sujet douloureux et proscrit hormis lorsqu'elle en parlait d'elle même. Elle avait beau tenter de le cacher la patiente n'avait pas besoin de la voir pour savoir que cette fois ci elle avait fait mouche. Le contact des mains chaude contre sa peau la fit frissonner, les yeux clos elle tentait de se contenir espérant pouvoir en finir rapidement. Elle s'enfermerait en rentrant se flagellant une fois de plus pour ses propre erreurs, sur les choix aux limites de leur monde qui la ferait encore souffrir.

Professionnel malgré tout l'autre semblait vérifier chaque détails en lien avec son dossier, mais poussa d'ailleurs l'examen afin d'exclure tout risques pour la croquemitaine. Arête, arête, arête et laisse moi partir. Des mots qu'elle répétait en boucle dans sa tête espérant qu'ils  deviennent réels. Finalement, le moment qu'elle redouta arriva et elle dû se mordre la langue extrêmement fort pour ne pas hurler de douleur cherchant à garder une contenance même si son corps se crispait partiellement. Le sang et la douleur ne parvenaient pas à faire disparaitre complètement la douleur sourde dans son flanc. Sans doute qu'un éclat ou peut être même une griffe s'était logé en profondeur et n'avait pas été ôter avant cicatrisation.

Restait à espérer que son médecin ne remarque rien ou plutôt pour que le corps étranger soit assez profond pour qu'elle ne puisse le sentir par palpations. Avalant le sang dans sa bouche elle finit par reprendre la parole malgré elle. Si vous avez finis de m'examiner sous toute les coutures, j'ai des obligations à assurer. Si quelque chose vous dérange faites un courrier et je demanderais à l'un des médecins qui me suivent officiellement de vous faire parvenir leur compte rendu. Son instinct lui hurlait de fuir, aussi appliquée et observatrice lorsqu'elle avait les données de base du problème elle finirait par comprendre.