James se tenait sur le porche d’une somptueuse villa nichée au cœur des collines majestueuses de Los Angeles. Son regard émeraude, d’une intensité troublante, était rivé sur la fenêtre qui ouvrait une perspective sur le jardin luxuriant. À travers les carreaux embués par la pluie fine qui chutait doucement du ciel californien, il se laissait hypnotiser par le ballet enchanteur des gouttes d’eau, s’écrasant avec grâce contre la vitre.
Chaque gouttelette, amorçant sa descente vers la terre, était scrutée avec une profonde contemplation par James. Ce phénomène en apparence banal éveillait en lui une fascination presque mystique. Sur ses lèvres pâles, un subtil sourire se dessinait, tandis que les sons réguliers de la pluie composaient une mélodie douce qui enveloppait son âme d’une douceur trompeuse.
Pendant qu’il observait la pluie accomplir sa danse silencieuse, James laissait son esprit vagabonder à travers les méandres de son passé, long et tumultueux. Il se laissait emporter par la réflexion sur le temps qui s’était écoulé depuis son arrivée dans la Cité des Anges. Inévitablement, ses pensées se tournaient vers Eva.
Le parfum enivrant des roses qui ornait le jardin vint subtilement se mêler à la douceur du regard de la jeune femme. James sourit davantage en se remémorant leur dernière nuit passée ensemble. Il l’avait contemplée endormi dans ses bras, sous la lueur tamisée des bougies. Ces instants fugaces, simples et suspendus dans le temps, lui prodiguaient un réconfort inestimable, à l’instar de la présence d’Eva, pour qui il était résolument prêt à métamorphoser sa vie.
Cependant, alors qu’il se laissait bercer par de douces illusions, les ombres de son passé vinrent le hanter à nouveau, tout comme le souvenir de sa rencontre avec Jordie Davis. L’Anglais serra la mâchoire, puis se massa les tempes. Non, il ne devait pas laisser ces pensées négatives s’immiscer. Il n’avait de compte à rendre à personne, surtout pas en ce qui concernait sa relation avec Eva Cortez.
Il observa à nouveau la vitre sur laquelle les gouttes de pluie continuaient à s’écraser. Cette contemplation ne l’apaisait plus, au contraire, il se sentait étouffer. Notre vampire avait besoin d’air, d’une évasion, aussi temporaire soit-elle. Il laissa donc parler son impulsivité et saisit son téléphone portable.
« — Bonjour, ici James Lovell ! » L’homme au bout du fil lui fit savoir poliment qu’il était déjà au courant, car son nom s’était affiché sur l’écran au préalable. « — Pardonnez-moi, j’ai encore quelques difficultés à maîtriser toute cette technologie, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle je vous appelle. » Sans se faire prier, le Britannique énonça la suite de sa demande à la personne à l’autre bout du fil.
« — Serait-il envisageable d’organiser un départ en fin de journée, voire en début de soirée ? » L’interlocuteur répondit favorablement, et le vampire le remercia aussitôt avant de mettre un terme à l’échange. Sans plus attendre, il se dirigea vers sa chambre, saisit un sac, et se rendit à son dressing pour y attraper quelques vêtements sans vraiment prendre le temps de les sélectionner. Pour une fois, il se fichait éperdument d’être élégant. Une fois prêt, il quitta les lieux et s’en alla retrouver sa voiture de collection, une merveille d’acier poli et de courbes élégantes, et prit la route sans plus attendre. Il fixa malgré tout le cadran de sa montre. Il lui restait encore un peu de temps avant qu’Eva n’achève sa garde. Ce qui l’incita à faire un détour chez le fleuriste avant de reprendre la route.
Arrivé à destination, il gara son fidèle destrier métallique face à l’hôpital et attendit la sortie de sa belle, prêt à dégainer le parapluie pour lui éviter d’être trempée jusqu’aux os. La pluie, telle une complice discrète, poursuivait sa danse infinie, et James, impatient de retrouver Eva, attendait, le cœur battant, dans ce tableau vivant, bercé par les caprices de l’averse.
Los Angeles connaissait, comme chaque année, un automne clément. Pour résumer, c'était l'été toute l'année. Sauf ce jour-là où la météo avait décidé que la cité des anges connaîtrait un peu d'humidité. Ainsi, depuis la salle de pause où Eva pu prendre son premier café de la journée après une première longue intervention, la chirurgienne put observer un assombrissement du ciel, malgré des températures toujours clémentes.
Cela faisait deux ans qu'elle fréquentait James, elle avait enfin admis et accepté ses sentiments, elle qui s'était promis de ne plus aimer après sa dernière relation qui lui avait laissé un goût amer en bouche et un coeur en miette. De l'eau avait coulé sous les ponts et la brunette avait laissé la confiance s'instaurer envers James Lovell qui, à présent, occupait ses pensées et son coeur.
La garde fut longue et fatigante, et fort heureusement, le Dr Cortez savait que c'était son dernier jour avant une petite semaine de vacances bien méritées qu'elle comptait passer au maximum dans les bras de son lord britannique.
La voilà dans les vestiaires de l'hôpital à se changer, plaisantant avec ses amies infirmières et autres médecins qui avaient partagé cette garde. Toutes l'enviaient d'être enfin en vacances.
- Eh tu y étais il y a deux semaines Stacy ! plaisanta-t-elle.
Puis, chacune se dit au revoir et Eva s'approcha de l'entrée vitrée, voyant la pluie diluvienne qui tombait inlassablement. Un soupir s'échappa de sa bouche avant qu'elle ne prenne son courage à deux mains pour franchir le seuil. Là, quelle ne fut pas sa surprise en voyant son amoureux présent avec un parapluie. Sourire aux lèvres, elle se précipita vers lui, se blottissant dans ses bras, l'entourant des siens avant de se hisser sur la pointe des pieds pour venir l'embrasser. Puis, elle ancra son regard dans le sien.
- Salut mon coeur. J'adore quand tu me fais ce genre de surprise. Oh tu m'as pris des fleurs ? Comme c'est gentil, merci.
James était un tantinet vieux jeu, sûrement son éducation britannique issue de la noblesse, du moins c'était ce que pensait l'Aéméricaine.
- On avait prévu de se retrouver chez toi, non ?
Elle se saisit délicatement du bouquet pour le regarder, admirative des belles couleurs et de la douce fragrance qui s'échappait des fleurs.
- Merci encore James, elles sont magnifiques.
La pluie n'avait pas l'air de vouloir cesser, ce qui ramena Eva à la réalité.
-On y va ?
Elle glissa sa main libre dans la sienne pour rejoindre la voiture de James qu'elle savait garée au parking de l'hôpital, comme toutes les fois où il venait si gentiment la chercher. Elle remarqua le sac de voyage posé sur la banquette arrière. Après être entrée dans la voiture, quand son amoureux en fit de même, elle se tourna vers lui.
- Tu pars en voyage ?
Le ton de sa voix était un peu déçu car elle pensait passer du temps avec lui. Et il ne venait jaais chez elle étant donné que, au vu de leurs logements respectifs, c'était chez James qu'ils avaient pris l"habitude de se retrouver.
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Sujet: Re: Évasion Impulsive Dim 29 Oct - 19:16
James Lovell
Vampire
☽ Feat : Chris Pine ☽ Localisation : Los Angeles, Vila conifère ☽ Date d'inscription : 10/03/2022 ☽ Messages : 544 ☽ Deniers : 197
Les rues, habituellement baignées de soleil, brillaient sous les perles d’eau qui les recouvraient, transformant le bitume en un miroir chatoyant. Les parapluies aux motifs excentriques s’élevaient comme des œuvres d’art éphémères au milieu de la grisaille urbaine.
Une fois de plus, James laissa emporter par ses pensées, comme un marin suivant le rythme des vagues d’une mer agitée. Le ciel de Los Angeles demeurait obstinément gris, semblant promettre peu de répit. Notre lord britannique, dont la ponctualité était une vertu, prit donc un moment pour contempler les passants qui, sous la pluie battante, se comportaient d’une manière tout à fait inhabituelle pour la cité des Anges.
Les passants pressaient le pas, cherchant désespérément à éviter d’être trempés, tandis que les éclats de rire et les conversations se faisaient plus rares que les jours ensoleillés. Chacun semblait improviser sa propre danse sous la pluie, certains se recroquevillant sous leur veste, d’autres se précipitant vers les cafés en quête de réconfort. La scène était empreinte d’une ambiance unique à Los Angeles, ville où d’ordinaire le soleil est roi.
Alors, telle une vision divine, elle fit son entrée, faisant naître un léger sourire sur le visage du vampire. D’un pas rapide, il s’avança vers elle, portant son parapluie et un bouquet de fleurs fraîchement acheté pour sa bien-aimée.
« — Bonjour, mon ange, » susurra-t-il avec un sourire chaleureux. Elle se blottit tout contre lui, déposant un baiser léger sur ses lèvres. Ce simple geste sembla raviver, ne serait-ce qu’un instant, l’humanité du vampire qui ne pouvait cacher sa joie de partager sa vie avec la jeune femme depuis déjà deux ans. « — Je suis ravi que mes petites attentions te plaisent, » ajouta-t-il avec sincérité en lui tendant le bouquet de fleurs, des iris blancs, ses préférées. Puis, il positionna le parapluie au-dessus de la chirurgienne, soucieux de la protéger de la pluie, évitant ainsi qu’elle ne soit trempée jusqu’aux os, et ce, de manière fort galante.
« — En effet, on avait prévu cela, mais j’ai pensé que nous pourrions légèrement dévier du plan initial, » expliqua James. Sous l’impulsion d’Eva, le couple se hâta de rejoindre la voiture pour échapper aux intempéries qui secouaient Los Angeles depuis quelques heures.
Sans perdre de temps, James attacha sa ceinture et inséra la clé dans le contact, réveillant sa fidèle monture métallique. Cependant, il remarqua le sourire d’Eva s’estomper presque immédiatement lorsqu’elle aperçut le sac de voyage sur la banquette arrière. La jeune femme semblait déçue, ce qui ne faisait que rendre la surprise à venir d’autant plus agréable.
« — Rectification, nous partons en voyage. Mais avant, nous allons faire un petit détour par chez toi pour que tu puisses prendre quelques affaires, » annonça-t-il. Il démarra la voiture sans plus attendre, mais choisit de rouler à une vitesse raisonnable compte tenu des conditions météorologiques. Au cours de ses deux années de vie dans le monde moderne, James Lovell avait rapidement acquis de l’expérience, notamment en matière de conduite, et il ne boudait pas son plaisir lorsqu’il prenait le volant pour parcourir les routes de Los Angeles en aussi bonne compagnie. Le couple parvint rapidement à l’appartement de la jeune chirurgienne. Comme toujours, James fit preuve de galanterie en sortant en premier pour abriter Eva sous le parapluie. Ensemble, ils montèrent rapidement dans l’ascenseur.
« — Je peux te dire que là où nous allons, le soleil ne nous fera pas défaut ! » annonça-t-il, un brin mystérieux, tout en appuyant sur le bouton de l’ascenseur.
La perspective d'enfin passer plus de deux jours d'affilée avec James enchantait Eva. Elel avait prévu de passer toute sa semaine de vacances chez lui, sans ses bras. Déjà presque deux ans qu'ils se fréquentaient, le temps passait si vite ! La chirurgienne avait déjà presque oublié ses appréhensions à l'égard du lord suite à sa petite escapade à Londres, quand elle avait été, suivant ses consignes, dans son château abandonné pour lui trouver des souvenirs de famille. Elle n'y avait plus pensé depuis plus d'un an et se contentait de vivre le bi heur d'une relation amoureuse qui l'a rendait épanouie.
Aussi, en voyant un sac de voyage posé sur la banquette arrière, la brunette s'était interrogée. James avait-il un voyage imprévu ? Son bouquet de fleurs sur les genoux et ceinture bouclée, elle avait posé la question, un peu penaude. La réponse que le Britannique lui offrit lui parut insensée.
- Qu'est-ce que tu dis... ? bredouilla-t-elle.
Mais il était sérieux, ils partaient bel et bien tous les deux.
- Waow James, c'est beaucoup trop cool !
Elle sautillant sur place, assise sur le siège passager. Eva n'avait jamais voyagé plus loin que San Francisco. Pour ses études. James n'avait rien voulu dire du trajet à ce propos. La destination semblait secrète. Eva retenait de toutes ses forces son sourire mais il lui brûlait les lèvres. Ce ne fut que dans l'ascenseur de l'immeuble que le bel anglais lâcha une bribe d'information.
- Ok, ça m'aide pas des masses mais je vais faire avec.
Eva avait déjà préparé une petite valise pour son séjour chez son amoureux mais elle modifia quelques éléments. Elle ajouta un bikini, une tenue habillée au cas où avec les chaussures adéquates. Elle remplit sa trousse de toilettes pour l'ajouter au bagage et tout fut fin prêt.
- Voilàe suis prête. Tu peux au moins me dire su on y va en voiture ou en train ? Ou en Tardis peut-être ?
Sa petite blague la fit ricaner doucement alors qu'elle se rapprochait de lui pour lui voler un baiser. Puis elle passa ses bras autour de son cou après avoir laissé sa valise à ses pieds.
- Est-ce qu'on est pressé ?
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Sujet: Re: Évasion Impulsive Dim 26 Nov - 18:05
James Lovell
Vampire
☽ Feat : Chris Pine ☽ Localisation : Los Angeles, Vila conifère ☽ Date d'inscription : 10/03/2022 ☽ Messages : 544 ☽ Deniers : 197
James observait Eva avec une tendresse évidente, ses yeux d’un bleu presque surnaturel brillant doucement dans la pénombre de l’appartement. Elle se hâtait de préparer ses affaires, son excitation créant une atmosphère électrique dans l’air déjà chargé d’humidité. Il se tenait à l’écart, appuyé nonchalamment contre le cadre de la porte, un sourire discret, mais sincère ourlant ses lèvres. Dans ses yeux, un éclat de vie inhabituel pour un vampire, trahissant un moment rare et précieux où il s’immergeait dans la normalité de leur amour.
Le parfum subtil d’Eva, un mélange de jasmin et de quelque chose de résolument plus terreux, flottait jusqu’à lui. James, malgré sa nature immortelle, se laissait emporter par ces détails humains, les appréciant d’autant plus.
« — En voiture, dans un premier temps » répondit-il enfin à sa question, sa voix basse ajoutant une couche de mystère à l’imprécision de sa réponse. Puis, un sourcil arqué dans une expression de curiosité amusée, il réagit à l’évocation d’un moyen de transport manifestement inconnu pour lui. « — En Tardis ? Je t’avoue que j’ignore totalement de quoi tu parles, mais venant de toi, je trouve l’idée séduisante. » Son clin d’œil était empreint d’une malice douce, contrastant avec sa nature sombre.
Lorsqu’Eva s’approcha, réduisant l’espace entre eux, il accueillit son baiser, un frisson parcourant son être immortel. « — Pressés ? Jamais avec toi, » murmura-t-il, enlaçant sa taille fine. Sa voix avait un timbre légèrement rauque. À l’extérieur, la pluie s’intensifiait, tambourinant contre les fenêtres comme pour rappeler le monde extérieur, mais dans leur bulle, seuls leurs souffles et murmures existaient.
« — Hum, je connais ce regard, » dit-il en se mordillant sensuellement la lèvre inférieure, un geste conscient de son effet. « — Et si je te dis que ce que tu as en tête, nous pourrions le réaliser d’ici quelques minutes, dans les airs… » Il jouait de son regard et de son sourire, capturant délicatement le menton d’Eva entre ses doigts.
« — J’ai lu pas mal de choses sur les fantasmes récemment. Et de ce que j’ai compris, un large éventail de personnes serait enclin à littéralement s’envoyer en l’air. Alors, sans trop en dire, je peux sous-entendre que très bientôt, nous pourrions nous aussi explorer ce fantasme très prisé. Qu’est-ce que tu en dis ? »
C'était la première fois qu'on faisait une telle surprise à Eva. Un voyage surprise, tout de même ! Cela valait tous les cadeaux de Noël possibles et imaginables. À l'approche des fêtes, la chirurgienne n'aurait jamais imaginé avoir droit à de vraies vacances. Il fallait dire qu'elle n'en avait jamais réellement pris, mais à présent qu'elle avait un petit ami, elle était bien décidé à passer du temps avec lui. En plus, ses traditions à lui semblaient ancrées dans une autre époque, sans doute son éducation de lord britannique un peu trop classique. C'était du moins ce qu'elle se disait. Connaissait-il seulement le lait de poule ? Avait-il l'habitude de décorer un sapin dans son salon ? Selon la durée du voyage, ce ne serait même pas la peine d'y penser, car s'ils passaient les fêtes de fin d'année à l'extérieur, nul besoin de disposer des clochettes et autres illuminations partout.
Eva achevait de ranger les affaires qu'elle comptait emporter dans une petite valise, n'omettant pas le deshabillé tout neuf qu'elle avait spécialement choisi pour James. Elle jeta un oeil à l'ourson en peluche qui trônait près de son oreiller et esquissa un sourire avant de quitter la pièce pour rejoindre son petit ami. Qu'il était beau ! La nuit était tombée et sous cette lumière, James paraissait étrangement être dans son élément plus que jamais.
- Tu n'as jamais regardé Dr Who ? Le Tardis, c'est une cabine téléphonique bleue qui est en fait un vaisseau spatial temporel, un truc comme ça.
Ayant retrouvé ses bras, elle lui proposa implicitement une petite activité, mais le lord sembla déclarer qu'ils pourraient s'y adonner dans l'avion. La belle brune arqua un sourcil sous la surprise.
- James Lovell, jamais je n'aurais imaginé que quelqu'un comme toi puisse me proposer ça. J'accepte. On se grouille alors !
Elle lui vola un dernier baiser et se pencha pour récupérer sa valise et son sac quand soudain, quelque chose attira son regard à l'extérieur. Elle s'approcha de la baie vitrée.
- C'est de la neige qui tombe ??
Bouche bée, elle observa les flocons dévaler l'air lentement.
- C'est quoi cette blague ? Et dans cinq minutes on va voir les rennes du père Noël ?
Décidément, le climat était totalement déréglé. Quand était-ce, la dernière fois qu'il avait neigé à Los Angeles ? Était-ce au moins déjà arrivé ?
- Bon euh... dépêchons-nous.
Elle se retourna et attrapa sa main pour l'entraîner avec elle hors de l'appartement et refermer derrière eux, avant de se rendre vers la luxueuse voiture de sport de James. Eva trépignait d'impatience de savoir où ils allaient se rendre... Si c'était possible !
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Sujet: Re: Évasion Impulsive Mar 26 Déc - 16:45
James Lovell
Vampire
☽ Feat : Chris Pine ☽ Localisation : Los Angeles, Vila conifère ☽ Date d'inscription : 10/03/2022 ☽ Messages : 544 ☽ Deniers : 197
Dans la chambre baignée de lumière douce, Eva s’affairait à rassembler quelques affaires essentielles pour un voyage dont elle ne connaissait ni la destination ni la durée. James, le regard pétillant, appuyé nonchalamment contre le cadre de la porte, l’observait avec un sourire en coin.
« — Je ne suis pas Docteur Who, mais je peux t’assurer que notre voyage sera tout aussi fantastique. Et pour ce qui est de s’envoyer en l’air, » il marqua une pause, un sourire espiègle illuminant son visage angélique « — j’ose espérer que cela dépassera tes attentes. »
La distance entre eux se réduisit naturellement dans l’atmosphère détendue de ce moment. Eva captura doucement les lèvres vampiriques de James. Lui, toujours friand de ces instants, sentait l’excitation monter en lui. Eva, partageant ce sentiment, aurait sans doute souhaité prolonger leur étreinte, mais l’anglais, plein de surprises, se risqua à une nouvelle proposition, démontrant sa connaissance des fantasmes les plus intimes des humains.
Eva, étonnée mais amusée, regarda son petit ami, dont les yeux bleus pétillaient, reflétant les lumières de la ville de Los Angeles et les flocons de neige qui commençaient à tomber doucement. Elle semblait captivée par son charme et son enthousiasme contagieux.
« — Eh bien, je suis ravi de continuer à te surprendre, » répondit-il avec douceur, sa voix basse vibrant d’un charme discret. « — Alors, grouillons-nous ! » lança-t-il, adoptant un ton plus familier.
L’Américaine s’affaira à rassembler quelques affaires supplémentaires. Approchant de la baie vitrée, elle fut comme hypnotisée par le spectacle extérieur. La chute lente des flocons sur le sol sec de Los Angeles l’émerveilla, et James, observant sa réaction, ne put s’empêcher de sourire tout en s’approchant à son tour pour mieux observer le spectacle qui prenait vie à l’extérieur.
« — C’est peu commun, en effet. Peut-être est-ce un signe que notre voyage sera tout aussi extraordinaire, » dit-il, sa voix teintée d’amusement. « — Et ne t’en fais pas pour le Père Noël et ses rennes, qui sait, nous pourrions bien les croiser en route. » Un clin d’œil malicieux accompagna ses mots.
La jeune chirurgienne, enthousiaste, saisit la main de James, l’incitant à partir sans attendre. En se dirigeant vers sa voiture, le vampire réfléchissait à leur destination. La belle demoiselle ignorait encore la surprise qu’il lui avait préparée — un moment hors du temps, loin de la réalité quotidienne. Cependant, la neige soudaine l’intriguait. Malgré ses quatre-vingts ans d’absence, il peinait à croire à un simple caprice du climat.
Une fois dans la voiture, il démarra le moteur, dont le ronronnement puissant emplit l’air. La neige tombait plus intensément, rendant leur progression difficile. « — C’est si soudain ! » s’exclama-t-il, perplexe face à ce phénomène inattendu.
Ils atteignirent la piste où le jet les attendait, mais furent accueillis par un homme en veste d’aviateur. « — Bonjour. J’ai loué un jet… » commença James, mais l’homme l’interrompit : aucun vol n’était autorisé à cause de la neige.
Déçu, l’anglais qui peinait à se faire comprendre retourna vers Eva pour l’informer de la situation. « — Ils ont interdiction de décoller à cause de cette satanée neige. Je suis tellement désolé, Eva. »
L'excitation grimpait en flèche rien qu'à l'idée de ces vacances surprise d'une part, et la perspective de réaliser un fantasme auquel la chirurgienne n'avait jamais pensé d'autre part. Elle s'était hâtée d'achever de préparer quelques affaires avant de retrouver James au salon, mais c'était sans compter la surprenant arrivée de la neige. De la neige en plein Los Angeles, une grande première pour Eva qui n'était pas très familière des flocons. Après être restée hébétée quelques secondes, la jeune femme consentit à suivre son petit ami hors de l'appartement pour regagner sa voiture. Pour tout dire, la belle brune avait hâte de découvrir la destination que lui réservait son amoureux, et le froid qui s'engouffrait auprès d'eux de manière totalement incontrôlable lui faisait déjà apprécier d'avance la destination paradisiaque qu.il avait vaguement évoquée.
Elle fut impressionnée d'entendre qu'il avait carrément loué un jet, captant quelques bribes de la conversation sans trop s'immiscer, politesse exigeait. Elle se contentait d'observer le tarmac, les bras croisés pour tenter de garder un peu de chaleur. À vrai dire, elle n'était pas vêtue pour subir de la neige en pleine nuit tombée si rapidement et ses pieds commençaient à lui faire sentir qu'ils n'étaient pas accoutumés à cela. Eva se demandait d'ailleurs comment James faisait pour rester aussi stoïque face à la situation. Puis elle le sentit revenir vers elle et capta son regard. Elle y vit de la déception avant qu'il ne dise que les avions ne pouvaient pas décoller.
- Oh... Je suis désolée mon chéri... Peut-être que la situation va se rétablir ?
Le superviseur à qui le britannique parlait s'approcha.
"Venez vous réchauffer à l'intérieur le temps que nous trouvions une solution. La neige semble prête à tomber encore et ce n'est pas prudent de prendre la route.`"
Il avait raison. Eva glissa sa main dans celle de son amoureux, prenant sa petite valise de l'autre et ils suivirent l'homme à l'uniforme en direction de l'intérieur. Des tas de gens semblaient désemparés de ne pouvoir prendre leur avion, tout le monde était dans une situation d'attente et d'inconnue.
- On est ensemble, c'est tout ce qui compte, dit-elle en plongeant son regard dans les saphirs qui se présentaient à elle.
Elle se blottit contre son torse, cherchant un peu de chaleur qu'elle ne parvenait pas à trouver. Les autres personnes présentes n'avaient pas prévu le coup non plus, visiblement.
- Qu'est-ce qui se passe... murmura-t-elle, commençant à grelotter.
Elle glissa ses mains dans le dos de James, ses doigts étaient encore plus froids que la peau du vampire.
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Sujet: Re: Évasion Impulsive Jeu 1 Fév - 19:15
James Lovell
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James était déçu, bien qu’il s’efforçât de masquer sa frustration derrière un voile d’indifférence. La situation, jugée à la vue de l’épais manteau blanc qui s’épaississait sans cesse, semblait assez préoccupante. Le blizzard impitoyable, avec ses rafales glacées, transformait le paysage en une scène d’un blanc immaculé, presque irréel pour une ville comme Los Angeles.
« — Je doute que la situation évolue rapidement », dit-il d’une voix basse et résignée, le regard porté vers le ciel sombre et dépourvu de lumière. Les nuages pesants semblaient absorber toute lueur, laissant le monde dans une obscurité oppressante. Il songea à ses congénères, ces autres vampires qui, à présent, pouvaient profiter de l’obscurité sans crainte. Parmi eux, certains, peu enclins à la retenue, représentaient une menace latente. James s’attendait à ce que Jordie le sollicite bientôt, une perspective peu réjouissante.
L’homme en veste d’aviateur, au visage buriné par les intempéries, revint vers eux, marchant lourdement dans la neige. Il les encouragea à se mettre à l’abri avec une voix forte, teintée d’une pointe d’inquiétude. James, la mâchoire crispée, hésita un instant, craignant que la situation ne s’aggrave et qu’il se retrouve bloqué ici avec Eva. Cependant, le conseil de l’humain, bien que simple, était sensé : il n’était pas prudent de reprendre la route dans de telles intempéries. Un regard vers Eva, frissonnante et mal préparée pour le froid, confirma la décision du vampire. Contrairement à lui, qui tolérait ces températures avec une aisance surnaturelle, la jeune chirurgienne n’était pas habituée au froid mordant du nord.
Récupérant rapidement sa valise, la jeune demoiselle s’apprêtait à avancer quand son compagnon s’écria : « — Attends ! » Il se pencha dans sa voiture, dont la peinture était à présent masquée par une fine couche de neige, et en ressortit avec une veste qu’il posa galamment sur ses épaules. « — Je m’en voudrais si tu tombais malade », dit-il avec un sourire inquiet, avant de verrouiller la voiture et de suivre l’homme en charge.
Sous la lumière blafarde et vacillante de l’aéroport, qui luttait pour percer le voile de la tempête, James entoura Eva de ses bras protecteurs, tentant de lui offrir un peu de chaleur. Il se sentait coupable, bien que la neige fût hors de son contrôle. Avançant prudemment, ils remarquèrent qu’ils n’étaient pas les seuls affectés par le climat. Le mystérieux Britannique, avec son sens aigu de l’observation, sentait la tension et l’angoisse monter chez certains passagers. Il aperçut une femme, une Bible serrée contre sa poitrine, qui arpentait nerveusement l’espace, murmurant des prières. Il savait par expérience que les personnes excessivement pieuses pouvaient parfois poser problème. Cependant, il chassa ces pensées pour se concentrer sur Eva, lui frottant doucement le dos pour la réchauffer.
« — Ne t’en fais pas, mon amour », murmura-t-il d’une voix douce et rassurante. « — Nous trouverons une autre façon de profiter de cette soirée. » Il observa l’agitation autour d’eux, son penchant pour l’imprévu peinant à trouver un aspect positif dans cette situation. Cependant, James se promit toutefois de faire de cette soirée un moment inoubliable pour Eva, malgré les circonstances imprévues et le décor hivernal impitoyable. Le personnel de ce petit aéroport s’affairait à mesure que le nombre de visiteurs augmentait. Pour être sûr d’avoir une place assise, James incita Eva à le suivre pour prendre place. Elle frissonnait encore malgré la veste sur ses épaules. D’ailleurs, elle n’était pas la seule. « — Ne bouge pas, je reviens ! » lança le Britannique en se redressant pour aller à la rencontre de l’un des membres du personnel.
« — Excusez-moi. Serait-il possible d’avoir des couvertures ? »
La personne déjà bien surmenée par tout ce trafic posa sur lui un regard désolé avant de lui faire savoir qu’elle allait faire de son mieux ; une réponse qui était loin de convaincre James, qui hésita l’espace d’un instant à utiliser ses capacités hypnotiques avant de se réfracter. « — Je saurais m’en accommoder dans ce cas », lâcha-t-il à haute voix avant de faire demi-tour pour revenir sur ses pas.
La femme, tenant fermement sa Bible comme si elle était une relique sacrée, s’approcha. Son visage était empreint d’une conviction profonde qui mettait le vampire légèrement mal à l’aise.
« Je sens la présence du Mal parmi nous. Cette tempête, cette obscurité, tout cela est une manifestation du jugement divin, et je crains que nous soyons tous condamnés à moins que nous ne fassions pénitence », dit-elle d’une voix empreinte de ferveur alors que le vampire se sentait mal à l’aise face à son zèle religieux. Cependant et puisque la dévote était sur son chemin, il entreprit de lui répondre avec précaution : « — Je ne suis pas certain que cela soit le jugement divin, mais je comprends vos préoccupations. Nous devons trouver un moyen de rester en sécurité dans cette tempête. »
La femme le fixa intensément, comme si elle pouvait lire ses pensées les plus profondes. « Ne vous méprenez pas, monsieur, le temps des révélations est proche. » La femme sourit d’un sourire énigmatique et reprit sa marche l’air de rien tandis que le vampire perplexe s’en alla retrouver sa belle Eva.
« — J’ai essayé d’obtenir des couvertures pour nous. Ça va, tu n’as pas trop froid ? » s’enquit-il avec inquiétude en observant la femme tenant la Bible qui discutait avec d’autres personnes.
Plus ça allait et plus la situation prenait des allures d'apocalypse. Les passagers présents dans l'aérogare n'en menaient pas large, ne comprenaient pas ce qui se passaient, le personnel au sol faisait de son mieux mais semblait dépassé. James venait de trouver un fauteuil à Eva qui, grelottante, regardait autour d'elle. Elle avait la chance qu'il lui ait prêté une veste juste avant qu'ils ne quittent l'extérieur pour s'abriter dans l'enceinte des bâtiments de l'aéroport. Le personnel avait tenté d'enclencher le chauffage et l'odeur trahissait le fait que le dispositif chauffant n'avait jamais été utilisé. Plutôt normal pour une ville comme Los Angeles.
Le Britannique s'éclipsa un instant, laissant Eva observer la situation. Des parents tentaient de réchauffer leurs enfants, une femme tenait une Bible et déblatétait un charabia qui ne touchait guère la chirurgienne plutôt cartésienne. Quand James revint avec une couverture, Eva la tendit à la mère qui serrait son jeune garçon contre elle en essayant de lui insuffler un peu de chaleur.
- Les enfant d'abord, déclara-t-elle avec un petit sourire. Merci mon ange, j'ai pas si froid que ça.
Bien sûr, elle mentait, mais elle était médecin, elle ressentait que son devoir était de faire passer les plus faibles avant elle, n'en déplaise à son bienfaiteur.
Elle voulut prendre son téléphone portable pour s'enquérir des nouvelles. Évidemment, la vague de froid ne semblait avoir aucune explication, peu importe les sources d'information.
- Apparemment, toute la ville est touchée, murmura-t-elle à l'intention de James.
Ce dernier semblait absorbé par l'attitude de la fanatique à la Bible. Eva esquissa un léger sourire en coin.
- Elle te perturbe, cette femme, pas vrai ?
Pour quelle raison ? Le lord avait-il eu une mauvaise expérience avec des gens d'Eglise ? Eva réalisa qu'elle ne savait finalement pas grand chose de l'homme dont elle était amoureuse.
- Tu es croyant ? demanda-t-elle finalement par curiosité.
Une façon de passer le temps et d'ignorer le froid mordant qui s'emparait de ses extrêmités. Ses doigts, ses orteils et le bout de son nez commençaient à réellement se glacer.
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Sujet: Re: Évasion Impulsive Lun 18 Mar - 10:12
James Lovell
Vampire
☽ Feat : Chris Pine ☽ Localisation : Los Angeles, Vila conifère ☽ Date d'inscription : 10/03/2022 ☽ Messages : 544 ☽ Deniers : 197
James observait la scène autour d’eux avec un mélange de préoccupation et d’intérêt. La tension palpable dans l’aérogare, exacerbée par la tempête de neige, contrastait avec la tranquillité apparente de certains passagers, tandis que d’autres semblaient pris de panique, comme l’hystérique qui semblait chercher refuge dans sa foi. La belle Eva avait raison de souligner que la femme tenant fermement sa Bible avait un impact sur James, bien qu’il ne veuille pas l’admettre immédiatement. Il se concentra alors sur le jeune garçon qui venait de recevoir la couverture qu’il avait ramenée pour Eva.
« — Je te reconnais bien. Toujours à prendre soin des autres », dit-il à Eva, son ton dénué de reproche. C’était en partie cette faculté à aider les autres qui les avait réunis. Il adressa ensuite un léger sourire au garçon avant de reporter son attention sur sa compagne. « — C’est ce qui me plaît chez toi », ajouta-t-il avec un sourire doux. « — Et bien d’autres choses évidemment. » Son regard se posa ensuite sur l’hystérique qui abordait quelques passants.
« — Pour en revenir à notre chère prédicatrice, je dois admettre que les fervents de la foi me rappellent parfois des souvenirs que je préférerais oublier », déclara-t-il, un frisson lui parcourant l’échine à l’évocation de ses nombreuses confrontations avec des fanatiques religieux au cours de sa longue existence. Il réalisa aussi que, malgré lui, il suscitait la curiosité d’Eva.
La question d’Eva sur sa propre croyance le fit réfléchir un instant. Le vampire n’avait jamais été un homme d’Église, du moins pas en tant que vampire, mais il avait traversé des époques où la foi avait une influence considérable sur la société. Il contempla un instant les vitres embuées à travers lesquelles on devinait à peine les tourbillons de neige tournoyant dans la nuit.
« — Croyant ? Pas de manière conventionnelle, je suppose », répondit-il après un moment de réflexion. « — Mais il y a des choses en ce monde qui dépassent notre compréhension rationnelle. Tu n’es pas d’accord ? »
Il posa son regard sur elle, ses prunelles azur empreintes d’une tendresse infinie tandis que la lueur vacillante des lampes de l’aéroport dansait sur ses traits, soulignant la délicate beauté de son visage. « — C’est toi qui m’as fait croire en bien des choses auxquelles je n’aurais jamais cru auparavant », avoua-t-il sincèrement. « — La force de ton cœur, ta détermination à aider les autres, cela dépasse de loin toute croyance que j’aurais pu avoir. »
La tempête continuait de rugir à l’extérieur, mais dans cet instant suspendu, James se sentait plus connecté à Eva que jamais. Les reflets argentés de la neige se glissaient à travers les interstices des rideaux baissés, ajoutant une aura mystique à l’atmosphère.
« — En tout cas, sache que ce n’était pas dans mes plans. Pour tout te dire, j’avais choisi l’Italie », ajouta-t-il avec un sourire tendre, illuminant son visage dans la pénombre de la tempête.
« C’est un test de notre Seigneur ! » lança la bigote en se frappant la poitrine avec sa Bible. Certains l’observèrent un court instant, puis détournèrent presque aussitôt leur regard. Le petit garçon près d’Eva et James semblait légèrement effrayé, suffisamment pour que le vampire puisse le ressentir.
« — Ne t’en fais pas. Je suis sûr que cette femme aboie plus qu’elle ne mord », plaisanta James. Cependant, il faisait attention à ne rien laisser paraître de son appréhension. Les fanatiques, bien qu’humains par nature, étaient dangereux, surtout en période de trouble, comme celle-ci.
« — Ça va, tu n’as pas trop froid ? » demanda-t-il finalement à sa belle, se focalisant totalement sur elle cette fois.
Le froid se faisait mordant, de plus en plus, mais insidieusement, si bien que, concentrée sur le son de la voix de James, Eva ne s'en rendait pas compte. Elle sourit en réponse à sa déclaration, mais pour elle, être altruiste était normal, cela faisait partie de ce qu'elle était, et elle ne serait pas devenue médecin et chirurgien si tel n'avait pas été le cas.
Les voix plus lointaines que celles de son amoureux ne lui parvenaient plus. La prédicatrice n'était plus qu'un souvenir, prétexte à demander au Lord s'il était croyant. Une réponse qui ne tarda pas à arriver.
- Ma mère était une fervente catholique. Elle m'emmenait à la messe le dimanche quand j'étais petite. Et pourtant, sa foi ne l'a pas sauvée.
Une pointe d'amertume dans la voix et les dents serrées, plus par le froid que par la colère, elle leva un regard brillant vers son amant.
- Bien des choses ne s'expliquent pas, mais ça ne veut pas dire que c'est irrationnel. Je pense qu'on n'a pas toujours les connaissances ou les technologies pour comprendre, mais que ça vient plus tard.
La chirurgienne esquissa un petit rire quand James développa, énonçant les qualités qu'il lui trouvait.
- Tu es si gentil... Pourtant je ne fais rien d'exceptionnel.
Sans s'en apercevoir, Eva commençait à grelotter tandis que James déclara qu'il avait choisi l'Italie.
- Hum... l'Italie... avec des vraies pizza et des pasta. Dis mon coeur, ça t'ennuie pas si je ferme les yeux cinq minutes ?
Elle sentit un besoin irrépressible de dormir l'envahir. Posant sa joue sur l'épaule de James, Eva laissa ses paupières se clore tandis que des images se présentaient à sa vue. Elle revoyait se voyage à Londres où elle s'était rendue dans le château familial des Lovell, découvrant avec stupeur des tas de portraits de lui dans des vêtements d'époques reculées... la frayeur qu'elle avait eue en le prenant pour un maniaque, et le coffret qu'il lui avait demandé de rapporter, les différents objets... Toutes les questions qui l'avaient assaillies et qui l'avaient faite prendre ses distances. Pourquoi ces questions avaient soudainement disparu, pour finalement revenir maintenant ? Il lui était impossible de répondre à cette interrogation, et elle aurait bien aimé comprendre pourtant.
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Sujet: Re: Évasion Impulsive Dim 14 Avr - 17:59
James Lovell
Vampire
☽ Feat : Chris Pine ☽ Localisation : Los Angeles, Vila conifère ☽ Date d'inscription : 10/03/2022 ☽ Messages : 544 ☽ Deniers : 197
Le vampire ressentit une pointe de tristesse en écoutant le récit d’Eva sur sa mère et la manière dont sa foi n’avait pas pu la sauver. L’amertume était palpable dans la voix de la jeune femme et dans son regard, habituellement si doux. James comprenait trop bien cette complexité entre croyance et réalité, ayant lui-même traversé tant d’événements qui remettaient en question les notions de foi et de destin. Il se souvint des moments où il avait ressenti cette amertume après avoir été ramené à la vie. Bien que ses parents n’aient pas été de fervents catholiques comme la mère d’Eva, ils étaient néanmoins des gens bons, mais cette bonté d’âme ne les avait malheureusement pas sauvés.
« — Je crois que contre la fatalité ou le destin, nous demeurons impuissants, peu importe qui nous sommes, peu importe le dieu que nous prions ou pas… » lâcha-t-il avant de poser délicatement sa main sur la tête d’Eva, la caressant légèrement pour la réconforter. « — Je suis tellement désolé que tu aies dû vivre cela, mon amour. La vie est parfois cruelle dans ses mystères. Mais tu as raison, il y a tellement de choses que nous ne comprenons pas encore, et peut-être un jour aurons-nous les réponses. »
Le rire doux d’Eva réchauffa l’atmosphère glaciale de l’aéroport, mais James remarqua avec inquiétude ses frissons devenant de plus en plus prononcés. « — Tu n’as pas l’air bien. » Il ne voulait pas que ce doux moment soit davantage pollué par l’ombre d’un danger indéfini. Alors, il tenta de maintenir le dialogue.
« — Oui, l’Italie, avec ses magnifiques édifices et toute une culture à découvrir… » Mais il sentait que l’esprit d’Eva s’éloignait de plus en plus. Elle semblait si fatiguée. Contrarié, James acquiesça à sa demande et la laissa reposer sa tête sur son épaule, laissant ses pensées divaguer dans le tourbillon de la tempête qui faisait rage à l’extérieur. « — Tu as raison, tu devrais fermer les yeux un moment. Je veillerai sur toi. » Mais il voyait bien que quelque chose la perturbait, sans pouvoir la définir, car il ne pouvait pénétrer ses pensées à cause du collier qu’elle portait toujours autour de son cou.
« — Mon amour, » murmura-t-il, « — si jamais tu as besoin de parler, je suis là pour toi. » Mais Eva semblait déjà s’endormir. Faute de mieux, James resta là, immobile, enveloppant la chirurgienne de son étreinte, attendant qu’elle trouve le repos dans les bras de la tranquillité, tandis que la tempête continuait de gronder à l’extérieur, comme un écho lointain des tourments intérieurs qu’ils devaient affronter à présent.
Les minutes passèrent sans ébranler James, qui demeurait immobile, observant les personnes autour d’eux. La bigote continuait d’interpeller les passants avec ses citations bibliques. Puis une hôtesse de l’air s’approcha et tendit à James une couverture.
« — Merci beaucoup ! » Ce geste toucha le vampire qui n’avait plus l’habitude, hormis en compagnie d’Eva, de voir ce que l’humain avait de meilleur à offrir. Sans hésiter, il passa la couverture autour d’Eva pour lui offrir un peu de chaleur. « — Ça ira mieux avec ça. » Tandis qu’il la couvrait avec attention, James fut alerté par ses sens vampiriques qui lui indiquaient un danger imminent, bien que sa nature demeure indéfinie.
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