La rage au ventre [Kassandre&Aesma]

La rage au ventre [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] & Aesma CorwenJe pouvais sentir les sons et odeurs de la nuit me parvenir alors que je me tenais au-dessus de la foule sur un toit d’un entrepôt avec une cigarette allumée entre les doigts et les yeux fermés. J’avais décidé de ne pas me rendre tôt comme je le faisais généralement dans ce que je considérais mon antre ou mon domaine. Ce soir avait été une exception dans mes habitudes. Une des jeunes filles qui était sous mon emploi avait trouvé la mort la veille. J’avais piqué une colère dévastatrice plutôt alors que cette fille n’était qu’une humaine… mais elle était une de mes humaines. Elle était à moi et personne d’autre. J’avais donc décidé de prendre du recul parce que je m’étais rendu compte que je n’aurais pas dû réagir aussi violemment. Je ne voulais pas exploser à nouveau au Nirvana non seulement pour ne pas attirer l’attention ou dévoiler ma véritable nature à qui que ce soit. Je ne veux pas faire peur plus que je ne l’ai déjà fait aux autres employés, mais surtout à Mac. Elle m’avait vu tué, torturé et faire des choses terribles, mais la colère aveugle brute avait toujours été quelque chose que je lui avais épargné depuis notre rencontre. Je jette le mégot de cigarette vers le sol tout en continuant de tenter de respirer sans grand succès.

Je m’étais retrouvé à errer seule dans la nuit dans un premier temps avant de rejoindre un toit afin d’observer la ville ainsi que ses habitants en solitaire perdu profondément dans mes pensées. Il m’arrivait d’avoir besoin de me couper du monde un court instant par moment. Le monde moderne des humains pouvaient devenir franchement étourdissant même pour moi et quand je passais trop de temps dans la même enveloppe humaine et bien… c’est contraignant. Autant j’apprécie mon hôte actuel pour de nombreuses raisons qui rendent ma vie franchement plus facile que quand je me trouvais dans un corps d’homme. Je me retrouve parfois à ressentir la pression de cette peau et je ne peux malheureusement pas l’expliquer à qui que ce soit, même Mac. Je pourrais dire que c’est comme si j’étouffais, mais ce n’est pas exactement correct comme mot. Je sens la frustration qui augmente de nouveau en moi alors que je marche de gauche à droite sur le toit. La nuit est chaude et la lune est haute dans le ciel tamisant la ville de sa lueur bleuté. C’est un spectacle comme toujours à regarder de haut. La population s’agite malgré l’heure avancée.

J’étais venu ici afin de trouver le calme pour réfléchir, pour atténuer la frustration dévorante, mais je me retrouve à sentir exactement le contraire. Pourtant, je ne suis pas affamé, je n’ai pas le désir de m’attaquer à une autre âme pour étancher ma soif. L’idée de torturer longuement un humain ne me semble pas du tout attrayante ce qui est rare voir même inquiétant. Je glisse une cigarette dans ma bouche, la troisième depuis que je suis sur mon perchoir, mais je n’y trouve aucun réconfort encore une fois. Une partie de moi veut lever les bras vers le haut pour crier ma colère insensée. Je veux être en colère parce qu’on m’a pris quelqu’un. Je sais qu’au final tout revient à ça. Avoir des sentiments pour un être humain ne me plaît pas du tout. Je veux retrouver l’assassin pour lui faire la peau moi-même. Je tire une longue bouffée de cigarette. Mon esprit commence à calculer comment je pourrais assouvir ma vengeance envers cette ou ces personnes. Je m’étais fait bon nombre de contacts dans plusieurs domaines dont celui de la police. S’ils ne veulent pas coopérer pour m’aider et bien… ils risquent d’avoir une belle surprise c’est moi qui vous le dit.

Je suis en train de fumé sur place littéralement au point ou je peux très bien sentir que je perds le contrôle en laissant échapper un peu de mon apparence démoniaque sur mon physique humain. Je suis tellement pris dans mes divagations et plans que je n’entends pas tout de suite le bruit de pas sur le gravier du toit. La dites personne s’arrête à quelques pieds de moi et je vois alors son ombre du coin de l'œil. Je reconnais rapidement la silhouette de Mac. Bien entendu, celle-ci allait finir par me suivre comme elle le fait toujours. La vampire sait toujours comment me trouver où je vais. « Je t’avais demandé de rester derrière Kassandre et de ne pas me suivre. » Je ne me retourne pas vers elle dans un premier temps. Je me tourne finalement vers elle alors que j’ai repris le contrôle de ma colère. Je suis consciente qu’il est possible que mes yeux puissent briller d’une lueur non naturelle quand je la fixe alors que je laisse sortir un long soupir. Je m’approche d’elle et pose mes mains sur ses épaules alors que j’appuie mon front contre le sien dans un geste pour tenter autant de me calmer que de lui faire savoir que je suis désolé pour ce qui c’est passé plutôt.« Je suis désolé d’avoir explosé comme ça. Ça m’a mis hors de moi que quelqu’un est osé tué cette fille. Je n’aime pas perdre ce qui est à moi. On doit retrouver celui ou ceux derrière ça… Je veux pouvoir l’ouvrir pour l’étrangler avec ses tripes. Je veux repeindre la cave de son sang. Est-ce que tu vas m'aider à le faire Mac? »
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La rage au ventre

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Cette nuit-là, les choses ont pris une tournure à laquelle je ne m'attendais pas. Voilà maintenant des années que je connais Aesma, depuis qu'elle m'a trouvé et aidé. Et si jusqu'à aujourd'hui je n'ai jamais vraiment été surprise par les choses qu'elle a pu faire, y compris tuer car je l’ai moi-même fait auparavant, je ne l'ai en revanche jamais vu aussi ... en colère. Et encore, je peux vous assurer que je mesure mes mots. Elle est vraiment très en colère et souhaite être seule. Le bon bras droit loyal que je suis n'a pas cherché bien longtemps et s’est exécuté, en restant sagement en arrière, à l'attendre qu’elle se doit calmer et daigne revenir d’elle-même. Sauf que, le temps passe et la partie de moi qui s'est attachée à elle au fil des années est inquiète. Très inquiète même. Ce qui n'est pas vraiment un bon signe, car j'ai fini de me soucier des autres le jour où on m'a enlevé la vie et transformé en ce que je suis devenu. Alors que je n'avais absolument rien demandé. Tout ça a fait que j'ai était incapable de rester en arrière plus longtemps, voulant prendre de ses nouvelles et savoir comment elle va. Je crains que de ne déjà connaître sa réaction, qui risque de ne pas être super bonne, puisque j'ose désobéir à un ordre direct de sa part, mais en même temps... il y a peu de chance pour qu'elle me rejette ou passe réellement sa colère sur moi, parce que j'ai fait le contraire de ce qu'elle m'a demandé. Lorsque j'arrive sur le toit, il ne se passe pas vraiment beaucoup de temps avant qu'elle ne s'aperçoive de ma présence, alors même que je n'ai encore rien dit et qu'elle se trouve dos à moi. Je la laisse me faire un reproche, alors qu’elle utile mon réel prénom. Elle est l’une des rares personnes à le faire et à pouvoir le faire, faisant partie des rares personnes au courant.

« Je sais, je suis désolé. Je.. je n'ai aucune excuse, mais je voulais voir comment tu te sens ? »

De là où je sais, je peux effectivement sentir à travers ses attitudes qu'elle ne n'est pas encore complètement calmée. Elle finit cependant par se retourner vers moi et s'excuser. Avant de lui répondre qu'elle n'a pas à s'en faire pour cela, je la laisse parler, car elle semble avoir des choses à me dire. Je comprends rapidement qu'elle veut se venger, pour ce qu'elle a perdu et je peux aisément le comprendre. Elle a besoin de mon aide pour le faire et je ne peux pas lui refuser. Elle sait bien qu'elle peut toujours compter sur moi, peu importe la raison.

« Je sais que tu ne voulais pas m’effrayer, mais je vais bien, je t’assure. C’est plutôt toi qui m’inquiète. Je comprends très bien que je veuille te venger et tu peux compter sur moi pour t’aider. Tu sais bien que tu peux compter sur moi. »

La rage au ventre [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] & Aesma CorwenJe n’aime pas quand quelqu’un ose aller contre mes ordres et je m’attends généralement à ne pas devoir me répéter quand je dis quelque chose. Je ne suis pas particulièrement connu pour être la patronne susceptible de pardonner les erreurs même si je peux me montrer large et compréhensive sur certains points. Mes employés ont tous un passé quelque peu sombre, difficile, voire tragique dans certains cas. Des passés qui les ont poussés à trouver refuge dans mon antre par désespoir puisque personne ne semblait se soucier assez de leur venir en aide. Je leur offrais une meilleure vie en échange de leur loyauté. Certains avaient compris que lorsqu’ils avaient signé leur contrat, ils m'appartiennent par la suite. D'autres pensaient pouvoir me jouer. Ceux-ci finissaient toujours par payer de la pire des manières. Ils devenaient des exemples pour les autres. J’avais vu des êtres humains être bien pires les uns avec les autres que je le suis avec mes employés. Le monde moderne avait changé et pas nécessairement pour le mieux. Une partie de moi avait continué de voir ceux qui vivaient autour de moi plus comme mes enfants, mes protégés que comme des employés, mais c’est une réalité qui n’était plus viable. Être comparé à un culte était mauvais pour l’image de nos jours.

J’avais toujours détesté revenir des enfers après y être retourné parce que j’avais perdu mon corps précédent ou quelques choses du genre. Parfois des années se passaient et donc le monde pouvait évoluer rapidement. Mais il y avait une chose par-dessus tout que je détestais. C’était de savoir que Kassandre était ici seule alors que j’étais en enfer. Quand, j’avais les traits d’Elliot, je lui avais promis de toujours être avec elle et la jeune vampire n’avait été rien d’autre que loyal. Elle était bien la seule à pouvoir aller à l’encontre de mes ordres sans conséquences. J’imagine que j’appréciais la manière dont la vampire blonde me voyait. J’étais plus que le monstre des enfers à ses yeux. Autant je veux être en colère contre elle de m’avoir suivi, ce que je lui fais part, autant je ne peux pas réellement l’être parce que je sais très bien que son inquiétude est réelle. « Je sais, je suis désolé. Je.. je n'ai aucune excuse, mais je voulais voir comment tu te sens ? » Je prends quelques secondes pour m’assurer que je ne vais pas exploser pour faire quelque chose que je vais regretter. « Tu es comme une petite soeur ennuyeuse par moment… mais je ne l'échangerai pour rien au monde malgré tout. » J’avais mis beaucoup de temps à pouvoir mettre un nom sur ce qu’elle représentait pour moi. J’avais eu une conversation dans un cabaret de Londres il y a des années avec ce psychiatre, un homme charmant quoiqu'un peu trop accro au plaisir de la chair, qui m’avait fait réaliser que je voyais la jeune vampire comme une petite sœur, un membre de ma famille. Elle n’était en rien comme les autres anges qui étaient supposément ma famille à la base et j’imagine que c’est pour ça que je n’avais pas très bien pu comprendre au début notre relation.

Même si j’arrive à m'excuser, chose que je ne ferai jamais en public, d’une voix calme, je suis toujours agité par cette colère brûlante dans ma poitrine. Comme je peux détester les humains par moment pour leur cruauté envers les autres. Je suis un archidémon et pourtant. C’est peut-être parce que mon vice est le plaisir que je trouve la mort moins agréable et sensé. Je ne saurais dire… ou peut-être que je suis dans ce corps depuis trop longtemps et que ça a un effet sur moi. Peu importe la raison, je dois absolument s'assurer que ce qui c’est passé ne se passe pas à nouveau. Je vais me venger, mais je dois le faire de la bonne manière. « Je sais que tu ne voulais pas m’effrayer, mais je vais bien, je t’assure. C’est plutôt toi qui m’inquiète. Je comprends très bien que je veuille te venger et tu peux compter sur moi pour t’aider. Tu sais bien que tu peux compter sur moi. » Je regarde Mac dans les yeux cherchant à voir si elle me ment quand elle dit que je ne l’ai pas effrayé. Bien sûr, elle serait de mon côté et fera tout pour que je puisse avoir ma vengeance. Sa loyauté et son dévouement sont toujours si surprenants. Je dépose mes mains sur ses épaules et lui offre un sourire. « Parfois, je ne comprends pas comment tu peux rester à mes côtés en sachant qui je suis réellement, mais j’apprécie. J’espère que tu le sais? » Je la lâche alors que je me détourne pour regarder la ville au loin en reprenant ma position précédente l’invitant clairement à me rejoindre. « Je brûlerais ce monde s’il osait te faire du mal. » Ma voix est mortelle sérieusement alors que mes yeux brillent de la lueur surnaturelle qui démontre clairement que je ne suis pas humaine sous mes traits. Je sors une nouvelle cigarette de ma veste et je l'allume avant de parler à nouveau. « J’ai besoin que tu appelles le détective Marshall, il me doit une faveur. Je veux savoir ce que la police sait. Demande aussi aux autres si Lorna avait de la famille. Elle était une des nôtres et doit être traitée comme telle. »
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Je sais bien que je n'aurais pas du la suivre. J'avais un ordre clair: l'attendre. Et je sais combien Aesma n'aime pas que l'on discute ses ordres ou que l'ont ne s'en tient pas à ses derniers. Si j'étais un de ses autres sujets, elle l'aurait certainement très mal pris. Très très mal pris même ! Heureusement pour moi , je ne suis pas n'importe lequel de ses employés et il semblerait même que je sois la seule a pouvoir outrepasser ses ordres, sans risquer qu'elle se remettre en colère. Il semblerait que j'ai quelques privilège, oui, mais je n'en abuse pas pour autant. Croyez le ou non, mais si j'ai désobéi à son ordres, c'est bien parce que je m'inquiète pour elle, tout simplement. Même en sachant ce dont elle est capable, même en sachant qu'elle a loin d'avoir les mains propres, même en sachant qui elle est réellement... c'est tout simplement plus fort que moi.

Aesma est sans aucun doute la personne que je connais depuis plus longtemps que les autres. C'est aussi sans aucun doute l'une des rares personnes en qui j'ai totalement confiance. La preuve, elle est l'une des rares à connaître réellement mon vrai nom. Elle m'a aidé au moment où j'en avais le plus besoin, et je me suis attachée à elle, comme si elle était de ma propre famille.

« Tu comptes beaucoup pour moi également. »

A l'époque quand j'ai rencontré Aesma, bien qu'elle se faisait appeler Elliott, j'étais une jeune vampire et surtout, j'étais perdu. Elle m'a aidé et ce n'est pas ce qu'elle est, qui elle est réellement, qui va changer mon opinion à ce sujet. Cela ne vas pas non plus faire disparaître la confiance que j'ai en elle. De plus, je préfère vivre cette vie là que de vivre en clan.

« Oui, bien sûr que je le sais. »

Je ne suis pas vraiment surprise alors que je l'entends dire qu'elle brûlerai ce monde s'il me ferait du mal. J'ai déjà eu mon lot de malheur pour toute une vie, mais je sais très bien qu'elle en serait capable.

« Je le sais bien. »

Il est temps donc de passer aux choses sérieuses. Peu importe ce qu'elle veut que je fasse, ce sera fait. Contacter le détective Marshall pour avoir des informations et me renseigner auprès des autres sur une éventuel famille. C'est bien noté.

« Je m'en charge, c'est comme si c'était fait. Je suis d'accord. »

La rage au ventre [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] & Aesma CorwenJ'ai vécu de nombreuses vies avant de connaître Mac. Des vies bien souvent solitaire avec des visages bien souvent de passage sans jamais personne pour rester à côté de moi parfois parce que ces personnes ne comprenaient pas ce que j’étais ou au contraire quand il le découvrait, il voulait profiter, me soumettre ou encore avait tout simplement peur de ma nature. Les anges avaient bien dressé les humains pour nous détester et nous craindre. J’avais vécu toute la haine créée dans leur cœur contre notre espèce en me disant que quelque part j'avais un frère bien heureux de voir ce sentiment se répandre comme de la poudre au vent. J’avais été témoin de la mort de tellement de femme durant les procès de salem. J’avais même parfois offert à certaines d’entre elles mon aide de manière détournée. La plupart avait cru en leur seigneur jusqu’au moment où elles comprirent que celui-ci en avait clairement rien à foutre d’elles ou de leurs âmes alors qu’elles brûlaient vivante.

Mais Kassandre, elle était toujours revenue vers moi même après mon retour sous un nouveau visage. Elle attendait pour moi sans me demander en retour. La protéger et lui assurer une protection me semblait donc nécessaire. Malheureusement, elle est devenue ma plus grande faiblesse et j’ai peur de ce qui pourrait arriver si quelqu’un le découvre. Je peux revenir des enfers, mais elle non. Toute cette situation à mené ses pensés en premier plan et j'imagine que ça n’a fait que rendre ma colère plus brûlante et explosive au final. « Tu comptes beaucoup pour moi également. » Je hoche la tête simplement à sa réponse. « Il est drôle que je te vois plus comme ma famille que ceux qui furent créés en même temps que moi.» Mac était sans doute un bel exemple de ceux à qui on avait tout pris et laissé seule pour comprendre un monde désolé. Je n’ai jamais regretté de lui avoir proposé mon aide. Je voulais qu’elle sache son importance pour moi même si j’avais bien souvent du mal à lui dire. « Je le sais bien. » Je tapote doucement sa joue alors que je me détourne. « Bien bien. Ne l’oublie jamais d’accord. » Je ne suis pas particulièrement la personne la plus ouverte quand il s’agit de parler de sentiment réel et c’est le plus proche qu’elle puisse avoir d’un aveu pour l’instant.

Je me dois de me concentrer ailleurs. Je me dois de faire un plan et vite. J’ai besoin que les gens comprennent qu’ils ne peuvent pas tout simplement s’en prendre à mes filles. Je ne suis pas en ville depuis très longtemps, mais je n’ai pas l’intention de me laisser marcher sur les pieds par qui que ce soit. Je suis bien consciente d’avoir un égo, mais quand vous êtes un archi démon craint, vous pouvez en avoir un. Je lui demande alors de prendre contact avec notre détective résident. Mac étant toujours non loin, tout le monde savait qu’elle travaillait pour moi. « Je m'en charge, c'est comme si c'était fait. Je suis d'accord. » Je souffle la fumée de ma cigarette en regardant la nuit étoilée pensivement. Il reste plusieurs heures avant que le jour se lève. Je regarde par-dessus mon épaule vers Mac l’invitant à approcher pour regarder la ville avec moi un instant. « Je ne t’ai jamais demandé ce qui te manquait de ta vie d’avant? » Nous ne parlions pas vraiment d’avant en général, mais ce soir me semblait un bon moment pour demander.
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La rage au ventre

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La famille. J'en avais une aussi, avant. Famille est sans aucun doute le mot qui définit assez bien la relation qu'il y a entre nous. Certes, elle ne peut pas remplacer le mari et les enfants que j'ai "perdu" dans mon ancienne vie, mais de toutes les personnes que je connais, Aesma est celle qui se rapproche le plus d'une grande sœur pour moi. C'est en tout cas ainsi que je la vois et que je la considère depuis longtemps. Déjà à l'époque où elle portait un autre nom, je la considérais déjà comme ma famille. Elle est, pour ainsi dire, la seule personne que je considère ainsi et en qui j'ai confiance, malgré tout. Tout comme je sais que je suis importante pour elle, et ça je ne risque pas de l'oublier, croyez moi.

« Je crois bien que tu es la seule personne que je peux appeler "famille" également. Je ne l'oublierai jamais, tout comme je n'oublierai jamais ce que tu as fait pour moi. »

Mais pour revenir aux choses sérieuses, bien évidemment qu'Aesma peut compter sur moi pour venger la personne que l'on lui a prise et enlever. Bien sûr que je vais faire ce qu'elle me demande, comme je le fais toujours. Elle peut donc considérer que c'est déjà fait, puisque cela sera fait rapidement, comme toujours. Finalement, je finis par la rejoindre et me poser à ses côtés, pour admirer la vue offerte par la ville à cette heure de la journée. Sa question me surprend un peu, je dois l'admettre. Il est vrai que je ne parle vraiment jamais de ma vie d'avant, de ce qui me manque maintenant que ma vie n'est plus tout à fait la même. La vérité est que j'évite d'y penser. Bien que je me sois habitué à cette nouvelle vie en tant que vampire, il y a bien sûr des choses qui me manquent.

« Il y a beaucoup de choses qui me manque de mon ancienne vie, à commencer par le jour, même si j'ai fini par m'habituer à cette nouvelle vie. Pour le reste... ma famille me manque également. Les années ont beau avoir passé depuis, ça ne change rien. »

La rage au ventre [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] & Aesma CorwenLe de la famille avait longtemps été un espèce de mythe pour moi si je devais être franche. Ma propre famille était sans aucun doute la plus dysfonctionnelle qu’on puisse trouver et pourtant elle était tout de même l’une des premières de ce bas monde. Mon père nous avait donné la vie dans un but et puis nous avait chassé par la suite pour ne pas être du même avis que lui. Le monde était réellement à son image quand on y pense bien. Mon père était un être bien plus méprisant que les humains pouvaient réellement le comprendre. Un être qui se pensait bienveillant, mais l’était-il réellement? Je vais vous dire que non. Après tout, regarder son monde et à quel point celui-ci était perdu dans les ténèbres. Il n’en avait complètement rien à foutre des humains qu’il avait délaissé il y a de nombreux siècles. Comme nous, ils avaient été châtiés et laissés de côté finalement par leur créateur.
« Je crois bien que tu es la seule personne que je peux appeler "famille" également. Je ne l'oublierai jamais, tout comme je n'oublierai jamais ce que tu as fait pour moi. » L’histoire de Mac était tragique à en mourir. Ce qui lui était arrivé m’avait grandement révolté à l’époque, mais je me suis senti aussi quelque peu coupable. J’étais un être qui encourageait les humains dans leur plus noir désire même sans réellement utilisé mon influence sur eux. L’homme avait agit de son propre sans doute influencé quelque part par autre chose que notre rencontre. Bien entendu, je n’avais jamais osé parler à Mac de ma rencontre avec son monstre. Sans doute j’avais peur qu’elle m’en veuille et égoïstement, je ne voulais pas la perdre. Elle est devenue ma famille. « Je t’ai fait une promesse quand tu as décidé de me suivre. Je n’ai pas l’intention de la briser. » Je lui avais promis protection contre le reste du monde si elle restait à mes côtés. Tout comme le ferait une grande sœur, j’avais toujours été assidu sur ma promesse.

Peut-être qu’il était stupide de ma part de vouloir me venger pour la mort d’un être humain qui travaillait pour moi, mais je ne peux pas laisser ce genre de chose impuni. Je voulais voir cette personne souffrir et suppliée pour sa vie même si sa mort était inévitable. Je ne pouvais empêcher mon côté démoniaque de vouloir lui faire du mal et de me nourrir de sa douleur. C’était toujours satisfaisant de voir ceux qui s'étaient laissé aller au plus bas instinct de leur nature humaine supplié entre mes mains. C’était délicieux et je ne pouvais m’empêcher de frissonner à cette pensée. Mon attention revient sur Kassandre. Le passé était toujours quelque chose de difficile à aborder. J’étais curieuse de ce que l'être humain voulait dire ne l’ayant jamais été moi-même. Elle était donc ce qui se rapprochait le plus de ma compréhension. « Il y a beaucoup de choses qui me manque de mon ancienne vie, à commencer par le jour, même si j'ai fini par m'habituer à cette nouvelle vie. Pour le reste... ma famille me manque également. Les années ont beau avoir passé depuis, ça ne change rien. » Je regarde la nuit étoilée au-dessus de nos têtes. Si j’avais pu lui offrir la chance de marcher en plein jour, je l’aurais fait, mais mes pouvoirs ne me permettaient pas une telle chose. Je hoche doucement la tête. « Le jour c’est surfait de toute manière. Tu ne manques rien. » C’est une mince tentative de ma part pour faire de l’humour alors que je n’ai pas le cœur à en faire. L’entendre parler qu’elle manque sa famille est toujours triste. « Je ne peux rien faire pour enlever ta douleur, mais peu importe ce que tu désires pour la soulager, fait-le moi savoir d’accord? J’aime entendre parler d’eux. »
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Avoir une famille est quelque chose qui me manque, alors même si elle n’est pas mon mari ou mes enfants, ça me fait du bien d’avoir quelqu’un dans ma vie sur qui je peux compter, quelqu’un qui pourrait être ma sœur. Surtout après ce qu’elle a fait pour m’aider. Rien ne l’obligé à le faire, pas plus que je n’avais de raison pour lui donner ma confiance et pourtant… c’est ce qu’il s’est passé. Elle m’a aidé, je lui ai accordé ma confiance et depuis, c’est comme si elle a toujours fait partie de ma vie. Il est donc impossible pour moi d’oublier cela, et elle pourra toujours compter sur moi. J’aurais pu décider de faire ma vie de mon côté ou bien de rejoindre un clan de vampire, comme le reste de mes semblables. Au lieu de ça, j’ai plutôt décidé de la suivre et je ne le regrette pas du tout.

« Je le sais bien. »

L’envie de vengeance d’Aesma, je la comprends très bien. Car si j’étais à sa place, c’est également ce que j'aurais envie de faire. Elle peut bien entendu compter sur moi pour faire ma part du travail. En attendant, sa tentative d’humour est bien venue. Voir le jour et en profiter me manque pour des raisons assez évidentes, du moins pour quelqu’un qui a l’habitude d’être un humain. Chose que je ne suis plus depuis bien des années maintenant, mais l’une n’empêche pas l’autre.

« Au moins, quand je pouvais sortir de jour je savais que j’étais réellement vivante. Maintenant, tout est différent. Même si je suis forcé de dormir à cette heure de la journée, ça me rappelle justement que je ne suis plus la personne que j’étais autrefois.. »

Quant à ma famille, le fait d’avoir tué la personne responsable de notre séparation n’apaise pas ma douleur non plus. Mais le savoir mort me soulage d’une certaine manière. Et pourtant, rien ne pourra remplacer ces moments que nous avons manqué, tous ensemble.

« Je crois que rien ne pourra jamais réellement la faire disparaître ou la soulager, mais c’est d’accord. Au moins, celui qui en est responsable est mort. »