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☽ Notre contexte
Nous avons mis à jour le contexte. Nous vous demandons donc d'en tenir rigueur dans vos rps.
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Sorciers : 9 / Humains : 1/ Chasseurs : 2/
Vampires : 6/ Lycans : 3/ Esprits : 1/
Anges : 1/ Démons : 1/ Croquemitaine : 1
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MEMENTO MORI

Sujet: MEMENTO MORI   Dim 13 Mar - 13:57
James Lovell
Vampire
James Lovell
☽ Feat : Chris Pine
☽ Localisation : Los Angeles, Vila conifère
☽ Date d'inscription : 10/03/2022
☽ Messages : 550
☽ Deniers : 199
James Lovell

Memento mori

☽ Nom : Lovell
☽ Prénom : James
☽ Surnom(s) : Bloody Lord
☽ Âge : 221 ans
☽ Nationalité : Britannique
☽ Origine(s) : Anglaises
☽ Occupation/métier : Rantier il fut un temps
☽ Orientation et statut : Coeur solitaire
☽ Feat. de l'avatar : Chris Pine
☽ Groupe : Nocturnus


Qui es-tu ?
Ton caractère
Il ressent à nouveau les émotions, lui qui jadis était incapable de ressentir quoi que ce soit, si ce n’est le besoin de tuer. Il entend constamment les voix de toutes ses victimes et revoit leur visage. C’est un véritable fardeau. James parle plusieurs langues, mais n’est paradoxalement pas un grand bavard. Il déteste la couleur rouge pour des raisons évidentes et a développé une légère phobie de l'eau et des sorcières.

Ton allure
Ses yeux sont d’un bleu azur dans lequel il est difficile de ne pas se perdre. Un regard magnétique, profond duquel rien ne transparaît. Ni trop grand, ni trop petit, avec son 1m80 le vampire peut aisément se fondre dans la foule. Il possède une cicatrice sur la poitrine à l’endroit où jadis son rival a planté la lame d’un poignard lors du Bal Rouge. Une cicatrice que le vampire peine à regarder même après tout ce temps. James a les cheveux longs, qu’il porte en cadogan, une petite coquetterie qu’il a depuis avant sa transformation.


As-tu des capacités spéciales, si oui, lesquelles ?
Etant un vampire, James est pourvu d'une force conséquente. Il se déplace très rapidement,


Votre histoire

☽ Tout n'est que souffrance ☽



Le prêtre tremblotant tenait entre ses doigts décharnés un petit livre dont la reliure laissait imaginer un usage fréquent.  Puis de l'autre main, il arborait son crucifix droit devant un homme capuché qui venait d’entrer après avoir été malencontreusement invité. « Exorcizamus te, omnis immunde spiritus, omnis satanica potestas, omnis incursio infernalis adversarii, omnis legio, omnis congregatio et secta diabolica, in nomine et virtute. » L'homme qui venait d’abaisser sa capuche pour se faire connaître, se mit à rire suite à la liturgie mal habile de l'homme de Dieu qui continuait à brandir son crucifix comme ultime rempart de préservation.  Le sourire aux lèvres, l’intrus faisait montre d’un calme olympien tout en laissant paraître un visage affreusement pâle et une lueur mauvaise dans le regard, de ses lèvres coulaient plusieurs gouttes de sang. Une observation qui ne faisait que rendre l'être encore plus effrayant.

L’homme de Dieu répéta à nouveau sa liturgie avec un peu plus de conviction, mais l’assaillant, nullement ébranlé continua à avancer malgré les injonctions de l'homme à la soutane. Il souriait encore et avant que l'humain n'entame un nouveau couplet, il le coupa dans son élan.   « - Ne vois-tu pas que ton Dieu est aussi impuissant que la foi des quelques brebis égarées qui baisent dans les rues de ce vieux Londres empli de merde et de misère ? »

« Qu’attends-tu de moi ? »

« - Tu as pris parti Dario Franicelli et je suis là pour réclamer mon dû. »

« Je n’ai rien à t’offrir et je t'exhorte à quitter ce lieu démon ! » Le démon tout indiqué continua à rire. Un rire qu'il força pour que la situation bien tendue le soit davantage et que l'homme de foi n'en soit que plus effrayé encore. « -Ta magie, n'a aucun impact sur moi. Alors cesse de gaspiller ta salive»

« La foi est bien plus puissante que la magie »

« - Je me demande quel goût a le sang d'un homme qui n'a en guise de protection, qu'un crucifix et une langue morte. Tout comme je me demande quel goût a le sang d'un homme qui s'est parjuré pour des valeurs que son dieu exècre. » Les traits du visage de l'homme se déformèrent sous le regard impuissant du prêtre qui continuait à brandir vainement son crucifix. Le vampire se jeta sur sa victime qui tomba au sol tout en sentant les canines du démon se planter dans sa veine jugulaire. Mais l’arrivée imminente de renforts désarçonna la créature, assez pour permettre à l'homme à la soutane de se dégager pour fuir. L'humain courut donc comme un dératé, mais avant de franchir la porte attenante au jardin. Cependant, pris d’une ultime fulgurance, il prit le temps de se retourner une dernière fois pour affubler son assaillant d’une mise en garde.

« Ton âme sera à jamais tourmentée et ton cœur vide, telle sera ta peine »

Faussement vaincue, la créature se dissipa sous le regard de « l'innocent » qui se croyant sauvé, relâcha son attention avant de comprendre son erreur. Le vampire venait de le surprendre en une fraction de seconde. Sans ménagement, il enfonça ses puissantes canines dans la jugulaire du prêtre. Après avoir vidé l'individu de tout son sang et brisé sa nuque, le vampire sortit un carnet de sa poche. Et tout en prenant soin de s'essuyer la bouche, il barra un nom sur sa liste avant de regagner l'extérieur l’air satisfait.


La famille Lovell, de riches aristocrates, servaient avec assiduité les dirigeants de ce beau Londres enclin à la mutation. Avaient-ils de réelles qualités ? Oui, ils étaient riches et de ce fait, ils étaient respectés, autant qu'ils étaient haïs. Mais peu importe, l'argent et le pouvoir ont cette faculté incroyable d'occulter bien des choses. James était différent, il se fichait des convenances, de l’étiquette et du paraître dans lequel ses parents se complaisaient tant. Cependant, il n’en demeurait pas moins considéré comme un « bon parti ». Intelligent, charmant, aimable, il avait selon sa mère, toutes les qualités d'un charmant gentilhomme. Il avait beau avoir bon nombre de prétendantes, il n'en avait que faire, car quand il rencontra Rosalyn ce fut une évidence. Il tomba éperdument amoureux de cette femme qui n'avait ni prétention, ni fortune. L’apparence et les convenances régissant la société, la relation entre les deux jeunes gens suscita le scandale tant il était difficile, pour certaines personnes, de concevoir que l'on puisse aimer quelqu’un qui n’était pas de sa condition.

Dans ce Londres enclin à la modernité, dans cette ville du possible où les pauvres continuaient malgré tout à crever sur les pavés, les familles les plus riches se battaient pour asseoir leur contrôle sur la ville. Les Somerset œuvraient dans les bas-fonds, utilisant la misère humaine pour s'enrichir. Les Clifford avaient le contrôle des ports et œuvraient à quelques trafics maritimes. Les Lovell et les Howard, les éternels rivaux ne se battaient pas à armes égales avec les autres. Les Howard pourvus d'une fortune colossale, pouvaient se targuer de jouir de relations dans bien des domaines aussi bien politique, que criminels. Pourrie jusqu'à la moelle, cette branche aristocratique ayant à sa solde les Somerset et les Clifford, contribuait à accroitre l’inégalité entre les classes en écrasant sans vergogne les plus pauvres. Face à cette corruption se dressait comme ultime rempart la fameuse famille Lovell qui de toutes les familles, demeurait la seule pourvue d'un semblant d'humanité.

Lady Lovell était une femme d'une grande élégance, oratrice hors pair, elle savait mieux que quiconque se faire entendre. Lord Lovell était un homme d'une grande prestance. Guerrier hors pair, il servait la couronne depuis des années et pouvait se targuer de bénéficier de quelques faveurs. Bien sûr les Lovell avaient moins d'influence que les Howard sur la ville, ils n'en restaient pas moins respectés et appréciés du « petit peuple » essentiellement composé des classes ouvrières. Bien sûr, l’on ne pouvait occulter les ténèbres qui régnaient à travers les bas-fonds. La famille comptait aussi quatre enfants dont James l'aîné, suivi de près par la belle Mary-Ann qui faisait tourner bien des têtes. Cette beauté froide à la crinière flamboyante, ressemblait beaucoup à sa mère. Elle aussi savait user des mots et elle aussi aspirait aux mêmes idéaux que ses parents. Après Mary-Ann, il y avait l'intrépide Eléonor qui détestait plus que tout sa condition de milady. Ely comme elle se faisait appeler, n'aspirait qu'à une chose, vivre de grandes aventures. Et puis vous avez le cadet de cette belle famille, le jeune Dorian qui lui passait le plus clair de ses journées, la tête dans les livres. Lui-même avide de grandes aventures, il rêvait d'écrire sa propre histoire.


Tous les ans, comme le voulait la tradition, le dirigeant de la ville devait organiser Le Bal rouge. Comme son nom l'indique, cette festivité n'imposait qu'une seule couleur, celle du sang des soldats et autres guerriers morts au combat pour protéger la couronne. L'instigateur de cette tradition n'était autre que le roi Henry VIII, le Tudor par excellence. Ses adorateurs avaient par la suite veillé à ce que cette tradition perdure. Toutes les grandes familles étaient ainsi conviées à l’évènement. James d’ordinaire peu enclin à faire état de ses émotions, jubilait en silence. Ses parents avaient enfin consenti, malgré les regards et la désapprobation de tous, à ce que leur fils aîné demande la main de sa bienaimée. Une demande pressante malgré tout, car James n'était pas le seul à courtiser le cœur de la belle. En effet, Jonathan Howard avait semblerait-il lui-même cédé aux charmes de l'étrangère et l'homme était réputé pour avoir tout ce qu'il voulait.

Des dizaines et des dizaines de tenues rouges, des parures toutes aussi belles, nous assistions là à une véritable parade de beaux atours, même l'homme de dieu, le prêtre Dario Franicelli avait fait l'effort d'enfiler une soutane rouge. Le sourire aux lèvres, il saluait chaque invité, tâchant toutefois d’amoindrir le léger malaise qui l’assaillait perpétuellement.

Quelques jours plus tôt.

Dario Franicelli fut le dernier à rejoindre l'étrange assemblée qui se tenait autour de la grande tablée de ce pub sans nom. « Pardonnez-moi pour le retard ! » Jonathan Howard poussa un long soupir et reprit la parole sous le regard de tous.  « Ne perdons pas de temps en politesse. Mon père vous prendrez place à l'entrée et saluerez tous les invités. Vous prendrez soin de répertorier leurs noms. Il y a fort à parier que les alliés des Lovell seront présents en nombre durant le bal. »

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« Bien le bonsoir Lord Lovell. Quelle bien belle famille vous avez là !» lança l'homme de Dieu tout sourire avant que la famille ne s’éloigne. James arriva à son tour au bras de la belle Rosalyn qui semblait légèrement mal à l’aise, elle qui n’avait jusqu’alors jamais été conviée à une telle festivité. « - Je suis habitué à toute cette mise en scène depuis que je sais me tenir debout. Mais je dois bien admettre que jusqu’alors ces festivités me paraissaient insignifiantes et ennuyeuses. »

« Et qu'est-ce qui t'a fait changer d'avis ? »

« -Toi ! » Il lui offrit son plus beau sourire, s'approcha et lui baisa la main. Le sourire aux lèvres la jeune demoiselle à la chevelure ébène et au teint hâlé, accepta la douce étreinte tandis que non loin de là, un homme, la mâchoire serrée, les épiait jalousement. Lord Somerset qui faisait face au prêtre, observait les lieux. Il attendait le signal de lord Clifford qui lui se tenait près du père de Jonathan Howard.

Les festivités battaient leur plein, si bien que les parents de James purent s’octroyer une petite danse tout en gardant un œil bienveillant sur chacun de leurs enfants, mais plus encore sur leur aîné qui dansait avec la belle Roselyn dont il s'apprêtait à demander la main. Mais en une fraction de seconde tout bascula. Lord Clifford acquiesça faisant ainsi savoir à Lord Somerset qu’il était temps de faire sortir discrètement les quelques alliés des Lovell. La mère de James perçut la tension qui planait dans l’atmosphère alors que déjà, le jeune Dorian, qui se trouvait près de la porte, était éconduit par le prêtre Dario Franicelli. Lord Lovell tout sourire, n’avait rien remarqué. James quant à lui, acheva de se rapprocher de sa bien-aimée qui avait compris avant même que le jeune aristocrate ne ploie le genou. « - Voudrais-tu… » commençait-il avant d’être coupé par l’arrivée de Jonathan Howard. « Dites-moi mon ami, puis-je vous emprunter votre charmante cavalière quelques minutes ? Je me dois de lui adresser quelques mots en privé. » Le sourire de James s’amoindrit presque aussitôt, mâchoire serrée, il était visiblement prêt à en découdre, mais c’était sans compter sur Rosalyn qui réfréna ses ardeurs avant de s’éloigner en compagnie de Lord Howard.

Les alliés furent les premiers à verser le sang au prix de leur entente avec la famille Lovell. Lord Lovell père fut le premier à sentir la lame d’une épée transpercer son abdomen provoquant les hurlements de son épouse. « Vils utopistes ! » murmura un Clifford en achevant son œuvre. Personne ne fut épargné. Dorian, Eléanor et Mary-Ann furent égorgés comme de vulgaires moutons sacrificiels, tandis que James, poussé contre un mur, essayait de retrouver Rosalyn, avant d’entendre les derniers hurlements de sa mère agonisante. James parvint à se dégager, désarmé, il n'avait que ses mains pour se défendre, une défense vaine lorsqu'il vit les cadavres de ses parents, de son frère et de ses deux sœurs. Fou de douleur, le jeune aristocrate accourut, mais fut arrêté par Jonathan qui lui glissa ces quelques mots à l’oreille. « Elle est à moi. » avant d’enfoncer la lame de son poignard dans la poitrine de son rival qui s’écroula lourdement sur ses genoux avant de laisser le reste de son corps s’étaler sur le sol. Incapable de lutter davantage, il ferma les yeux. La Mort semblait soudainement si proche, voire palpable.

Quelques jours plus tard.

Le soleil peinait encore à pourfendre les nuages, le brouillard plus vivace que jamais, conférait aux lieux un caractère presque onirique.  L'herbe était encore humide et la rosée du matin continuant à faire son œuvre.  Un matin semblable à tant d'autres, du moins en apparence. La vie est bien curieuse, tout autant que la Mort. Tout s'y mélange, défiant notre impuissance. Et voilà que les moments de grâce mettant en exergue la vie, laissent place aux moments de sang qui nous rappellent à quel point la Mort est injuste et cruelle lorsqu'elle frappe les mauvaises personnes. Jonathan Howard avait beau jouer sur les mots et tirer toutes les ficelles qu'il lui était possible de tirer, rien n'y faisait, Rosalyn demeurait inconsolable, faisant ainsi comprendre à l’odieux Lord que jamais il ne pourrait devenir le héros de celle qu’il convoitait. Et chaque jour que Dieu faisait, Rosalyn sombrait et perdait peu à peu la raison.

En ce soir d'hiver, elle quitta la demeure des Howard et prit la direction du lac. Jonathan et son œil inquisiteur, suivirent la pauvre demoiselle. Il lui fit face durant de longues minutes, tentant tour à tour de la convaincre et de la conquérir, en vain. Le chagrin de la demoiselle achevait de meurtrir un peu plus ce cœur qui ne battait plus pour personne. Défait et laissant la folie se jouer de lui l'espace d'un instant, Jonathan poussa avec violence la promise de son défunt rival. La jeune femme perdit aussitôt l'équilibre et sa tête heurta le rocher qui se trouvait aux pieds du lac. Elle mourut sur le coup. Paniqué, Jonathan fit appel au père Dario et à ses quelques autres « alliés »

« La mort brutale prend les belles choses, mais les garde en l'état. C'est là sa vraie grandeur. On ne peut pas lutter contre. » furent les premières paroles de l'homme d'église, tandis que Lord Somerset s'abaissait pour observer le corps sans vie de celle que James se plaisait à appeler Rosa. « Peut-on faire passer cela pour un suicide ? » lança Jonathan qui attira tous les regards sur lui. L'homme de Dieu émit une petite grimace qui ne présageait rien de bon.

« Oui, mais la jeune femme n'aura le droit à aucune sépulture. »

« Eh bien nous l'incinérons. » Les hommes de main de Somerset récupérèrent le corps enroulé dans un linceul, tandis que Jonathan restait avec le religieux, près de la pierre ensanglantée. « Etions-nous obligé de procéder ainsi ? »

« Vous êtes-vous débarrassé des corps ? »

« Les Clifford s’en sont occupé, bien que je les aie priés de ne pas rentrer dans les détails. »

« Voilà une bonne chose de faite. Votre paroisse recevra sous peu la récompense que je vous ai promise en échange de vos bons et loyaux services, car nous payons toujours nos dettes. »

Sa respiration et les battements de son cœur étaient à présent si rapide que la douleur qui survenait de sa poitrine, paralysait l'ensemble de son corps.  Il continuait d'entendre au loin, les cris de sa mère tout en s'enfonçant de plus en plus sans que jamais la douleur ne s'arrête.  Jusqu'à ce que l'être qui se trouvait au-dessus de lui retire ses canines de son cou. Aux portes de la Mort, James n'attendait plus rien de la vie. La créature à ses côtés prit ensuite un couteau, s'entailla le poignet et le porta jusqu'aux lèvres du malheureux. « J'ai tout vu, tout entendu. Estime ça comme une seconde chance et la possibilité de venger le nom de ta famille. » Puis la créature obligea le mourant à boire son sang, avant de lui briser la nuque achevant ainsi le rituel.

La douleur fut insoutenable, les canines de James s'allongèrent, son regard s'assombrit davantage tandis que son teint n'eut de cesse de s'éclaircir. Le goût cuivré du sang, devint peu à peu acceptable dans la bouche du nouveau vampire qui avide de cette nouvelle boisson en demandait toujours plus. Le dernier des Lovell qui était encore couvert de sang ne ressentait presque plus rien. Mais toutes les images qui précédaient sa mort, n'avaient de cesse de le hanter attisant chaque seconde un peu plus la béance dans ce cœur enclin à s'endurcir. Peu à peu les émotions s'effaçaient avec au moins autant d'aisance que les traces de pas dans le sable à la marée montante. Seuls perduraient les plus sombres sentiments, ceux qui vous éloignent peu à peu de l'humanité faisant de vous des monstres.

L'envie d'hémoglobine est très rapidement devenue un besoin dont le nouveau James Lovell ne pouvait se passer. Ça et ce besoin de vengeance, devenu son obsession. Mais il ne pouvait cependant jouir pleinement de sa nouvelle condition.  La créature le suivait encore, comme pour parfaire la formation de son initié. Elle lui dispensa tout ce qu'il était en droit de savoir. C'est lors de cette grande conversation sans fin, que le Lord entendit pour la première fois, parler des vampires, sa nouvelle famille à présent.

« - Je n'ai qu'une seule famille et c'est bien elle que je compte venger. J'ai l'éternité devant moi à présent, cela devrait suffire et puis je vais retrouver Rosa et... » Le maître arrêta aussitôt son disciple. L'espoir était un sentiment trop dangereux pour de telles créatures. Sans passer par quatre chemins, le « vieux » vampire dévoila la sordide vérité à James et ce qui restait de son humanité s’envola avec cette triste révélation. Il quitta donc les rues sordides du vieux Londres avec la ferme attention de tuer chaque personne impliquée dans la tuerie du Bal rouge.

Je les ai tués un à un. Les enfants furent de loin les plus simples à tuer, du moins les plus jeunes et je ne saurais vous dire à quel point leur sang fut un délice. Je crois que c'est ce petit quelque chose de sucré qui les rend encore plus appétissants. Il faut les choisir petits et les égorger. Veillez à ce que les parents voient tout, c'est bien plus amusant. Car il n'y a rien de plus jouissif que de voir cette petite étincelle s'éteindre dans leur regard impuissant. Pour ce qui est des épouses, j'ai privilégié la décapitation, mais je dois vous avouer que de jouer au docteur fut tout aussi intéressant. L'anatomie humaine est tellement passionnante. Et enfin les hommes, les patriarches pour la plupart. J'ai pris tout le temps qu'il fallait pour leur faire part de mes amitiés. Tout d'abord, je les ai placés en première ligne pour assister à ma version du Bal rouge. Une véritable orgie d'hémoglobine. Puis, après avoir massacré leur famille sous leurs yeux impuissants, je me suis octroyé quelques longues minutes de tortures.
Malgré la fuite de Jonathan Howard, James continua à tuer, violer et torturer tous les descendants de ces familles responsables de la disparition de la sienne. Avide de toujours plus de meurtres, il se laissa happer par la furie ne faisant plus aucune distinction entre les coupables et les innocents. Il tuait encore et encore pouvant même se targuer de rivaliser avec un certain Jack L'Éventreur. Le Lord comme il se faisait appeler, fit parler de lui au point de devenir une légende forgée dans le sang et la sauvagerie de ses meurtres. Une activité qui diminua, lorsqu’il se décida à traquer son rival de toujours durant de nombreuses années. Le lâche avait changé de nom et se faisait appeler Turpin. Il jouissait très bonne situation et avait même eu le toupet de refaire sa vie et de fonder cette famille dont James rêvait de son vivant.

« Toi ? Non, c'est impossible ! Tu es mort ! » Tout tremblant l'ancien Howard fit un pas en arrière en voyant resurgir ce fantôme. Puis Jonathan fit à nouveau un pas en arrière et tenta de se saisir de sa carabine en vain. Le vampire fut bien plus rapide que l'humain. Il le prit par la gorge et le plaqua avec force contre le mur. « - Le dernier nom sur ma liste. »

« Tu n'as pas vieilli ! Comment un tel prodige est-il possible ? »

« - La vengeance est une maîtresse généreuse, elle te dispense de flétrir et te laisse le temps de régler toutes tes petites affaires. Tu sais, j'en ai rayé des noms sur ma liste. J'ai commencé par ce cher père Dario. » Le regard de James laissait paraître une lueur malsaine qui attisa la peur de Jonathan qui continuait à se débattre dans le vide.

« - Que lui as-tu fait Jonathan ? »

« De quoi tu parles ? » Le vampire resserra un peu plus son étreinte sur la gorge de sa victime qui peinait à s'exprimer.

« -Qu'as-tu fait à Rosa ? »

« Relâche-moi espèce de malade. »

« -REPONDS ! »

« Rosalyn est morte depuis des années »

« -Dis-moi ce que tu lui as fait et n'oublie aucun détail. »

Il serra à nouveau son emprise sur la gorge de l'homme qui peinait à respirer. Quelques secondes passèrent avant qu'il ne se résolve à répondre au vampire, lui racontant dans le détail, la macabre histoire. « -Tu as brûlé son corps, ne lui accordant aucune sépulture. Tu as trahi sa mémoire en laissant entendre qu'elle avait mis fin à ses jours. »

« Je ne voulais pas tout ça. C'est mon père qui voulait se débarrasser de ta famille et… »

« -Sais-tu qu’elles furent ses dernières paroles avant que je le jette vivant dans le four crématoire de votre beau domaine ? Il m'a regardé dans les yeux me faisant savoir qu'il était fier de son fils, fier qu'il ait débarrassé Londres de la vermine et des idéalistes que représentaient les miens. Il avait raison, nous étions des idéalistes et c'est ce qui nous a perdus. »

« Je t'en prie… »

« - Tu mourras, mais sois rassuré, tu ne vas rien manquer du spectacle. Je vais commencer par ta femme. Je vais la violer sous tes yeux et je la tuerai lentement. Ensuite, je torturerai tes enfants et m'arrangerai pour que tu ne rates rien. »

« Non je t'en supplie, ne fais pas ça… »

« - Mon frère, mes sœurs, mes parents ont-ils eu la chance d'être épargnés ? Non, vous les avez massacrés un à un. Vous ne vous êtes pas faits prier pour égorger deux enfants sous le regard de leur mère. » Ce soir-là, le vampire se livra à une véritable orgie d'hémoglobine et tua sans le moindre remords toute cette famille…enfin presque.


Des décennies plus tard.

« Nous y voilà ! L'ancien manoir des Howard » lança la voix d'une femme d'un certain âge. Le petit groupe de sorcières observa les lieux avec attention. Leur regard fut aussitôt happé par l'imposante statue qui surplombait le château tout aussi imposant alors que déjà « la conférencière » d’un jour reprenait sa visite. « Il y a presque cent ans, eut lieu le dernier Bal Rouge de Londres. Nombreuses étaient les familles qui s'y rendirent, les Painbroker, les Somerset, les Clifford, mais aussi les Lovell et les Howard. » La vieille femme se tut quelques secondes et observa la statue qui représentait Lord Nicholas Howard.

« Pourquoi nous avoir conduites ici Miss Turpin ? » lança l'une des sorcières. La dénommée Miss Turpin resta silencieuse, continuant à observer les lieux sans relâche. Elle l'attendait, elle savait au fond d'elle que cet être ignoble qui lui avait tout pris en cette sombre nuit, viendrait se recueillir. Elle n'était pourtant qu'un bébé, un tout petit être de deux ans à peine ayant échappé au massacre. Comment ? Elle était incapable de l'expliquer, elle n'en demeurait pas moins avide de cette même vengeance qui animait l'être qui lui avait tout pris.

Parcourant ces rues qu'elle ne connaissait que trop bien, l’ombre profitant de l'obscurité de la nuit, avançait progressivement. Ce Lord d’autrefois, qui n'était pas avide de précision, savait malgré tout qu'en ce soir de 1935, on célébrait le centenaire du dernier Bal Rouge organisé à Londres. Un bal auquel il avait assisté et au cours duquel il avait tout perdu, sa famille, son grand amour et sa vie. Jamais il ne pourrait oublier et ce même s'il ne ressentait plus rien à présent. Mais il savait par la force des choses qu'il devait être ici et célébrer la mémoire de sa famille. Il passa donc, sans mal l'imposante grille de la propriété, se faufila dans les coins d'ombres. À l'intérieur, les sorcières avaient allumé plusieurs bougies et se tenaient en cercle autour de leur doyenne.

« N'oubliez pas, vous ne devrez briser le cercle à aucun moment. Et si par mégarde, je ne survis pas, ne vous arrêtez jamais. »

« Alors c'est lui, c'est le vampire qui a assassiné toute votre famille. Lord Lo… »

« Ne prononce pas son nom, du moins pas tant qu’il n’est pas présent. Le sort risque de ne point fonctionner »

« Madame on ne devrait pas faire ça. Vous l'avez dit vous-même, ce sort est trop dangereux et trop complexe même pour nous toutes »

« Oui nous ne devrions pas, mais nous allons le faire et nous nous payerons même le luxe de réussir. Il le faut »

« Et ça va le tuer ? »

« Non et c'est bien le but. »

James continuait à avancer dans les ténèbres entendant la conversation des sorcières qui se préparaient pour leur rituel. Un sourire malsain se dessina sur les lèvres du vampire, qui sans bruit, se rapprochait peu à peu de la petite assemblée, loin de se douter de ce qui allait se passer. Miss Turpin qui n'était autre que la fille de Jonathan Howard, fut la première à ressentir la présence du vampire. « Tenez-vous prêtes ! » lança-t-elle à ses sorcières. « -Tiens une fête est organisée et je ne suis pas convié. Quelle déception ! »

« Je te retrouve enfin ! »

« - Nous nous connaissons ? Vraiment ? Excusez-moi, mais je n'ai pas le souvenir de vous avoir déjà rencontré. »

« Moi je me souviens de toi et de ce que tu as fait à ma famille. Encerclez-le ! » Les sorcières entourèrent le vampire et main dans la main, elles commencèrent leur litanie, tandis que James Lovell faisait face à la doyenne. « Je me prénomme Johanna Turpin, mais j'imagine que le nom Howard te parlera davantage. »

« - C'est impossible, car j'ai éteint cette vermine il y a bien longtemps. » Se sentant oppressé, le vampire se rapprocha de la vieille sorcière et lui prit la gorge, mais elle pria les autres de continuer malgré tout. « -Pour qui te prends-tu sorcière ?! »

« Je suis la fille de Jonathan Howard et au nom de mon père et de ma famille je réclame vengeance »

« - Alors nous sommes deux à la réclamer. Ton père et ton grand-père m'ont tout pris, il était évident que je leur prenne tout en retour. »

« Tu as massacré des enfants ! »

« -Ils ont massacré mon frère et mes sœurs, qui étaient eux aussi des enfants. Maintenant, ça suffit sorcière, ferme donc ta grande gueule enfarinée. » Il se jeta sur elle et planta ses canines dans son cou sans pouvoir se résoudre à lui sucer le sang, car une espèce de bouclier magique l'immobilisa aussitôt.

« Pouvoir des sorcières, relève-toi ! Que ton cours invisible qui traverse les cieux, nous entende et réponde à notre appel précieux. Pour revenir à nous et y rester, par ce sang versé, je t'appelle. Par ce sang versé, reviens vers moi » La doyenne répéta la formule à son tour et enfonça une dague dans l'abdomen du vampire incapable de se défendre.

« -Qu'est-ce qui se passe ? Que m'avez-vous fait ?! »

« Je te rends ce que tu as perdu vampire, ton âme. Ainsi jamais tu ne connaîtras la paix. Ton esprit, jamais, ne cessera d'être torturé par le souvenir de tous ces actes immondes que tu as commis. L'éternité sera ton fardeau. » Un éclair déchira l'horizon, les sorcières continuèrent malgré tout leur incantation. Un autre frappa l'une des participantes et la réduit en cendres. « CONTINUEZ NE VOUS ARRETEZ PAS » hurla Miss Turpin. Le sol se mit à trembler, sans que les sorcières ne s'arrêtent, un autre éclair emporta l'une d’elles.

« -NON !! » Il essaya de se débattre en vain. Les sorcières continuèrent leur liturgie jusqu'à ce que le vampire tombe dans l'inconscience. La doyenne affaiblie avait survécu et ordonna aux autres sorcières d'enfermer le vampire dans un cercueil enchanté. Un long voyage les attendait et pas des moindres

La sorcière voulant nuire un maximum à son ennemi juré, elle décida de l'éloigner au maximum de sa terre natale, optant pour la direction de l'océan Pacifique, et fit larguer la caisse de bois dans lequel le vampire assoiffé t affaibli se trouvait enchaîné. Ainsi, elle s'assurait que, même si par miracle il sortait de là, il serait au plus loin de sa patrie natale et son domaine.

Le cercueil fut jeté à la mer, sans plus de cérémonial. James toujours inconscient et enchainé, sombra dans les profondeurs. Ni mort, ni vivant, il subissait à présent une nouvelle malédiction. Les sorcières jurèrent après ça, de ne plus jamais utiliser ce sort (noir) et détruire toutes traces de son existence dans leurs grimoires respectifs.

**********
Petit disclamer : A l'heure actuelle, James se trouve toujours au fond de l'océan et n'a donc pas connaissance de tout ce qui s'est passé et de tout ce qui se passe encore.
**********


Toi derrière l'écran.

☽ Pseudo : SL27
☽ A quelle fréquence penses-tu te connecter  ? au mieux 7/7
☽ Comment as-tu connu le forum ? Qu'en penses-tu ? Une idée pour l'améliorer ? Il se pourrait que j'ai participé à sa création.
☽ Souhaites-tu un parrain/une marraine ? Ca devrait aller.


    All I want for is you
    When we finally kiss goodnight How I'll hate going out in the storm But if you really hold me tight All the way home, I'll be warm aeairiel.
Sujet: Re: MEMENTO MORI   Dim 13 Mar - 14:10
Eva Cortez
Humain
Eva Cortez
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Bonsoir bel anglais ❤


Life is a mystery
I hear you call my name
And it feels like home


Florissone
Sujet: Re: MEMENTO MORI   Dim 13 Mar - 14:23
James Lovell
Vampire
James Lovell
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Bonjour belle américaine


    All I want for is you
    When we finally kiss goodnight How I'll hate going out in the storm But if you really hold me tight All the way home, I'll be warm aeairiel.
Sujet: Re: MEMENTO MORI   Dim 13 Mar - 20:50
In Nomine Patris
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In Nomine Patris
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Félicitations !

Et quod color sit


Voilà tous tes efforts ont payé, tu fais à présent partie de notre petite communauté.
Il y a plusieurs choses qui pourraient t'être utiles afin de devenir le padawan parfait.
Tout d'abord tu peux aller ouvrir une fiche de liens afin de connaître tes camarades ou au contraire tes ennemis dans ce monde
Pour regrouper tes petites aventures, tu pourras créer ta fiche de sujets.
Si tu as besoin d'un lieu, tu peux très bien en faire la demande par ici.
Et surtout, il te faut aussi passer par les bottins juste ici  pour recenser ton avatar et ta profession. Voila, maintenant tu connais les clés d'un bon démarrage pour les jeunes padawans. Bon jeu à toi.

PS: Si le cœur t'en dit, le Discord est à ta disposition.
Sujet: Re: MEMENTO MORI   
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