Eva Cortez. "La médecine fait mourir plus longtemps" - Plutarque

Eva a vu le jour dans la grande ville de Los Angeles, en Californie, d’une mère russe infirmière, Katerina, et d’un père mexicain, flic, Eduardo Cortez. Elle grandit au sein d’un foyer aimant, dorlotée par ses parents, et par son « tonton », le coéquipier de son père qui devint son parrain. C’est sa mère qui lui donna l’envie d’exercer un métier dans le médical, elle parlait de son travail avec tant de passion. Mais quand Eva entra au secondaire, la santée de Katerina se détériora, l’empêchant de continuer à travailler. Le couple ne vivait alors plus que sur le salaire d’Eduardo. Eva se promit de devenir un jour un grand médecin et de parvenir à aider les gens à  guérir tout comme sa mère qui enchaînait les traitements. Néanmoins, les études étant assez chères, et réalisant un peu plus tard qu’elle voulait être chirurgien, dès la deuxième année de médecine, Eva décida de travailler tous les étés pour mettre de l’argent de côté dans le but de payer ses études, somme toute assez coûteuses. L’été précédent sa dernière année de médecine, Eva rencontra dans son travail estival (à savoir un emploi de serveuse dans un restaurant luxueux), Ambrosia Kane. Immédiatement, elle tomba sous son charme, elle qui n’avait pourtant jamais été attirée par une femme auparavant, mais d’un naturel assez timide, elle ne laissa rien paraître, contrairement à elle qui lui fit un rentre-dedans on-ne-put moins discret. Elle sortit donc avec elle jusqu’à la fin de l’été, sans se douter un instant de qui était réellement cette femme, qui cachait bien son jeu. Ambrosia, aux faits des difficultés financières d’Eva, lui proposa même de lui payer le reste de ses études, à savoir la dernière année de médecine et l’internat de chirurgie. Extrêmement gênée, Eva refusa cette proposition alléchante, mais par elle-ne-sut quel miracle, l’argent fut viré sur son compte. C’est lorsqu’elle voulut la rembourser que l’état de sa mère empira, nécessitant une lourde chirurgie, extrêmement onéreuse. Finalement, ce coup de pouce pécuniaire tombait à pic, et Eva paya l’opération de sa mère avec l’argent gagné au restaurant, et le reste de ses études grâce à Amb, dont elle ignorait la vraie « nature ».

Brillante élève, elle sortit major de sa promo à l’UCLA, et tout naturellement se dirigea vers un internat de chirurgie, comme voulu, et se retrouva à l’UCSF Medical Center de San Francisco, à environ six heures de route de Los Angeles. Elle aurait pu alors à celui de Los Angeles mais ses parents la poussèrent à choisir celui de San Francisco qui était bien mieux noté à ce moment-là. Face à la rudesse de la première année d’internat, Eva n’eut d’autre choix que de louer un appartement sur place. Ne roulant toujours pas sur l’or et refusant de demander de l’aide à sa petite amie et encore moins à ses parents, elle décida de trouver une colocation. C’est là qu’elle rencontra la personne qui devint son meilleur ami. Toujours prêt à l’aider dans ses révisions, à mettre lui-même un réveil pour être sûr qu’elle ne loupe pas une intervention de prévue ou un contrôle, il était le meilleur pote qu’on puisse espérer avoir. Ce fut Eva qui dut le décoincer un peu le traîner dans des bars pour qu’il ait enfin sa première cuite. Ah, les ravages de la tequila… Le super coloc était parfois un peu trop sérieux quand sa colocataire avait tendance à ne pas l’être, évacuant la pression de ses études. D’ailleurs, ce fut lui qui sécha ses larmes lorsqu’elle apprit que Ambrosia préférait rompre. Eva la qualifia alors d’immonde petite pétasse qui avait joué avec son coeur et qui s’était bien fichue d’elle pendant quasiment deux ans, lui faisant croire qu’elle était la femme de sa vie, alors qu’elle savait sûrement très bien que leur histoire ne pourrait pas durer. . Heureusement, son super coloc était là pour lui remonter le moral, l’obligeant à sortir un peu le nez de ses bouquins. Car oui, Eva gardait en tête son objectif : devenir un grand chirurgien, sauver des vies, être utile.

La jolie brune oublia tant bien que mal la femme qui lui brisa le cœur, continuant son internat de chirurgie, et se promettant qu’un jour elle la rembourserait au centime près, ne supportant pas l’idée de lui être redevable. Au bout de trois ans de colocation, le meilleur ami d’Eva eut une terrible nouvelle à encaisser : son grand frère venait de décéder. Eva fut là pour lui, bien entendu, et fit son maximum pour l’épauler, malgré la difficulté de ses études qui se corsaient d’année en année avec les responsabilités qui allaient avec. C’est triste à dire, mais ce tragique événement les rapprocha encore d’avantage. Ils étaient désormais comme frère et sœur. La jeune chirurgienne lui confiait tout, et elle espérait qu’il en était de même pour lui. Lorsqu’enfin la cinquième année de chirurgie s’acheva, le diplôme bientôt remis, Eva traîna son ami dans leur (enfin, SON) bar fétiche pour fêter ça avec les autres chirurgiens de sa promo. Ils rentrèrent tard dans la nuit (ou plutôt tôt dans la matinée), bien éméchés. Ce n’est que quelques heures après, la tête dans le pâté, que la sonnette de l’appartement retentit. Se traînant hors de son lit avec une gueule de bois monumentale, Eva alla ouvrir et tomba nez à nez avec « tonton ». Surprise, elle ne remarqua pas tout de suite sa mine d’enterrement, se demandant ce qu’il fichait aussi loin de Los Angeles…


-Eva, j’ai quelque chose de terrible à t’annoncer… articula-t-il difficilement, le sanglot dans la voix.


Il finit par lui avouer que ses parents avaient été assassinés chez eux pendant la nuit, par un malfaiteur qui leur avait dérobé d’ailleurs tout l’argent liquide dont ils disposaient. Cette nouvelle fit littéralement s’effondrer la jeune diplômée. Elle n’avait qu’une envie, tout lâcher. Ce fut au tour de son coloc d’être présent pour elle. Entourée par son meilleur ami et son oncle de cœur, elle dût s’occuper de tout l’administratif qu’un tel événement engendrait. Et du coup, elle en oublia complètement les propositions de travail des différents hôpitaux qui alors, avaient engagé d’autres personnes. Elle se « réveilla » un peu tard et finalement se retrouva engagée au Martin Luther King Jr Community Hospital qui n’était alors pas très bien classé. Mais au moins elle avait un travail, il lui restait à faire ses preuves. Avant d'entamer sa nouvelle vie, la jeune femme décida de se faire un tatouage représentant un arbre de vie, symbole tant apprécié par sa mère au moment de sa maladie, puisqu’il représente la force vitale et son origine, et l’importance des racines. Quoi de mieux pour symboliser son objectif de carrière et également avoir comme un petit souvenir de sa maman ?

C’est là que son meilleur ami, qui l’avait suivie à Los Angeles, devint plus distant, il déclara devoir déménager rapidement, souhaitant habiter seul pour se concentrer sur sa vocation. Eva ne s'en vexa pas et dût trouver où habiter, et son choix s'orienta sur le quartier où elle avait grandi, qui était plutôt abordable. La maison familiale dut être saisie et Eva ne put pas en hériter, à cause des frais divers dus au décès de Katerina et Eduardo.
Eva rencontra d’autres personnes dans le cadre de son travail, et noua d’autres amitiés.

Cela fait à présent deux ans qu’Eva est chirurgien traumatologue au Martin Luther King Jr Community Hospital, où elle exerce son métier avec passion et autant de sérieux que possible. Plus qu’une vocation, son travail est une véritable dévotion. Il n’y a que cela qui lui permet d’oublier la tristesse de la perte de ses parents et la culpabilité qu'elle a toujours ressentie à ne pas avoir été là. Un boulot acharné et un bon cocktail bien corsé après une longue semaine de travail harassant, rien de tel pour oublier ses malheurs, pas vrai ? Néanmoins, Eva vise mieux, elle essaie désormais de se faire engager au Centre médical Ronald Reagan UCLA qui est le onzième meilleur hôpital des Etats-Unis d’Amérique.