La lueur des bougies

Fitzgeralds seniors et juniors

N’y avait-il pas meilleure occasion qu’une naissance pour réunir toute une famille ? Au plus profond de moi c'était ce que je ressentais. J’étais très attaché à la famille que j'avais construite. Elle qui avait été malmenée, torturée, trompée, brisée. Elle avait traversé tant d’épreuves tout le long de son chemin jusqu’à aujourd’hui. Cependant, il ne fallait pas s’arrêter seulement aux drames. Il y avait eu beaucoup de moments de joie également. Au commencement, les premiers regards avec Penny, puis notre mariage, la naissance de Karl et celle d’Eléonore, ou tout simplement notre vie à deux ou plus. La suite de l’histoire continuait de s’écrire. Lyanna Johnston nous avait rejoint, Karl et elle avaient eux même leurs propres chapitres dans le récit. Qu’importe ce qu’ils avaient enduré, ils étaient soudés, s’aimaient et avaient fondé leur propre famille.

De générations en générations, les Fitzgeralds pouvaient bien porter un autre nom, ils seraient le sang de mon sang quoi qu’on en dise. Outre ma position de régent, du moins pour ceux qui étaient encore à Red House, j’avais la position du père, du mari, du beau-père, ou même du grand-père pour chacun d’eux. Quoiqu’il leur arriveraient, bon ou mauvais, je répondrai de mon nom, de mon coven, ou bien en tant que parent.

Aujourd’hui, je réunissais nos enfants, Karl et Lyanna à la maison. Je voulais célébrer le premier anniversaire d’Eleonore et faire la rencontre officielle de la petite Charlie. Je n’avais pas prévenu trop tôt en avance Pénélope (pour ne pas dire le matin même) afin d’éviter qu’elle passe la soirée de la veille de l’anniversaire de notre princesse et la matinée à tout préparer. Je n’avais pas fait dans la finesse, voulant garder au maximum le plus longtemps l’effet de surprise :

« - Au fait, mon amour, cet après-midi nous n’irons pas au parc floral comme prévu… J’ai… disons… prévu autre chose pour l’anniversaire d’Eleonore. » fit-je en berçant Eléonore au rythme de la musique dans le fond. « - Les enfants viennent à la maison à 15h avec Charlie. » lançais-je avec un sourire ravi de ma demi-bêtise.

Il était 10h30 sur l’horloge du salon. J’allais chercher ce que j’avais commandé chez un pâtissier spécialiste de la nourriture végan en pensant à Lyanna. Je pris le sac à langer et Eléonore dans les bras pour l’emmener avec moi en poussette chercher les gâteaux d’anniversaire. Je laissais Pénélope seule à la maison propre et bien rangée. Je lui avais laissé pour instruction de profiter de sa matinée seule tout en laissant sur la table de la cuisine clé de voiture et un petit mot doux sur un post-it où un petit cœur scintillant magique se dessinait lorsque le petit papier était pris dans les mains.

14h, je rentrais après une bonne promenade, un repas prit sur un banc avec ma fille et la course récupérée. Sur le trajet, Eléonore s’était endormie dans la poussette cinq minutes avant d’arriver à la maison. Je n’eu qu’à la déposer dans son lit pour la sieste de l’après-midi. Je poussa délicatement quelques mèches de ses cheveux blonds de son visage avant de quitter la chambre et la laisser au pays des rêves.

Ayant été directement couché ma princesse, je n’avais pas fait attention si Penny était dans la maison. Je descendis dans le salon vérifier. Je la trouva souffler un ballon rose-doré. Karl et Lyanna n'allaient sans doute pas tarder à partir de chez eux. J'étais prêt à les accueillir dès lors que j'aurai fini de préparer le thé pour accompagner les gâteaux.

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Fitzgeralds seniors et juniors

Le beau-père de Lyanna avait invité toute la petite famille pour une après-midi chez les Fitz senior, l'occasion de fêter l'anniversaire de la petite sœur de Kart, et de présenter officiellement la petite Charlie à ses grand-parents. La régente de White Chapel se faisait une joie de revoir sa belle-mère qu'elle n'avait plus vue depuis un moment, et elle se doutait que le bonheur de Karl était encore plus grand à cette simple idée.

- N'oublie pas le cadeau pour ta sœur ! lança-t-elle avant de se pencher sur Charlie qui s'était endormie avec Ruffus à côté d'elle.

Elle prit sa petite tout juste âgée de quatre semaines dans ses bras avec délicatesse, espérant ne pas la réveiller.

Mais on dormait bien ! souffla le familier dans la tête de la sorcière qui esquissa un sourire.

Depuis qu'elle est là, tu vis tes meilleures siestes toi. Tu te souviens que tu n'es pas un vrai chat ?

Lyanna descendit les escaliers, Charlie endormie dans ses bras, suivie du chat noir. Elle s'affaira de sa main libre à vérifier que le sac de la petite contenait bien des couches, des vêtements de rechange, plusieurs bavoirs...

C'est bon, tout le bazar y est, j'ai vérifié moi-même.

Sourire aux lèvres, elle secoua la tête de gauche à droite, puis prit le sac sur son épaule pour sortir de la maison et aller installer Charlie dans le siège-auto positionné dans sa voiture. C'était la première fois qu'elle emmenait sa fille quelque part en voiture, et quelque part, cela l'angoissait.

Tu as ensorcelé au moins cinquante fois la voiture et le siège, ça va aller.

Après avoir vérifié environ dix-huit fois les sangles, la petite miraculeusement toujours endormie, elle se redressa et se tourna vers la maison.

- Karl, secoue-toi les puces, on va être en retard. Ton père a dit 14h30.

Ruffus s'empressa de retourner dans la maison pour aller auprès du sorcier rouge, comme pour faire passer le message. Lily, de son côté, alla se mettre au volant et régla son rétroviseur central ajouté pour regarder Charlie dans le miroir accroché au siège auto.

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« — N’oublie pas d’apporter les bougies magiques » répétait inlassablement la phrase écrite de la main d’Arthur, comme un murmure persistant dans la mémoire de Karl. Depuis son bureau, il tenait entre ses doigts la petite carte, dont les mots semblaient contenir un secret mystérieux. L’ancien régent laissa son regard se perdre dans le lointain, plongé dans une profonde réflexion. Ces derniers mois avaient été remplis d’événements tumultueux, une suite de péripéties tantôt favorables, tantôt éprouvantes, qui avaient à peine accordé le moindre répit à nos héros.

Ce matin-là, une matinée précise, l’ancien régent s’était rendu de bonne heure au bureau, déterminé à boucler quelques dossiers urgents et à prendre de l’avance sur la semaine qui s’annonçait chargée. Une fois les tâches accomplies, il s’était hâté de regagner le quartier de White Chapel, là où Lyanna, sa bien-aimée, l’attendait. À son arrivée, il la trouva déjà en pleine effervescence, prête à affronter les défis qui les attendaient lors de leur prochaine sortie.

Arthur avait convié toute la petite famille à se retrouver à 14 h 30, offrant ainsi à Karl un peu de temps pour se préparer avant de prendre le large. « — Je n’en ai que pour cinq minutes », annonça-t-il avant de se précipiter vers la salle de bains, désireux de revêtir une tenue adaptée. En chemin, il ne put résister à l’envie de rendre visite à Charlie, qui était évidemment déjà réveillée et déterminée à se faire entendre. « — Maman va prendre soin de toi, mon ange ! » Le passage de relais entre Karl et Lyanna était indispensable pour éviter tout retard inutile.

Maze observait le spectacle qui se déroulait sous ses yeux avec fascination, guettant l’arrivée de chaque membre de la famille. Le loup semblait même percevoir l’excitation et le stress palpables chez Lyanna, ce qui donnait lieu à des échanges silencieux entre le familier de Karl et Rufus, lui-même spectateur attentif de cet étrange ballet familial.

« — J’arrive, j’arrive ! » s’exclama Karl avec hâte, bouclant rapidement sa chemise et ajustant sa ceinture. Il était bien conscient de la ponctualité un brin excessive de Lyanna, mais il savait que cette sortie revêtait une importance particulière en tant que première escapade depuis l’arrivée de bébé Charlie. Dans de telles circonstances, il comprenait tout à fait que cela pouvait susciter une légère source de stress chez la jeune maman.

Enfin prêt, Karl se précipita hors de la pièce, débordant d’énergie contagieuse. Il rejoignit Lyanna, lui lançant un sourire complice pour lui montrer qu’il était prêt. Soudain, une pensée lui traversa l’esprit. « — Le cadeau de ma mère ? » fit-il, marquant une pause alors qu’il essayait de se rappeler où il l’avait laissé. Une expression d’agacement passa sur son visage. « — Merde ! » s’exclama-t-il, réalisant qu’il avait oublié de prendre le présent.

Sans perdre une seconde, Karl remonta à toute vitesse les escaliers jusqu’à leur chambre, déterminé à récupérer le cadeau. Il chercha frénétiquement dans les tiroirs et les placards, fouillant chaque recoin de la pièce jusqu’à ce qu’enfin, il mette la main sur le précieux présent enveloppé dans un élégant papier cadeau. Un sentiment de soulagement l’envahit tandis qu’il redescendait rapidement les marches, tenant le cadeau avec précaution.

« — Cette fois, c’est la bonne, pas besoin de t’impatienter comme ça », déclara Karl avec un sourire réconfortant, s’adressant à Lyanna. Il voulait la rassurer et apaiser toute forme d’inquiétude qui aurait pu naître de sa précipitation. Il était conscient de l’importance de chaque détail pour rendre cette journée spéciale encore plus mémorable.

Cependant, Karl remarqua que la sorcière venait de prendre place derrière le volant sans vraiment le consulter au préalable. Plutôt que de s’agacer, il décida de prendre sur lui. Après tout, pourquoi se prendre la tête pour si peu ? Il accepta donc de s’installer côté passager et lança un sourire complice à bébé Charlie, visiblement ravi de partir à l’aventure loin de la maison.

« — Ça va bien se passer ! » lâcha Fitz, qui percevait l’appréhension de sa fiancée et qui ne cessait de scruter le rétroviseur. Il voulait la rassurer et lui montrer qu’il était là pour la soutenir tout au long du trajet. Il savait que les premières sorties après l’arrivée d’un bébé pouvaient être source d’inquiétude pour les jeunes parents, mais il était confiant quant au déroulement de la journée. Il posa doucement sa main sur celle de Lyanna.

Et les voilà enfin sur la route pour rejoindre la demeure des parents de Karl, qui trépignait d’impatience à l’idée de fêter l’anniversaire de sa mère, de présenter la petite dernière à ses parents et de revoir sa petite sœur, Eléonore, bien sûr. L’excitation mêlée à une pointe d’appréhension envahissait Karl, mais il savait que sa famille les accueillerait chaleureusement.

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What do you see in me? Hopefully the same thing you see in me - a second chance.

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Le goûter d’anniversaire était prêt. Le gâteau d’anniversaire, un layer cake au chocolat, était posé sur une table dans le salon. Plusieurs ballons et décorations de couleur rose doré avaient été installés dans le salon par Pénélope pendant ma course. Les cadeaux étaient prêts, il ne manquait plus que nos invités et la star de la journée qui sommeillait.

Justement, j’entendais arriver une voiture non loin. Peny jeta un œil par la fenêtre de la cuisine et me confirmait que nos invités étaient arrivés. Je fini de déposer les tasses pour le café ou le thé et alla accueillir Karl, Lyanna et Charlie.

« - Bonjour, entrez ! »

J’étais tout sourire de revoir mon fils et sa petite famille. Je découvris enfin la belle petite Charlie. Elle était si petite ! Je laissais tout le monde entrer et les dirigeais vers le salon. Pénélope avait prit les devant en proposant les boissons chaudes, tandis que j’en profiter pour m’approcher de la petite dans les bras de ses parents.

« - On oublie comme c’est petit au début… bonjour petite Charlie. » Je m’adressa ensuite aux parents, Karl et Lyanna. « - Si vous avez besoin de quelque chose, un lit pour sa sieste ou chauffer du lait n’hésitez pas, nous avons tous ce qu’il faut depuis Elie. »

D’ailleurs, en parlant du loup, Eleonore se faisant entendre depuis son lit. Sa maman accourue la chercher et la descendit dans le salon. Elle suçait son puce et serrait fort son doudou dans les bras de sa maman. Ses cheveux blonds atteignaient ses yeux azurs à moitié cachés.

« - Coucou ma princesse… Ça y est tout le monde est réunis. »

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Une chose était sûre, avec Charlie à l'arrière, Lyanna ne commettait aucune imprudence sur la route. Exit la conduite sportive. Brad se serait volontiers moqué d'elle en la traitant de tortue ou encore de mamie. Cette pensée la fit sourire alors qu'ils arrivaient dans l'allée de la maison des parents de Karl.

- Et voilà mes amours.

La sorcière coupa le contact, déboucla sa ceinture et s'empresse de faire le tour pour libérer son petit trésor qui, aussitôt qu'elle ouvrit la portière, ouvrit également les yeux. Lily ne out retenir son sourire, complètement gaga de sa fille.

- Oh mon petit cœur, tu ferais fondre le plus froid des icebergs.

Elle la prit avec douceur dans ses bras avant de jeter un œil à son fiancé.

- Tu peux prendre son sac s'il te plaît ?

Pendant ce temps, la regente de White Chapel installa la précieuse petite Charlie dans son cozy, puis quand Karl fut prêt aussi, ils se dirigèrent vers la porte d'entrée où Arthur vint les accueillir, toujours aussi bienveillant.

- Bonjour Arthur. Merci c'est gentil de proposer, mais ça devrait aller.

Pour ce qui était du réchauffage, une sorcière de feu n'avait pas besoin d'aide. Tout sourire de voir son beau-père si heureux de rencontrer Charlie, elle la lui montra un peu mieux, quand soudain Penelope les rejoignit avec Eleonore dans les bras. Le regard de Lily s'émerveilla avant qu'elle n'échange un coup d'œil avec Karl.

- On ne peut pas nier le lien de parenté ! Bonjour Penny. Vous êtes splendide.

Lyanna s'approcha pour les saluer et voir de plus près la princesse qui ferait sa première bougie. C'était tellement étrange de se faire que c'était sa belle-sœur ! Elle laissa Karl profiter de sa mère et s'éloigna avec Charlie pour la prendre dans ses bras tout contre elle, l'orientant de façon à ce qu'elle voit ce qui se passait.

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Karl observait la scène avec une tendresse non dissimulée, un sourire chaleureux se dessinant sur ses lèvres. La réunion de famille chez ses parents, Arthur et Penelope, avait cet effet presque magique, rassemblant des générations et tissant des liens invisibles, mais puissants d’amour et de partage.

En voyant Lyanna avec Charlie, leur petite fille aux boucles blondes, son cœur se gonflait de fierté. Il attrapa doucement le sac mentionné par Lyanna, s’assurant de ne rien oublier pour elle. Leur entrée dans la maison des Fitzgerald était comme un retour aux sources pour Karl, rempli de souvenirs et d’histoires familiales.

« — Bonjour, papa ! Ça fait du bien d’être de retour », lança-t-il à Arthur avec un ton chaleureux, tout en passant une main dans ses cheveux bruns, un geste nerveux, mais familier.

Arthur, le sourire aux yeux, leur montra le chemin vers le salon, où les décorations festives créaient une ambiance joyeuse et accueillante. Karl ne put s’empêcher de sourire en voyant le layer cake au chocolat, évoquant des anniversaires de son enfance.

« — C’est magnifique ici. Maman a encore fait des merveilles avec les décorations », commenta-t-il en déposant le sac à côté d’un canapé confortable.

Lorsque Penelope entra avec Eleonore, sa petite sœur aux yeux azurs, dans ses bras, un sentiment de familiarité et de nostalgie envahit Karl. Il s’approcha pour saluer sa mère, la joie se lisant clairement dans ses yeux.

« — Hey, Eleonore ! Regarde qui est là ! » dit-il en douceur, tendant un doigt pour que la petite puisse le saisir. « — Tu te souviens de ton grand frère Karlito ? » Le regard curieux d’Eleonore lui rappelait tant de souvenirs. Il se tourna ensuite vers Penelope, un sourire bienveillant aux lèvres.

« — Tu es sublime, ma petite maman ! » Il déposa sans attendre un tendre baiser sur la joue de sa mère, toujours aussi jeune et énergique. « — Elle grandit si vite, c’est dingue ! »

Karl ressentait un mélange de joie et de mélancolie en voyant sa famille réunie. Il chercha du regard Lily, sa partenaire, cherchant son soutien dans un échange de regards complices.

Penny, en bonne maîtresse de maison, signifia alors à ses invités qu’ils pouvaient s’installer. La famille commença à se rassembler autour de la table pour le goûter, dans un tourbillon de rires et de conversations animées. Mais avant tout, Karl voulait se rendre utile.

« — Est-ce que toi ou papa avez besoin d’aide ? Tu veux que j’apporte des choses de la cuisine ? » demanda-t-il, ce qui valut un froncement de sourcil de la part de Penelope.

« — Je sais que tu n’es pas une petite chose fragile, maman. Mais si tu insistes, d’accord. Je vais mettre les pieds sur la table. » Il échangea un regard complice avec son père avant de s’enquérir de ses nouvelles. « — Ça va ? Tu arrives à dormir ? »

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Et tandis que tous les petits et les grands étaient enfin tous réunis, il était temps de capturer cet instant précieux pour toujours. J’avais un petit appareil photo modeste mais très correcte en ma possession. Je n’étais pas un féru de photographie et je ne comprenais pas grand chose a ce type de technologie très particulière qui demandait beaucoup de technique. Mais pour une photo de famille, mon appareil était amplement suffisant.

« - J’aimerai nous prendre tous ensemble en photo. Allons nous installer sur le canapé. Lyanna, Karl, mettez vous au milieu avec Charlie. Penny prend Eléonore sur tes genoux… je règle l’appareil et j’arrive … »

L’appareil posé sur un trépied, je n’avais plus qu’à mettre le timer et m’installer à mon tour. 10 secondes, 9 secondes, 8….

« Clic »

Je filai voir le résultat sur le petit écran de l’appareil. J’étais très content de la photo, elle irait très vite sur mon bureau à Red House.

« - Elle est tres bien, tout le monde sourit. Je vous l’enverrai par mail. La prochaine, j’espère y voir nos ados avec nous. »

Penny nous invita ensuite à rejoindre la table pour souffler les bougies. Café, thé, lait, sucre étaient tous disposés à côté. Je pris donc Eléonore dans les bras et l’approcha doucement du gâteau d’anniversaire. Le gâteau avait ses bougies allumées prêtes à être soufflées. Le temps était passé si vite pour ma princesse…

« - Joyeux anniversaire mon ange ! »

Eléonore était impressionnée par la lueur des bougies. Je l’aida à souffler ses deux petites bougies qui se rallumèrent par « magie ».

« - Ça fait toujours son petit effet. » lançais je avec le sourire.

Penny et moi éteignions enfin les bougies et préparions les parts pour tout le monde. Eléonore assise dans sa chaise attendait sagement à côté de son frère qui s’inquiétait pour mon sommeil.

« - Oh, et bien le sommeil, c’est un peu près stable. Disons que si on a un sommeil comme le mien. Eléonore a plutôt hérité de mes réveils très matinaux, moi ça ne me dérange pas de me lever avec elle à 6h30. Je la recouche avec maman avant de partir au travail. Et vous ça se passe comment?»

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Penelope et Arthur avaient toujours été de très bons hôtes. Lyanne se souvenait, passant le seuil de la porte avec Charlie dans les bras, de la première fois qu'elle avait mis les pieds chez les Fitzgerald. Seulement âgée de quatorze ans, l'adolescente qu'elle était débutait son cursus à la Ravenwood Academy tout comme sa relation amoureuse avec l'héritier des Fitzgerald. Elle avait obtenu l'autorisation de l'académie de passer le week-end chez les Fitzgerald, étant donné qu'elle était pensionnaire à temps complet à l'académie vu que ses parents étaient repartis vive à Salem, où reposaient les ancêtres de la famille. Une foule de souvenirs lui revenaient en mémoire, les délicieux confectionnés par l'excellente Penny, les discussions sur l'avenir avec le respectacle Arthur, à l'époque adjoint du régent avant de le devenir lui-même. Il était fort occupé et il n'était pas rare que Karl passe des semaines sans le voir à l'époque.

Voir à présent Karl adulte, son papa avec quelques années de plus au compteur et une toute nouvelle Penelope dans un nouveau corps faisait une drôle de sensation à la régente. La mère de Karl arriva avec la petite Eleonore dans les bras, que l'heureux grand frère s'empressa d'aller saluer. Puis, Arthur proposa de faire une photo de famille et intima à ses convives de s'installer. La régente ne se fit pas prier et alla prendre place avec son fiancé, sa belle-mère et la petite les rejoignirent avant que finalemet le patriarche ne fasse de même. Un sourire doux aux lèvres, Lily tâchait de montrer la petite bouille de Charlie qui, elle, se demandait ce qui se passait. Arthur semblait heureux du résultat.

- Merci beaucoup, je vais probablement la mettre sur la cheminée à la maison. Oui, il faudrait que Tyler accepte de passer plus de temps avec nous. Et Zephyr eh bien... il passe beaucoup de temps avec June en ce moment.

La petite famille se retrouva autour de la table pour fêter la petite soeur de Karl. Deux ans déjà, comme le temps passait ! Charlie se montrait curieuse face à ces bougies dansantes qui se rallumaient d'elles-même.

- Encore quelques mois de patience pour toi, ma chérie, murmura Lily à l'oreille de sa fille.

Alors que Penny servait les part, Karl et son père échangeaient sur le sommeil.

- 6h30 ? Je rêve de ce genre de grasse matinée ! Savourez votre chance. Ce petit trésor a tendance à appeler toutes les deux ou trois heures.

Avoir un nouveau-né n'était pas de tout repos pour deux parents qui travaillaient, mais c'était un tel bonheur que cela valait bien un petit manque de sommeil de quelques mois.

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