Le monde des humains ne manque jamais de m’amuser. Leur faiblesse, leur énergie, leur désir est chaque jour délicieuse. J’avais marché parmi eux pendant très longtemps sous diverses formes. Mon corps actuel est sans aucun doute un de mes préférés, je ne vais pas le cacher. Si beaucoup de démons aimaient prendre possession tout simplement de leur victime, moi, j’adorais quand mes hôtes me laissaient entrer de leur plein gré. Je n’avais que très rarement besoin de faire quoi que ce soit pour qu’on accepte mes offres. Des promesses de vengeances ou de pouvoirs étaient bien souvent assez pour un oui. Dans le cas de la pauvre femme qui me laissa son corps il y a 4 ans, le désir de vivre avait été ce qui lui avait fait accepté. Elle ne voulait pas être vendue à un vieil américain comme épouse pour finalement finir sans doute tuer quand celui-ci en aurait eu marre d’elle. Je m’étais débarrasser dû futur mari avant de disparaître avec l’argent de l’homme.

L’inconvénient du monde moderne est qu’il était bien plus difficile de se créer une identité. J’avais fait beaucoup d'efforts afin de devenir Aesma Corwen. Je me devais après tout d’être très prudente si je ne voulais pas avoir la visite d’un être indésirable à ma porte dans le but de me renvoyer en enfer. Mon regard se porte sur la salle en contrebas. J’avais travaillé une bonne année afin de trouver les moyens nécessaires afin d’acquérir ainsi que de mettre sur place le Nirvana. Un endroit où le plaisir et la dépravation n’avait aucune limite. Les humains avaient développé de nombreux goûts étranges voire parfois extrêmes quand il s’agissait de plaisir de la chair dans les dernières décennies à mon plus grand bonheur ce qui m’avait offert la chance de me faire une place dans ce monde sans être trop visible.

Je suis sorti de mes pensées par quelqu’un qui tousse à ma gauche. Je n’ai pas besoin de tourner la tête pour savoir qu’il s’agit d’un des hommes responsables de la sécurité. « J’espère que ça vaut la peine de venir me déranger. Je suis un peu occupé en ce moment. » Je tourne finalement la tête vers l’homme alors que la jeune femme qui se trouve sur mes genoux me fait part de son mécontentement comme je ne lui prête plus attention. Elle est bien plus bruyante et exigeante que son amie assise à mes pieds qui semble tout simplement profiter de plané appuyé contre ma jambe. L’homme se tortille sous mon regard. « J’ai bien peur que votre présence soit requise absolument Madame. » Je soupire de déception de voir ma soirée soudainement changer de capte. Je chasse la première femme et pose ma main sur la tête de la jeune femme qui est assit à mes pieds pour attirer son attention. Elle lève les yeux vers moi. Je me penche vers elle pour lui offrir un tendre baiser. « Je dois m'absenter, mais je serai de retour rapidement alors ne te sauve pas ma chérie. Je t’ai promis une nuit mémorable et je compte tenir ma promesse. » Ses yeux s'illuminent alors que je me lève.

J’enfile ma veste de costume noire avant de sortir suivi de mon homme de main. « Alors, qu’est-ce que tu ne pouvais pas régler seul ? Parce que j’étais en train de passer un très bon moment si tu ne l’as pas remarqué.» Je peux clairement le voir mal à l’aise et je ne vais pas cacher que mon sourire en devient plus large alors que je profite de le rendre nerveux. « Clarisse a été agressé par trois hommes alors qu’elle était en train de fumer à sa pause. Elle va bien, quelques bleus, mais sinon plus de peur que de mal. Ils sont tous les trois au sous-sol, je pensais que vous aimeriez leur donner une leçon.» Mon sourire disparaît soudainement, remplacé par un air mortellement sérieux. Je déteste quand on s’en prend à ce qui m’appartient. Mes filles sont ma propriété et je suis bien connu pour ne pas aimer quand on abîme ce qui m’appartient. Quand une fille se joint à mon club, elle devient ma propriété jusqu’à la fin de son contrat. Oui, mes filles, comme toutes les personnes travaillant pour moi d’ailleurs, sont sous contrat. Je leur offre tellement plus que tous autres patrons pourraient leur offrir. Mais je m’attends à certaines choses venant d’eux et je fais en sorte qu’ils en soient toujours conscients.

Du coup quand un idiot décide de tenter de prendre ou de briser ce qui est à moi, je ne peux pas me permettre de laisser une telle chose passer. De quoi j’aurais l’air après! Et puis, un exemple de temps en temps était toujours une bonne chose afin de garder les idiots dans les rangs. C’est ce qu’il semble que j’allais devoir faire ce soir. La porte de métal du sous-sol s’ouvre d’elle-même alors que j’entre dans une pièce que j’ai moi-même conçue. Elle a deux buts, mon plaisir ainsi que la douleur de mes victimes. Bien entendu, l’un entraîne généralement l’autre. Les trois pauvres imbéciles se trouvaient assis en ligne, les yeux bandés et bâillonnés dans leur plus simple appareil. Je les ai regardés avec un air dégoûté. Et bien, je n’allais clairement pas profiter de leur corps ce qui me permettrait de retourner à mes deux partenaires de plus tôt rapidement. « Vous avez osé poser la main sur ma propriété sous mon toit. On dirait que vous n’avez jamais entendu dire à quel point c’est dangereux. » Je me suis débarrassé de ma veste qui se retrouva entre les mains de l’homme qui m’accompagnait. Avec un regard, il su qu’il devait quitter la pièce pour me laisser seule avec eux. « Et nous voilà seule, les trois petits cochons… sauf que je suis bien pire que le grand méchant loup. Commençons. » J’avais parcouru assez longtemps ce monde pour connaître les faiblesses des hommes. Je les briserais en un rien de temps pour mon propre plaisir. Il y avait tellement de plaisir à se faire et j’allais en profiter. Ce monde étaient mien et je ne laisserais personne m’en priver.