Si j'avais su... (PV Lyanna)

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Cette nuit suivant l'attaque sur la prison surnaturelle fut terriblement éprouvante pour moi. Mon "altercation" avec la détestable régente de White Chapel avait été violente et malheureusement, l'un de mes bras avait affreusement souffert par le sort de cette connasse de Johnston. Les flammes m'avaient touché le bras et j'étais même venu à redouter de le perdre. La douleur devenait insupportable à un point où j'avais l'impression que cette souffrance n'appartenait pas qu'à moi. Est-ce que les spores magiques des champignons laissés par mon enchantement vivaient toujours dans son organisme? Si oui, est-ce qu'ils en étaient la cause de ce lien résiduel?

Sous une nouvelle crise de douleur aiguë, l'on me transporta d'urgence dans l'une de nos planques; un petit appartement protégé par un champ magique. Enfin en sécurité, l'un de mes hommes m'administra un sort de régénération cellulaire. Ma peau brûlée avait besoin d'être restituée alors, il se servit de la "matière première" venant d'un sacrifice. Lorsque notre acolyte termina son incantation, je sentis un certain apaisement de la sensation de brûlure. Toute fois, je n'avais pas encore le contrôle entier de mes mouvements, ils étaient contraints par cette peau amochée.

- Merde, c'est pas assez! Kaïn... Balance un autre sort de régénération et utilise ce que tu peux sur ce qu'il lui reste!

Le sorcier en question s'exécuta en se servant de ce qu'il pouvait sur notre victime. Ce corps devint rapidement écorché magiquement et mon bras retrouva un peu de sa mobilité perdue.

Kaïn: Matthew... je peux pas faire mieux là, tu devras attendre que l'on rechopes quelqu'un pour entièrement te soigner.

- Ah fait chier! soufflai-je en serrant et desserrant ma main. Bon, dispose maintenant... je n'ai plus besoin de toi.

Il se releva et fit mine de quitter avant de s'immobiliser avant de retourner vers moi.

Kaïn: Tu devrais te reposer et ne te surmènes pas, tu...

Je me retournai vers lui avec un regard incendiaire en serrant la mâchoire. Un coupe-papier aiguisé s'éleva par télékinésie grâce à ma colère en pointant la lame vers lui. Cet élan de magie suffit à faire fuir le "doc" en herbe et me laisser seul. Je lui fis signe de ne pas oublier la carcasse morte d'un simple mouvement de tête.

Une fois seul, je me concentrai sur ce qui m'entourait. La pièce comportait qu'un bureau sommaire jonché de paperasses illisibles et d'un vieux lit aux draps fanés par le temps. Abattu, je m'étendis sur le lit et pris une profonde respiration. " Je viens de terriblement merder encore sur ce coup-là... Auguste va encore se moquer de moi. " pensai-je en posant ma tête sur mon bras intact dans un soupir agacé.

Lentement, je sombrai dans un sommeil et je sentis qu'un curieux phénomène se passa. Un lien se créa entre moi et Lyanna car, nous nous retrouvâmes tous deux dans... un rêve commun? Le rêve forma la salle d'interrogation que nous avions partagée.

- C'est quoi ce cirque? J'attrapai la femme par le collet et une fumée noire opaque se dégagea de mes mains lorsqu'ils entrèrent en contact avec sa peau. Je la lâchai immédiatement ne comprenant pas ce qu'il se passait. C'est toi qui fais ça?

Je lui lançai un sort d'expulsion, mais rien ne se produit... elle était toujours là, sans même bouger d'un centimètre. Cependant, une importante quantité de vapeur noire remplaça les ondes de choc. Les sorts n'avaient aucun impact dans cette dimension cauchemardesque. C'est dément!

- Ce n'est pas possible...

Je commençai à comprendre que les spores créèrent un lien entre le sorcier instigateur et sa victime pour approfondir la corruption. Je dus zapper ce passage... et merde!

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Cette soirée avait été chaotique. Les événements surcebus6au commissariat du SLAPD m'avaient énormément fatiguée et avaient déclenché mon accouchement à peine rentrée à la maison avec Karl et les autres leaders. Jordie m'avait aidée à mettre au monde notre fille à Karl et moi, et malgré l'inquiétude que nous causait l'évasion étant survenue à Carceris, nous nagions dans le bonheur. Notre bébé allaot bien et était en sécurité à la maison.

Épuisée, je n'avais pas tardé à m'endormir cette nuit-là après un bon bain tandis que Karl était resté auprès de moi avec sa fille dans les bras.

Le sommeil m'avait semblé salvateur... Au début. Soudain, je me retrouvai dans une pièce malheureusement familière... La salle d'interrogatoire où j'avais été quelques heures plus tôt en extrêmement mauvaise compagnie. Comment était-ce possible ? Le stress s'empara de moi, faisa't s'accélérer mon rythme cardiaque. Étais-je remontée dans le temps ?

- Charlie! soufflai-je.

Machinalement je posai mes mains sur mon ventre et y plongeai mon regard. Elle n'était plus là. Alors pourquoi étais-je ici ? Soudain, il se passa autre chose. L'autre enflure de Matthew apparut. Je fronçai les sourcils. Mais il semblait se poser autant de questions que moi, avabt d'essayer de s'en prendre à moi. Une drôle de fumée s'échappa de ses mains alors que j'essayai de me défendre. Il pe demanda si j'étais à l'origine de tout cela. Je n'allais pas le lui dire.

- Ça t'emmerde que quelqu'un d'autre puisse être aux commandes hein ?

Un sourire narquois se dessina sur pes lèvres en le voyant réaliser qu'il s'échinait à me lancer des sorts poir rien. Cetait rassurant mais surprenant aussi. Que se passait-il ?
Voyant que l'ennemi de notre famille ne pouvait mebfaire de mal, je n'avais aucun mal à me déplacer dabs la piece pensivement, essayant de comprendre ce qui se passait.

- Je ne vois qu'une chose... Le sort quevtu m'as lancé comme la pourriture que tu es... Ta magie noire de merde a dû créer une sorte de lien... C'est quoi le projet exactement ? demandai-je d'un aorbde mépris.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]J'étais complètement dépassé par tout ça et le pire était que mon mauvais sort fut sans doute à l'origine de ce retournement de situation abracadabrante. Dans quel merdier venais-je de mettre les pieds? Je détestais ne pas avoir le contrôle. Alors, jamais je ne retenterai le coup sans être soigneusement préparé au préalable. Je pensais déjà que cette nuit allait m'être atrocement pénible avec mon état, mais là, avec cette bévue, j'en étais certain. Et en plus... sans pouvoir user de la magie dans cette dimension sortie tout droit de mes cauchemars.

Évidemment, Johnston ne pouvait pas s'empêcher de la ramener. Hum... la voix à cette bonne femme m'horripilait et je ne pouvais même pas la faire taire avec un sort! Je serrai les mâchoires sous l'agacement à sa lancée.

- Tu veux bien fermer ta sale gueule un peu... au lieu de dire des trucs aussi inutiles que toi! lançai-je avec un regard froid à son égard.

Puis, je me désintéressai d'elle et tentai de rationaliser ce qui nous arrivait, mais je ne voyais rien d'autre pour l'expliquer... mon sort avait un curieux effet secondaire. Combien de temps cela durera-t-il? Les mouvements répétitifs que je captai du coin de l'oeil m'arrachèrent de mes pensées. L'exécrable sorcière à mes côtés arpenta de long en large cette copie de la salle d'interrogatoire. Une migraine commença à se pointer à la voir tournoyer ainsi. Je passai une main sur mes tempes, lorsqu'elle s'immobilisa enfin en se retournant vers moi pour me lancer des questions avec mépris. Visiblement, elle n’avait pas fini de me casser les pieds ce soir...

-  Euh... Tu as une défaillance sur la mémoire courte? Je ne sais pas ce qui nous arrive! dis-je avec une petite touche de colère.

Subitement, la seule porte de la salle s'ouvrit avec fracas, une épaisse vapeur envahit la pièce avant de retomber. Cependant, ce qu'il se trouvait de l'autre côté de la porte n'était pas les corridoirs de la SLAPD. Non, c'était une scène qui se jouait devant nous. En fait, ce fut un souvenir que j'avais tenté d'enfouir; mon entrée dans le coven de la Red House. Mes moments passés en tant que bras droit pour les Fitzgerald avant d'être visités par le puissant désir de les trahir suivirent. J'assistai à ma vie comme si je visionnai un film sans télécommande pour y mettre un terme.

- C'est quoi ça encore... soufflai-je en voyant les images défilées.

Puis, le "métrage" détaillant ma vie s'arrêta sur un plan de la mort de Penelope. Je détournai le regard, car je ne pouvais y assister encore une fois. Un bruit fort retentit et je relevai les paupières, la porte s'était refermée.

J'étais sans voix...

Puis, la porte se rouvrit avec force sur un souvenir qui n'était pas le mien...    

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Pourquoi nous retrouvions-nous ici, et ensemble ? Le mystère restait entier mais j'étais plus ou moins sure que c'était de la faute de cet abruti de Matthew et son sort à la con qui avait profondément endolori mon bras. Heureusement, Karl m'avait rapidement soulagée avec sa magie et il semblait que Charlie n'ait pas été touchée. D'ailleurs, Charlie n'était plus dans mon ventre, ce n'était pas un retour dans le temps, d'ailleurs ceci était impossible... Donc si ce n'était pas un bond dans le temps, c'était que nous avions été déplacés de là où nous étions pour nous retrouver dans cette salle d'interrogatoire du SLAPD... Sauf que...

Alors que ce satané connard de Matthew se montrait, égal à lui-même, extrêmement agréable, je réalisai que nous étions dans une sorte de monde parallèle onirique, une sorte de rêve commun... Comment en sortir ? J'avais beau décider de me réveiller, je n'u parvenais pas.

- Tu as pris des cours de théâtre, Matthew ? Non parce que je trouve que tu es bon comédien. Te faire passer pour un sorcier respectable tout ce temps que tu as passé à Red House, c'était un tel rôle de composition vu l'immonde enfoiré que tu es, que je me dois d'applaudir.

Je ponctuai ma pique de deux ou trois applaudissements avant que soudain, la porte de la salle ne s'ouvre avec fracas, attirant nos attentions à tous les deux, tandis qu'une épaisse fumée en sortit, avant de se dissiper. Je laissai échapper un juron avant de remarquer que de l'autre côté de la porte, ce n'était pas le couloir qui, potentiellement, nous aurait permis de sortir. Non, c'était une sorte de film. Je restai bouche bée et catastrophée par ce à quoi j'assistais.

Heureusement que Karl ne peut pas voir ça...

- Salopard... murmurai-je en voyant ma belle-mère décéder.

Les larmes m'étaient montées aux yeux. Penelope avait été comme une mère pour moi durant mon adolescence, quand Karl et moi sortions ensemble à l'époque de nos études à l'académie. Je ne l'avais plus vue quand nous nous étions séparés et je crois qu'elle était décédée quelques années après. Cette nouvelle m'avait bouleversée, et là, sachant exactement le pourquoi du comment, je l'étais encore plus. D'autant plus que j'avais couché avec Matthew quelques années auparavant. L'une des plus grosses conneries de ma vie, sans conteste... Cette pensée me donna la nausée et je détournai le regard de lui et de la porte, quand soudain cette dernière se rouvrit avec fracas, montrant cette fois un autre élément du passé, non de Matthew, mais du mien.

- Non, pas ça...

Il y avait cette fois une vue de la forêt qui entourait la Ravenwood Academy, une nuit. Je reconnaissais cette nuit, c'était celle où j"avais mis au monde Zephyr. Est-ce que cette foutue porte nous montrait nos plus grands regrets ? Mes propres souvenirs de cette nuit avaient été effacés à ma demande par Clayton, mais quand la vérité m'était revenue en pleine face, je lui avais demandé de me montrer les siens, pour avoir une trace de ce qui s'était passé. Aussi voyait-on la vision du vampire et non la mienne. Je me vis donc, âgée de dix-sept ans, pâle comme un linge au vu de tout le sang que j'avais perdu, ce bébé fragile emmailloté dans des serviettes de bain que je tendais devant moi en suppliant celui qui deviendrait mon meilleur ami de l'emmener et lui trouver une famille, et de m'hypnotiser pour me faire oublier son existence et le jour de sa naissance, me laissant croire à une simple fausse couche, afin que je n'oublie pas malgré tout mon erreur.
Les larmes m'étaient montées aux yeux face à tout ce remue-ménage émotionnel. Je voulais sortir d'ici.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Je ne pris aucunement attention à ses propos qui transpiraient de sarcasmes, car mon esprit était tourmenté par quelque chose de bien plus important. Je ne contrôlais absolument rien de ce qui nous arrivait et je n'arrivais tout simplement pas à reprendre la situation en main. Je tentai tout ce qui était en mon pouvoir pour me sortir de ce cauchemar, je récitai une formule d'annulation de sort, mais en vint. Il n'avait rien à faire, la magie n'avait pas d'effet ici.

Alors, je dus revivre l'éprouvante scène de ce terrible échec qui avait marqué ma vie. Ce qui m'était le plus pénible fut que je ne partageais ce rêve avec nulle autre que la détestable Régente des sorciers blancs. Lorsque je détournai le regard de sa mort, je pus le voir dans l'expression qu'afficha ma rivale. Lorsque la porte se referma, une vague de culpabilité m'envahit. La douleur de cette perte fut aussi intense qu'elle l'avait été lors de ce jour fatidique.

À sa réouverture, ces images m'étaient complètement inconnues. La scène dépeignait la forêt près de la Ravenwood Academy plongée dans la noirceur de la nuit. Puis, à l'approche du témoin de ce souvenir, se dessina une jeune Lyanna souffrante au sol entrain d'accouché. L'homme aida la jeune femme à mettre son enfant au monde avant de l'apporter à un orphelinat. Puis, la porte se referma. J'assistai à tout en silence, jusqu'à la fermeture de la porte. Subitement, mes mots sortirent sous la surprise que me procurait une telle stupidité.

- Attends... ça s'est vraiment passé comme ça? dis-je en sous-entendant l'abandon qu'elle avait commis à la naissance de notre prisonnier qu’elle pensait mort. Quelle ironie! Je m'arrêtai un instant pour faire un petit sourire malsain. Après tout ce que tu as laissé lui est arrivé, tu es de nouveau mère à ce que je vois! Dis-je en pointant son ventre de nouveau plat.

Puis, la porte se rouvrit sur une conversation que j'eus avec notre Régent. Heureusement, l'orientation de l'ouverture de la porte ne nous permettait pas de voir son visage et le "film" se concentra davantage sur mes réactions.

Auguste: Matthew, assieds-toi, nous devons discuter... j'ai une nouvelle à t'apprendre.

Je m'exécutai et il me lança le journal. Sur la page présentée, il avait des éloges sur un bal d'automne. L'image représentant l'événement montra quelques invités souriants. En me concentrant sur l'un de ces duos, je reconnus l'homme, c'était Arthur, mais au bras d'une femme inconnue. Une rage folle commença à s'immiscer en moi lorsqu'une information tomba; l'identité de cette mystérieuse beauté. La colère grimpa en moi et je n'arrivais plus à penser convenablement.

Cet homme que je commençais de plus en plus à détester et à désirer voir mort prenait un malin plaisir à me voir souffrir. Oui, je souffrais d'assister à sa réapparition dans les bras d'Arthur, et pardessus le marcher, enceinte à nouveau.

Auguste: - Tu désires leur porter un nouveau coup, n'est-ce pas? Simple, on capture le rejeton de Karl et Lyanna pour s'en servir.


- Tu veux que je le tue?

Auguste: Allons Matth... pense plus stratégiquement! Sa mort ne nous apporterait rien à l'heure actuelle, nous devons le capturer et le garder en vie.

- Tu comptes en faire quoi?

Auguste: Oh j'ai une petite idée la dessus... tu verras en temps et lieu. Pour le moment, contente-toi de le capturer et rapporte-le-moi Matth. Demande à Gloria de t'aider, mais ne vous faites pas voir. Il prit un moment et attrapa le journal pour observer l'image à son tour. Fais-moi confiance, une fois que nous l'aurons, nous aurons un atout de taille.

- Mais... ils vont le chercher non?

Ausguste: Ah j'ai aussi une idée pour arranger ce petit souci!

La porte se referma sur cette dernière phrase. Et merde, Lyanna venait de tout entendre cette conversation. Je dois vraiment mettre un terme à ce sort avant que trop de secrets ne soient révélés!

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Être dans la même pièce que Matthew Crawford était déjà un supplice sans nom, mais en plus assister en images à la mort de Penelope, la mère de mon grand amour, était insoutenable. J'étais pétrifiée par ce que je voyais et je remerciais intérieurement les cieux que mon fiancé ne puisse assister à cela, il en aurait été dévasté. Matthew ne semblait pas avoir eu le courage de regarder ce qui était entièrement de sa faute, il semblait même regretter... Mais je n'eus guère le temps de pousser la réflexion plus loin que la porte s'était refermée puis rouverte. Cette fois, ce fut un événement me concernant, la naissance de Zephyr. Je regrettai plus que tout ma décision ce jour-là, j'avais été idiote et égoïste, guidée par la peur et l'ambition. J'avais gâché une vie, celle de mon propre enfant. Oh il était resté en vie, il avait eu des parents, mais quand je l'avais retrouvé avec vingt-deux ans, il ne ressemblait pas au sorcier qu'il aurait dû être en ayant comme parents biologiques deux régents... Il n'avait pas confiance en lui, il manquait même les sorts les plus faciles si on lui mettant un tant soit peu de pression, il s'attirait des ennuis... La gentillesse ne faisait pas tout, et s'il en était dotté à revendre, cela ne suffisait pas à le sortir de ses enbrouilles.
J'étais mortifiée de honte que Matthew ait pu avoir accès à cette information, aux détails de la naissance de mon premier enfant et de ce que j'avais demandé. Bien sûr, cette enflure ne se priva pas pour émettre une remarque.

- Ferme-la, maugréai-je. Ça ne te regarde pas.

Je dus prendre appui sur la table pour reprendre mon souffle, tant les émotions me submergeaient, c'était trop difficile d'endurer tout ça. Zephyr était mort dans d'atroces souffrance à cause du coven de Matthew, et Karl et moi n'avions rien pu faire pour le sauver... Être dans la même pièce que cette immonde charognard me remplissait de haine.

- Tu la boucles ! insistai-je. Je ne veux plus t'entendre ! criai-je en me tournant vers lui, folle de rage.

Mais alors, la porte s'ouvrit une nouvelle fois. On voyaot Matthew cette fois, un autre homme lui parlait. Probablement le régent d'Obscurus.

- Cette voix...

J'avais l'impression de la connaître... Se pouvait-il que je connaisse le régent du coven de magie noire ? Mais ce fut le contenu du dialogue qui me glaça le sang. Mon coeur se mit à s'emballer.

- Vous avez capturé Zephyr ? Il est en vie ??

Je me précipitai sur Matthew pour l'attraper par le col.

- ESt-ce que c'est vrai ? Il est en vie ? Parle ignoble enfoiré !!!

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]JBien que j'avais pris un certain plaisir à voir la sorcière de feu être ensevelie par la douleur de la culpabilité, je devais quitter ce "rêve" commun. La porte s'ouvrit sur une conversation au contenu que je ne voulais pas partagé avec ma partenaire d'infortune. Malheureusement avec ces informations, elle venait de découvrir l'un des secrets d'Obscurus; son fiston était encore en vie et retenu captif par mon coven. " Putain de merde... Quand est-ce que ce sort de malheur va prendre fin? Elle ne doit pas tout découvrir! " pensai-je en me massant les tempes dans un soupir las.

Lorsqu'elle prit la parole en relevant le timbre de voix d'Auguste, je fus visité par un vent de panique. L'avait-elle reconnu? Là, j'étais vraiment dans une merde colossale! Même si c'était inutile vu l'échec du premier essai, je tentai de briser le sort en cours à nouveau en récitant un contre-sort. Mais rien, ça ne fonctionnait pas du tout!

La voix de la femme s'écria sous l'horreur de cette découverte avant de se jeter sur moi subitement. La colère la dévastait et sa main agrippa le col de mon t-shirt et elle me cracha ses ordres.

Je ne pus retenir un petit sourire malin avant de lui répondre.

- Ah merde... ça a gâché la surprise!

Je lui donnai un coup mollement sur sa misérable poigne et celle-ci me relâcha enfin. Je regardai l'état de mon vêtement et je fus soulagé de voir que le col n'avait pas été déformé. Par instinct, je le replaçai avant de continuer.

- Oui, nous le détenions, c'était un coup magistral non?

Une idée me traversa l'esprit. " Tant qu'à être pris ici avec elle... autant se servir de ce moment pour la faire souffrir un peu plus! "

- Mais qui sait ce qu'il lui est arrivé... peut-être que ce jeune sorcier raté est toujours en vie suppliant que l'on vienne le libérer ou alors, il a succombé, complètement seul. Mais tu vas devoir agir vite pour en avoir le coeur net. Le temps joue contre toi avec cet équilibre devenant de plus en plus incertain, car il sera peut-être trop tard pour ce pauvre Zeph.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]J'ignorais quel horrible sort cet imbécile nous avait jeté lorsque nous étions au commissariat, cela avait sans doute un lien avec ce qu'il avait infligé à mon bras, mais Matthew était forcément à l'origine de tout ce qui nous arrivait. Ce qui, quelque part, me faisait un peu plaisir, c'était que lui aussi semblait pâtir de la situation. Malgré tout, la notion de plaisir était bien lointaine et vague, car nous étions, l'un comme l'autre, soumis à toutes sortes d'émotions loin d'être agréable, nous revoyions des moments horribles de nos vies. Enfin, pour ce mage noir de pacotille, c'était amplement mérité. Mais revoir la naissance de Zephyr, le moment où il était mort, sans parler des derniers instants de Penelope... Et là, entendre qu'Obscurus avait en fait capturé mon fils, et qu'il était possiblement encore en vie... Mon sang n'avait fait qu'un tour.

Alors que j'aboyais littéralement sur lui, cet immonde connard de Matthew souriait. Oh que j'aurais aimé lui faire avaler son sourire ! Mais notre magie était annihilée dans ces lieux. Je me contentais donc de le secouer de toutes mes forces, ce qui ne semblait pas avoir beaucoup d'effet. Pire, Matthew ne répondait pas à mes interrogations... il se foutait de moi... ? J'avais des pulsion meurtrières, je voulais le tuer. Tant pis pour ma place de régente, pour le sort qui m'attendait à Carceris si j'étais coupable de meurtre... Là, je voulais qu'il meure sous mes yeux et dans d'attroces souffrances. Ce type faisait décidément ressortir ce qu'il y avait de pire en moi. Je me rendis alors compte que c'était peut-être ce qu'il cherchait... Peut-être qu'il essayait de noircir mon âme ? Je le relâchai immédiatement. Hors de question de lui ressembler. Mon regard était submergé de larmes.

- Tôt ou tard, on te trouvera. Et là, tu n'en réchapperas pas, Matthew. Si je ne récupère pas Zephyr sain et sauf, tu vas prendre tellement cher que même tes dents ne seront pas exploitables pour identifier ton corps putride.

Le regard que je lui avais lancé tout en parlant traduisait toute la colère, la rage qui m'habitaient. Ce que j'ignorais alors, c'était qu'au réveil de cet affreux cauchemars, je ne me rappellerais de rien.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ma tentative pour la faire souffrir avec mes simples mots fonctionna. Un peu trop même. Son regard se noircit par une rage folle... meurtrière? " Mais? Tiens, tiens... qu'est-ce que je vois là? Son âme n'est-elle pas aussi blanche que sa saloperie de chapelle? Oui, il semble y contenir une certaine noirceur pouvant être exploitée! " Ces pensées m'arrachèrent un sourire, alors que la sorcière s'attaqua de nouveau à mon col pour le maltraiter encore un peu plus. Elle tenta de me secouer violemment... comme c'était mignon!

Puis, Johnston réalisa ses actions et probablement l'étendue de ses désirs inavouables. " Hein, quoi... les larmes maintenant et des menaces pardessus le marché? " Oui, il n'avait pas à dire, c'était ridiculement drôle! À tel point que je ne pus contenir mon sourire malsain qui s'élargit en me penchant vers elle pour être sûr qu'elle entende la suite.

- Oh, mais vas-y... laisse aller cette rage que tu tentes désespérément de taire en agissant par toi-même cette fois. Jamais plus tu ne parviendras à revenir en arrière et cet abandon te semblera n'être qu'une simple erreur de parcours en comparaison. Tu devras vivre avec la culpabilité d'avoir retiré une vie toi qui chéris tous types de vie ou alors... avec la peur que la noirceur de ton âme te dévore en entier.

Je lâchai un autre rire en observant la douleur véhiculée par mes nouvelles paroles chez l'intéressée. Subitement, ce qui m'entoura se distordu et s'évapora rapidement. Le lien venait de se rompre.

J'ouvris abruptement les yeux et haletai. Mon corps fut couvert d'une fine pellicule de sueur et ma respiration prit un moment à revenir à la normale. Je me relevai avec la désagréable sensation que je revins d'un horrible cauchemar. Je balayai la pièce du regard et y reconnus la chambre. Je me trouvai encore dans une de nos planques... j'étais en sureté pour le moment. Je passai une main dans mes cheveux dans un profond soupir. Peu importait le nombre de mes essaies pour me souvenir du songe... rien n'y faisait je n'arrivais pas à me le rappeler.

- Ah... ça ne doit pas être grand-chose. Conclus-je en quittant le lit pour reprendre la route. Je devais impérativement trouver un victime pour terminer ma guérison.