Cela commence par la rencontre de mes parents : un journaliste d’un quotidien qui aimait son Ecosse natale et une photographe assez réputée qui aimait voyager à travers différents continents grâce à des opportunités professionnelles. Lui, Kyle Whiteleaf, travaillait pour un journal local à Edinbourg, et elle, Amy Prince, était venue d’Australie pour un reportage en Ecosse. C’est là où tout à commencer. Kyle avait réussi à convaincre cette jeune et aventureuse australienne de rester avec lui en Ecosse au nom de l’amour. C’en suivi ma naissance deux ans après leur rencontre, en 1987 à Edinbourg.

Malheureusement, quelques mois après ma venue au monde, mes parents se sont séparés. Ma mère ne supportait plus l’atmosphère écossaise, ses paysages qu’elle trouvait à la fois splendides et rudes, la météo trop froide et beaucoup trop pluvieuse à son goût. Elle avait le mal de son pays, d’être éloignée de sa famille qui était à Sydney. Et leur couple n’était plus aussi solide. C’est pourquoi elle a préféré retrouver l’Australie. Elle m’a confié avec tristesse à mon père et elle revenait me voir régulièrement tous les ans. C’était plus pratique ainsi : ma mère voyageait et avait des opportunités professionnelles un peu partout dans le monde, ne pouvant pas emporter un bébé avec elle, tandis que mon père ne bougeait que très peu d’Édinbourg. Cela avait été une question d’organisation et non pas une question de fibre maternelle/paternelle.

Par la suite, je vécu plutôt paisiblement avec mon père mes jeunes années en Ecosse. C’était durant ces années que je pris mon accent qui ne m’a jamais quitté. Souvent, pendant les vacances scolaires, mon père et mes grands-parents paternels me traînaient dans toute l’Ecosse. Nous passions par différents sites, traversions des paysages magnifiques et sauvages en randonnée, cheminions d’île en île…
Mais un événement arrêta ce joyeux train de vie. A mes huit ans, je me faisais persécuté à l’école très sévèrement. Je ne disais rien à personne par peur d’être encore plus frappé par Clyve Cunningham et sa petite bande. Cela avait duré presque sept mois avant que mon père ne se rende compte des bleus que j’avais dans le dos et sur le ventre. Dégouté de l’école, apeuré, je n’avais plus envie d’y remettre les pieds. Ma mère était furieuse. Elle décida de me rapatrier en Australie auprès d’elle. Elle disait que je serai mieux dans ce pays, que tout serait différent. En arrivant sur le sol australien, je constatais qu’elle avait plutôt raison.

J’avais dix ans quand j’arrivais d’une région où il y faisait particulièrement frais, et atterrissais en Australie, dans la ville de Sydney où il y faisait chaud quasiment toute l’année. Les pluies et la brume laissaient places aux pluies orageuses. Je fis la rencontre de ma famille un peu plus étendue en arrivant. Je connaissais déjà mes grands-parents maternels, mais je rencontrais des cousins notamment. Je découvris le pays grâce à ma grand-mère surtout, qui adorait voyager dans son grand 4x4.
Puis, lorsque j’avais l’âge d’apprécier de découvrir de nouvelles cultures plus en profondeur, ma mère commença à m’emmener avec elle à certains de ses reportages photos. J’ai pu découvrir la Nouvelle-Zélande, un des pays qui m’a beaucoup marqué. Ainsi, j’ai passé mon adolescence partagée entre ma scolarité à Sydney et les voyages avec ma mère et ma grand-mère.  
Mais de nouveau, je devins la cible de persécutions à mes 17 ans au lycée. Certes il n’y avait pas de violences physiques cette fois-là, mais c’étaient essentiellement des moqueries dues à mon accent, de la jalousie de mon train de vie avec ma mère. Et puis j’étais sans doute trop gentil ou trop idiot pour en parler. Heureusement, la fin de ma scolarité du secondaire fut la fin de ses maltraitances.

A mes vingt ans, je décida de partir m’installer aux Etats Unis. D’abord en Floride où je commença des études de journalisme, et que jamais je n’acheva, tout simplement parce que cela ne me passionnait pas. Puis, je parti à Los Angeles en 2010, à mes vingt-cinq ans.
Je me cherchais professionnellement, je faisais des petits boulots, allant de la restauration, dans les écoles en tant que surveillant, dans une clinique en étant qu’aide-soignant, et retournant un peu dans l’artistique en vendant quelques photos prises de paysages époustouflants de la région… J’avais été un peu touche à tout pendant une longue période, jusqu’à la rencontre de Rose, une belle américaine dont je suis tombé totalement fou amoureux. Notre histoire était simple et idyllique. Nous nous sommes mis en couple très rapidement après plusieurs rencarts et nous nous sommes installés ensemble au bout de sept mois de relation. Elle m’a encouragé à trouver ma voie, elle a été mon soutient, ma force, mon bonheur, ma raison de vivre chaque jour. J’ai finalement repris une formation et suis devenu enseignant, une voie qui fait écho à mon passé et ma scolarité quelque peu compliquée. Nous avons vécu de merveilleuses années ensemble, de rires, de joies, de projets, de voyages, de découvertes. C’est au bout de cinq ans, en 2019, que je l’ai demandé de m’épouser. Nous nous sommes mariés en 2020. Nous avions notre grand appartement dans le South de Los Angeles.

C’était le bonheur… jusqu’à cette nuit d’avril 2022, où nous nous sommes fait attaquer par un loup. L’attaque a été très violente. Le loup a tué Rose cette nuit-là. Quant à moi, j’ai survécu grâce à l’intervention du Docteur Cortez qui m’a sauvé. Cependant, je ne suis plus le même depuis cette attaque.
D’un simple homme, je suis devenu lycan.