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EVIL WAYS
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Modern World

Sujet: Modern World   Mar 15 Mar - 19:25
James Lovell
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James Lovell
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Avril 2019

L a mer ô fascinante et impétueuse maîtresse. Les marins t'offrent une vie que tu n'hésites pas à leur reprendre. Tu ensorcelles, tu fascines, mais que tu es dangereuse. Entre tes vagues tu apportes la mort et dans tes profondeurs tu l'offres sans modération aucune.

L’on aurait pu se targuer de dire qu’il était question d’un après-midi comme tant d’autres, sauf qu’aujourd’hui il faisait bien plus chaud que la veille et que de ce fait, nombreux étaient celles et ceux qui avaient sciemment outrepassé les règles de décence pour se rafraichir. Parmi « ces gens-là » il y avait évidemment ce petit groupe d’amis qui chaque week-end se ruaient sur la plage, armés de leur détecteur de métal et tout le matériel adéquat pour la plongée. Au nombre de quatre, ils espéraient naïvement trouver un trésor dans le sable ou dans les profondeurs de cette mer à qui l’on prêtait bons nombres de légendes maritimes. Mais avant de plonger, les jeunes commencèrent par la plage qu’ils arpentaient consciencieusement avec leurs détecteurs de métaux. Chacun avait établi son périmètre de recherche, une optimisation parfaite qui trahissait une organisation bien rodée. Quand ils eurent achevé leur basse besogne, les mains vides, ils optèrent pour l'océan et se ruèrent ainsi sur leur combinaison de plongée, leurs bouteilles à oxygène et les masques. Plusieurs minutes s'écoulèrent avant de parvenir à une parfaite compréhension. Une fois les choses au clair, nos aventuriers du dimanche commencèrent à scruter un semblant d’abysse à portée de palmes.

Le petit groupe se laissa subjuguer par les profondeurs, qui sous le soleil couchant, semblaient moins intenses. Le danger n'avait aucunement sa place en ces lieux, une constatation qui amena deux des apprentis aventuriers à plonger un peu plus en profondeur. Leurs regards, non avertis, se posèrent sur une forme suspecte. Le pouce levé, l’homme le plus en avant, fit savoir à ses camarades que tout allait bien, assez pour qu’ils puissent s’approcher sans crainte. Devant eux, tapi dans le sable, se trouvait un contenant pourvu d’une forme qui n'était pas sans rappeler celle d'un cercueil. Nos trois Indina Jones du dimanche se placèrent à chaque côté du réceptacle pour soulever non sans mal ce que venaient de leur offrir les abysses. Au prix de quelques efforts, la petite troupe d’aventuriers parvint à remonter l'imposant coffre jusqu'à la surface, constatant non sans surprise que le soleil avait déjà déserté les lieux et rendait ainsi la luminosité un peu plus incertaine.

« Wow il y a tout un écosystème qui semble s’être développé. »

« Faites gaffe, on ne sait pas ce qu'il y a à l'intérieur. »

« On devrait l'ouvrir alors. »

« Sur le papier, l’idée n’est pas mauvaise et puis imaginez les couilles en or qu'on va se faire si ce truc recèle un trésor. »

« Va prendre le pied-de-biche, la hache et on le saura »

« Tu as une hache toi ? »

« Ne me regarde pas comme ça, cela peut toujours servir. Bon, tu te bouges le fion ?! »

Ce sont donc sur ces « belles » paroles que les jeunes et intrépides plongeurs se préparèrent à découvrir la nature du contenu de ce qui ressemblait bien à un cercueil malgré la multitude d’algues et de coquillages qui l’entouraient. Pour éviter l’attroupement, le groupe déplaça non sans mal le cercueil. Pourvu du précieux et tant attendu, pied de biche et de la non moindre belle hache, les jeunes délestèrent le tombeau de ses « quelques chaînes »

Il sentit un quelque chose d'inhabituel le tirer de sa léthargie, un quelque chose qu'il n'avait jusqu'alors jamais ressenti.  Il ignorait tout de ce qui se passait à la surface. D'ailleurs, il ignorait depuis combien de temps il se trouvait enfermé dans sa petite prison. Il essaya donc de bouger profitant de ce nouvel apport, en vain. Toutes ces années de « captivité » l’avaient considérablement affaibli, mais il n'en demeurait pas moins animé par la soif, une très grande soif titillait par le battement frénétique de quelques cœurs au-dessus de lui. Mais voilà que James se mit à ressentir une inexplicable culpabilité qui ternit presque instantanément sa joie. Toujours est-il qu’il avait faim, horriblement faim.

« C'est bon ouvre ! » lança l'un des aventuriers en carton-pâte. Aussitôt, le couvercle fut soulevé révélant l'identité du trésor. « Putain c'est un gars ! » lança celui qui semblait être le plus jeune « Vas appelez les urgences Stan. Je vais chercher la bagnole. Restez avec lui vous deux ! » Aussitôt, l'aboyeur s'éloigna en courant pour aller chercher ladite voiture, tandis que le dénommé Stan s'éloignait pour appeler d'hypothétiques secours, James quant à lui mobilisa le peu d’énergie qu’il lui restait encore pour se redresser. « Ça va m'sieur ! » Le vampire posa un regard intrigué sur le jeune qui venait de s'adresser à lui. Il fut saisi d'étonnement en détaillant le gamin de la tête aux pieds. - Qu'est-ce donc cet accoutrement ? lança le vampire. L'appel du sang augmentait de seconde en seconde et le vampire très affaibli ne pourrait y résister bien longtemps, malgré ce sentiment de détestation qui l'envahissait à mesure qu'il y pensait. L'un des deux jeunes, soucieux de l'état de cet étrange type, s'approcha d'un peu trop près.

-Eloigne toi inconscient !

« Quoi ? »

- Désolé, mais je n’ai pas le choix. Et sans attendre, le vampire planta ses canines dans le cou de l'inconscient et le délesta de tout son sang. Il ne laissa aucune autre alternative au second et lui brisa la nuque. Malheureusement, il n'en demeurait pas moins affaibli et peina à vider le gamin de tout son sang. Il le laissa raide mort et commença à se traîner sur la plage. La tête et le cœur lourd, il prenait la pleine conscience de ce qu'il venait de faire et ne l'acceptait que difficilement. Il avança jusqu'au ponteau et s'écroula sur le sable, la bouche en sang.




    @Eva Cortez   






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Sujet: Re: Modern World   Mer 16 Mar - 0:32
Eva Cortez
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Arrivée à 18h au Martin Luther King Jr Community Hospital, c’était une garde de douze heures qui attendait le Dr Cortez qui avait opté pour des horaires de nuit cette semaine-là. L’ambiance était totalement différente pour les urgences la nuit. Beaucoup d’accidents de la route, dus à des personnes qui s’endormaient au volant, parfois des braquages qui tournaient mal, rarement des accidents domestiques… Et il fallait aussi opérer les patients les moins « urgents » des urgences qui avaient attendu.

Il fallait avouer que cette soirée était plutôt calme. Il était déjà 20h, les chirurgiens titulaires de garde étaient au nombre de deux, sans compter les internes prêts à prêter main forte pour montrer à quel point ils étaient utiles, et le Dr Cortez n’avait encore point eu l’occasion de pratiquer une intervention intéressante. Une ambulance était annoncée et elle s’était empressée d’aller l’attendre dehors, suivie immédiatement par des internes en dernière année. Lorsque le patient fut sorti du camion, le cas ne semblait pas bien compliqué et Eva laissa les internes s’en charger. Puis, alors qu’elle allait repartir dans l’hôpital, la radio de l’ambulance se mit à recevoir un appel d’urgence. Les oreilles de la chirurgienne trainèrent machinalement et lorsqu’elle entendit ce cas d’un type retrouvé au fond de l’eau dans un cercueil et qui était encore en vie, sa curiosité maladive ainsi que son envie de challenge prirent le dessus. Sans compter qu'un peu de volontariat en ambulance pourrait faire un bon point pour postuler au Ronald Reagan UCLA medical center, l'un des trois meilleurs hôpitaux des USA.

-Je vous accompagne ! lança-t-elle en grimpant dans le camion sans laisser le choix aux deux ambulanciers qui finalement n’étaient pas contre un peu d’aide.

Sans plus de négociations, ils démarrèrent pour se rendre sur la plage indiquée par l’appelant.  Ils ne tardèrent pas à arriver sur les lieux, accueillis par deux jeunes paniqués, qui se mirent à déblatérer un discours sans queue ni tête. Voyant qu’ils allaient bien, Eva, bouteille d’oxygène en main et stéthoscope autour du cou, chercha des yeux le fameux « noyé », tandis qu’un des deux jeunes disait qu’il avait tué ses deux camarades. Les yeux du Dr Cortez se posèrent sur lui, étonnés.

- Tu en es sûr ? Il manquait d’oxygène, je ne vois pas comment c’est possible…

« -Mais si, j’vous dis, on a trouvé John et Dan morts tous les deux devant la boite, ça peut être que lui ! »

- Où est-il ?

L’autre leva une main tremblante vers le ponton. Eva bondit du camion et se dirigea sur place tandis que les ambulanciers tentaient de la mettre en garde. A petites foulées, la chirurgienne se rendit en direction de ce qui ressemblait de plus en plus à un corps humain étendu au sol. Elle se précipita vers lui et s’agenouilla à ses côtés, tentant de le mettre sur le dos.

- Monsieur ? Vous m’entendez ? Vous êtes blessé ?

Elle remarqua sa bouche en sang et entreprit de chercher une plaie abdominale qui aurait pu créer cet afflux de sang dans la bouche. Ceci faisant, elle glissa ses mains dans les siennes.

- Si vous m’entendez, serrez mes mains.

Il respirait, c’était déjà une bonne chose. Eva lui plaça le masque à oxygène sur le visage pour l’aider à mieux respirer.

- On s’occupe de vous, ne vous en faites pas.

Pas de blessure apparente, mais se sachant pas exactement ce qui s’était passé, il fallait absolument le ramener à l’hôpital.

- Hey! Par ici ! cria-t-elle en direction des ambulanciers qui se précipitèrent avec un brancard.

Une fois qu’ils arrivèrent, ils placèrent le patient sur ledit brancard et ne tardèrent pas à le ramener dans l’ambulance où Eva resta auprès de son patient, installant un capteur sur son pouce pour relever ses battements cardiaques sur un moniteur. Des renforts avaient été appelés pour récupérer les deux corps. L’ambulance démarra, laissant les deux jeunes gens sur place, vu que leur état était plus émotionnel que physique ils pouvaient attendre. Le Dr Cortez observait les constantes de l’inconnu. La respiration et le rythme cardiaque avaient l’air d’être normaux pour quelqu'un qui avait manqué de se noyer. Il semblait que l’homme allait revenir à lui. Eva s’approcha et se pencha vers lui.

- Monsieur ? Bon retour parmi nous, dit-elle en souriant. Comment vous appelez-vous ? demanda-t-elle lorsqu’il ouvrit les yeux.

Des yeux d’ailleurs fort beaux. Eh oui, Eva ne put s’empêcher de remarquer le charme qui émanait de ce regard bleuté. Elle prit une compresse pour essuyer le sang qui sortait de sa bouche, se demandant d’où il pouvait venir.

- Ca va aller. Vous avez mal quelque part ? demanda-t-elle en lui souriant pour essayer de le rassurer.

Un millier de questions se bousculaient dans la tête de la chirurgienne. Que lui était-il arrivé ? D’où venait-il ? Et… c’était quoi ces fringues ? Sans déconner, il avait été à une soirée costumée avant de se retrouver par le fond ou quoi ? Mais le pauvre homme venait à peine de reprendre connaissance, ce n’était pas le moment de l’assaillir de questions, surtout si elles n’avaient aucun intérêt, médicalement parlant.




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Sujet: Re: Modern World   Mer 16 Mar - 21:35
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Avril 2019

Q uatre-vingts ans plus tôt.

James qui venait de sortir de sa léthargie, prit pleinement conscience de ce qui se passait autour de lui. En tendant l'oreille, il parvenait même à entendre le groupe de sorcière évoquer son funeste destin avant de tourner les talons emportant avec elle, l'ultime espoir du vampire. Le bateau reprit sa route, tandis que le cercueil, alourdi par le poids des chaînes, continuait à sombrer dans les profondeurs. - Non…non…NON… hurla le vampire tout en continuant à marteler la paroi du cercueil. Mais rien n'y faisait, les sorcières avaient usé de leur magie pour piéger le vampire et plus il se débattait, plus il s'affaiblissait.

L'homme qu'il n'était plus, revoyait toute sa vie, tandis que son cœur jusqu'alors dur comme de la pierre, lui conférait un amas d'émotion qui lui faisait défaut. Il revoyait le visage de chacune de ses victimes, entendait leur dernier cri avant de commettre l'irréparable. Il était un boucher, une bête sauvage sans aucune pitié. Et voilà que paraissait le visage des quelques enfants qu'il avait assassiné afin de combler son insatiable désir de vengeance. Son cœur exultait, autant que cette âme qu'on venait de lui rendre en guise de punition. Désormais, l'éternité était sa prison, bien plus que ce cercueil tapi dans le fond de la mer.

L'inconscience l'assaillit plusieurs fois durant les années passées à l'intérieur de cette espèce de caisson. Mais parfois, puisque de toute évidence les miracles existaient, l'air pénétrait à nouveau l'imposant cercueil de bois. Aussitôt, le vampire prenait connaissance de la situation et se laissait à nouveau gagner par la peur avant de sombrer dans les ténèbres. Les dix premières années furent les plus difficiles, les autres à l'inverse, sonnaient comme des formalités et pour cause, le vampire ne sortit plus jamais de sa léthargie sauf en ce jour où quatre jeunes inconscients lui rendirent sa liberté au détriment de leur vie.


Sa première victime n'eut pas le temps de comprendre et avant même qu'il ne commence à se défendre, James planta ses canines dans sa chair et délesta cette petite chose de tout son sang. L'autre, abruti par la peur, assista impuissant à la scène. Seconde victime du vampire, il échappa cependant à la razzia d'hémoglobine, mais pas à la mort. L’anglais, malgré les quelques litres aspirés, n'en demeurait pas moins affaibli par huit décennies de captivité. La bouche encore teintée de sang, il se traîna jusqu'à un ponteau, espérant ainsi se remettre progressivement. Le vampire, encore enclin à une petite faim, se passa la langue sur les canines et sur sa lèvre supérieure pour la délester des quelques gouttes de sang. Le corps aussi lourd qu'une pierre, le beau vampire, qui avait bien mauvaise allure avec cet accoutrement, ferma les yeux l'espace de quelques minutes. Il était tellement faible qu'il ne pouvait se résoudre à lutter davantage. Mais à peine eut-il fermé les yeux pour quitter cet hostile présent, que le passé l'assaillie. Il revit les moments les plus troubles de sa vie, du Bal Rouge à l'ultime confrontation avec les sorcières. Son cœur se fit plus lourd, lorsque le sourire de Rosalyn apparut dans les ténèbres avant de disparaître happé par un nuage de fumée. Les cris de sa mère résonnaient à présent dans la salle de bal et le sol maculé de sang trahissait la sauvagerie de l'assassinat de la famille Lovell.

- NON ! Il ouvrit les yeux et quelle ne fut pas sa surprise en découvrant la copie parfaite d'un visage on ne peut plus familier. « Rosa ! Rosalyn c’est bien toi ? » Les mots ne quittaient pas sa bouche et restaient dans un coin de sa tête sans qu'il ne puisse se résoudre à les faire sortir. La jeune femme en blouse bleue tenta alors de mettre son nouveau patient sur le dos afin de mieux l'examiner. James essaya à nouveau de capter le regard de celle qu'il prenait pour sa Rosa. Cette dernière tenta de s'enquérir de la situation afin de savoir si oui ou non « l'homme » à terre était blessé. Le britannique toujours incapable de prononcer le moindre mot, continuait à regarder la jeune femme qui glissa ses mains chaudes dans les siennes. Le vampire serra aussitôt la main gauche afin de lui faire comprendre qu'il l'entendait.

-… Rosa trouva-t-il la force de dire en gardant sa main dans celle de la jeune femme qui lui plaça un masque à oxygène sur le visage. Les paupières du jeune homme ( en apparence) se fermèrent à nouveau. Ayant eu écho de l'appel d'Eva deux autres ambulanciers vinrent la rejoindre sans attendre. Ils placèrent non sans difficulté, le vampire sur le brancard et retrouvèrent l'ambulance. Le pauvre James ne comprenait rien et se demandait où il était. Il ouvrit à nouveau les yeux et découvrit d'un peu plus près le visage de la jeune femme qui venait de lui prodiguer les premiers soins. Il lui sourit et essaya de lui prendre la main, tandis qu'elle lui essuyait la bouche.

- Rosalyn… trouva-t-il encore une fois la force de prononcer avant de sombrer une fois encore. L'un des ambulanciers pressa son collègue pour qu'il accélère. Étrangement, les moniteurs n'indiquaient rien de grave. Moins de dix minutes plus tard, les portes de l'ambulance s'ouvrirent devant l'hôpital où un médecin titulaire attendait avec deux internes. Avaient-ils la moindre idée de ce qui se tramait ? Probablement pas et c'était mieux ainsi. Sans attendre, le nouveau patient fut pris en charge. Du brancard, il passa à la civière et de l'inconscience, il passa à l'état d'éveil. - NON !!!!! hurla-t-il aussitôt. Apeuré par l'affût de modernité, il commença à se débattre et envoya valser contre le mur, une infirmière. - NE ME TOUCHEZ PAS !





    @Eva Cortez   






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Sujet: Re: Modern World   Jeu 17 Mar - 1:21
Eva Cortez
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Décembre 2020

Le bel inconnu semblait désorienté, c’était ce qu’avait constaté le Dr Cortez quand, sur la plage, elle avait essayé d’obtenir des réponses. La seule parole qu’il avait prononcée était le prénom d’une femme, Rosa, avant que ses yeux ne se ferment à nouveau. Fort heureusement, les deux ambulanciers ne tardèrent pas à arriver, et le patient put être embarqué, direction l’hôpital tandis qu’une autre ambulance arrivait pour s’occuper des deux jeunes sous le choc et les deux autres décédés. Eva avait un peu de mal à imaginer que cet inconnu faible et oscillant avec l’inconscience, ait pu assassiner deux jeunes sportifs dans la fleur de l’âge. Il faudrait éclaircir cette histoire au plus vite. Et surtout, savoir ce qui lui était arrivé. Si les gamins disaient vrai et l’avaient trouvé au fond de l’eau enfermé dans cette boite, l’homme devait avoir de sévères dommages cérébraux s’il avait manqué d’oxygène. Pourtant, il respirait bien à présent, son cœur battait normalement, voire même lentement, il avait même réussi à parler. En somme, ses constantes étaient normales. Un vrai mystère. Alors qu’elle lui essuyait la bouche, la jeune chirurgienne put entendre son patient parler à nouveau, en même temps qu’il essaya de lui attraper la main. Elle la lui prit donc délicatement en lui souriant.

- On va essayer de trouver Rosa, c’est promis. Respirez bien. On s’occupe de vous.

Mais il sombra encore une fois dans l’inconscience. Eva avait hâte d’arriver à l’hôpital pour procéder à des examens plus approfondis. En peu de temps, le Martin Luther King Jr Community Center fut atteint. Les portes s’ouvrirent, des collègues d’Eva attendaient et les ambulanciers descendirent le brancard tandis que le Dr Cortez énonçait les faits, détails médicaux et constantes. C’est alors que le patient se réveilla et sembla pris d’un état de panique, si bien qu’une infirmière fut projetée au mur. Un interne se précipita pour lui venir en aide tandis que les brancardiers tachaient de maintenir l’inconnu désorienté. L’autre médecin titulaire ordonna qu’on lui injecte un sédatif tandis qu’Eva revint dans le champ de vision de l’étranger.

- Allons, calmez-vous monsieur, personne ne vous veut de mal. On ne pourra pas vous soigner si vous vous débattez. Calmez-vous.

Le sédatif commença à faire effet, du moins c'était ce qu'elle croyait, et James sembla plus calme. Eva leva la tête vers les internes.

- On l’emmène au scanner. Je veux un examen complet.

Ils entrèrent dans l’ascenseur pour se diriger vers le troisième étage, et les yeux de la titulaire se posèrent sur son patient, tâchant de se montrer aussi rassurante que possible. Elle avait remarqué que la panique l’avait gagné lorsqu’il s’était rendu compte qu’il était à l’hôpital. Elle se demanda alors immédiatement s’il avait eu des antécédents qui pouvaient expliquer cet état de trouble.

- Ca va aller, calmez-vous. Vous pouvez me donner votre nom ?

Les portes métalliques de l’ascenseur se rouvrirent et le patient fut emmené en salle de scanner. Eva décida de rester avec lui pour éviter qu’il ne panique, et enfila un équipement de protection et se rapprocha de lui, plaçant son index devant ses yeux, le bougeant de gauche à droite pour observer les mouvements de ses pupilles.

- Je reste avec vous dans la pièce, mais je compte sur vous pour rester calme et immobile, sans quoi nous ne pourrons pas procéder à l’examen. C’est d’accord ? Votre corps va entrer dans cette machine qui nous permettra d’avoir des images de l’intérieur de votre corps pour nous assurer que vous n’avez pas de dégâts internes. Je peux vous faire confiance ? demanda-t-elle avec un air encourageant.  Je serai juste ici, la machine fait du bruit, c’est normal, mais il ne faut surtout pas bouger, compris ?

Heureusement, à présent il était un peu shooté avec les sédatifs injectés, juste assez pour ne plus envoyer personne embrasser les murs. Eva avait du mal à comprendre comment un homme qui avait soit disant été repêché à plusieurs dizaines de mètres de profondeur pouvait se porter « aussi bien ». Il devait surement avoir des dégâts d’oreille interne à cause de la pression de l’eau. Et qui avait pu lui infliger pareil châtiment ? Elle appuya sur le bouton pour que le plateau sur lequel le patient avait été transféré commence à glisser vers l’intérieur de la machine, puis elle se plaça devant l’ordinateur pour regarder les images à mesure que celles-ci étaient transmises. Etonnamment, tout semblait normal, pas d’eau dans les poumons, pas de saignements internes, ni dans le crâne, ni ailleurs. Cet homme était un véritable miracle à lui-seul. Elle le fit sortir du scanner, et les internes revinrent pour placer le patient sur son brancard tandis qu’Eva se rapprochait.

- Tout a l’air normal, c’est la bonne nouvelle. On va vous poser une perfusion pour vous réhydrater avant de procéder à d’autres examens.

Il faudrait en apprendre plus sur lui et contacter sa famille ou des proches. Peut-être cette Rosa ou Rosalyn dont il ne cessait de répéter le prénom.

- Y a-t-il des personnes que vous souhaitez que nous contactions pour vous ?

Pendant qu’Eva parlait au patient, une infirmière vint poser la perfusion, et il fut emmené dans une chambre. La chirurgienne l’accompagna et une fois qu’il fut placé sur le lit et que les autres membres du personnel hospitalier sortirent, elle s’approcha.

- Ecoutez, étant donné les circonstances, nous sommes obligés de contacter la police. Vous vous souvenez de ce qui s’est passé ? Qui vous a fait ça ? Et les gamins qui vous ont trouvé, vous pouvez m’en parler ? Chaque chose dont vous vous souvenez est importante.

Elle avait hâte d’entendre ce qui s’était réellement passé, ce cas était vraiment atypique, mais le souci, si l’on puit dire, était que ce patient n’avait pas besoin de traitement chirurgical, donc elle devrait donner le dossier à un collègue. Pourtant, ce cas plein de mystère attirait toute son attention, mais on ne fait pas ce qu’on veut hélas dans un hôpital.


    @James Lovell   






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Sujet: Re: Modern World   Ven 18 Mar - 0:07
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Avril 2019

L e vampire désorienté face à cet afflux de modernité, se laissa gagner par la peur et chassa quiconque osait s'approcher d'un peu trop près. Malgré sa grande faiblesse, il n'en demeurait pas moins pourvu d'une force un peu plus conséquente que celle d'un être humain lambda. Et cela, la pauvre infirmière qui avait essayé de le calmer, ne put que trop bien le constater en embrassant le mur sans avoir la chance d'établir au préalable les préliminaires. Les lieux trop aseptisés, les couleurs trop pâles, les gens trop étranges dans leurs accoutrements et tous ces sons mécaniques furent autant de facteurs étayant le stress du vampire qui semblait troublé par ce qu'il découvrait. La pauvre infirmière s'écroula au sol, tandis que des bras supplémentaires firent leur arrivée pour aider à calmer cet étrange nouveau patient. Les brancardiers eux-mêmes essayaient de stabiliser James, mais ce dernier semblait bien décidé à ne pas se laisser faire au grand dam des personnes qui essayaient encore de le maitriser vainement.

« Arrêtez ! Calmez-vous monsieur ! » L'un des titulaires, la voix tremblotante, ordonna à son interne d’injecter un sédatif au patient, espérant de ce fait le calmer. Mais le Lord continua à se débattre jusqu'à ce qu'Eva réapparaisse dans son champ de vision. Aussitôt, il cessa de gesticuler comme un dératé, n'écoutant qu'elle. Un moment propice pour que le sédatif lui soit injecté. Cette fois personne ne fut projetée contre le mur. Le regard braqué sur la charmante médecin, le vampire, soumit aux effets du sédatif, continuait à se calmer.

Passé cet intermède mouvementé, le patient fut transporté au troisième étage pour être soumis à un examen complet. James ne ressentait plus rien, hormis une certaine légèreté due au sédatif. Les couleurs aseptisées ne semblaient plus l'ébranler à présent, ni les étranges accoutrements. Eva restait au côté de son nouveau patient, qui ne la quittait plus des yeux et lui offrait le peu d'attention dont il était capable présentement. -,Tu connais mon nom ! lança-t-il non sans difficulté. Sa voix rauque laissait présager une légère inflammation des cordes vocales trop peu utilisées après tant d’années passées sous l’eau.


Un « ding » sorti nos deux protagonistes de leur conversation, les imposantes portes métalliques de l'ascenseur s'ouvrirent quant à elles sur le troisième étage où l’Anglais fut conduit en salle de scanner afin d'y passer quelques examens un peu plus approfondis. Le regard rivé sur le plafond, le vampire voyait les lumières défiler. Par chance, le sédatif continuait à faire effet, le rendant presque docile ajoutons à cela la présence d'un certain médecin qui faisait consciencieusement son travail. James, planant, l'observa placer son index devant ses yeux afin d'observer ses mouvements de pupilles pour glaner quelques informations sur son état. Ensuite, toujours aussi consciencieuse, Eva énonça à son nouveau patient ce qui allait se passer. Lorsqu'il comprit qu'il serait amené à entrer dans l'imposante machine qui lui faisait face, l'appréhension de James grandit à nouveau.

- Non, je vous en prie, ne les laissent pas m’enfermer, pas encore !

Il lui prit la main lui faisant savoir que l'alternative de l'enfermement aussi temporaire soit-elle, n'était pas ce qu'il souhaitait. Il plongea son regard dans celui du docteur Cortez, qui d'une voix douce et rassurante, lui fit comprendre qu'elle resterait non loin de lui et qu'il ne fallait pas qu'il bouge afin de permettre à la machine de faire correctement son travail. Le vampire avala bruyamment sa salive, il n'arrivait même plus à lutter tant le sédatif faisait effet. C'est donc à moitié shooté, qu'il passa les premiers examens. Mais quelque chose le rappela à l'ordre avant qu'il ne sombre à nouveau, un quelque chose auquel il ne pouvait malheureusement échapper et qui après plus de quatre-vingts ans, devenait à présent une nécessité, la faim. Perverse et perfide, elle attisait ses plus bas instincts. Ses sens surdéveloppés, lui permirent ainsi de jauger le buffet d'hémoglobine qu'il avait à portée de main. Avant de ressentir un profond dégoût qu’il peinait encore à comprendre.

Une fois hors du scanner, le vampire retrouva la belle doctoresse qui tout sourire lui fit un résumé de la situation et de ce qui allait se passer dans un avenir proche. - J'ai faim… très faim. lui confessa-t-il en cherchant une fois encore sa main avant qu'elle ne s'enquière de l'identité des personnes à prévenir. - Je n'ai plus personne fit-il entendre tandis que l'infirmière lui posait la perfusion pour qu'il soit ensuite emmené en chambre. - Je dois partir avant que le soleil ne se lève Eva attendit d'être seule avec son patient pour s'approcher d'un peu plus près et l'air désolé, elle lui fit savoir qu'elle se devait de contacter la police. Inévitablement, elle s'intéressa à tout ce qui était arrivé sur la plage, enchaînant les questions comme un boxeur enchaîne les uppercuts sur un ring.

- Vous n'êtes pas Rosa. commença-t'il enclin à la révélation - Et où suis-je ? Quel est cet odieux sortilège ? Pourquoi avez-vous quelques traits de son visage ? Il essaya de se lever, en vain, les sédatifs faisaient encore effet. Un paramètre qui échappait à notre vampire qui continuait à étayer sa réflexion afin de comprendre où il se trouvait et qui était responsable de tout ça. - La police ne vous sera d'aucune utilité. Il faut me laisser partir, car je ne peux rester au sein de cet étrange endroit.




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Sujet: Re: Modern World   Ven 18 Mar - 1:46
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Décembre 2020

Jamais Eva n’aurait pensé que la crise de panique à laquelle avait été assujetti son patient était due à toute cette « modernité » qui pour elle était des plus normales. C’est vrai quoi, de nos jours, un hôpital avec des néons, des bips, des moniteurs, des téléphones d’accueil qui sonnaient à tout va, des échographes portables et autres masques à oxygène, tout cela faisait partie du quotidien. L’inconnu qui, malgré un état de faiblesse des plus compréhensibles au vu de sa situation, avait envoyé valser contre le mur une pauvre infirmière avec une facilité déconcertante, s’était vu injecté un puissant sédatif qui l’avait passablement engourdi, fort heureusement pour le personnel hospitalier qui pouvait à présent faire son travail. Le Dr Cortez comprit que sa présence aidait le patient à se calmer. Etait-ce parce qu’il l’avait prise pour une certaine Rosa ? Toujours était-il qu’il fallait profiter de l’accalmie pour procéder aux examens pour s’assurer que sa vie n’était pas en danger. Clairement, il continuait de la prendre pour une autre, puisque dans l’ascenseur, il prétendait qu’elle connaissait son nom. Le regard d’Eva croisa celui de l’interne et de l’aide-soignant qui l’aidaient à transporter le brancard, l’incompréhension s’y lisant. Le son rauque de sa voix indiquait des difficultés à parler, peut-être à cause du sel de l’eau de mer qu’il avait probablement ingurgitée ? En pensant à ce qu’il avait dû endurer, Eva en eut froid dans le dos. Qui pouvait infliger pareil traitement à quelqu’un ?

- C’est pas grave, nous verrons ça plus tard, lança-t-elle avec un sourire rassurant alors qu’ils sortaient de l’ascenseur.

Arrivé dans la salle d’examen, le petit groupe se dispersa après que le patient ait été installé sur la table. L’aide-soignant et l’interne gagnèrent une salle voisine pourvue d’écrans permettant de voir le patient et les clichés, tandis qu’Eva enfila une tenue de protection et activa l’ordinateur, après avoir rassuré l’inconnu. Il semblait peu enclin à accepter un nouvel enfermement, et devoir infliger ça à un homme qui venait d’être retrouvé dans ce qui ressemblait à un cercueil au fond de l’océan lui faisait mal au cœur, mais s’il mourrait à cause d’une lésion interne non décelée, elle serait encore plus mal. Elle tâcha donc de le rassurer encore une fois. Fort heureusement, le sédatif injecté plus tôt aida beaucoup à apaiser, du moins physiquement, le patient. Elle resserra un peu l’étreinte de sa main avec un dernier regard rassurant, avant de se détacher de lui pour appuyer sur le bouton.

Fort heureusement, le scanner ne révéla aucune lésion traumatique nécessitant une intervention chirurgicale. En d’autres termes, le patient allait bien, du moins autant que possible étant donné les circonstances. La perfusion posée, il déclara avoir faim, ce qui en soit, était bon signe. Un sourire amusé se dessina sur les lèvres de la chirurgienne.

- Bien. Bon, on ne fait pas de sushis ni de pizzas, mais… -elle attrapa un pot en plastique sur un des plateaux posés sur le charriot près de l’entrée de la chambre assignée à James- mais on a une délicieuse gelée à la cerise dont vous me direz des nouvelles.

Elle posa le dessert accompagné d’une cuiller en plastique sur la table à côté du lit du patient et s’approcha. Il déclara n’avoir personne à prévenir, ce qui était toujours triste à apprendre. Eva reprit sa main que visiblement il cherchait. Apparemment il voulait partir au plus vite. Beaucoup de patients avaient ce souhait, il était vrai qu’il y avait mieux que l’hôpital comme lieu.


- Vous devriez attendre de reprendre des forces avant de partir. Vous êtes visiblement en état de choc, et au vu de ce qui vous est arrivé, je dois vous prescrire une consultation psy. Ça vous fera du bien de parler à quelqu’un
.

La voix du beau patient inconnu semblait déjà mieux. Si physiquement il semblait revenu à lui, il était évident que mentalement, c’était autre chose, bien qu’il parut comprendre que son docteur n’était pas la dénommée Rosa.

- Non en effet. Dr Eva Cortez. Consentirez-vous à me donner votre nom ?

Elle décelait au son de sa voix un léger accent britannique, il n’était donc pas d’ici, et cela fut confirmé lorsqu’il demanda où il était. D’habitude, c’était les médecins qui posaient cette question aux patients pour évaluer l’état de leurs troubles, mais vu qu’il semblait perdu, et pas du coin, c’était peine perdue.

- Vous êtes à l’hôpital, le Martin Luther King JR Community Center de Los Angeles.

Eva haussa les sourcils lorsqu’il parla de sortilège. Ça pouvait arriver de ressembler à quelqu’un, pas de quoi fouetter un chat. Elle l’empêcha de se lever en posa ses paumes sur ses épaules.



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Sujet: Re: Modern World   Ven 18 Mar - 18:17
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P eu à peu, il comprenait que Rosa n'était pas présente et que cette « belle » femme à l'étrange accoutrement n'était rien de plus qu'un semblant de sosie. D'ailleurs, elle-même le confessait. Le vampire, qui venait de passer dans le scanner et qui avait de ce fait, accepté l'enfermement, bien que temporaire, continuait à laisser l'appréhension le gagner. Toutes ces lumières diaphragmes, ces bips incessants, cette odeur désagréable, ces étranges appareils, cet afflux technologique venait d'avoir raison du vampire qui, perdu dans cette étrange « dimension », tentait de trouver une explication.

Était-ce un mauvais rêve ? Un sortilège, un de plus de ces perfides sorcières ? Allait-il enfin se réveiller ? Un nombre incalculable de questions se bousculaient dans sa tête sans qu'il ne puisse trouver la moindre explication. Ajoutez à cela les quelques regards suspicieux de celles et ceux qui portaient eux aussi la fameuse blouse. James pouvait même s'immiscer dans leurs pensées et y percevoir quelques remarques, peu agréables à l'écoute. Une écoute malgré tout plus incertaine à cause du sédatif et de la relative faiblesse de la créature qui se sentait toujours en défaillance à son grand dam.

Les examens, une formalité pour le commun des mortels, mais une épreuve lorsque l’on sort d'une captivité de plus de quatre-vingts ans. James luttait intérieurement contre cette sensation d'oppression presque aussi désagréable que celle du cercueil. Puis la faim, perfide et intransigeante, ramena le vampire à sa condition. Aussitôt, il lorgna sur tous les corps qui se présentaient à lui. Un véritable buffet à ciel ouvert lui tendait ainsi les bras, mais tel Tantale face à son supplice, il ne pouvait y goûter. Alourdi par la culpabilité et par un flot d'images à faire pâlir les réalisateurs de films d'horreur, le « pauvre » James peinait à garder contenance. La faim laissa place à quelques tremblements qu'il ne pouvait cacher que très difficilement au charmant Dr Cortez qui d'un sourire balaya presque toutes les appréhensions de notre beau britannique qui semblait ne pas comprendre les dernières paroles de son interlocutrice et ne manqua pas de le faire savoir.

- Pizza ? Sushis ? Je suppose que c'est de la nourriture ? Il prit en main, non sans difficulté le pot en plastique que la praticienne venait de subtiliser au chariot qui se trouvait à l'entrée de la chambre. Intrigué, le patient observa le pot - Pas très ragoûtant. Malgré tout je me dois de vous faire savoir que je ne peux me sustenter avec ça. dit-il en reposant « la délicieuse gelée »

Le sédatif bien que très puissant (pour un humain lambda) commençait à ne plus faire effet, rendant progressivement au vampire ses pleines qualités. J'en arrive presque à oublier la rapidité avec laquelle notre corps se remet des chocs pensa-t-il en essayant d'oublier sa condition de solitaire. Oui personne ne l'attendait dans une quelconque maison. Personne ne s'était inquiété de son sort. Personne encore et toujours cette putain de solitude qui vous ronge les entrailles lorsque vous êtes assujetti à l'immortalité. Le contact de la main d'Eva le surprit, car il n'avait plus l'habitude de susciter autant d'empathie.

- Non vous ne devriez pas ! Il retira aussitôt sa main et détourna son regard tout en serrant la mâchoire face à la réaction de la belle latine quant à son désir de départ. - Je vais bien mieux ! Je vous remercie de vous enquérir de mon état, mais je ne peux rester ici. Quant à ce « psy » je vous saurais gré de ne pas le déranger, car je ne suis pas en état de choc. La seule chose susceptible de me faire du bien serait de m'en aller. Et je tiens notamment à m'excuser de vous avoir confondu avec une autre personne. Je vois que votre nom est indiqué sur ce petit écriteau. J'aurai dû y prêter attention. Quant à moi, je me prénomme James Lovell Ravi de constater que malgré la soif, ses cordes vocales ne lui faisaient plus défaut, le vampire qui ne supportait pas de monopoliser toutes les attentions, préféra se taire et laissa la jeune et charmante demoiselle l'informer de l'endroit où il se trouvait à présent. Une information qui ébranla notre vampire qui se redressa aussitôt désireux de mettre les voiles au plus vite.

- Non, je ne peux rester ici encore moins dans cette vie bafouée. Je dois vraiment m'en aller Eva, qui ne faisant que son job, empêcha le ténébreux britannique de se lever en déposant ses mains sur ses épaules, des mains chaudes et inhérentes à cette vitalité propre aux mortels. - Si je dois faire preuve de raison, je ne peux me résoudre à rester ici. Il baissa le regard lorsque la jolie brune évoqua Rosalyn et l'hypothétique numéro qui lui était attribué afin de la contacter. - Un numéro ? Je ne comprends pas ? Les morts n'ont pas de numéros Le regard lourd, le vampire prenait la pleine mesure de la situation. Non ça n'était pas un cauchemar, la réalité brute et froide venait de frapper à nouveau sans qu'il ne puisse rien faire pour la contrecarrer.

- Mon corps est toujours froid et jamais je n'éprouve la moindre sensation. Écoutez, j'exècre vos autorisations de sortie et vos règles. Et la police ne vous sera d'aucune aide, croyez-moi. Les responsables de mon enfermement, sont certainement morts pour la plupart, où le cas échéant pourvues d'une mémoire défaillante au vu de leur âge avancé. Personne ne pourra vous fournir la moindre explication, hormis moi. Eva, si je puis me permettre de vous appeler par votre prénom, pour le bien de tous, je ne peux rester ici.





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Sujet: Re: Modern World   Sam 19 Mar - 1:00
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Si le dénommé James Lovell semblait appartenir à une autre contrée, il paraissait aussi débarqué tout droit d’une autre époque… ou peut-être d’une autre planète ? Comment pouvait-on ne pas connaitre les sushis et la pizza ? Eva mit cette remarque sur le compte de la plaisanterie, oui c’était surement un trait d’humour de la part de son charmant patient. Elle se contenta de sourire, étouffant un petit rire en le regardant toiser la gelée à la cerise qu’il qualifia de peu ragoutante. C’était vrai mais bon, faute de mieux…

- Ça vous évitera au moins la crise d’hypoglycémie, souligna-t-elle.

Elle espérait lui faire bien vite oublier l’épisode probablement des plus désagréables du passage dans le scanner, qui était déjà stressant pour un patient lambda, alors imaginez pour une personne qui s’est retrouvée enfermée dans une boite et jetée à la mer ? Cependant, il semblait difficile de faire entendre raison à ce mystérieux patient qui, étrangement, fut surpris par le contact de la main de la chirurgienne qu’il avait pourtant cherchée à plusieurs reprises. Le Dr Cortez se redressa, continuant d’observer cet homme qui n’avait clairement pas envie de s’éterniser.

- Je vais commencer à croire que l’accueil ici laisse à désirer, tant vous semblez pressé de nous quitter, avait-elle lancé avec humour, espérant l’aider à se détendre.

Il parlait avec un langage assez soutenu et un léger accent qui ne gâchait en rien son charme. Lorsqu’il s’excusa de l’avoir prise pour une autre, elle regarda machinalement le badge sur lequel était gravé son nom qu’il évoqua.

- Ce n’est rien, vous étiez un peu désorienté. Enchantée Mr Lovell, dit-elle en souriant.

Eva, qui avait essayé d’en savoir plus pour venir en aide à son patient pour lui venir en aide au mieux, sentit qu’elle avait fait une gaffe en demandant le numéro de cette fameuse Rosa qui lui ressemblait tant, lorsque James déclara que les morts n’avaient pas de numéro. Etrange manière de parler de la mort d’un proche, mais soit, après tout, chacun faisait comme il l’entendait.

- Je suis désolée, souffla-t-elle, confuse. Je n’avais pas compris cela…

Le Dr Cortez fut encore une fois surprise par ses réactions. Décidément, cet homme n’était pas un patient conventionnel. Entendre le nom de la ville avait semblé lui avoir fait un choc. Ce n’était qu’une ville après tout. Certes, Los Angeles était réputée, et toutes ces stars d'Hollywood et autres studios de cinéma faisaient fleurir le tourisme. Puis, James se lança dans une drôle d’explication concernant les responsables de son enfermement. Eva essayait de suivre, mais elle n’y comprenait rien.

- Bon écoutez… Faisons un deal. Vous acceptez de faire une déposition auprès de la police qui ne va pas tarder à arriver, et de voir mon collègue de psychiatrie, et ensuite je vous laisse sortir. Qu’est-ce qu’une discussion avec deux personnes pour avoir l’immense bonheur de ne pas passer la nuit ici ? ajouta-t-elle avec un clin d’œil, espérant que ce marché lui conviendrait.

A vrai dire, elle ne pouvait pas lui proposer mieux étant donné qu’au vu des circonstances, Lovell ne serait pas autorisé à sortir sans un accord psy. D’autant que s’il paraissait aller effectivement bien, ses propos étaient parfois un peu incohérents.

- Vous savez pourquoi on vous a fait ça ? Qui sont ces personnes dont vous parlez ?

Eva commençait à se demander si son désir de quitter l’hôpital au plus vite n’était pas dû à une crainte de représailles. C’était assez courant pour les personnes se faisant agresser. Peut-être que James avait peur que ceux qui l’avaient enfermé et jeté à l’eau le retrouvent et lui fassent la peau.

- Si vous craignez pour votre sécurité, on peut poster quelqu’un à votre porte. Vous êtes en sécurité ici, n’ayez aucune crainte.

Alors qu’elle disait cela, on toqua à la porte qui était restée entrouverte. C’était deux policiers, accompagnés d’un aide-soignant, qui venaient d’arriver pour interroger le patient. Eva alla les rejoindre pour leur parler de l’état de santé de Mr Lovell, qui allait parfaitement bien physiquement mais qui semblait quelque peu perturbé par ce qui lui était arrivé. Le Dr Cortez recommanda de ne pas le brusquer. Elle resta près de la porte tandis que l’un des deux policiers, celui qui tenait le calepin avec les notes, s’approcha du patient.

« -Bonsoir Mr Lovell, je suis l’agent Smith. Pouvez-vous me raconter en détail ce dont vous vous souvenez. Que vous est-il arrivé ? »

Pendant ce temps, Eva demandait à l’autre policier des nouvelles des jeunes qui avaient trouvé James, n’ayant pas eu le temps de s’en enquérir avant. Celui-ci chuchota.

« -Les deux gamins ont été amenés ici aussi, ils sont en état de choc, leurs deux amis sont morts sur la plage. Les corps aussi ont été amenés ici, à la morgue. Un médecin légiste va les étudier demain matin à la première heure. »

La jeune chirurgienne hocha la tête pensivement. Les deux « survivants » prétendaient que c’était l’inconnu qui avait tué leurs copains, mais Eva avait été dubitative étant donné son état, mais en le voyant envoyer valser l’infirmière un peu plus tôt, elle se dit que l’énergie du désespoir avait très bien pu lui donner suffisamment de force pour se débattre. Il n’avait pas l’air méchant pourtant… Pourquoi aurait-il tué deux gamins qui essayaient de l’aider ? Sa curiosité étant piquée, le Dr Cortez avait bien envie d’en avoir le cœur net et d’aller jeter un œil aux corps des jeunes.

- Je reviens dans vingt minutes, lança-t-elle avant de quitter la pièce dans l’intention de se rendre à la morgue.


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Sujet: Re: Modern World   Dim 20 Mar - 1:02
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J 'entends encore leur litanie magique. C'est comme une espèce d'écho, lointain certes, mais qui jamais ne me quitte, tout comme les cris de toutes mes victimes. Parfois, durant mon calvaire, lorsque l'inconscience défaillait, il m'arrivait d'avoir envie de crier à mon tour. Crier à m'en déchirer les cordes vocales. J'ai tant de fois perdu pied dans ce cercueil, tant de fois espéré écrire la fin de mon histoire en poussant mon dernier souffle. Ô vile et perfide sensation d'humanité qui vous ébranle jusqu'à vous laisser espérer la Mort. Une délivrance dont jamais je ne pourrai m'acquitter. Foutues sorcières !

Peu à peu, l'effet du sédatif s'amenuisait, à l'inverse de l'état du vampire, la régénération faisant son œuvre. Délesté de cet horrible sifflement dans les oreilles et de sa vue chancelante, James se félicitait intérieurement, de reprendre des forces. De ce fait, il était plus enclin à tenir une conversation, du moins c'est ce qu'il pensait; à ceci près qu'il avait plus de quatre-vingts ans de retard sur son temps et que bien des subtilités semblaient lui échapper dans les répliques de la magnifique Eva Cortez, qui n'en demeurait pas moins la copie conforme de la tant regrettée Rosa, l'amour de toute une vie.

- Votre accueil est chaleureux, tellement que j'ai presque failli oublier que j'étais à l'hôpital. lui dit-il le sourire aux lèvres. A son tour il s'essayait à l'humour, avec un peu plus d'hésitation que la jeune praticienne qui maîtrisait les codes bien mieux que son interlocuteur. - J'ai des impératifs, vous comprenez ? Je n'en reste pas moins enchanté d'avoir fait votre connaissance ! Les vampires possèdent bien des facultés, entre autres les sens surdéveloppés et une force surhumaine, ils sont aussi très, voire trop, charismatiques et parviennent pour les plus aguerris à charmer leur interlocuteur, d'un seul sourire. James n'y échappait pas, nombreuses étaient celles qui y avaient succombé. Cependant, cette fois les choses semblaient diverger et pour cause, le vampire n'en jouait pas, du moins pas volontairement.

Rosalyn était au centre de la conversation au grand dam de l'ancien Lord, qui aurait préféré éviter de remuer le couteau dans une plaie encore à vif malgré le siècle écoulé. Mais le prénom ayant quitté ses lèvres à plusieurs reprises, il ne pouvait y échapper. - Pardonnez-moi de paraître aussi abrupte. Je n'ai aucun « numéro » à vous donner, bien que je ne comprenne comment il est possible de délivrer une missive avec un numéro. Ne vous excusez pas de ce fait. Il n'y a d'ailleurs plus rien à comprendre, hormis le fait que vous lui ressemblez trait pour trait et que je me demande comment est-ce possible ? La notion de « sosie » lui semblait encore bien floue et pour cause, ce n'est pas en ces termes que l'on évoquait une forte ressemblance entre deux êtres à son époque.

Eva pourvue d'une patience à toute épreuve n'en demeura pas moins surprise en découvrant la réaction du britannique lorsque ce dernier lui demanda où il se trouvait. Los Angeles résonna en lui, comme une onde de choc. Les sorcières ne l'avaient donc pas jetée n'importe où. Une raison de plus d'exécrer ces êtres, qui en plus d'affubler le vampire d'une âme, de l'enfermer dans un cercueil sous la mer, s'étaient assurés de le déposer près de la fameuse ville rendue célèbre par l’âge d’or Hollywoodien, entre autres.

Le regard de la chirurgienne se posa sur le pauvre James, qui essayait de se défaire de son souvenir et de celui des autres. Le regard vide, silencieux, il laissait son interlocutrice parler et dut même lui demander de reprendre pour que la conversation ne tombe à plat. - Excusez-moi, j’étais ailleurs ! Vous disiez ?! La jeune femme consentit à reprendre ses paroles faisant ainsi savoir à son patient qu'elle lui proposait « un deal ». Ce qui valut de la part de l’intéresser, un froncement de sourcil. - Un deal ? Je suppose que c'est une autre façon de nommer un marché ? Donc ma parole pour ma liberté ? Ecoutez, je n'ai rien à dire, ni à la police, ni à votre confrère. D'ailleurs, je doute que ce que propose la psychiatrie me soit d'une grande utilité. Je vous assure que je vais très bien contrairement à ce que les apparences laissent penser.  Certes, mais la jolie brune semblait bien encline à camper sur ses positions, obligeant le vampire à jouer la comédie pour espérer un peu moins d'insistance.

- Bon, je veux bien faire un effort et accepter ce deal. Je parlerai à votre confrère et à la police, grand bien vous en fasse. En était-il convaincu ? Non, mais étant bon comédien, il espérait lui faire avaler la pilule plus facilement. La tempête semblait donc s'éloigner du récif, laissant présager une sortie en bonne et due forme pour l'Anglais qui n'était malheureusement pas au bout de ses peines avec Eva. - Si je ne m'abuse, vous empiétez sur le terrain des policiers avec de telles questions. N'êtes-vous pas censée vous occupez de tout ce qui a trait au médical ? Ou les médecins ont-ils à présent de nouvelles responsabilités ? Ecoutez, je ne crains pas pour ma sécurité, mais plus pour celle des autres, c'est bien pour cela qu'il est important que je m'en aille au plus vite. Si je…  Il n'eut pas le loisir d'achever sa réplique, car l'on venait de frapper à la porte. Deux policiers en uniforme firent alors leur apparition, accompagnés par une autre blouse blanche.

Le vampire se sentit légèrement trahi en voyant débarquer la cavalerie. Il ne manqua pas d'ailleurs de lancer un regard empli de déception à Eva qui s'éloigna pour aller parler aux nouveaux protagonistes. James fit mine de regarder ailleurs pour mieux se concentrer sur la conversation. Eva leur fit savoir qu'il ne fallait pas brusquer le patient, une attention qui toucha légèrement le vampire, qui comprit alors qu'elle n'était pas une menteuse, juste quelqu'un d'un peu trop altruiste et qui, de toute évidence, aimait son travail. Le policier au calepin prit soin d'enregistrer toutes les informations et s'approcha sans attendre du vampire, tandis que le docteur Cortez prenait de la distance.

- Bonsoir agent Smith ! se contenta-t-il de répondre tout en essayant d'entendre ce que la jeune femme qu'il avait prise pour sa Rosa disait à l'autre agent. - Vous voulez vous enquérir de la situation ? Savoir ce qui s'est passé sur cette plage ? Eh bien, je ne puis me résoudre à vous le dire pour la simple et bonne raison que je ne me souviens de rien, hormis le fait de m'être réveillé dans cette boîte.  Eva fit savoir à tout le monde, qu'elle comptait revenir d'ici une vingtaine de minutes. La curiosité est un très vilain défaut et à n'en pas douter, la traumatologue venait d'y céder. Le policier dubitatif, réitéra sa question, le crayon prêt à retranscrire tout un flot d'informations sur le calepin, l’Anglais lui offrit la même réponse ce qui eut le don d'agacer le policier qui laissa l'autre blouse blanche prendre la parole.

« Ecoutez monsieur nous ne sommes pas là pour vous accabler. »
Lovell, désireux d'en finir au plus vite, se mura dans le silence, afin de plonger l'azur de son regard dans celui du médecin - J'ai soif, allez donc me chercher une collation. Il en fit de même avec le policier, lui demandant à l'inverse de sortir de l'hôpital et d'attendre une trentaine de minutes avant de revenir. Les deux hommes sous l'effet du contrôle mental, ne purent se résoudre à contester les demandes du vampire, qui venait ainsi de les épargner.

A présent seul dans sa chambre, le vampire se délesta sans difficulté de sa perfusion. Une légère douleur lui assaillit l'avant-bras, laissant paraître un peu de sang qui disparut presque aussitôt. Les premiers pas furent incertains jusqu'à la porte. Il lui fallut bien cinq minutes avant de reprendre le contrôle total de son corps. Encore assujetti à une certaine désorientation, il laissa son instinct le guider. Il s'empara d'une blouse blanche, qu'il enfila dans un couloir à l'abri des regards puis il se dirigea vers les escaliers qu'il descendit au pas de course. Guidé par un « rien » qu'il espérait salutaire, James progressait à travers un couloir un peu moins bien éclairé que celui par lequel il était arrivé. Une étrange odeur lui remonta jusqu'aux narines, une odeur qu'il avait eu l'habitude de sentir durant des décennies. Intrigué, il la suivit et arriva jusque dans la morgue où il tomba sur Eva qui examinait le corps de deux adolescents retrouvés sur la plage.

- J'ai raté ma sortie me semblerait-il ! Le cœur de la belle venait de s'emballer - Je ne veux point vous effrayer Eva, il faut me croire !  Allait-elle le croire sur parole, ou avait-elle compris ce qui semblait échapper à beaucoup de personnes ?




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Sujet: Re: Modern World   Dim 20 Mar - 17:22
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L’attitude de James continuait s’osciller entre la normalité et le déjanté. Eva ne savait que penser. Plaisantait-il ou bien était-il sérieux ? Le voir définir oralement le mot « deal » était vraiment étrange, comme si c’était la première fois qu’il entendait ce mot… comme précédemment avec les « sushis ». Il semblait néanmoins enclin à une coopération tant attendue par la chirurgienne. Le patient lui fit malgré tout remarquer que les questions qu’elle posait, poussée par sa curiosité, empiétaient sur le travail de la police. Clairement, il n’avait pas envie d’en parler. Le Dr Cortez respecta ce choix et le lui fit comprendre en hochant la tête. Elle fut tout de même étonnée de l’entendre dire qu’il craignait pour la sécurité des autres. Pensait-il que sa présence pouvait risquer la vie des autres ? Elle n’eut pas le temps d’approfondir la question, puisque les policiers arrivèrent.

Eva quitta Mr Lovell pour rejoindre les nouveaux protagonistes qui étaient en quête de réponse. L’un d’eux s’approcha du patient tandis que le second, resté avec l’aide-soignant à l’entrée de la chambre, renseignait la chirurgienne. Cette dernière, poussée par la curiosité, fit savoir qu’elle s’absentait un moment. Sans attendre, la petite brune descendit les escaliers jusqu’à la morgue, où les deux « victimes » avaient été amenées. Le médecin légiste ne procéderait à l’autopsie que d’ici quelques heures, mais la jeune chirurgienne éprouvait le besoin d’avoir des réponses quant à ce, enfin, ces, cas. Les deux corps étaient étendus côte à côte sur des « tables » en métal, recouverts d’un drap. Seuls leurs pieds dépassaient, et une étiquette avait été accrochée au hallux de chacun. En entrant dans la pièce, Eva attrapa une paire de gants en latex et les enfila, avant de lire les étiquettes. Ces pauvres gamins étaient à peine âgés de dix-huit ans. Elle secoua la tête tristement avant d’ôter le drap du visage de celui situé le plus près d’elle. Il était écrit qu’il avait la nuque brisée. Délicatement, elle passa ses mains sous son cou pour sentir les fractures des cervicales. A en juger par l’expression de son visage, il avait été terrorisé. Qu’avait-il bien pu se passer sur cette plage ? Les deux jeunes gens qui avaient appelé les secours et qui étaient présents lors de leur arrivée sur place semblaient persuadés que le coupable n’était autre que celui qu’ils avaient « repêché », mais comment aurait-il pu commettre deux meurtres sur des jeunes dans la fleur de l’âge, sportifs de surcroît, avec l’état de faiblesse dans lequel il se trouvait ? Et puis, il n’avait vraiment pas l’air méchant, juste un peu bizarre à la rigueur, mais de là à l’accuser de meurtre… Malgré tout, qui avait pu briser la nuque de ce jeune homme ?

Le Dr Cortez souleva le drap du visage du deuxième cadavre, et fut frappée par la pâleur de celui-ci. Elle écarquilla les yeux, et promena son regard de l’un à l’autre des deux gamins. L’un avait un teint plus ou moins normal, étant donné qu’il était mort, mais celui-ci, on aurait dit que plus une goutte de sang n’était présente. Intriguée, elle tira un peu plus le drap et remarqua une énorme trace de morsure dans sa gorge.

- Oh mon dieu… murmura-t-elle. Qu’est-ce qui t’est arrivé ?

Elle se pencha d’avantage pour observer cette blessure. Quel animal avait bien pu faire ça ? Un loup ? Un coyote ? Pourtant, la forme de l’arc d’implantation des dents ressemblait à celle d’un humain…

- Etrange… commenta-t-elle doucement.

Soudain, quelque chose la fit sursauter. Ou plutôt quelqu’un. C’était la voix du patient, James Lovell, qui venait d’entrer dans la morgue. Dans son sursaut, elle bouscula le plateau d’instruments encore emballés qui avait été préparé pour le médecin légiste et fit tout tomber par terre. Faisant volte-face, le cœur battant la chamade, Eva le regarda, les yeux ronds.

- Mr Lovell ! Mais… Qu’est-ce que vous faites là ? Vous devriez être dans votre chambre… Vous n’avez rien à faire ici…

Visiblement, il tentait de la rassurer, prétendant qu’il ne voulait pas l’effrayer. Eh bien pour le coup, c’était raté ! Qui ne serait pas effrayé quand, en examinant des cadavres de jeunes gens morts dans des circonstances mystérieuses, on vous faisait sursauter, arrivant sans crier gare ?
Comment avait-il pu se soustraire à la présence des flics, et de l’aide-soignant ? Le boulot de ce dernier était de s’assurer que les patients restent dans leur chambre, et qu’ils se rétablissent. Se pouvait-il que les deux ados aient eu raison, que James soit un meurtrier ? Aurait-il pu assassiner aussi les deux policiers et l’aide-soignant ? Non, cela semblait totalement irréaliste et impensable. Par contre, il avait surement vu ou entendu quelque chose lorsque les deux gosses étaient morts. La jolie brune jeta un œil aux deux cadavres situés derrière elle avant de regarder à nouveau son mystérieux interlocuteur.

- Vous pouvez me dire ce qui leur est arrivé ? Je suis sure que vous le savez, tenta-t-elle de dire avec le peu d’assurance qui lui restait.

Elle repensa au moment où il lui avait dit qu’il craignait pour la sécurité des gens présents ici, et non pour la sienne, et que c’était pour cette raison qu’il fallait qu’il parte. Ces paroles lui avaient paru dénuées de sens, mais là, elle avait vraiment un mauvais pressentiment.

- Qu’avez-vous fait aux deux policier et à Max ?

En imaginant qu’il aurait pu leur arriver du mal, son cœur s’emballa d’avantage. Elle regarda les instruments emballés qui étaient tombés à ses pieds, et se demanda l’espace d’une seconde si elle ne devrait pas attraper un scalpel au cas où le patient disjoncte et l’agresse. C’était parfois des choses qui arrivaient dans les hôpitaux, certains patients, au départ inoffensifs, se mettaient à péter un câble et à agresser le personnel soignant. Et vu son gabarit, Eva savait très bien qu’il pourrait la briser en deux en moins d’une seconde. Une telle situation ne lui était encore jamais arrivée, et pour cause, en général, les patients qu’elle avait étaient déjà en piteux état et elle les opérait directement, soit l’opération était programmée et ils flippaient trop pour penser à agresser la seule personne qui pouvait les sauver. Cependant, elle avait entendu des anecdotes terrifiantes à propos d’autres médecins qui s’étaient retrouvés propulsés à travers la pièce, ou avec une droite en plein dans le nez, ou d’autres choses encore. Et puis, elle avait vu la pauvre infirmière embrasser le mur moins d’une heure auparavant. James semblait doté d’une force incroyable, même pour quelqu’un en état de choc.

Le Dr Cortez tâcha quand même de se raisonner. Si elle restait aimable avec lui, il n’avait aucune raison de disjoncter. Elle souffla doucement, sans le quitter des yeux, comme si elle avait été en présence d’un tigre échappé d’un zoo.

- Ecoutez, Mr Lovell… James –oui, parfois appeler les gens par leur prénom aidait à les calmer, ça conférait une certaine proximité qui les rassurait- vous devriez vous montrer raisonnable, pour votre bien, et regagner votre chambre. Je signerai votre formulaire de départ, mais il faut faire les choses dans les règles, vous comprenez ?

Eva tâchait de lui parler d’une voix douce et le plus calmement possible. Peu à peu, elle reprenait confiance en elle, le coup de la surprise étant passé. Il était vrai que ce n’était pas courant, lors d’une garde de nuit, de croiser des patients à la morgue. D’autant qu’ils n’avaient rien à y faire. Elle recula, marchant sans faire exprès sur un des instruments. Elle se baissa alors pour les ramasser et les reposer sur le plateau en métal, avant de recouvrir de leurs draps les visages des deux jeunes victimes.


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Sujet: Re: Modern World   Dim 20 Mar - 18:33
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L [i] a morgue se trouvait aux étages inférieurs et de ce fait, elle ne semblait guère bénéficier du même traitement « esthétique » Et pour cause, la peinture sur les murs semblait s'effriter, tandis que les néons au plafond, luttaient pour ne pas plonger le couloir dans les ténèbres. Un parfum de Mort flottait littéralement, laissant présager aux curieux visiteurs, de funestes découvertes. Immunisé contre ce genre de frayeur et attiré par l'odeur de la mort, le vampire avança le long du couloir, se laissant guider par la lueur verdâtre des néons. Lorsque enfin il arriva dans la pièce vectrice de morbidité, il eut la mauvaise surprise de tomber sur le non moins charmant docteur Cortez qui sous l'effet de la surprise et encline à un gros stress, qui n'échappa point à James, fit tomber le plateau d'outils au sol. Son regard en disait long sur son état d'esprit. Le vampire posa alors son regard sur les outils renversés, il voulait s'approcher, mais la peur qui irradiait d'Eva l'empêcha d'avancer.

- Je sais que je ne devrais pas être ici. Mais je vous l'ai dit, je ne peux rester, il faut me croire.

La peur continuait d'alourdir les lieux, une peur qui bien qu'indicible n'en demeurait pas moins perceptible aux yeux du vampire qui pouvait, bien malgré lui, se targuer d'en avoir joué durant des décennies. Le cœur qui opte pour un tout autre rythme, les poils qui se hérissent laissant paraître des centaines peut-être bien des milliers de petites cavités sur la peau, le regard lourd de sens, les pupilles qui se dilatent… James connaissait les signes par cœur, mais cette fois, plus que les autres, il se sentait coupable de véhiculer un tel sentiment surtout à l'encontre de la copie conforme du grand amour de sa vie passée.

- Vous me posez la question, mais dans un coin de votre tête vous avez la réponse. Je sais c'est évident, mais si j'ai appris une chose avec le temps, c'est que toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire, ni à entendre. Eva le regarda puis posa les yeux sur les deux cadavres qui se trouvaient derrière elle avant de reprendre confiance et prestance.

- Je n'ai rien fait aux deux policiers et à celui que vous nommez Max. Je leur ai juste demandé de sortir dehors pour l'un et d'aller me prendre à boire pour l'autre. Vous avez peur n'est-ce pas ? Votre cœur s'emballe à chaque seconde et vous avez furtivement regardé les quelques instruments au sol dans l'espoir d'avoir de quoi vous défendre au cas où les choses tourneraient mal. Je ne vais point vous demander d'acquiescer, car je sais que j'ai raison. Mais laissez-moi vous dire, au point de me répéter encore et encore, que je ne vous veux aucun mal. De ce fait, vous n'avez aucune raison d'être effrayée de la sorte.

Malgré tout et pour ne point l'effrayer davantage, le vampire garda une bonne distance. Le regard lourd, il laissa la jeune femme reprendre la parole, continuant ainsi à tenter de la comprendre. - Je sais ce que vous essayez de faire Dr Cortez. Vous cherchez à me raisonner, en restant aimable à mon encontre. Vous pensez qu'en usant de familiarité vous parviendrez à étayer une certaine proximité susceptible de me rassurer. De vous à moi, je n'ai nul besoin d'être rassuré contrairement à vous. Et si je puis me permettre de vous contredire, je suis raisonnable, c'est bien pour cela que je vous demande de me laisser partir. Vous comprenez ?

Après avoir achevé son monologue, le beau vampire s'approcha légèrement et aida ainsi la demoiselle à ramasser un à un les instruments qui jonchaient encore le sol. - Eva, si je puis me permettre d'user à mon tour de familiarité, vous ne devez pas avoir peur de moi malgré tout. Ce qui est arrivé est arrivé, c'est ainsi. C'était indépendant de ma volonté, croyez-moi. Maintenant, il faut vraiment me laisser partir.





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Sujet: Re: Modern World   Dim 20 Mar - 22:05
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Clairement, la situation était inédite. Eva, qui d’ordinaire ne mettait que rarement les pieds à la morgue, n’y avait encore jamais croisé de patient s’étant soi-disant perdu en voulant trouver la sortie. Et puis d’ailleurs, quelle sortie ?? Si quelqu’un devait l’autoriser à quitter l’hôpital, c’était le médecin titulaire en charge de son cas, à savoir le Dr Cortez. Bref, la présence d’un patient en ces lieux était déjà quelque chose d’étrange, mais en plus CE patient-là, avec son lot de bizarreries, cela donnait véritablement un aspect glauque à la situation.

L’espace d’une seconde, Eva avait paniqué, et ça avait suffi à lui faire commettre une maladresse qui eut pour résultat de renverser le plateau d’instruments réservé au légiste qui analyserait, en service de jour, les cas des deux cadavres. James essayait de rassurer la chirurgienne sur ses intentions, l’assurant qu’il ne lui voulait aucun mal, mais le fait qu’il lui déballe mot pour mot le contenu des pensées qu’elle avait en tête n’avait absolument rien de rassurant.
Alors qu’il s’était baissé pour l’aider à ramasser les instruments emballés tombés au sol, elle les lui prit délicatement mais néanmoins rapidement des mains pour les poser sur le plateau métallique, tachant de masquer sa gêne.

- Comment faites-vous ça ?! Vous êtes une sorte de médium, ou quelque chose comme ça ?

Machinalement, elle le regardait fixement, comme si la réponse se trouvait dans ses yeux. Si ce mec lisait vraiment dans les pensées, il faudrait qu’elle les modère. Mais comment s’empêcher de penser ?

-Mais comment est-ce possible ?
Ce n’est absolument pas rationnel, se dit-elle. Il y a forcément un truc. Est-ce que j’aurais parlé à voix haute ? Et puis de toutes façons, c’était logique, oui tout ce qu’il a dit est logique, n’importe qui à ma place aurait pensé ça…

La belle brune tachait de calmer sa respiration dans le but de ralentir son rythme cardiaque. Son étrange interlocuteur avait de drôles de dons.

- OK, OK, je vois que vous êtes déterminé à sortir… Néanmoins, il faut que vous signiez une décharge, puisque vous sortez contre avis médical.

Là, il la faisait carrément flipper, et elle n’était plus d’humeur à essayer de lui faire comprendre que sa santé pourrait en pâtir. Si le regard de Mr Lovell l’incitait à lui faire confiance et même si quelque part au fond d’elle, Eva avait envie de le croire, sa raison lui dictait la plus grande réserve, comme avec n’importe quel patient, à vrai dire. Il prétendait avoir gentiment demandé aux flics et à l’aide-soignant de le laisser, la bonne blague… Le fait que le patient soit carrément canon n’enlevait rien au côté totalement bizarre de la situation.

- Si vous êtes d’accord, nous allons remonter pour signer les papiers de sortie …

Elle accompagna sa proposition d’une invitation du bras en direction de la porte de sortie de la morgue. Quitter cet endroit lugubre et désert serait déjà une bonne chose, et peut-être qu’elle arriverait mieux à réfléchir, parce que là, clairement, tout lui semblait démesuré. Ne venait-il pas de reconnaitre, à mi-mot, que la mort des deux gamins était de son fait ? Mais indépendante de sa volonté ? Que voulait-il dire par là ? La curiosité maladive de la chirurgienne faisait défiler des dizaines de questions dans sa tête, et plusieurs lui brûlaient les lèvres. Malgré tout, la prudence était de mise.

Patient et docteur regagnèrent le couloir mal éclairé qui n’ajoutait que plus de sinistre aux lieux. Pourquoi voulait-il partir aussi vite ? Que craignait-il en ces lieux ? Une connaissance ? Pourtant, il avait semblé dire qu’il n’était pas du coin, et que les personnes qui lui avaient fait du mal étaient hors d’état de nuire. Ça aussi, d’ailleurs, c’était étrange. Beaucoup de mystères planaient autour de James Lovell, et Eva mourait d’envie de les résoudre. Ils atteignirent l’ascenseur au bout du couloir, et la belle brune appuya sur le bouton, espérant que la machine ne tarderait pas à arriver. Elle n’osait plus regarder celui qu’elle ignorait être un vampire. Ses doigts tapotaient le cadran nerveusement, et au bout de cinq secondes, les portes métalliques s’ouvrirent. Elle entra et se retourna vers lui.

- Vous venez ?


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Sujet: Re: Modern World   Mer 23 Mar - 0:15
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S ous la lueur diaphane de l'éclairage, le vampire n'était pas mis en valeur. Sa présence indésirable en ces lieux, conférait un quelque chose de morbide à la situation. Les mots trouvés avec justesse, ne semblaient rassurer la jeune femme, qui continuait à faire bonne figure malgré tout. La mâchoire serrée l'ancien Lord avançait prudemment, du moins c'est ce qu'il croyait lorsqu'une première maladresse se fit ressentir.  Les humains ont tendance à ne pas verrouiller leurs pensées, c'est instinctif, car la majorité, enclin à la rationalité, n'osent pas imaginer l'existence des vampires dans leur monde, ni l'existence d'autres êtres paranormaux. Une rationalité davantage exacerbée chez les fervents défenseurs de la science.

- Un médium ? Non je ne suis rien de tels et vous qui prôniez la rationalité je suis surpris que vous puissiez imaginer que je sois ce genre de personne. Il n'y a pas d'explications, ni de « truc » et non vous ne parlez pas à voix haute. Il posa son regard sur elle, puis sur les instruments à présent rangés. Peut-être que s'il continuait de la sorte, il pousserait le jeune médecin à les utiliser à son encontre. Une hypothèse qui au vu de sa crédibilité, ennuyait beaucoup le vampire toujours sidéré par la ressemblance avec Rosalyn.

- Je vous fais peur n'est-ce pas ? Nul besoin de me mentir. Je perçois vos efforts pour apaiser votre respiration, vous voulez ralentir votre rythme cardiaque pour ne point me donner raison n'est-ce pas ? Il n'y a aucune logique à cela docteur Cortez. Ma présence elle-même ébranle toute logique. La science et la religion sont deux choses qui m'ont très souvent fait rire. L'une réfute tout ce que la raison ne peut se résoudre à accepter et l'autre choisit de pointer du doigt les personnes qui ne répondent pas aux doctrines. Vous avez envie de me faire confiance, mais votre raison exacerbe votre doute et semble faire pencher la balance du mauvais côté. Je me trompe ?

L'accalmie n'était pas toute proche, ni la quiétude. N'avait-t-elle pas compris ? Pourquoi tant d'hésitations ? Les humains de cette époque ne sont-ils pas enclins à croire en l'existence des vampires ? Sont-ils devenus étroits d'esprit, réfractaires à toutes choses « extraordinaires » ? Et de ce fait, James pouvait-il lâcher la vérité, comme on lâche une bombe pour accélérer la capitulation ? Eva, toujours sur ses gardes tenta une dernière fois de faire jouer la procédure administrative en faisant savoir à son patient qu'il devait s'acquitter d'une décharge pour pouvoir sortir. Ce détail échappait totalement à Lovell, qui par politesse acquiesça et fit semblant d'avoir compris.

Les deux protagonistes quittèrent donc la morgue. Le vampire lança malgré tout un dernier regard sur les corps drapés des deux adolescents qu'il avait tués. La culpabilité l'assaillit à nouveau, un sentiment bien désagréable qu'il ne parvenait à dompter. C'était eux ou moi pensa-t-il silencieusement pour tenter d'amoindrir sa peine. La porte à double battant se referma enfin, le délivrant de cette vision pénible. Les quelques pas résonnèrent péniblement dans le couloir vide, la tête d'Eva fourmillait de questions, aucune ne semblait échappée à James qui restait malgré tout silencieux. Eva s'arrêta face à l'ascenseur et l'appela en cliquant sur le bouton prévu à cet effet. Le vampire surprit, observa la scène se demandant bien ce qui était en train de se passer sous ses yeux. Les imposantes portes métalliques s'ouvrirent provoquant le sursaut du britannique qui n'avait encore jamais vu une telle machinerie. L'intérieur, vaste et restreint à la fois, n'inspirait aucune confiance à Lovell qui resta derrière Eva, incapable d'entrer à son tour. Le souvenir du cercueil et l'enfermement demeuraient encore trop récents pour parvenir à s'en défaire.

- Je ne peux pas rentrer ! Ne m'y obligez pas ! Je vous en prie !

« HEY ! Il est ici ! » Un homme en blouse, suivi de près par deux policiers, fit son apparition. L'ascenseur étant bloqué, ils avaient opté pour les escaliers. Le vampire, surpris observa les nouveaux arrivants. Il se tourna ensuite vers Eva qui semblait bien mal à l'aise.

- Vous n'avez pas à vous sentir coupable, vous ne les avez pas appelés. J'ai lu en vous comme on lit dans un livre ouvert. Il lui sourit et se tourna vers ses nouveaux interlocuteurs. Nul besoin de faire un scandale, il lui suffisait de pénétrer leur esprit afin de leur « transmettre » quelques informations. Je ne suis pas celui que vous cherchez ! Vous vous êtes trompé ! Confus le policier qui s'apprêtait à menotter James lui présenta ses excuses, affirmant qu'il venait de se tromper. - Ce n'est rien ! Je m'apprêtais à suivre le docteur Cortez pour apposer ma signature sur le formulaire me permettant de vous défaire de ma présence. Le policier acquiesça et le laissa passer. - Vous venez docteur ? Nous allons prendre les escaliers. C'est bon pour la santé non ?





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Sujet: Re: Modern World   Jeu 24 Mar - 0:29
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Plus ça allait, plus la situation était bizarre, et pas seulement parce qu’un patient bien vivant s’était pointé à la morgue, non, c’était parce que ce type, aussi charmant soit-il, semblait lire dans les pensées d’Eva. Ainsi, il lui ressortait mot pour mot les questions ou exclamations qui avaient défilé dans sa petite tête brune. Eva écarquilla les yeux.

- Comment savez-vous que… OK, arrêtez de faire ça, c’est vraiment flippant !

Il savait qu’elle essayait de se calmer pour ne pas avoir l’air de paniquer devant lui, et rien que de savoir cela, ce n’était pas du tout rassurant. Pourtant, tout en lui montrait qu’il essayait de l’apaiser. Mais comment voulez-vous espérer être calme quand les circonstances faisaient que rien ne paraissait normal ? James semblait soudain se montrer philosophe tandis que la chirurgienne, un peu abasourdie par ce qui se passait, l’écoutait sans réellement comprendre.

- Ce n’est pas vous qui me faites peur, c’est le fait que vous sachiez ce que je pense… Les pensées, c’est personnel, Mr Lovell, et je ne sais par quel miracle vous parvenez à savoir ce qui se passe dans la tête des gens, mais vous ne devriez pas en profiter, ce n’est pas bien… Quant à la science, je ne peux être de votre avis, mais là n’est pas la question.

Une fois arrivés à l’ascenseur, et voyant les réticences du patient, elle se rappela qu’il avait toutes les raisons du monde d’être quelque peu claustrophobe. Elle secoua la tête en se mettant la paume de la main sur le front.

- Suis-je bête, j’oubliais.

Elle n’eut guère le temps d’approfondir sa réflexion que les policiers, qui semblaient avoir été un moment sur la piste de James se pointèrent. Eva regarda son patient d’un air innocent, puisqu’elle l’était, secouant la tête, son regard exprimant le même étonnement que lui. Le bel étranger sembla la croire et appuya sa réflexion sur le fait qu’il avait, encore, lu dans ses pensées. Cette idée lui fit froid dans le dos, elle sortit lentement de l’ascenseur et vit alors les deux hommes en uniformes qui s’adressaient à Lovell. Ce dernier n’eut aucun mal à les convaincre de lui foutre la paix, disant simplement qu’il s’apprêtait à suivre le Dr Cortez pour signer sa décharge de sortie. La jeune femme, un peu décontenancée, acquiesça en hochant la tête. Les flics semblaient si dociles tout à coup, c’était à n’y rien comprendre. Eva les regardait, bouche bée, sans saisir les réels motifs qui faisaient qu’ils le laissaient partir alors qu’ils semblaient, dix secondes plus tôt, certains de devoir le choper. Ce fut James qui la sortit de ses réflexions en lui disant que prendre les escaliers serait mieux.

- Euh, oui, oui certainement ! Bonne soirée messieurs, lança-t-elle à l’attention des policiers.

Elle se dégagea alors complètement de l’ascenseur et fit quelques pas, suivie par son patient, jusqu’à la porte des escaliers.
Ils montèrent alors d’un étage, en silence. Eva ne savait que dire, et puis avait-elle besoin de parler, alors que ce type était capable d’entendre tout ce qui défilait dans sa tête ? Afin d’éviter de penser un truc compromettant, Eva se concentra sur les étapes de la dernière intervention qu’elle avait faite avant de se joindre aux ambulanciers et de retrouver James gisant sur la plage. Une cholescystectomie, voilà qui aurait de quoi rebuter n’importe qui d’essayer de lire dans les pensées, du moins n’importe qui n’étant pas chirurgien. Surtout avec les images qu’elle avait en tête concernant l’opération qui avait dû être pratiquée en urgence étant donné l’état désastreux de la vésicule biliaire du pauvre patient qui avait bien failli y rester.

Finalement, le rez-de-chaussée fut atteint assez rapidement, avant même qu’elle n’atteigne mentalement l’étape de la suture. Arrivés à l’accueil, elle se saisit d’un formulaire que la personne au poste lui tendit après qu’elle l’ait demandé. Elle remplit les différentes parties, et cocha la case « sort contre avis médical » avant de tendre le document à James avec le stylo.

- Voilà, après ceci, vous serez libre de nous quitter. J’espère vraiment que vous prenez la bonne décision.

Son état d’esprit de médecin était revenu au galop, elle ne pouvait s’empêcher de se dire qu’il pourrait lui arriver n’importe quoi, que malgré une apparente forme olympique qui défiait toute logique médicale, il se pourrait qu’il y ait des soucis sous-jacents… Enfin bref, le patient avait fait son choix, il semblait déterminé à ne pas revenir en arrière, c’était ainsi et rien ne pourrait le raisonner, cela se voyait à son regard. Eva récupéra alors le formulaire signé par James Lovell, et alors que son regard se posa sur sa signature, il sortit silencieusement, si vite que lors qu’elle releva les yeux, il était déjà loin, au-delà de la porte vitrée. Elle n'avait même pas eu le temps de lui dire au revoir. Le Dr Cortez soupira, rendit le formulaire à la jeune femme de l’accueil, puis se dirigea vers son service de traumatologie.


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Sujet: Re: Modern World   
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