Je suis un vampire qui fut transformé pendant ce que vous désignez comme l'aire des Vikings, né précisément en l'an 961 et transformé en l'an 989. Avec l'âge, je suis parvenu à un assez bon contrôle de l'insatiabilité de mes crocs de Fenrir et je me vis forcer de m'adapter aux changements apporter par les progrès technologiques. Bien sûr, mes croyances des anciens dieux sont si ancrées en moi que je perçois encore leur présence et je me surprends souvent à penser à eux de nos jours.
Histoire complet pour les curieux!:
Je naquis en l'an 961 dans une famille d'une fraternité de six et j'en fus l'aîné. Mon père, Arnvald, me donna le nom de Brynjolf. Ma famille s'occupait d'une forge servant les habitants de notre hameau se situant en Northumbrie. Nous n'étions pas originaires de ces terres, nous venions du Danemark. Mes parents furent amenés lors de l'une de ces nombreuses colonisations qu'entreprirent les hommes du nord par le passé. Je sus bien vite que mon arrière-grand-père avait participé à la bataille menant à notre victoire, malgré sa mort. Qu'il puisse festoyer en grand au côté du père de toute chose au Valhalla!
Malgré toute la pression que pouvait représenter ce dieu unique, nous, nous conservions la coutume de nos ancêtres en priant les Anciens Dieux.
D'aussi loin que ma mémoire puisse me permettre de remonter, je me cherchais. Je demandai sans relâche à ma mère de me relater les exploits de nos dieux et nos ancêtres, mais plus précisément de mon arrière-grand-père. Ces histoires me réjouissaient et alimentaient mes nuits. Ô combien de fois avais-je imploré les Dieux de m'accorder un destin aussi valeureux que celui de mes ancêtres? Honnêtement, je ne saurai le dire encore aujourd'hui, si ce n'est que beaucoup trop.
Alors, non, je n'arrivais pas à trouver ma place dans une vie morne que s'annonçait mon destin. Dès l'âge de neuf ans, en l'an 970, je commençais à seconder mon père à la forge et j'appris que mon père souhaitait me léguer sa forge. Même si je suivais les règles de la maison en apprenant les bases de forgerons pour donner l'exemple à mes petits casse-pieds de frères, je n'arrivais pas à m'en satisfaire, car les histoires de ma mère me revenaient sans cesse à l'esprit.
Une nuit, un curieux rêve m'arriva, cela semblait si réel que j'en fus troublé. J'avais une curieuse impression d'être visité par la force de Thor lui-même et d'une vitalité qui pourrait faire rougir Idunn de jalousie. Cependant, je passai bien des épreuves douloureuses et champs de bataille avant d'apparaître sur un champ de fleurs qui embaumait l'air d'un délicieux parfum. Tout doucement, une paix profonde m'accueillit avant de me réveiller de cet étrange songe. J'étais si perplexe... que je n'osais en discuter avec quiconque.
Je rencontrai un homme curieux nommé Aksel qui vivait à l'extérieur des limites de notre hameau. Peu de personne osait l'approcher en prétextant qu'il était devenu fou, curieux je m'y risquai. Je découvris qu'il fut un guerrier ayant déserté dû à la panique et il se détestait pour cela.
En l'an 973, lors d'un jour qui semblait des plus banal, un triste événement toucha ma famille. Mon père fut fauché par un malheureux accident et sa mort, bien que rapide, laissa ma mère anéantie un long moment. Bientôt à ma majorité, je décidai de prendre la relève et de diriger la forge. Je fus aidé par trois de mes frères. Ce que ma mère ignorait était que je rencontrais en cachette l'ancien de notre communauté et qu'il me formait à ma demande au maniement des armes; la hache de guerre.
En l'an 975, je sentis que ces deux années de formations m'avaient bien réussi. Je remarquai une jolie demoiselle de la famille voisine, mais mon esprit était occupé ailleurs, je n'arrivais toujours pas à réprimer mes envies de gloire. Ma mère me recommanda avec vigueur que je lui demande sa main, car si je ne me pressai pas, elle risquait d'être promise à un autre. Alors, suivant son conseil, je la demandai en mariage. Son nom, Sanna voulant dire Lys... peut-être trouverait vraiment la paix intérieure. Ma mère et ma belle famille organisèrent l'événement en grand et cela se déroula dans la même année. Je me souviens de son sourire radieux, aussi lumineux que le soleil du printemps. Oui, elle était si belle le jour de notre mariage! Je quittai le nid familial pour bâtir mon propre foyer où je protègerai ma famille, aider bien sûr par deux de mes frères. L'un d'eux était un véritable artiste dans l'art de la conception.
Notre mariage fut heureux comme si Baldr, dieu de l'amour et de la lumière, veillait sur nous. Hélas, ma Sanna n'arriva pas à me donner un enfant, et ce, peu importait le nombre d'essais, pour y parvenir. Ce fut au bout de trois hivers que Frigg; Déesse du Mariage et de la Maternité nous bénit. Ce fut en l'an 978 que les sacrifices de Sanna à son honneur venaient de payer, car ma tendre aimée ne saignait plus depuis deux lunes. Elle était enceinte. Heureux et comblés, nous préparâmes l'arrivée de l'enfant. Allait-elle me donner un fils ou une fille? Mais cela m'importait peu, j'avais tant hâte d'accueillir ce petit être parmi nous.
Les mois passèrent et l'accouchement approchait à grands pas. Un jour, alors que je m'attelais à la forge pour créer de nouveaux outils pour la ferme voisine, l'on vint à ma rencontre, pour m'annoncer que ma femme accouchait. Fou de joie, je laissai ma forge et accourus à son chevet, prêt à accueillir comme il se devait cet enfant. La panique me prit lorsque je vis le visage décomposé de la mère de ma tendre épouse et celui de la mienne. Ça ne m'annonçait rien de bon! Elles s'écartèrent et j'entrai. Mon regard capta vite la situation; ma bien-aimée était livide et couverte de sang. Elle... elles furent rappelées par les Dieux... ma femme et ma fille. Elle allait me donner une fille. Leur mort me dévasta, j'errai dans notre communauté comme une âme en peine pendant deux années entières. Je tentai de reprendre le travail et également les rencontres avec mon mentor Aksel lorsque la colère me rongeait un peu trop.
Lors de mes dix-neuf ans, un effroyable événement fit trembler les Anglais environnants, assez que cela remonta jusqu'à nous. La Northumbrie était encore victime de raid des Vikings. Mes prières d'enfant allaient-elles être exaucées? Sur le qui-vive, j'étais prêt à toute éventualité. Mais, rien... il ne se passa rien du tout!
Un autre trois années s'écoulèrent sans grand point à relever, si ce n'était que j'avais retrouvé un semblant de vie. Une nuit en l'an 983, un petit détachement de quatre hommes du nord s'attaqua à notre Hameau. Je fus réveillé par les cris des villageois. Sous l'instinct, j'attrapai ma hache et mon marteau de forge avant de foncer vers les cris. Ce que je vis fut terrible, les hommes ravagèrent les lieux. Je fus rapidement remarqué par l'un des envahisseurs et il croisa le fer avec moi. Je parvins à tenir face à mon adversaire avec les années d'entraînement fournies par mon mentor. Par je ne savais quel coup du destin, je parvins à prendre le dessus sur le combat et triomphai de mon ennemi. Il tomba au sol... mort. Deux des guerriers vikings s'approchèrent de moi et commencèrent l'affrontement. Je ne parvins pas à garder le contrôle du combat et à l'instant où je croyais que ce serait la fin pour moi, je fus touché par une épée aux côtes. Cependant, je fus secouru par Aksel. Le combat fut rude et l'un de nos adversaires tomba sous mes coups et Aksel semblait mettre en déroute le second. Malheureusement, mon maître trop confiant par l'approche de sa victoire reçut un coup vil par son assaillant. Je ne pus intervenir pour lui sauver la vie, mais je retirai celle de son meurtrier avant de flancher.
Je me réveillai dans l'une de nos habitations encore debout et une douleur horrible m'attaqua. Au moins... j'étais encore en vie. La femme qui pensa mes blessures m'assura que j'étais parvenu à protéger les villageois. Mon nom était sur toutes les lèvres des survivants. Trop souffrant pour en savourer le moment, je pris une longue et pénible année pour me remettre de ma blessure grâce à l'aide de la guérisseuse.
Ce fut en 984 que je pus reprendre le cours de ma vie. Cependant, j'avais du mal à retrouver le désir de reprendre la forge. L'un de mes frères se proposa pour la reprendre et j'acceptai volontiers. J'avais l'étrange sentiment que quelque chose de terrible allait se produire, car l'envahisseur survivant avait réussi à s'enfuir. Ce que j'ignorai fut que mon attaquant encore vivant avait raconté ma prouesse et avait attisé la curiosité de l'un des envahisseurs du Nord. Trois nouvelles années passèrent et je donnai un coup de pouce à tous ceux qui le demandaient en gardant toujours l'oeil ouvert. Ce que je sais aujourd'hui, ce fut que l'homme qui devint mon sir m'observait discrètement pendant ces trois années suivant l'attaque. Dès lors, il se promit de faire de moi son infant lorsque l'occasion se présentera.
Mon futur sir attendit un autre trois ans avant de voir cette occasion se présenter à lui. Donc en l'an 989, une autre attaque fut commise sur les hameaux environnants et c'était ce qui m'obligea à reprendre les armes pour défendre ces terres et ces habitants. Je fis face comme je pus à cette nouvelle salve d'ennemis puissants et entraînés. Je peinai à garder le contrôle, mais mes assaillants semblaient impressionnés.
Puis, l'un des hommes m'affronta. Sa puissance et sa vitesse me furent simplement impossibles à contrer et il prit facilement le dessus sur moi. Je fus vite jeté au sol par ce... monstre! Les hommes se désintéressèrent rapidement de mon cas et s'éloignèrent. Je sentais la fin arrivée. Allais-je rejoindre Odin à sa table pour festoyer? La vision trouble, je vis une silhouette s'approcher de moi dans la pénombre de la nuit. " Une valkyrie venait me chercher! " Avais-je pensé sottement à l'époque. Quelle ne fut pas ma surprise qu'au lieu de sentir la douceur des bras d'une valkyrie, je ressentis de la douleur... une terrible douleur! Je m'étais trompé... terriblement tromper. Ce qui était à mes côtés m'était complètement inconnu. Je constatai lorsque cette chose se dégageait de mon cou qu'il détenait le visage d'un homme et pas à la fois. Comme s'il s'était transformé en quelque chose de distordu. Était-ce un envoyé de Loki pour me maudire? Sa voix s'éleva alors que je sentais mes derniers souffles me quitter et qu'un liquide froid coula dans ma gorge.
« - Tu vas vivre et me suivre... bois mon garçon! »
Il me força à boire et cela scella mon destin à tout jamais. La promesse d'une festivité constante au Valhalla me fut froidement arrachée. Je fus maudit à errer jusqu'à la fin des temps sur la terre dans les traits de mes vingt-huit ans. L'homme responsable de tout cela fut un vampire dénommé: Thorstein. Il fut âgé de quelques siècles, me confia-t-il, il cherchait un homme valeureux à transformer. Ne voyant d'autre choix que de le suivre, je fus pris sous son aile.
Hélas, j'avais du mal à me contrôler, mes crocs étaient tout aussi insatiables que Fenrir et ma fougue n'était pas en reste non plus! Je compris également que Baldr, dieu de la lumière, serait beaucoup moins clément avec moi avec ma nouvelle condition. Un fait troublant me prit, je devrais me soustraire de sa douce chaleur pour le reste de mon existence et depuis lors c'était ce que je fis. Pourtant, Thorstein n'avait pas ce problème. Il m'assurait que cette capacité lui avait été donnée il y avait un moment déjà.
Mon acclimatation m'était difficile et mon maître se décida à m'isoler dans un endroit reclus dans l'Essex. Alors, quatre longues et pénibles années s'écoulèrent pour que je parvienne enfin à dompter la bête sommeillant en moi. Avec l'aide et les judicieux conseils de mon sir, comme il désirait se faire appeler, m'avait bien aidé.
Puis, une nuit, nous fûmes rejoints par un autre homme lui apportant la nouvelle d'un nouveau Raid. Cette odeur qui accompagnait ce nouvel inconnu... non, il n'était pas comme nous! Mon maître m'annonça qu'il me quitterait pour un moment, car il devait rejoindre ses hommes. Il m'ordonna de ne pas quitter la planque sous aucun prétexte. Alors, à l'abri de rayons du soleil sous les planches d'une vieille habitation, je subsistai grâce à ces quelques rats et autres vermines venant à moi. Quelques jours plus tard, il revint glorieux de cette nouvelle attaque. Il me vit vers moi et me tendit une corne de sang et m'invita ensuite à le suivre en voyant que j'étais parvenu à lui obéir.
Ce fut en l'an 993 que je découvris son identité, il était le Jarl à la tête de sa petite armée. Quelques-uns de ses hommes s'amusèrent à tester mes réflexes ainsi que mes nerfs. Mais l'on m'accepta tranquillement au bout de deux ans. Thorstein approfondit ma formation au combat et mon contrôle de soi. Curieusement, à cet instant, je ressentis la même puissance que dans un étrange et lointain souvenir... oui, ce rêve! Étaient-ce les Dieux qui m'avaient informé de mon futur lors de cette nuit? Si oui, quelles étaient ces épreuves à surmonter que dépeignaient mes songes?
En écoutant les commandes de mon sir sur les neuf années qui suivirent, je participais à toutes leurs aventures. Il me mit à la tête de toutes les expéditions réalisées de nuit. Ainsi, les humains au service de mon "précepteur" ne remarquèrent pas ma différence. Je parvins à me nourrir sur les champs de bataille et lors des pillages en prenant garde que personne ne me remarque, comme Thorstein me l'avait appris. Je ne ressentais rien pour les humains croisant ma route. Je ne vivais même pas de la pitié lorsqu'ils passèrent sous ma hache ou mes crocs.
Tout bascula en l'an 1002, une terrible colère m'envahit lorsque nous découvrîmes des danois innocents... morts. Le roi Æthelred ordonna l'exécution de tous les danois vivant en Angleterre. Bien que je fus maudit, je ne pouvais accepter une telle cruauté et Thorstein était de mon avis. Un détachement de survivants normands fut envoyé pour en informer le Roi en place au Danemark. Je n'avais qu'une hâte... faire payer ces Saxons.
Je n'attendis pas longtemps, car en l'an 1003, une armée arriva et son but fut simple, saccager l'Angleterre. Mon "jarl" rejoignit le roi Sven et lui prêta allégeance en unissant ces hommes à son armée pour la bataille à venir. Nous partîmes avec l'armée nouvellement formée. On tua et pilla sans distinction les comtés que l'on croisa pendant une année entière. Au bout de cette année, Sven ainsi que quelques bateaux remplis d'hommes retournèrent sur les terres d'origine. Le bateau de mon maître en fit partie.
Sous sa chaude recommandation, je suivis le pas. La traversée fut éprouvante et difficile. La raison n'était pas la rudesse que nous fit vivre Thor avec ces martèlements de son marteau ni les caprices de Njörd; Dieu des vents et de la mer, mais bien la faim et la brûlure du soleil diminuée par du tissu ou même mes frères d'armes. J'avais tant hâte de quitter le navire et me satisfaire d'une vraie proie. La gorge de ces humains me tentait atrocement, mais je tins bon. Curieusement, les hommes présents sur le bateau ne trouvèrent aucunement mon comportement étrange. Tout cela leur semblait tout bonnement normal. Une nuit, alors que tous les hommes dormaient, mon sir mordait l'un de nos hommes. Il vit mon attention posée sur lui et me révéla un secret, il avait le pouvoir d'impacter les pensées des humains. Il me promit de me montrer comment faire lorsque nous arriverons. Enfin, nous atteignîmes le rivage et je pus mettre mon pied au sol qu'à la tombée de la nuit. Je n'avais jamais été aussi soulagé qu'à cet instant.
J'observai tout ce qui m'entourait... je vivais mon rêve d'enfant. Après tout, j'étais sur les terres de mes ancêtres et je fus acclamé par mes frères d'armes. Ces chants parlant de nos frères tombés qui rejoignirent Odin et ces tables chargées de victuailles à partager. Non, rien n’y faisait, je me sentais vide et pas à ma place. Je n'arrivais tout simplement pas à savourer le moment, car cette curieuse sensation d'être un intrus m'y empêchait. Je ne laissai rien démontrer et je jouais le jeu des années durant. Je participais aux raids sans réellement avoir le coeur aux festivités qui en suivaient souvent.
Une nuit en l'an 1023, mon maître me prit à part en voyant ma dissociation de tout cela. Il vit mon mal être et ma souffrance qu'apportait ma nouvelle condition d'immortel. Il me fit voir de nouvelle facette de ma renaissance comme il s'amusait à qualifier notre malédiction. Je compris enfin la raison de la facilité des hommes de Thorstein à accepter mes différents; hypnose... il en abusait sur ces pantins guerriers. Il en avait fait usage sur l'homme cette nuit-là sur le bateau! Alors, je suivis ces nouvelles formations pour me familiariser avec ce don, je devais admettre que cela fut fort utile pour se nourrir sans commettre de panique.
Je vis sur ses terres avec mon maître, toujours aussi perdu dans mes espoirs et mes ressentis pendant ces quarante-trois années suivantes. Les Rois de Norvège se succédèrent et les attaques contre l'Angleterre sous les raids s'enchaînèrent. Tout cela me laissait froid et je n'arrivais pas à m'en satisfaire. Avec mes croyances de mon vivant toujours aussi ancré dans mon esprit, j'avais du mal à voir le but de tout ça, car ma vie n'aurait jamais de fin ni de sens. J'étais voué à errer sur terres sans lendemain. Pourtant, j'avais l'ultime conviction que les Dieux suivaient toujours mes pas, mais pourquoi?
En l'an 1066, le roi Harald sur le trône de Norvège depuis... je ne savais plus. J'avais cessé de me préoccuper de l'apparence de la tête du roi depuis quelques années. Pour moi, il ne s'agissait que d'une couronne à qui je devais obéissance. Nous reprîmes la mer en direction de l'Angleterre... ce que j'ignorais à cet instant, c'était pour la dernière fois! Cette bataille se résolut par un échec qui mena à la mort du Roi Harald. Certains de mes frères d'armes qualifiaient cela comme notre propre Rangnarök, car ce fut la fin d'une ère. Mon maître disparut cette journée-là, j'étais livré à moi-même, mais d'un autre côté, j'étais à présent libre de mes choix. Je parvins à regagner les quelques survivants de cette attaque qui rentrèrent au pays.
Je restai discret pendant quatre ans, j'attendais le moment propice pour disparaître à mon tour. Un bateau rempli de marchandise diverse se préparait à quitter le port en 1070 pour le Groenland. Il était chargé de ravitailler une colonie d'exilés. Je décidai de monter à bort et grâce à l'hypnose, ma présence ne fit aucune vague. Nous arrivâmes sur ces terres gelées.
Je repris un train de vie calme et sans émoi loin des champs de bataille sur ces nouvelles terres enneigées. Pour la première fois, je changeai de nom; Sören Gunnarsson et je devins rapidement un membre de cette communauté. Je pris le rôle de berger. Je pus me nourrir de mes moutons. Hélas, parfois les crocs de Fenrir me revirent et la faim devenait trop forte, je me nourrissais sur les hommes venant acheter mes bêtes. Cependant, je ne me mêlais que très rarement au reste des humains. Je vivais reculé des villages en ayant de bons pâturages pour mon troupeau. Peu de personnes vinrent à mon approche, hormis les courageux venant se procurer mes bêtes. Je ne pus retenir un petit sourire en repensant à mon ancien mentor, Aksel en voyant les réactions des habitants.
Je perdis le fil du temps dans cette colonie, mais pas les villageois. En revanche, je remarquai les changements s'effectuant chez le commun des mortels. Ils commençaient à être influencés par ce Dieu unique portant le nom du Christ en oubliant leur racine. Je ne pouvais comprendre pourquoi ils tournaient le dos à leur croyance. Mais que faisait Odin? Pourquoi ces terres n'étaient-elles pas ravagées par la colère de nos dieux trahis?
Lentement, ils avaient peur de moi, même si je n'avais émis aucun signe de violence à leur égard. Non, la raison était tout autre, le temps n'avait plus d'emprise sur moi et les anciens du village commencèrent à le remarquer.
En l'an 1126, la christianisation des colons scandinaves prit un autre tournant. Un évêque était dépêché ici et s'établit dans notre colonie. Je n'aimais pas ça du tout, qu'est-ce que ce charlatan venait faire ici? L'homme en question vint rencontrer tout le monde. Au moment où il vint à moi, je sentis qu'il n'était ni humain ni vampire... mais quelque chose d'autre! Je sus tardivement que ce truc était un ange... un autre signe de l'existence de ce Dieu unique.
Dès que l'ange remarqua ma différence du reste de sa paroisse, il m'affronta. Un combat sans merci, comme je n'avais jamais vécu, s'enclencha. Par Odin, je parvins à résister suffisamment pour m'échapper de ses attaques brûlantes venant d'une lumière si aveuglante. Je pris la fuite, je ne pouvais tenir davantage. Même la force de Thor ne pourrait pas venir à bout de ce monstre. Je finis par me terrer le temps que les hommes oublient mon existence et que cet ange cesse de me rechercher.
En l'an 1202, je parvins à grimper à bord d'un nouveau bateau voguant vers une terre m'étant méconnue... je savais seulement que les colons venant du Groenland y voyageaient uniquement pour les matières premières: le Markland. Je pus quitter l'embarcation sans accro et je découvris par surprise que les terres étaient finalement habitées par quelques colons normands pour les arbres fleurissants dans le coin. Ils avaient créé un avant-poste pour exploiter le bois de la région. Je pris place parmi ces hommes en devenant bucheron. Je devais faire preuve d'attention... ma force brute était bien sûr un atout, mais aussi un problème. De plus, je me fis distant avec le reste des hommes en préférant l'isolement, mais je tentai de garder une approche cordiale et amicale. Ce jeu dura facilement un siècle, ma méthode fut celle que mon maître utilisait. J'usai sans hésiter de l'hypnose pour effacer ma trace avant d'intégrer une nouvelle embarcation et tout recommencer.
Une nuit en l'an 1490, mon bateau fut chargé de sa cargaison habituelle et nous voguâmes vers la colonie établie au Groenland. Malheureusement, notre embarcation fut victime d'un nouveau caprice de Njörd. L'inévitable se produisit, car il se brisa en prenant dangereusement l'eau. Je ne pus sauver aucun des douze hommes présents sur le bateau et tous les mortels périrent. Je dérivai quelques heures grâce à la cargaison. J'étais complètement perdu et je n'avais plus aucune idée de l'endroit où je me retrouvai à présent. Si la nuit venait à s'évaporer, c'était la fin pour moi! Puis, subitement, des lumières sorties de nulle part m'aveuglèrent. Non sans difficulté, je remarquai que cela venait d'un autre bateau et je fus repêché. Comme si les dieux avaient eu pitié de moi, ils m'envoyèrent des sauveurs prenant la forme de mortels parlant une autre langue. J'appris bien plus tard qu'il s'agissait du castillan ... des espagnoles.
Les deux années qui suivirent furent l'une des périodes les plus difficiles. Je dus me familiariser avec de nouvelles coutumes, une nouvelle langue et le plus difficile... voir mes croyances être bafouées et piétinées. Je parvins à maîtriser suffisamment la langue pour être présent sur les bateaux d'exploration en devenant un simple matelot. J'agis ainsi afin de simplement me donner la chance de quitter définitivement le pays. Ce nouveau type de navire apporta une nette amélioration du confort... sa cale. C'était l'endroit parfait pour se terrer lors de la présence du soleil en se servant de la prolifération des vermines y vivant.
Lors d'une nuit d'octobre, en l'an 1492, je m'affairai sur le pont avec ma tâche de matelot et je pus voir rapidement une masse noire se dessiner dans la pénombre. Cette découverte notoire fit sensation auprès des hommes; un continent se dressait sur la route menant aux Indes orientales. J'ignorai si les dieux se jouaient de mes sens, mais j'avais une curieuse sensation de déjà vu. Oui, c'était le même endroit que mes "frères" vikings avait découvert par le passé. Commandé par la couronne, notre équipage explora ce "Nouveau-Monde" qui se trouva être déjà habité par des indigènes qui se montrèrent assez pacifistes dans un premier temps et les Espagnoles montèrent un campement. Puis, ils décidèrent d'explorer les lieux pendant plusieurs mois, mais, malheureusement, l'un des navires de la flotte prit l'eau et le bateau fut irrécupérable.
Alors, sur les côtes du continent, les restes de l'embarcation servirent pour créer un fortin. Notre capitaine laissa trente-neuf hommes surplace, moi y compris, pour apporter des preuves de la réussite de ce voyage à la cour d'Espagne de ces Rois Catholiques.
Évidemment, les mois qui suivirent ne furent pas simples. J'avais l'étrange impression d'être observé par les autres présents dans le camp. Je les entendais parler sous des chuchotements désagréables avec des propos insultants à chacun de mes passages. Je n'aimais pas leur attention malsaine posée sur moi ou la cruauté dont faisaient preuve ces Espagnoles auprès des "sauvages" comme ils s'amusaient à les qualifier. Ils étaient si cruels et terribles que cela fit revenir des souvenirs de ma vie en Angleterre et l'horreur de cette "fête" de la Saint-Brice! La colère fut forte et oppressante, que je ne pus "garder" les rangs en tentant même de venir en aide aux natifs.
Lors d'une nouvelle atrocité commise par l'un des hommes qui se croyaient supérieurs, j'intervins en sauvant la vie d'une pauvre jeune femme apeurée des griffes de ce petit groupe de cinq individus de ces immondes hypocrites. Mon intervention lui donna le temps de fuir et j'étais à présent seul avec ces chiens. Je les tuai sans retenue et ne ressentis aucun remords de voir leurs carasses s'effondrer sous mes crocs. La faim de Fenrir toujours tapi en moi était la raison de la violence de cette nuit, mais je n'avais que faire. Ces hommes méritaient cette mort. Je laissai pour l'une des rares fois agir ma hargne et j'éliminai sans en épargner un seul du campement avant de simplement fuir.
Je vécus en errant sur les terres en me mêlant le moins possible aux "Indiens" présents sur place en remontant le continent vers le nord. Au bout de ces quatre années, je croisais quelques-uns et ils se montrèrent complètement différents des hommes avec qui j'ai vécu. Ils furent beaucoup plus sages en suivant le gré des saisons. Bien que ce fut l'un de mes moments les plus solitaires de mon existence, je n’en appréciais pas moins sa tranquillité, mais je ne me sentais toujours pas apaisé. Je sentais toujours la sensation de vide infinie qui me rongeait de plus en plus.
Une nuit où les crocs de Fenrir me firent souffrir sous son insatiabilité. Comme appris par les natifs du coin, je suivis un bon troupeau de gibiers et j'arrivai sur les berges. Un bateau dont je reconnaissais les couleurs de l'Angleterre fut ancré. Je vis l'opportunité de regagner ma "terre natale", je me fis accepter parmi l'équipage grâce à l'hypnose et je les aidai pour l'exploration avant de rentrer en Angleterre.
En l'an 1497, j'arrivai enfin sur la terre de mon enfance, mais ce que j'y découvris m'estomaqua. Il n'avait plus aucune trace de mon peuple. Tout fut effacé comme si toute l'histoire des miens représentait une page gênante ou alors, ils furent "assimilé" de force aux Anglais. Cette mauvaise surprise apporta son lot de souffrance, mais, hélas, je n'y pouvais rien... je devais moi également fermer ce chapitre de Mon histoire.
Je perdis progressivement le goût de me mêler à la politique de ce Nouveau Monde qui n'apportait encore que des querelles incessantes entre les mortels. Je vis encore de la navigation, mais cette fois sur des bateaux de pêcheur. Alors, ces manoeuvres créées par cette approche discrète durèrent presque un siècle entier. Je me nourris sur des clients en effaçant ma présence de leur esprit. En acceptant cette vie de solitude qu'apportait cette technique, l'hypnose était réellement la réponse à tous mes problèmes. Je menai cette vie calme et paisible loin des guerres et affrontements vides de sens. J'étais toujours au service des autres et oeuvrais comme simple pêcheur en me dissociant des problèmes typiquement humains. Hélas, cela me laissa une désagréable sensation. La lassitude devint alors la fidèle accompagnatrice de ma vieille âme désabusée. Mon existence me fut si morne et sans but.
" Vais-je réellement finir ma vie ainsi, car les dieux m'avaient oublié? Ô, Odin, si ma vie est vouée à une telle mort... permets-moi au moins d'avoir l'honneur de périr sur un champ de bataille et non d'ennui. " Combien de fois cette pensée troublante hantait-elle mes nuits sur le large en démêlant les filets? Suffisamment pour ne plus être en mesure de les compter!
En l'an 1561, la couronne anglaise devint de plus en plus intéressée par la nouvelle terre. Avec à sa tête un homme courageux, une petite flotte d'une trentaine d'hommes y fut envoyée. On reçut quelques nouvelles assez positives de cette expédition et l'intérêt portant la reine ne fit que croître. Elle fit envoyer en l'an 1578 une flotte de quinze navires comprenant au total 100 hommes et j'hésitai longtemps à m'y engager. Était-ce une opportunité amenée par Odin pour enfin trouver ma véritable voie? Malheureusement, je ratai ma chance et je dus vivre deux années encore avec ce mode de vie lassant.
En l'an 1580, Frobisher, l'homme en tête de l'expédition passé, fut mandé pour ralentir l'expansion des Espagnoles. Il chercha des marins valeureux pour repousser ces envahisseurs et je me décidai donc de donner mon nom pour en faire partit cette fois. Notre petite troupe envoyée sur les lieux parvint à couper l'avancée de l'armada espagnole. Nous parvînmes même à repousser l'ennemi. Je pus goûter une nouvelle fois à l'action du champ de bataille, mais cela me laissa un goût amer... tout comme le sang de mes ennemis. Je me sentais étranger à cette cause qui n'était pas la mienne. Les motifs expliquant ces querelles sanguinaires me laissaient aussi froid que pouvait l'être ma température corporelle. L'honneur qui accueillit les braves victorieux en Angleterre me laissait de marbre... Pourquoi me sentais-je aussi vide. À cet instant, je réalisais que les empires humains ne m'apportaient plus rien et ce vide qui se creusait ne sera jamais comblé par les joies du champ de bataille.
Je perdis vite l'intérêt des déboires des mortels du Nouveau Monde. J'attendis, par-ci et par-là, que les guerres éclataient les unes après les autres sur tous les fronts. Certaines étaient dues à l'envenimement de la fourbe bassesse de l'homme. À tel point que ceci avait le potentiel de surprendre Loki! Tout ceci dura presque deux siècles. L'homme arriva enfin à fonder des colonies solides sur l'Amérique. Ça attirait bien des âmes en peine en quête d'une vie meilleure.
En l'an 1738, je laissai ma curiosité gagner du terrain. Le désir de voir l'amélioration du confort de la vie humaine sur le territoire de la Nouvelle-Angleterre dépassa ma raison. Je pris donc la mer en direction de l'Amérique lorsque l'occasion se présenta. Aussitôt, que mon pied toucha la terre ferme, la vision de ces villages m'éblouit. Je fus agréablement surpris par la rapidité à coloniser ces terres autrefois si sauvage de façon si aisée. Cependant, je réalisai la chute drastique de la populace des natifs et j'en fus un peu attristé. Je pris mes aises en deux ans et je m'installai dans un Hameau rappelant ma vie d'antan. Je pris toujours garde du regard des villageois et usai de l'hypnose en cas de besoin. Je repris même le rôle de la forge sous un coup de nostalgie. Cependant, il était beaucoup plus moderne et confortable qu'à mon époque.
En l'an 1780, quelques prêcheurs puritains arrivèrent sur nos terres et commencèrent à partager l'importance de la religion et firent valoir des valeurs. Cela poussa les habitants du hameau à bâtir une église. Je fus mandé par l'homme de foi de forger les éléments pour la conception du bâtiment et j'acceptai la commande. Le prêcheur en tête était toujours accompagné d'une femme pieuse très silencieuse. Curieusement, je ressentis une puissance latente chez elle... clairement, elle n'était pas humaine. Qu'était-elle?
Au bout de quelques mois de travail acharné, l'établissement fut monté et le "père" le consacra pour commencer ses messes. Je remarquai quelque chose d'étrange chez la femme intrigante et pieuse, elle ne participait jamais à son prêche ni n'entrait jamais dans le lieu sacré... tout comme moi d'ailleurs. Je n'en voyais pas l'utilité.
Une nuit, elle vint à ma forge, seule, alors que je m'y affairai. Surpris, je l'accueillis tout de même en lui demandant la raison de sa venue. Je fus abasourdi par la révélation que la femme me donna ce soir-là. Elle aussi avait remarqué ma différence notoire et savait pertinemment que je n'étais pas humain. Immédiatement, j'attrapai mon marteau par réflexe prêt à me battre et je fus visité par un sentiment de déjà vu. Son sourire malicieux et coquin me laissa perplexe. La chose s'approcha de moi en roulant les hanches dans un pas bien calculé. Il se dégagea d'elle un charisme puissant et presque enjôleur à cet instant. Elle se contenta de poser sa main sur l'arme en le rabaissant et elle se présenta. Son nom: Morgana. C'était un démon lier à la luxure.
Cette Morgana commençait tranquillement à mettre son plan en exécution et ma présence l'intriguait. Sa proposition fut complètement folle. Elle voulait que je devienne son bras droit en échange de plaisir inimaginable et pour conclure notre accord, elle me demanda de la mordre. Je n'avais clairement pas été influencé par la Sagesse de Kvasir pour refuser l'offre, car je la mordis. Quelle effroyable erreur, encore aujourd'hui, je déplore ce choix!
Le goût si enivrant et jouissif de son sang m'enchaîna à elle. La douce hémoglobine coulant dans ma gorge et l'agréable sensation d'ivresse combla ma lassitude. Oui, l'enivrement de ces moments sanglants me conquit. Alors, je la suivis, et ce, dans toutes ces aventures décadentes. Elle asservit la paroisse grâce à son patin de prêcheur et nous nous repûmes sur les petites gens du village, dans la débauche la plus totale. Chaque soir Morgana organisait de petites fêtes follement charnelles où le sang et le sexe des plus bestial se mêlèrent. Clairement, la bête avait pris possession de moi et jouissait de tous sans ménagement. Morgana savoura mon insatiabilité et ma sauvagerie en me fournissant son sang avec plaisir lors de nos étreintes.
Je perdis le sens de l'espace-temps et 60 ans dans cette vie d'excès s'écoulèrent. Thor me fournit suffisamment de force pour réaliser mon état lamentable du à ma dépendance à son succulent sang. Je réalisai enfin l'année; 1840...
" Mais que faisais-je? Était-ce ça la vie que j'aspirais? "
Je tentai de reprendre mes esprits en prenant mes distances avec la vile tentatrice. Morgana remarqua mes remises en question qui me permirent de me libérer lentement de son emprise. Se refusant à me laisser partir, elle joua le tout pour tout en utilisant ses pouvoirs. Je ne le remercierai jamais assez, mais Thor appuya toujours sa main sur mon épaule, car je pus lui tenir tête. Je quittai le village en errant hors de la vue des mortels. Les années qui suivirent furent si horribles et pénibles... je vivais un sevrage drastique qui mit ma détermination à rude épreuve. Je me terrai ainsi pendant au moins 40 ans et dès que je le pus je repris la direction de la mer.
En 1880, je pus rejoindre un navire marchand venant de la Norvège. Je parvins à voguer vers leur port d'amarrage. C'était ainsi que je pris la vie d'un simple matelot sur un navire marchand en provenance de ce pays. Je quittai rarement son bord que lors de nos amarrages pour livrer la marchandise et nous rapprovisionner. Je me nourrissais d'un peu de tout et j'étais parvenu à reprendre le contrôle de l'insatiabilité des crocs de Fenrir. Grâce à la sagesse insufflée par Odin, je trouvais toujours le moyen de survivre. N'étant plus rattaché à quiconque ni à aucune terre, je me désignais toujours volontaire pour reprendre le large aussitôt que l'on affectait un navire à la traverser. Donc, je changeai de nom au besoin. Ainsi, je pus n'être qu'un visage se perdant dans la masse sans prendre réellement part à la vie humaine et ses déboires. Je vécus cette vie calme 34 ans durant avant qu'un événement trouble l'ordre des choses en bouleversant tout. Une guerre sans précédent éclata, bien des années après nous la qualifierons de première guère mondiale. Les terres où je m'abritais restèrent neutres dans ce conflit, mais des bribes d'histoire vinrent à nos oreilles. Ce que j'y entendis me stupéfia d'horreur. Ce fut comme si l'homme avait tout simplement sombré dans la folie. Loki avait-il œuvré jour et nuit pour entourlouper l'homme et ainsi pousser la terre entière à s'entretuer? Le Ragnarök était-il finalement à notre porte? Je crois que ce fut la période de ma longue vie où les questions se bousculaient dans mon esprit, mais sans pour autant trouver l'ombre d'une réponse.
En 1914, alors que nous étions sur les mers à voguer pour livrer la marchandise, comme à notre habitude, notre bateau fut attaqué. Nous avions été ciblés par des torpillages allemands. À cet instant, notre choix fut simple, abandonner le navire ou périr. Ne pouvant en faire autrement, l'équipage et moi-même abandonnâmes l'embarcation qui coula. Je fus miraculeusement repêché lorsque le calme revient. Hélas, mon équipage ne fut pas le seul à connaître une telle destinée, car la moitié de la flotte marchande de Norvège fut détruite. Comme si Freyr, dieu de l'abondance et des moissons, nous avait abandonnés, les vives se mirent à manquer et le peuple eut du mal à le surmonter. Cela persista un moment bien que le pays tenta de pallier le problème et une crise en suivit.
En 1939, une nouvelle guerre éclata et la Norvège tenta toujours de rester sur ses positions de neutralité. Nous eûmes maintenant un nouvel itinéraire maritime à respecter pour nous assurer de la sécurité du minerai que nous transportions.
Cependant, en 1940, Nanna, déesse de la paix, cessa de veiller pas sur ces terres, car la guerre réussit à atteindre nos portes et cette situation mit à mal la neutralité. Le pays fut envahi par les Allemands et le peuple commençait à se révolter. En avril, la première division norvégienne s'engagea dans un affrontement contre les troupes allemandes nous occupant. Avec bien des volontaires civils, je pris les armes pour repousser ces forces grâce à des raids éclairs qui me furent bien agréables. Cela me rappelait ma vie dirigée par le sang et le fer. Je pus laisser la rage de sang apporter par les crocs de Fenrir et la force de Thor prendre le dessus. Malheureusement, ces attaques ne vinrent pas à bout de nos assaillants et nos hommes fatigués furent vite à court de ravitaillement.
Les mois qui suivirent furent un véritable cauchemar, l'Allemagne était vainqueur et elle avait réussi à repousser les forces alliées qui quittèrent le pays. Nous fûmes donc occupés par l'armée allemande, car nos forces capitulèrent. Ne pouvant reprendre une vie calme sur la mer puisque je m'étais impliqué, je suivis donc le mouvement et entrai dans les rangs des forces britanniques en me sauvant de ces terres occupées. Avec quelques hommes, je rejoins un bateau américain et je participai aux attaques que l'on m'ordonnait. Ce fut ainsi qu'un long et éprouvant cinq ans se déroula dans l'incertitude de l'affrontement. Chaque nuit était peut-être ma dernière, mais les dieux veillèrent sur moi, car je m'en sortis.
Par le désir de nouveauté et de repartir à zéro après ces années de guerre et de violence, je suivis les Américains en l'an 1946. Bien que la rudesse du champ de bataille ne m'avait pas impacté autant que mes camarades, je sentais mon existence toujours vide de sens. À mon arrivée sur la terre ferme, je fus surpris. Le pays avait bien changé depuis mon dernier passage. Je pus grâce à ma participation à la guerre obtenir un logement et la facilité à retrouver un nouvel emploi. J'en avais assez d'une vie de vagabond et j'étais même venu à désirer une vie plus sédentaire. C'est ainsi que je pris le premier emploi pour gagner ma "vie" et disparaître dans la populace.
Les années qui suivirent se ressemblèrent. Je m'impliquai suffisamment avec l'homme pour gagner leur confiance, mais restai en retrait pour ne pas trop attirer l'attention. Au besoin, je déménageai et changeai de ville pour ne pas éveiller les soupçons lorsque le commun des mortels s'intéressait trop à moi.
C'est ainsi qu'en 2022, je vins m'installer à Los Angeles afin de retrouver à nouveau l'anonymat. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir qu'elle était tant habitée par des êtres surnaturels... peut-être pourrais-je y rester indéfiniment et enfin trouver ma place!
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Fenrir's Fang
“Ne jamais croire que notre destin est uniquement dû aux bassesses du fourbe! ”
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